« Jeg vet om en gammel
mann, en som har levd lenge
« Han er så snill når
han spør meg om hva som har hendt meg
« Og om solen har brent
meg
« Jeg prater og søker
trøst, han gynger i stolen
« Han sier med sprukken
røst: "Intet er nytt under solen" »
Avec son pyjama pantalon, et
sa guitare en bandoulière, nul doute que Ase Kleveland et sa voix grave
impressionnèrent les jurés du Grand Prix Eurovision de la Chanson Européenne
1966 dès son arrivée sur scène, avant même qu’elle se désole d’une voix
trainante qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil, « Intet er nytt
under solen »…
Cinquante ans plus tard, ce
qui ne fait ni plus ni moins que cinq décennies, un demi-siècle, voir dix
lustres si l’on souhaite absolument sodomiser les diptères avec une pelletée de
gravier gros grain, le constat désabusé de la norvégienne à guitare tient
toujours. Rien de neuf sous le soleil…
Toujours les mêmes rengaines
usées jusqu’à la corde dans la bouche de nos politocards, toujours les sempiternelles
promesses de rasage gratos le lendemain, toujours les mêmes tronches d’empaffés
partout à la télé, à la radio dans les journaux…
Rien de neuf sous le soleil…
voire ! Il a attendu que nous soyons tous en weekend, partis sous d’autres
latitudes voir si la neige est la même dans les Pyrénées que dans le
congélateur, pour se faire alpaguer, à moins d’un jet de purée d’un hardeur
hongrois…
Franchement, il aurait été
belge qu’on se serait payé sa trombine pendant une paye, à être pendant
plusieurs mois en cavale à moins de deux cent mètres de la maison familiale… Salah
Abdeslam a été capturé par les forces de police belge, mais à ce niveau-là, c’est
rien de nouveau sous le soleil, puisque depuis vendredi soir, les chaînes d’infos
en continu nous bourrent le mou avec cette info qui n’est plus d’une nouveauté
ni d’une fraicheur absolue…
Ce qui est plus nouveau, et
qui démontre encore une fois qu’on ne nous dit pas tout, c’est que Salah
Abdeslam est plutôt porté sur le tambourinage de couscoussière à grand renfort
de merguez à jus… En un mot comme en cent, Salah est une tante ! Sinon,
comment interpréter le titre fracassant de BFMTV : « Salah Abdeslam
voulait se faire sauter au Stade de France » ? Dans les vestiaires,
une savonnette qui glisse, une chute de reins qui se cambre, une rondelle qui s’offre
et paf ! On finit reine de la caserne…
Il voulait se faire sauter ?
Il n’avait qu’à se rendre place des Vosges, et t’inquiètes qu’il se serait fait
composter la rondelle en moins de temps qu’il n’en faut à Nabila pour apprendre
la table de multiplication par un, c’est-à-dire moins de deux mois…
Le feuilleton judiciaire de
sa prochaine et probable extradition va faire les choux gras des chaînes d’infos
continues et va permettre à certains journaleux de se vider les réserves ADN
tant ils vont se tripatouiler la lancette à tzatziki à meubler le vide…
Mais je crains que cette
arrestation ne relance les envies des enturbannés de sulfater le public ou de
se faire sauter histoire de sauter dans l’au-delà… Puisse le futur plus ou
moins proche me donner tort…
Rien de nouveau sous le
soleil… Et que Dieu garde les habitants du seizième (arrondissement, pas
siècle) d’un quelconque bouleversement dans leur environnement… La catastrophe
ultime, l’Armageddon terminal serait évidemment l’installation d’un centre pour
SDF en leurs murs… Ce que Notre Drame de Paris, Madame la Maire, confirme en
appelant à ce que les habitants du seizième vivent avec leur siècle… C’est ce
qu’ils font… avec cent ans de retard…
Rien de nouveau sous le
soleil, avec ce scoop selon lequel les français trouveraient la politique
économique du gouvernement « mauvaise »… Finalement, nos compatriotes
ne seraient pas si cons que ça… Ou alors, ils n’ont que des éclairs de lucidité
partielle…
Rien de nouveau sous le
soleil avec la pléthore myriadesque des
candidats aux primaires de droite et de gauche… Ça tombe pire qu’à Gravelottes,
vous ne pouvez pas écouter une émission de radio politique, ni suivre une
émission télévisée à visée politique sans que l’invité ne se déclare candidat
aux primaires… Ce matin encore, Benoît Hamon s’est dit prêt à en découdre lors
des éliminatoires à gauche… Avec tant et tant de candidats, on se demande au
final qui va voter…
Rien de nouveau sous le
soleil puisqu’on ressort, en vue de la Présidentielle, les vieux pots dans
lesquels on ne se hasardera pas un seul instant à faire la soupe, fût-on affamé
par trois mois de jeûne intégral. Et l’on voit refleurir les Mélenchon au Front
de Gauche, les Philippe Poutou au NPA… Toute une cargaison de scories inutiles
et vitupérantes qu’on aurait dû décimer avec la grippe aviaire…
Rien de nouveau sous le
soleil, puisque Myriam Et-Les Conneries fait honneur à son patronyme avec une
nouvelle boulette à son couscous de bourdes linguistiques en affirmant à propos
du journal « Les Echos » qu’en étant ministre de l'Emploi et du
Travail, forcément c'est un des journals que je lis beaucoup… Soit elle nous
fait une crise d’Eve-Angélisme, soit elle a sucé Ribéry et elle a avalé la
cargaison…
Rien de nouveau sous le
soleil, avec Jean-François Copé qui se paye un beau moment de solitude au Salon
du Livre, une solitude décomplexée, en plaçant difficilement une demi-douzaine
de son pavé imbitable « Le sursaut français »… Mais il faut reconnaître
qu’il n’a pas menti sur le titre… On sursaute vraiment quand le livre nous
tombe des mains tant il est inintéressant…
Rien de nouveau sous le
soleil, puisqu’on savait Neunœil de Montretout depuis longtemps atteint de gâtisme
sévère… Nouvelle confirmation sur Itélé lorsqu’il déclare que « Si y'a des
français qui n'aiment pas la France qu'ils retournent dans leur pays »…
Infirmière, une double camomille et un suppo pour le vieux blond de la chambre 39-45…
Rien de nouveau sous le
soleil, puisqu’au final, Messi (le messie, mais non ? mais si !)
confirme que les connasses en short sont programmées pour taper comme des
bourrins dans un ballon et tirer des putes après avoir tiré au but… le
foutebaleur a en effet assommé une spectatrice des tribunes après avoir tiré en
sa direction… Benzéma a-t-il enregistré la sex-tape ?
Et le 21 mars 1964, alors
que le printemps revenait sur l’Europe et sur le Tivoli de Copenhague où se
déroulait le Grand Prix Eurovision de la Chanson, un des deux seuls à n’avoir
pas été conservé en vidéo, alors que l’Italie faisait cavalier seul avec la
doucereuse Gigiliola Cinquetti et son imparable « Non ho l’éta », l’Allemagne
de l’Ouest buvait un bon bouillon avec un zéro pointé attribué à sa chanson,
doté d’un des titres les plus longs de toute l’histoire du Concours « Man
gewöhnt sich so schnell an das Schöne » interprété par Nora Nova, une
espèce de poulette de cabaret d’origine bulgare, qui gouaille qu’on s’habitue
si vite aux belles choses… Et l’on enfonce les portes eurovisuelles ouvertes…
Mais ça, « Intet er nytt under solen »...
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