lundi 7 mars 2016

Brèves du 07 Mars 2016

Réchauffé, réchauffé, nan mais est-ce que j’ai une tête de réchauffé ?

Certes, je n’ai plus depuis quelque temps le feu sacré qui, au temps béni des colonies, me permettait de baver des formules troussées comme chez un des meilleurs faiseurs de la placé ; mais je ne pensais pas être passé aussi expéditivement dans la catégorie des vieilles soupes aigries qui mettent du temps à chauffer et encore plus à refroidir…

Réchauffé, moi ? Echaudé, peut-être, par les années, les expériences qui s’annoncent prometteuses et finissent en lamentable eau de boudin (et je ne parle pas là des candidats français à l’Eurovision qui oscillent entre boudin glapissants et amateurs de boudins raidis)…

Réchauffé, moi ? Refroidi, à la limite, par ces commentaires tendancieux qui laisseraient à croire que je ne suis qu’un pitoyable gâte-sauce qui accommode façon fast-food les pitances lamentables de l’actualité pour en livrer un ersatz émétique et pestillentiellement puant…

Et en ce lundi où les températures sont brusquement hollandiennes tant elle chutent dans des profondeurs insondées, il ne faut pas être particulièrement gastronome, gourmet, et encore moins gourmand, voire bâfreur, pour se délecter des futilités du jour, puisqu’elles démontrent encore une fois que, hélas, la mère des cons est toujours enceinte…

Il faut tout de même en tenir une sacrée couche sous la moumoutte et l’avoir rivetée avec des tirefonds de 36 pour stopper sa Porsche flambant neuve sur les quais de la Garonne et en descendre pour opérer un changement de l’eau du bocal à olives sans verrouiller les portes ! Evidemment, pendant qu’il fait pleurer la nouille, on lui barbote la caisse… Même lorsque je roulais avec ma vieille brique à roulettes, je n’aurais jamais fait ça…

Est-ce rassurant, mais force est de constater que la connerie intégrale façon Nabila s’exporte bien… A moins que nous n’en importions des quantités faramineuses de l’étranger. La question se pose, car à voir le cavalier seul de Donald Trump, ce genre de sous-Hitler avec la perruque d’un Michou sous acide, on se dit que c’est pas possible, être aussi con, ça doit s’apprendre…

A l’instar de cet automobiliste argentin, qui a trainé pendant plusieurs kilomètres le corps du motocycliste qu’il venait de renverser, pensant qu’il s’agissait non pas d’un cadavre mais d’une grosse branche… Ben voyons… et les sachets de poudre blanche dans le coffre, à côté de la valise de biftons verts, ce sont des recharges de sucre en poudre pour les mojitos et des billets de Monopoly…

Si la connerie est souvent débridée, puisque c’est le seul état d’esprit dans lequel on ose tout, il arrive aussi qu’elle acquière une certaine bravitude en frôlant les vénérables murailles chinetocs… Deux techniciens de la ville de Xi’an ont ainsi coupé le courant d’un ascenseur sans s’apercevoir qu’il y avait une femme à l’intérieur… Qu’on a retrouvé morte un mois après… On ne  prévient pas assez, mais il serait impératif de se munir de la trompette à M'âme Musquin quand on veut s’envoyer en l’air… Allez hop ! A Créteil !

Pourquoi, au final, aller chercher la connerie loin, par delà monts, vaux, vaches, cochons, couvées puisqu’on peut la cueillir tout fraîche et resplendissante à deux pas de chez nous, dans les salons feutrés de notre République, sous le regard des brocarts et des dorures élyséennes… Jamais à court d’une ânerie, Pépère n’a rien trouvé de mieux que de décorer de la Légion d’Honneur le Prince saoudien, qui est aussi féru de droits de l’homme que Beaugrand l’est de matou de donzelles…

Le rétropédalage habituel en cas de boulettes flambiesque a consisté à mettre en avant une supposée tradition diplomatique…Ben voyons, on est aussi convaincu que lorsque Clinton avait juré ses grands dieux qu’il n’avait pas balancé la purée sur la robe de Monica…

Restons un instant encore dans le domaine des politocards, avec l’un des grands manitous de la connerie, un orfèvre de la formule puante, un spécialiste de la pique ordurière qui sent le gaz quand elle ne crame pas dans un four… Neunœil de Montretrout se voit encore une fois condamné pour des propos que n’auraient pas renié les racistes franchouillards d’une autre époque, celle où l’on claironnait « Maréchal nous voila » pour faire lever les couleurs… Le cyclope blond avait tenu des propos sur les Roms qui voleraient naturellement, comme les oiseaux… Encore une fois, le vieux y a laissé des plumes…

Encore heureux qu’il ne soit pas tombé dans les griffes d’Adrien Bottolier, étudiant en psychologie de 21 ans, qui a été arrêté pour avoir zigouillé un marginal… Rien que de très banal, me direz-vous, si ce n’et que l’étudiant est complètement fasciné par Hannibal Lecter… Inutile de lui demander s’il a bu un verre de chianti quand il a fait un sort au SDF…

A Caen, ce n’est guère mieux, puisque ce patient d’une trentaine d’année, estimant sa rage de dents mal soignée, a fait du barouf au CHU, brisant une porte vitrée et cherchant la baston avec les agents de sécurité. Fallait lui faire rencontrer de manière opportune, soudaine et violente un mur, on aurait eu la paix…

Ou alors, lui faire rencontrer la route de Mark Van Nierop, dentiste néerlandais installé à Château-Chinon (Nièvre), qui en quatre ans, fera 2 800 victimes, certaines été mutilées par cet escroc qui n'a pas hésité à leur faire subir de terribles souffrances, et qui heureusement comparaît à partir de demain devant le Tribunal Correctionnel de Nevers. Espérons qu’il ne mentira pas comme un arracheur de dents à la barre…

Eux, ils ont définitivement fini d’avoir mal aux ratiches, puisqu’ils ont avalé leur bulletin de naissance en choisissant de repartir à la maison mère, terminus des prétentieux. Eux, c’est Ray Tomlinson, 74 ans aux arobases fraîches, qui est resté célèbre pour avoir inventé l’e-mail un jour de 1971… Et c’est aussi Nancy Reagan, 94 balais bien tassés, qui est partie retrouver son ancien président de mari. Ancienne starlette qui n’a jamais explosé, si ce n’est quelques sacs à bouses de son anus artificiel ces dernières années, Nancy Reagan était surtout connue pour son incomparable propension à se casser la gueule en public, ce qui a laissé outre quelques ecchymoses, plusieurs jolis gadins…

Et le 7 mars 1973 sortait sur les écrans « L’affaire Dominici », tirée du fait divers sanglant et irrésolu des années 50, avec dans le rôle titre un Jean Gabin vieilli mais convaincant. Déjà à l’époque, on faisait du réchauffé ? 

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