Certaines mauvaises langues,
de fiel toutes vêtues
Prétendent tout à trac de
manière impromptue
Qu’à tout prendre, mon Dieu,
je ne suis pas un cadeau
Qu’il n’y aurait pire de
Nice jusqu’au Colorado.
Soupe au lait, grincheux,
chafouin, caractériel
Sociopathe, bougon
congénital et amateur eurovisuel
La liste des tares dont on m’accuse
est longue
Mais ni carrée, ni ronde, et
encore moins oblongue.
Pourtant mes amis, et j’en
ai, même si ça vous étonne
Savent que je n’en fais pas
toujours des tonnes
Même si je ne suis ni à
offrir, ni à vendre
Avec ou sans faveur pour
pouvoir me prendre.
Cadeau je ne suis pas, mais
cadeau je pense avoir reçu
Dans mon couffin à la
naissance avec ma médaille
Un don, un bienfait, qui va
encore mieux qu’un chandail
La facilité de trousser les
mots comme broder du tissu.
En vers, en prose, en
monologue, dialogue ou catalogue
La muse m’habite plus que la
bite ne m’amuse
Les mots dansent valsent,
comme un verbiologue
Parfois au son d’un
orchestre, ou d’une cornemuse.
- Eh ben dites donc, M’sieur
le Groniqueur vous nous la jouez Matartine aujourd’hui ? Non parce que pour
le moment, ça reste aussi soporifique que son poème « Le lac » ou que
le dernier reportage roumain en v-o sous-titrée en moldo-slovaque sur l’élevage
des pastèques chez les aztèques…
- Matartine, M'âme Jeanssen ?
Ma tartine, je l’ai trempée ce matin dans mon café, pourquoi ?
- Ah parce que vous vous
trempez la tartine le matin ? Vous avez le tempérament d’un chef d’état
vous… Et vous nous faites ça en casque de scooter ?
- Non, en moulebite bien
comprimé pour éviter de me tromper et de faire boire coquette dans ma tasse…
Mais Matartine, ce ne serait pas plutôt Lamartine ?
- Pluto, la Martine Aubry ?
Dites, c’est pas parce que le Culbuto sudoripare à cravate de traviole de l’Elysée
se déchire le slibard kangourou devant les actrices de seconde zone à cheveux
gras qu’il faut catégorier le pot à tabac lillois comme zoophile…
- M'âme Jeanssen, vous êtes
bouchée à l’émeri ! Je vous parle de Lamartine, pas de la Martine…
- Ben vous m’en parlez, ou
vous m’en parlez pas ?
- De qui ?
- Ben, de la tartine de
Lamartine à la Martine…
- Je sens que je vais me
reconvertir dans les biscottes, moi…
- Ouuuuuuuuuuuuh !!!!
Si vous voulez que je vous casse la biscote, je suis tout prêt, dispo quand ça
vous chante ! Je me suis rasé trois fois sous les bras pour faire propre,
et j’ai même mis un string propre, c’est vous dire comme j’ai soigné mon
apparence aujourd’hui…
- Guy-Louis, si vous
imaginez ne serait-ce qu’une seconde que je vais vous retourner comme un
pancake et que je vais vous fourrer au sirop d’érable, vous vous la fourrez
dans l’œil jusqu’au coude…
- Ah non, pas de fist
fucking, je ne tiens pas à marcher comme Donald pendant huit jours et lâcher la
grosse commission au moindre petit prout…
- Toujours dans la
délicatesse, vous… Tu parles d’un cadeau…
- Tiens, justement mon chou,
en parlant de cadeaux, c’est votre journée, justement… C’est votre naniversaire !
- C’est pas vrai ! Vous
êtes né, vous ? Ah ben quand je vais dire ça à la Lopez du cinquième qu’elle
me croira jamais que ç’en est pas Dieu possible un truc pareil…
- Ah ben M'âme Jeanssen, c’est
gentil pour mes parents, ça… Mais oui, mon cher Guy-Louis, je vous confirme que
c’est mon anniversaire aujourd’hui…
- Oh mais alors, faut
absolument célébrer ça ! Faut vous faire offrir un bon gros gâteau bien
fourré, faut vous faire souffler sur la bougie, moi j’peux vous le faire à peu
de frais, vous savez, il parait que j’ai du doigté lingual pour enflammer les
mèche et jouer les éteignoir en fond de gorge…
- Mais vous avez fini votre
branlette intellectuelle, espèce d’obsédé de la giclette faciale ! Vous n’êtes
qu’une grosse truie…
- Oh oui, M’sieur le
Groniqueur ! Parlez-moi vilain, insultez-moi en roumain, j’en ai le string
lamé bleu fuchsia qui est sur le point d’exploser !
- Mais quel goret !
Vous auriez votre place sur un stand du Salon de l’Agriculture, vous ! Je
vous vois bien vous faire caresser le croupion pendant toute une semaine par
les responsables politiques. Surtout qu’ils y passent tous, sans exception…
- Oui ! Marine Le Pen,
qui a eu besoin de deux tickets, un pour entrer, et un pour ressortir ;
toute la cohorte des Républicains, le nabot à talonnettes en tête qui tente par
tous les moyens de rebâtir un électorat parmi le crottin et les bouses…
- Bah, ne vous inquiétez
donc pas pour les déjections animales, la paille souillée et les promesses
électorales qui ont été jetées en pâture… Vu que Paris, et l’Île de France, s’apprêtent
à vivre la crue du siècle à partir du sept mars, tout cela sera nettoyé comme
les écuries d’Augias !
- Des inondations ? Ah
ben v’la autre chose dites donc ! Va falloir que je ressorte mes bottes en
caoutchouc moi…
- Celles qui vous ont servi
lors de la crue de 1910, M'âme Jeanssen ?
- Vous, le précieux de la
mise en plis, j’vais vous faire tâter d’un manche dont vous n’avez pas l’habitude,
celui de mon parapluie !
- M'âme Jeanssen, pas de
violence, fût-elle justifiée, le jour de mes quarante-trois printemps !
- Vous avez oublié la TVA,
ou vous nous faites la coquette ?
- Dites, question cadeaux, j’ai
déjà chargé, hein… Quand vous pensez que France Télévisions a dévoilé le clip
officielle de la bouse hexagonale pour Stockholm… Bourré de clichés poussiéreux
sur les filles qui aiment la boxe et les garçons qui aiment la danse (genre la
future brouteuse en salopette à la Damidot, et l’inverti pur sucre chichiteux
avec le leggins mouleburnes assorti), avec un pompage quasi-éhonté de la
présentation du clip du Grand Prix 2015 (mais bon, le pompage chez les
foldingues de la chose eurovisuelle, c’est une seconde nature)…
- Mais dites, ça sent bon le
zéro pointé ça…
- Que nenni Guy-Louis, on
nous promet qu’on ne peut pas se planter et qu’on a fait le bon choix… Comme on
nous avait promis que Lisa Angell était un bon choix, comme Twin-Twin était
parfait pour le Concours…
- Bref, on nous enduit d’erreur…
- Ah ben évidemment, comment
voulez-vous faire pour nous la mettre bien profond, autrement ?
- J’ai bien une autre
réponse, mais comme le gravier n’est pas supporté par tout le monde à cause des
irritations…
- Comme l’irritation qu’a dû
ressentir cette avocate américaine de 81 ans qui a été obligée d’être placée dans
un avion à distance d’un juif ultra-orthodoxe qui revendiquait l'application
stricte de la Torah dans les transports, où hommes et femmes, disent-ils,
doivent être séparés. Vraiment pas aidé du ciboulot…
- Oui, mais ils doivent
prôner le rapprochement entre hommes dans certains autres transports… amoureux
ceux-là…
- M’étonnerait, Guy-Louis,
Vous savez que les ultra-orthodoxes ne sont pas très catholiques et que les
catholiques ne sont pas toujours très orthodoxes, comme par exemple le Pape Pie
XII, élu justement le 2 mars 1939. dont la neutralité et les silences face aux
atrocités nazies ne l’ont pas laissé en odeur de sainteté après son décès. Ce
qui est la cerise sur le gâteau…
- Mieux vaut une bougie sur
un gâteau d’anniversaire… Hapi beurzdé, M’sieur le Groniqueur !
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