« T'as voulu voir
Vesoul
« Et on a vu Vesoul
« T'as voulu voir
Honfleur
« Et on a vu Honfleur
« J'ai voulu voir ta sœur
« Et on verra Le Maire
« Comme toujours… »
Comme musique d’ambiance
pour galvaniser les foules lors d’un meeting politique, les chansons du Grand
Jacques ne sont pas particulièrement réputées pour leur ton fédérateur ou leur
rythmique imparable… Celles de Kendji Chirac non plus, certes…
Et pourtant, ce serait
tellement plus simple pour nos politocards de choisir une chanson qui
deviendrait leur hymne politique, leur couleur partisane…
Imaginez Nadine Morano
arriver sur les tréteaux au son de « Marre de cette nana-là »,
Nicolas Sarkozy sous les flonflons de « Tu me pompes l’air »,
Jean-François Copé sur les motifs de « Caliméro », Jean-Jacques
Urvoas avec « Qui c’est celui-là », Florian Philippot virevoltant au
son de « Mon légionnaire » et François Hollande avec son indicatif
préféré « On m’appelle Simplet »…
Bruno Le Maire, qui se lance
dans la course aux primaires à droite bien que n’étant pas mis en examen ni détenir
une batterie de casseroles judiciaires qui le feraient passer pour l’annexe du
BHV, choisira sans nul doute l’immortel « Vesoul » puisque c’est dans
cette charmante cité de quelque part dans les trouducs français qu’il se
déclarera officiellement ce soir candidat à la candidature.
Autant dire que c’est le
genre d’infos qui fera autant vibrer les salles de rédaction que l’annonce de l’exhumation
du premier string de Steevy ou du nouveau lifting d’Arielle Dombasle qui va la
faire ressembler à la nièce des frères Bogdanov…
Il est lisse, Le Maire,
lisse comme une toile cirée sur la table en bois de la cuisine de mémé Hortense…
Avec son charisme de beignet mi-cuit, sa trombine de receveur des Postes à
Yfésouluy et ses costumes Dormeuil en provenance directe des invendables Emmaüs,
nul doute qu’il va affoler les urnes…
Ça tangue sec dans le
landerneau politique de droite en ce moment… La candidature de Le Maire, la
mise en examen de Claude Guéant pour les sondages de l’Elysée… Celle de l’Ex… Fascinant,
tout de même, cette fidélité sans borne des lèche-bottes politiciens qui
parfois confine au mimétisme… Total Sarkoz-idolâtre, Guéant ne pouvait faire
moins que de se faire épingler dans une affaire louche tout en déclarant le rictus
au dentier qu’il a confiance en la Justice de son pays…
Décidément, nos politocards
nous gâtent comme on gaverait des oies en prévision des fêtes de fin d’année…
Chacun veut pondre la sienne, qu’il prend garde à avoir plus grosse que l’autre…
Et l’on multiplie les effets d’annonces, du jeune coq au vieux cygne qui ne
veut décidément pas dételer…
Le jeune coq, qui pourtant n’est
déjà plus le perdreau de l’année depuis quelques lustres et un certain nombre
de candélabres, c’est notre Premier Sinistre, Manu Valls, qui a déprimé l’antenne
de Radio-Luxembourg ce matin avec sa voix de contre-basse gros fumeur et son
entrain de croque-mort dépressif… Entre autres babioles insignifiantes et
fioritures destinées à faire joli dans la conversation, le mouilleur de chemise
a affirmé que, concernant la réforme de Myriam Et-les Conneries, il irait jusqu’au
bout… Ça a dû faire flaquer quelques auditrices un truc pareil… C’est quasiment
digne d’un dialogue de film porno… « Oh oui Manu, tambourine-moi comme une
souillon, tape bien dans le fond, chuis pas ta mère, décolle-moi le stérilet »…
« N’ayez crainte, car, oui, je vous le dis, oui, dans ce dossier profond,
oui, j’irai jusqu’au bout de mon bout, car oui, oui, oui… j’ai mouillé la
chemise et lâché la purée sous pression »…
Dans le même temps, c’est le
seul truc qu’il peut expulser en ce moment, le Premier Sinistre… vu que l’expulsion
de la jungle de Calais a été reportée…
Du jeune coq au vieux cygne…
En la personne de Neunœil de Montretout, qui pour une fois ne fait pas sous lui
mais sur le papier à lettres pour envoyer une nouvelle bordée de menaces à sa
fifille chérie d’amour… Va vraiment falloir penser à le faire piquer, le vioque…
Ou alors, l’envoyer à l’abattoir bio du Vigan, où l’on caresse tendrement les
animaux avant de les zigouiller…
C’est la nouvelle lubie
hystérique des anti-abattoirs, les images dures en provenance de l’abattoir du
Vigan, qui font dire à BB, sortie du formol pour l’occasion, que Stéphane Le
Foll est le Ministre des Abattoirs abjects… Après la visite matutinale des
agriculteurs chez lui, voila qui va ravir Pha-phane la mèche folle…
L’abattoir… ou alors, la
maison de retraite… Des établissements toujours sympathiques, où l’on peut
croiser, comme à Marseille, des aides-soignantes parfaitement dérangées qui maltraitent
les vieux en les forçant à avoir des relations sexuelles entre elles… Heureusement
que la Justice est là pour arrêter ces ignominies, en condamnant la cinoque à
deux ans de prison, dont un ferme…
Certes, la mère des cons est
toujours enceinte, et la confirmation nous est donnée par cet automobiliste du
Loiret, arrêté près de Sarran téléphone à la main… et dont les poulets ont
découvert qu’il conduisait sans permis ni assurance, et avec 2,6 grammes d’alcool
dans le sang… L’excuse, c’est qu’il se rendait à son rendez-vous avec les
services pénitentiaires, pour s'inscrire à une cure de désintoxication…
A croire que même la
meilleure des contraceptions est inefficace en face de ces andouilles
congénitales… Ou alors, il faut utiliser des tampons et serviettes hygiéniques contenant
du glyphosate, un élément chimique dont le seul nom fout la frousse, et qui
était utilisé dans le Roundup… Et on vient râler parce qu’on trouve un cheveu
dans la soupe ?
Inutile de finir sur une
note positive, alors il convient de se plomber agréablement le moral en
apprenant qu’entre 1900 et 2000, il y eut une montée des eaux de 14 centimètres
sous l’effet de la fonte des glaces, une montée plus rapide que durant les
trois derniers millénaires… Le côté positif est que bientôt, on pourra flanquer
Zaz à la flotte du balcon de son appart’ dans le quatorzième…
Et le 23 février 1455,
Johannes Gutenberg achevait d’imprimer le tout premier livre imprimé en Europe
grâce à des caractères mobiles. Il avait mis trois ans à passer sous presse les
cent quatre vingt exemplaires de la Bible, imprimés sur parchemin et sur papier
importé d’Italie et vendus par souscription. Quarante huit exemplaires nous
sont parvenus, faisant la richesse et la gloire de musées et de bibliothèques d’état.
Dommage que Marc Lévy ne fut pas contemporain de Gutenberg, il eût été moins logorrhéique…
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