lundi 5 septembre 2016

Brèves du 05 Septembre 2016

« Chez Casto y’a tout c’qu’il faut… »

Les détracteurs de la publicité et de son univers de formules-choc ont très certainement dû s’étrangler avec leur tartine beurrée l’autre matin en écoutant, d’une oreille distraite et encore ensommeillée, le flash d’information de leur station radio préférée…

En cette époque de consumérisme échevelé où la réclame se love partout, et même ailleurs, il ne doit plus se trouver dans nos campagnes retirées où fleure bon la bouse des vaches et la consanguinité, beaucoup de ménagères de moins de cinquante ans pour allouer un certain crédit aux slogans des enseignes qui dépensent des fortunes pour grignoter des parts de marché, tel un cancer phagocyte nos cellules en métastasant à tout-va.

En ces temps où le consommateur est plus que jamais pris pour un gogo, et disons-le tout de go, pour un gogol, je vous fiche mon billet qu’on devra s’écorcher la french manucure à dix boules le doigt à gratter parmi la population française pour retrouver un pékin moyen qui croit toujours dur comme fer aux promesses quasi-électorales des grandes marques.

Fumisterie que le slogan de Total qui affirme qu’on ne viendra plus chez eux par hasard. C’est en réalité par pure obligation et le réservoir quasiment vide qu’on se résigne à faire le plein chez eux, vu les tarifs pratiqués…

Foutaises que les leitmotivs fallacieux des produits amincissants vous faisant miroiter deux tailles de moins en huit nuits par l’application d’une crème collante et malodorante vendue l’équivalent du kilo de caviar sevruga épépiné à la main. Deux tailles en moins si, à la rigueur, vous vous faites enlever deux côtes à la tronçonneuse ou si vous subissez une liposuccion façon nettoyage par le vide, et encore…

Fariboles que l’apophtegme antédiluvien de Décathlon, l’impérissable « A fond la forme ! ». Ce n’est pas en enfilant leurs moulebites qui se détendent après quinze longueurs de bassin que vous ressemblerez à Michael Phelps, en chaussant leurs godasses que vous vous transformerez en Usain Bolt de la piste cendrée, ou en shootant dans leurs ballons fabriqués par des gamins de cinq ans que vous vous muerez illico en Karim Benzema, la couscoussière des stades…

Un bémol est cependant à apporter à cette farandole infinie de devises mensongères qui a fini par déteindre sur les partis politiques (avec ici aussi le bémol que le « Changement c’est maintenant » de Pépère avait ceci de vrai que c’est de pire en pire depuis près de cinq ans). Certaines enseignes tiennent leurs promesses.

La grande marque de bricolage française, véritable temple des banlieusards hexagonaux qui y passent leurs samedis après-midi dans la quête d’un tirefonds de 42 à pas de vis inversé et favouille sous-glissante à glipstiche mono-chantournée afin de s’esquinter les phalanges le dimanche venu à monter le fameux range-tout suédois que Bobonne a tenu à installer dans le salon entre le poster dédicacé de Frédéric François et la crédence art-déco en formica beigeasse sur lequel trône une scène bucolique entièrement réalisée en coquillages peints à la tyrolienne, s’efforce de tenir les promesses de son inusable slogan énoncé en introduction liminaire du commencement de cette chronique.

Chez Casto, y’a tout ce qu’il faut, et même plus qu’il n’en faut puisque vous pourrez même croiser au détour d’une allée un responsable politique qui se donne du plaisir devant les colles à parquet et les maroufleuses à béton ciré qui firent la gloire de la gougnotte de la décoration télévisée…

Robert Rochefort, vice-président du Modem (si, si, ça existe encore, au rayon des antiquités politiques, rangé avec la SFIO et le MRP) et dépité européen, s’est fait gauler en pleine séance de barattage de son stylo à crème fleurette…

Pour sa défense, le tripoteur de braquemart à jus a expliqué qu’il avait le besoin de se masturber quand il était en situation de stress… On imagine la poussée de stress au moment de choisir entre un tournevis électrique bitension à tête interchangeable et une chignole à main capable dans le même mouvement de touiller la peinture et de monter les blancs en neige…

Encore un qui n’en avait rien à branler de la politique de François Hollande…

Comme apparemment l’immense majorité des français, si l’on croit le résultat d’un sondage qui indique que 85 % des électeurs sont contre une candidature hollandouillesque en 2017. Il reste donc en France 15 % de doux dingues…

Voire plus, c’est en tout cas ce que l’on souhaite à Emmanuel Macron, le caramboleur de vieilles carcasses, devenu depuis sa démission le nouveau chouchou des media. Et pourtant, il n’a pas grand chose à dire, si ce n’est de cracher dans la soupe gouvernementale en affirmant qu’on a beaucoup fait de choses à moitié… Ce qui est tout de même plutôt sympa pour le Pépère’s Lonely Socialo Branquignols Band : ils auraient fait des trucs…

A part cela, Manu Macaron se contente d'annoncer la préparation d'un "projet de transformation du pays", puisqu’il va "articuler une vision". "Tant que je ne l'aurai pas exprimé de manière ambitieuse et complète", la question de sa candidature présidentielle ne se posera pas. Il est fortiche, Manu… Articuler une vision… Bon d’accord, il désosse un plésiosaure tous les premiers samedis du mois quand il secoue les puces à Bobonne, mais quand même…

Sinon, on saluera le courage de cette mère de famille de l’Essonne qui, après avoir entendu Satan, s’est tapée six cent bornes pour abandonner son moutard sur une aire d’autoroute bordelaise. Généralement, on abandonne ses animaux familiers dans le bois voisin…

De Satan, on glisse sans transition vers Dieu, qui doit désormais accueillir une nouvelle sainte, canonisée de fraîche date par le Pape : Mère Teresa de Calcutta. Evidemment, ce ne sera pas évident de l’appeler Sainte Teresa, tant son action désintéressée nous l’a rendue proche… Mais le Pape François a profité de l’occasion pour rincer mille cinq cent personnes sans ressources, autour d’une pizza napolitaine… On est loin des fastes de l’Eglise d’antan…

Et le 5 septembre 1942 naît à Cagnes-sur-Mer celle qui deviendra une des plus célèbres speakerines de l’ORTF puis de TF1, avec ses inextinguibles et communicatifs fous-rires en direct, Denise Fabre. La décapsuleuse de l’ORTF sera la dernière présentatrice française à animer le Concours Eurovision en 1978. Au crédit de ses faux pas, on pourra aussi noter son rôle dans une série télévisée en 1971 et un 45-tours en 1982, à la gloire de l’équipe de France de football. Et pourtant, on l’aime toujours, notre Denise… 

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