« Et même si parfois la
tempête,
« Détruit ce qu’on nous
a promis,
« Il faut que rien ne
nous arrête,
« Et rebâtir une autre
vie
« Pour une place au
soleil
« Qu’il nous faudra
gagner… »
On connaissait Sophie Darel
comme l’inaltérable souffre-douleur stoïque de Guy Lux et de sa moumoutte
acrylique dans ses émissions télévisées où elle gardait son micro bien serré
dans ses deux mimines pour ne pas griffer l’autre au sang… On la savait un peu
moins imitatrice, pas toujours accomplie, il faut le reconnaître, de certaines
des gloires plus ou moins éphémères des seventies… On avait presque oublié sa
carrière de chanteuse qui n’avait pu décoller pendant toutes les années soixante, faute de véritable promotion, de
véritable tube sur ses disques, ou de chance… Et on avait complètement zappé qu’elle
s’était présentée au moins trois fois aux éliminatoires français du Grand Prix Eurovision
de la Chanson…
En 1961 lors d’une sélection
télévisée avec un bien désuet « Printemps de Paris », puis en 1965
par le biais de la sélection interne de l’ORTF avec un tout aussi démodé et
sirupeux « Un cœur n’oublie jamais » ; et enfin en 1972,
toujours en interne avec ce sympatoche « Une place au soleil » qui
souligne bien l’importance de ne pas se décourager face aux revers de la vie et
de sempiternellement remettre l’ouvrage sur le métier… Ou l’outrage sur le
sommier, à votre guise…
On veut vous la faire à l’envers ?
Pas grave, on aura suffisamment de souplesse pour se retourner et se remettre à
l’endroit ! Vous avez l’impression que votre petit monde s’effrite autour
de vous ? Sornettes et balivernes ! Même après Pompéi, alors que l’humanité
n’avait fait que descendre bien bas (et des cendres aussi), on a toujours su
repartir vers le haut, telle la courbe du chômage actuelle…
Serait-ce un message d’espoir
en de meilleurs lendemains que je tente de vous transmettre aux portes d’un weekend
qui s’annonce printanier au niveau des températures si l’on se rend à croire
les péronnelles replâtrées de la météo télévisée ? Ma chafouinité
légendaire, ma misanthropie proverbiale et ma langue de vipère trempée dans du
vinaigre rance se seraient-elles édulcorées dans une vague bleue de mièvrerie
sucrée à l’eau de rose des romans de gares que les pétasses boutonneuses lisent
la larme à l’œil, la boite de cookies à portée de main et la mimine dans le
slip ?
Voire ! Mais je rassure
mon entourage et les quelques amis fidèles et sincères qui endurent
quotidiennement mes manières, ce n’est point le mojito qui a plus arrosé mon
jeans et mes godasses hier soir qui a ramolli mes sentiments de détestation
totale des connards intégraux, ma conchierie globale des faux-culs mielleux,
jocrisses pudibonds et tartuffesbien-pensants, ou mon mépris inébranlable de ces
branleurs micropénissés qui entendent nous éclater l’oignon par leur boniments
hémétiques…
Quitte à vouer la moitié de
l’humanité aux Gémonies et inviter l’autre à se faire élargir la porte de
derrière façon Ruquier ou Fogiel, autant le faire avec un soupçon d’optimisme
dans la voix, une lichette de positivisme dans la tournure grammaticale,
puisque question orthographe, on va bientôt créer le Prix Goncourt du SMS…
Optimiste… Je veux bien… je
veux bien me ruiner le lifting à faire des sourires de commandes et des
risettes prévendues à des marques de dentifrice triple blancheur pour les
poster sur Facebook avec les hashtags qui vont bien histoire de faire hype et
de montrer que je suis dans le coup…
Mais les nouvelles qui nous
arrivent par câbles blindés sur les téléscripteurs ne sont pas du genre à vous
flanquer une banane monumentale, et encore moins un moral de winner…
Inquiétudes sur l’état de
santé de Michael Schumacher au sujet duquel les médecins ne sont pas
précisément jouasses et ne parieraient pas forcément un tas de pognon dessus…
Encore une sortie de route prématurée à prévoir ?
Sortie de route définitive
et confirmée pour Maurice White, 74 ans aux bananes flambées nouvelles,
créateur de Earth, Wind and Fire, un groupe qui a enflammé les pistes de danses
avec notamment leur indémodable « Boogie wonderland »… Hécatombe au
sein de la bonne musique… Pendant ce temps, Zaz, Louane, Christophe Maé,
Emmanuel Moire et Lilian Renaud pètent la forme…
Jamais deux sans trois,
comme on dit chez Peugeot, avec le départ pour la maison mère de Joe Alanskey,
63 ans et voix de Daffy Duck, Bugs Bunny et Titi. Il était le digne successeur
de Mel Blanc, qui avait immortalisé ces voix de personnages de dessin animé…
Hey, what’s up Doc ?
Quoi de neuf docteur ? Rien
que de très horrible, toubib… Une histoire tellement abominable qu’on aurait
aimé la voir interprétée (mal) par Vincent Lindon ou Pierre Niney dans un drame
de Bertrand Tavernier… A Denain, dans le Nord, un nourrisson de six mois a été
frappé à mort par son père parce que ses pleurs l’empêchaient de se concentrer
pour jouer à la console… Je sais que la consanguinité, l’alcool, Money Drop et
les partouzes entre frères et sœurs font des ravages dans le Nord, mais là, on
a franchi les limites du soutenable…
Tout comme nous les franchîmes
avec la bouquin de Sarko, qui déclenche des commentaires enflammés, et
excessifs, dans les média… Toujours aussi nymphette qui joue la candeur fausse,
Carla Bruni a déclaré avoir lu le bouquin d’un trait (ce qui est une vieille
habitude chez les mannequins, les traits… de coke) et ignorer qu’elle vivait
avec un écrivain… Cher Porte-manteau botoxé, le fils de mon voisin du troisième
m’a offert hier un bracelet de nouilles… J’ignorais que vivais dans le même
immeuble qu’un joaillier…
Après les clopes neutres,
bientôt dans nos cendriers, les hypothétiques binouses neutre, et autres fromtons
neutres évoqués par le Racine qu’on lit d’un trait, le sexe neutre… Aujourd’hui
se déroule en appel le procès d’un tourangeau de 64 ans qui avait reçu l’autorisation
de faire figurer sur son état civil « sexe neutre »… Serait-ce parce
qu’il n’est plus mobilisable, ou bien parce qu’à l’instar du pH, il n’est ni
acide ni basique au goût ?
Question de goût, également
et enfin, avec ce pasteur évangélique brésilien un peu cabossé de la cafetière,
qui a convaincu plusieurs fidèles de le sucer car son sperme était su lait
saint grâce à l’intervention divine… L’histoire ne dit pas si l’homme d’église
buvait du petit lait pendant qu’il se faisait traire…
Et le 5 février 1954, après
une interruption de quinze années, Gabrielle Chanel rouvre sa maison de
couture, et renoue avec la création mais sa première collection est mal
accueillie, car elle s’inscrit à contre-courant du style de Christian Dior, fait
de balconnets et aux formes bouffantes qui font le succès de ce style
après-guerre. Chanel veut imposer de nouveau des robes près du corps et une
silhouette androgyne, grâce au tailleur
de tweed, complété par une blouse de soie, de
chaussures bicolores et d’un sac matelassé à chaîne dorée (le mythique 2.55),
qui composent le nouveau style Chanel qui deviendra un classique, souvent copié,
pour se faire « une petite place au soleil ».
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