mardi 23 février 2016

Brèves du 23 Février 2016

« T'as voulu voir Vesoul
« Et on a vu Vesoul
« T'as voulu voir Honfleur
« Et on a vu Honfleur
« J'ai voulu voir ta sœur
« Et on verra Le Maire
« Comme toujours… »

Comme musique d’ambiance pour galvaniser les foules lors d’un meeting politique, les chansons du Grand Jacques ne sont pas particulièrement réputées pour leur ton fédérateur ou leur rythmique imparable… Celles de Kendji Chirac non plus, certes…

Et pourtant, ce serait tellement plus simple pour nos politocards de choisir une chanson qui deviendrait leur hymne politique, leur couleur partisane…

Imaginez Nadine Morano arriver sur les tréteaux au son de « Marre de cette nana-là », Nicolas Sarkozy sous les flonflons de « Tu me pompes l’air », Jean-François Copé sur les motifs de « Caliméro », Jean-Jacques Urvoas avec « Qui c’est celui-là », Florian Philippot virevoltant au son de « Mon légionnaire » et François Hollande avec son indicatif préféré « On m’appelle Simplet »…

Bruno Le Maire, qui se lance dans la course aux primaires à droite bien que n’étant pas mis en examen ni détenir une batterie de casseroles judiciaires qui le feraient passer pour l’annexe du BHV, choisira sans nul doute l’immortel « Vesoul » puisque c’est dans cette charmante cité de quelque part dans les trouducs français qu’il se déclarera officiellement ce soir candidat à la candidature.

Autant dire que c’est le genre d’infos qui fera autant vibrer les salles de rédaction que l’annonce de l’exhumation du premier string de Steevy ou du nouveau lifting d’Arielle Dombasle qui va la faire ressembler à la nièce des frères Bogdanov…

Il est lisse, Le Maire, lisse comme une toile cirée sur la table en bois de la cuisine de mémé Hortense… Avec son charisme de beignet mi-cuit, sa trombine de receveur des Postes à Yfésouluy et ses costumes Dormeuil en provenance directe des invendables Emmaüs, nul doute qu’il va affoler les urnes…

Ça tangue sec dans le landerneau politique de droite en ce moment… La candidature de Le Maire, la mise en examen de Claude Guéant pour les sondages de l’Elysée… Celle de l’Ex… Fascinant, tout de même, cette fidélité sans borne des lèche-bottes politiciens qui parfois confine au mimétisme… Total Sarkoz-idolâtre, Guéant ne pouvait faire moins que de se faire épingler dans une affaire louche tout en déclarant le rictus au dentier qu’il a confiance en la Justice de son pays…

Décidément, nos politocards nous gâtent comme on gaverait des oies en prévision des fêtes de fin d’année… Chacun veut pondre la sienne, qu’il prend garde à avoir plus grosse que l’autre… Et l’on multiplie les effets d’annonces, du jeune coq au vieux cygne qui ne veut décidément pas dételer…

Le jeune coq, qui pourtant n’est déjà plus le perdreau de l’année depuis quelques lustres et un certain nombre de candélabres, c’est notre Premier Sinistre, Manu Valls, qui a déprimé l’antenne de Radio-Luxembourg ce matin avec sa voix de contre-basse gros fumeur et son entrain de croque-mort dépressif… Entre autres babioles insignifiantes et fioritures destinées à faire joli dans la conversation, le mouilleur de chemise a affirmé que, concernant la réforme de Myriam Et-les Conneries, il irait jusqu’au bout… Ça a dû faire flaquer quelques auditrices un truc pareil… C’est quasiment digne d’un dialogue de film porno… « Oh oui Manu, tambourine-moi comme une souillon, tape bien dans le fond, chuis pas ta mère, décolle-moi le stérilet »… « N’ayez crainte, car, oui, je vous le dis, oui, dans ce dossier profond, oui, j’irai jusqu’au bout de mon bout, car oui, oui, oui… j’ai mouillé la chemise et lâché la purée sous pression »…

Dans le même temps, c’est le seul truc qu’il peut expulser en ce moment, le Premier Sinistre… vu que l’expulsion de la jungle de Calais a été reportée…

Du jeune coq au vieux cygne… En la personne de Neunœil de Montretout, qui pour une fois ne fait pas sous lui mais sur le papier à lettres pour envoyer une nouvelle bordée de menaces à sa fifille chérie d’amour… Va vraiment falloir penser à le faire piquer, le vioque… Ou alors, l’envoyer à l’abattoir bio du Vigan, où l’on caresse tendrement les animaux avant de les zigouiller…

C’est la nouvelle lubie hystérique des anti-abattoirs, les images dures en provenance de l’abattoir du Vigan, qui font dire à BB, sortie du formol pour l’occasion, que Stéphane Le Foll est le Ministre des Abattoirs abjects… Après la visite matutinale des agriculteurs chez lui, voila qui va ravir Pha-phane la mèche folle…

L’abattoir… ou alors, la maison de retraite… Des établissements toujours sympathiques, où l’on peut croiser, comme à Marseille, des aides-soignantes parfaitement dérangées qui maltraitent les vieux en les forçant à avoir des relations sexuelles entre elles… Heureusement que la Justice est là pour arrêter ces ignominies, en condamnant la cinoque à deux ans de prison, dont un ferme…

Certes, la mère des cons est toujours enceinte, et la confirmation nous est donnée par cet automobiliste du Loiret, arrêté près de Sarran téléphone à la main… et dont les poulets ont découvert qu’il conduisait sans permis ni assurance, et avec 2,6 grammes d’alcool dans le sang… L’excuse, c’est qu’il se rendait à son rendez-vous avec les services pénitentiaires, pour s'inscrire à une cure de désintoxication…

A croire que même la meilleure des contraceptions est inefficace en face de ces andouilles congénitales… Ou alors, il faut utiliser des tampons et serviettes hygiéniques contenant du glyphosate, un élément chimique dont le seul nom fout la frousse, et qui était utilisé dans le Roundup… Et on vient râler parce qu’on trouve un cheveu dans la soupe ?

Inutile de finir sur une note positive, alors il convient de se plomber agréablement le moral en apprenant qu’entre 1900 et 2000, il y eut une montée des eaux de 14 centimètres sous l’effet de la fonte des glaces, une montée plus rapide que durant les trois derniers millénaires… Le côté positif est que bientôt, on pourra flanquer Zaz à la flotte du balcon de son appart’ dans le quatorzième…

Et le 23 février 1455, Johannes Gutenberg achevait d’imprimer le tout premier livre imprimé en Europe grâce à des caractères mobiles. Il avait mis trois ans à passer sous presse les cent quatre vingt exemplaires de la Bible, imprimés sur parchemin et sur papier importé d’Italie et vendus par souscription. Quarante huit exemplaires nous sont parvenus, faisant la richesse et la gloire de musées et de bibliothèques d’état. Dommage que Marc Lévy ne fut pas contemporain de Gutenberg, il eût été moins logorrhéique…

 

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