« Chez Casto y’a tout c’qu’il faut… »
Les détracteurs de la publicité et de son univers de
formules-choc ont très certainement dû s’étrangler avec leur tartine beurrée
l’autre matin en écoutant, d’une oreille distraite et encore ensommeillée, le
flash d’information de leur station radio préférée…
En cette époque de consumérisme échevelé où la réclame se
love partout, et même ailleurs, il ne doit plus se trouver dans nos campagnes
retirées où fleure bon la bouse des vaches et la consanguinité, beaucoup de
ménagères de moins de cinquante ans pour allouer un certain crédit aux slogans
des enseignes qui dépensent des fortunes pour grignoter des parts de marché,
tel un cancer phagocyte nos cellules en métastasant à tout-va.
En ces temps où le consommateur est plus que jamais pris
pour un gogo, et disons-le tout de go, pour un gogol, je vous fiche mon billet
qu’on devra s’écorcher la french manucure à dix boules le doigt à gratter parmi
la population française pour retrouver un pékin moyen qui croit toujours dur
comme fer aux promesses quasi-électorales des grandes marques.
Fumisterie que le slogan de Total qui affirme qu’on ne
viendra plus chez eux par hasard. C’est en réalité par pure obligation et le
réservoir quasiment vide qu’on se résigne à faire le plein chez eux, vu les
tarifs pratiqués…
Foutaises que les leitmotivs fallacieux des produits
amincissants vous faisant miroiter deux tailles de moins en huit nuits par
l’application d’une crème collante et malodorante vendue l’équivalent du kilo
de caviar sevruga épépiné à la main. Deux tailles en moins si, à la rigueur,
vous vous faites enlever deux côtes à la tronçonneuse ou si vous subissez une
liposuccion façon nettoyage par le vide, et encore…
Fariboles que l’apophtegme antédiluvien de Décathlon,
l’impérissable « A fond la forme ! ». Ce n’est pas en enfilant
leurs moulebites qui se détendent après quinze longueurs de bassin que vous
ressemblerez à Michael Phelps, en chaussant leurs godasses que vous vous transformerez
en Usain Bolt de la piste cendrée, ou en shootant dans leurs ballons fabriqués
par des gamins de cinq ans que vous vous muerez illico en Karim Benzema, la
couscoussière des stades…
Un bémol est cependant à apporter à cette farandole infinie
de devises mensongères qui a fini par déteindre sur les partis politiques (avec
ici aussi le bémol que le « Changement c’est maintenant » de Pépère
avait ceci de vrai que c’est de pire en pire depuis près de cinq ans).
Certaines enseignes tiennent leurs promesses.
La grande marque de bricolage française, véritable temple
des banlieusards hexagonaux qui y passent leurs samedis après-midi dans la
quête d’un tirefonds de 42 à pas de vis inversé et favouille sous-glissante à
glipstiche mono-chantournée afin de s’esquinter les phalanges le dimanche venu
à monter le fameux range-tout suédois que Bobonne a tenu à installer dans le
salon entre le poster dédicacé de Frédéric François et la crédence art-déco en
formica beigeasse sur lequel trône une scène bucolique entièrement réalisée en
coquillages peints à la tyrolienne, s’efforce de tenir les promesses de son
inusable slogan énoncé en introduction liminaire du commencement de cette
chronique.
Chez Casto, y’a tout ce qu’il faut, et même plus qu’il n’en
faut puisque vous pourrez même croiser au détour d’une allée un responsable
politique qui se donne du plaisir devant les colles à parquet et les
maroufleuses à béton ciré qui firent la gloire de la gougnotte de la décoration
télévisée…
Robert Rochefort, vice-président du Modem (si, si, ça existe
encore, au rayon des antiquités politiques, rangé avec la SFIO et le MRP) et
dépité européen, s’est fait gauler en pleine séance de barattage de son stylo à
crème fleurette…
Pour sa défense, le tripoteur de braquemart à jus a expliqué
qu’il avait le besoin de se masturber quand il était en situation de stress… On
imagine la poussée de stress au moment de choisir entre un tournevis électrique
bitension à tête interchangeable et une chignole à main capable dans le même
mouvement de touiller la peinture et de monter les blancs en neige…
Encore un qui n’en avait rien à branler de la politique de
François Hollande…
Comme apparemment l’immense majorité des français, si l’on
croit le résultat d’un sondage qui indique que 85 % des électeurs sont contre
une candidature hollandouillesque en 2017. Il reste donc en France 15 % de doux
dingues…
Voire plus, c’est en tout cas ce que l’on souhaite à
Emmanuel Macron, le caramboleur de vieilles carcasses, devenu depuis sa
démission le nouveau chouchou des media. Et pourtant, il n’a pas grand chose à
dire, si ce n’est de cracher dans la soupe gouvernementale en affirmant qu’on a
beaucoup fait de choses à moitié… Ce qui est tout de même plutôt sympa pour le
Pépère’s Lonely Socialo Branquignols Band : ils auraient fait des trucs…
A part cela, Manu Macaron se contente d'annoncer la
préparation d'un "projet de transformation du pays", puisqu’il va
"articuler une vision". "Tant que je ne l'aurai pas exprimé de
manière ambitieuse et complète", la question de sa candidature présidentielle
ne se posera pas. Il est fortiche, Manu… Articuler une vision… Bon d’accord, il
désosse un plésiosaure tous les premiers samedis du mois quand il secoue les
puces à Bobonne, mais quand même…
Sinon, on saluera le courage de cette mère de famille de
l’Essonne qui, après avoir entendu Satan, s’est tapée six cent bornes pour
abandonner son moutard sur une aire d’autoroute bordelaise. Généralement, on
abandonne ses animaux familiers dans le bois voisin…
De Satan, on glisse sans transition vers Dieu, qui doit
désormais accueillir une nouvelle sainte, canonisée de fraîche date par le
Pape : Mère Teresa de Calcutta. Evidemment, ce ne sera pas évident de
l’appeler Sainte Teresa, tant son action désintéressée nous l’a rendue proche…
Mais le Pape François a profité de l’occasion pour rincer mille cinq cent
personnes sans ressources, autour d’une pizza napolitaine… On est loin des
fastes de l’Eglise d’antan…
Et le 5 septembre 1942 naît à Cagnes-sur-Mer celle qui
deviendra une des plus célèbres speakerines de l’ORTF puis de TF1, avec ses
inextinguibles et communicatifs fous-rires en direct, Denise Fabre. La
décapsuleuse de l’ORTF sera la dernière présentatrice française à animer le
Concours Eurovision en 1978. Au crédit de ses faux pas, on pourra aussi noter
son rôle dans une série télévisée en 1971 et un 45-tours en 1982, à la gloire
de l’équipe de France de football. Et pourtant, on l’aime toujours, notre
Denise…
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