mercredi 10 février 2016

Brèves du 10 Février 2016

Allez… Avouez, quoi… J’suis certain que vous avez eu les mêmes pulsions que moi, parfois… les mêmes envies quasi-irrépressibles réfrénées à grand-peine… les incoercibles appétences qui vous montent à l’esprit comme le fard aux joues…

Mes excellents confrères, mes respectables consœurs, et parfois même mes chers amis (l’un n’excluant pas toujours l’autre, hélas), ne soyez pas plus tartuffes que les hypocrites aigus moyens et laissez-vous aller à la confidence ouatée dans le cocon duveteux d’un confessionnal blindé…

Ça vous est déjà arrivé, hein ! Non, non, ne soyez pas honteux, ne baissez pas les yeux en direction de vos pompes sur-mesure de grand faiseur à un smic la demi-paire…

Vous aussi, vous avez eu un jour envie d’emplâtrer un de vos clients par une torgnole magistrale façon Miss Piggy, avec ce geste gracile du discobole qui lance avec l’énergie du désespoir auditif le dernier 33-tours de Christophe Maé… Vous avez ressenti cet irrépressible besoin d’aboyer à votre andouille de cliente de fermer son robinet à conneries tout en vous mordant la langue au sang et au troisième degré pour éviter de lui vomir un sonore « mais tu peux pas la fermer, ta grande bouche, CO-NNA-SSE ?! »… Vous étiez en train de ronger votre frein à un point tel qu’il a fallu en refaire trois fois la garniture pour éviter d’avoir à le secouer comme un prunier dans l’espoir vain de voir choir son gêne de la connerie et cesser de se tirer des balles de kalach’ dans les orteils…

Alors, vous me comprendrez aisément, vous saurez me pardonner, vous m’accorderez l’absolution intégrale avec palmes, fourragères et les félicitations du jury, lorsque je confesserai mezzo-voce, dans l’odeur entêtante de l’encens consumé et du cierge cramé que oui, j’ai eu des pulsions meurtrières aujourd’hui, j’ai ressenti des besoins irrépressibles de baffer jusqu’u à extinction des voix, j’ai affronté le spasme de flanquer des trucs dans sa bouche pour qu’elle arrête sa cataracte de conneries au cube…

Des clients horripilants, des vis-à-vis broute-bonbons, des collègues broyeurs de noisettes, on en connait tous, on en a tous fréquentés, on sait tous de quoi que c’est qu’il s’agit… Mais là, je crois avoir trouvé une perle… j’ai dû mettre la main sur le nouvel Everest de la catégorie, la nouvelle Fosse des Mariannes du sujet… Ce n’est même plus un boulet, c’est l’armurerie entière ; ce n’est pas une morue, c’est la rade de Brest toute entière, bigoudènes comprises ; ce n’est pas une connasse, c’est l’ensemble des candidats de téléréalité passés, présents et futurs pour les douze générations à venir !

Le genre d’ovni qu’on a presque envie de prendre en photo pour l’encadrer afin de se remémorer dans quarante ans l’exploit surhumain qu’on avait déployé pour ne pas l’emplâtrer et la coller contre le mur tel un vulgaire moustique juilletiste…

Modestement, j’ai quelque peu l’habitude des loghorrées dont je vous régale trop régulièrement, et j’ai presque pris le pli de voir défiler dans mon bureau des siphonnés qui vous affirment posément qu’ils ont des caïmans dans leur plante verte, qu’ils sont persécutés par le voisin qui envoie des parasites dans leur électricité avec leur antenne de transistor, ou qu’ils ont été fécondés, à près de soixante-dix balais, par le Prince Albert à distance dans un avion au-dessus de la Principauté car ils savent que « je voulais garder l’enfant alors ils vont venir me le reprendre pendant mon sommeil en me faisant avorter »…

Mais un spécimen comme celui que j’ai eu le « bonheur » de me ramasser sur les plis de ma robe ce matin… jamais ! Un délire de paroles apparemment sensées formant un courant de pensée absolument délirant à côté duquel le programme politique de Marine Le Pen fait figure de scénario pour sitcom ratée ; un flot ininterrompu de propos vaguement incohérent et dérapant de plus en plus vers le n’importe nawak intégral au fur et à mesure de l’écoulement de l’audience ; un tsunami de reproches mêlant pêle-mêle sa génitrice qu’elle souhaite voir dans un cercueil dans les meilleurs délais, les assistantes sociales traitées gentiment d’incapables, les familles d’accueil de sales bougnoules illettrés et saupoudrés de délires monomaniaques à base de voyages à Mexico, procès avec des couilles en or à la clé, et interviews dans la presse…

On a failli causer de Flamby, mais pour une fois qu’un français ne lui cassait pas de sucre sur le dos, fallait saisir l’occasion au bond…

Bref, soixante-quinze minutes de diarrhée verbale façon délirium trop mince avec le désir croissant tel une érection incontrôlée devant Miley Cyrus se jouant un solo de mandoline à poil sur scène, Emmanuel Moire se faisant dégorger le micro à béchamel ou Titine Boutin chevauchant son crucifix façon vélo sans selle, de la mordre pour qu’elle ferme enfin sa grande bouche…

Mais ça, c’est une spécialité féminine… Pas moyen qu’elles bouclent leur robinet à âneries, les femelles ! Qu’elles aient un rouge à lèvres à trois plaques le bâton, des gerçures horribles à cause du froid, un demi-kilo de chamallow sur la langue, une angine blanche carabinée, vingt centimètres de viande raidie entre les dents ou un bon essorage de poireau à crème en fond de gorge ; ça ne loupe pas, elles causent !

En est témoin la téléphoniste à shampooing, Nabilla, qui a reconnu devant les policiers qu’elle avait violé son contrôle judiciaire avec un voyage en Suisse avec son manche à couilles, Thomas Vergara… Encore qu’avec la nouvelle Pivot de l’analphabétisme, elle a ptet voulu dire qu’elle s’était fait violer en suisse par Toto qui lui avait mis un sacré voyage…

La fin du voyage ministériel pour Laurent Fabius, qui est bombardé à la tête du Conseil Constitutionnel, après une carrière politique qui restera entachée par l’affaire du sang contaminé, scandale sanitaire sans précédent. Une telle tête de nœud chez les Sages, décidément, tout va à vau l’eau, ma pauv’ dame ! Enfin, il sera certainement plus tranquille pour s’occuper des casseroles de son fils…

Et si d’aventure, Pépère se piquait de ne pas se représenter l’année prochaine pour se consacrer entièrement au beurrage de sa laitière de la Rue du Cirque, ce serait assurément la plus populaire mesure du comique élyséen depuis son élection dans un grand geste d’inconscience populaire collective… Trois français sur quatre ne sont pas favorables à une réélection de François Hollande… Soixante-quinze pour cent ? Seulement ?

Et le 10 février 1981 naît à Bathurst, au Nouveau-Brunswick, Natasha St-Pier, chanteuse et animatrice canadienne d’origine acadienne, qui se fera connaître chez nous par sa participation sous les couleurs françaises au Concours Eurovision 2001 avec la chanson « Je n’ai que mon âme ». Classée quatrième, le meilleur classement de la France au concours depuis 1996, la chanteuse fera pourtant hurler les eurofans, vous savez, les foldingues hystériques façon falbala patchouli chinchilla de la chose eurovisuelle, en chantant le dernier tiers de sa puissante ballade en anglais… C’est limite si on s’était à l’époque posé la question de la déchéance de nationalité française… qu’elle n’avait pas de toute façon…

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