Allez… Avouez, quoi… J’suis
certain que vous avez eu les mêmes pulsions que moi, parfois… les mêmes envies
quasi-irrépressibles réfrénées à grand-peine… les incoercibles appétences qui
vous montent à l’esprit comme le fard aux joues…
Mes excellents confrères,
mes respectables consœurs, et parfois même mes chers amis (l’un n’excluant pas
toujours l’autre, hélas), ne soyez pas plus tartuffes que les hypocrites aigus
moyens et laissez-vous aller à la confidence ouatée dans le cocon duveteux d’un
confessionnal blindé…
Ça vous est déjà arrivé,
hein ! Non, non, ne soyez pas honteux, ne baissez pas les yeux en
direction de vos pompes sur-mesure de grand faiseur à un smic la demi-paire…
Vous aussi, vous avez eu un
jour envie d’emplâtrer un de vos clients par une torgnole magistrale façon Miss
Piggy, avec ce geste gracile du discobole qui lance avec l’énergie du désespoir
auditif le dernier 33-tours de Christophe Maé… Vous avez ressenti cet
irrépressible besoin d’aboyer à votre andouille de cliente de fermer son
robinet à conneries tout en vous mordant la langue au sang et au troisième degré
pour éviter de lui vomir un sonore « mais tu peux pas la fermer, ta grande
bouche, CO-NNA-SSE ?! »… Vous étiez en train de ronger votre frein à
un point tel qu’il a fallu en refaire trois fois la garniture pour éviter d’avoir
à le secouer comme un prunier dans l’espoir vain de voir choir son gêne de la
connerie et cesser de se tirer des balles de kalach’ dans les orteils…
Alors, vous me comprendrez
aisément, vous saurez me pardonner, vous m’accorderez l’absolution intégrale
avec palmes, fourragères et les félicitations du jury, lorsque je confesserai
mezzo-voce, dans l’odeur entêtante de l’encens consumé et du cierge cramé que
oui, j’ai eu des pulsions meurtrières aujourd’hui, j’ai ressenti des besoins
irrépressibles de baffer jusqu’u à extinction des voix, j’ai affronté le spasme
de flanquer des trucs dans sa bouche pour qu’elle arrête sa cataracte de
conneries au cube…
Des clients horripilants,
des vis-à-vis broute-bonbons, des collègues broyeurs de noisettes, on en
connait tous, on en a tous fréquentés, on sait tous de quoi que c’est qu’il s’agit…
Mais là, je crois avoir trouvé une perle… j’ai dû mettre la main sur le nouvel
Everest de la catégorie, la nouvelle Fosse des Mariannes du sujet… Ce n’est même
plus un boulet, c’est l’armurerie entière ; ce n’est pas une morue, c’est
la rade de Brest toute entière, bigoudènes comprises ; ce n’est pas une
connasse, c’est l’ensemble des candidats de téléréalité passés, présents et
futurs pour les douze générations à venir !
Le genre d’ovni qu’on a
presque envie de prendre en photo pour l’encadrer afin de se remémorer dans
quarante ans l’exploit surhumain qu’on avait déployé pour ne pas l’emplâtrer et
la coller contre le mur tel un vulgaire moustique juilletiste…
Modestement, j’ai quelque
peu l’habitude des loghorrées dont je vous régale trop régulièrement, et j’ai
presque pris le pli de voir défiler dans mon bureau des siphonnés qui vous
affirment posément qu’ils ont des caïmans dans leur plante verte, qu’ils sont
persécutés par le voisin qui envoie des parasites dans leur électricité avec
leur antenne de transistor, ou qu’ils ont été fécondés, à près de soixante-dix
balais, par le Prince Albert à distance dans un avion au-dessus de la
Principauté car ils savent que « je voulais garder l’enfant alors ils vont
venir me le reprendre pendant mon sommeil en me faisant avorter »…
Mais un spécimen comme celui
que j’ai eu le « bonheur » de me ramasser sur les plis de ma robe ce matin…
jamais ! Un délire de paroles apparemment sensées formant un courant de
pensée absolument délirant à côté duquel le programme politique de Marine Le
Pen fait figure de scénario pour sitcom ratée ; un flot ininterrompu de
propos vaguement incohérent et dérapant de plus en plus vers le n’importe nawak
intégral au fur et à mesure de l’écoulement de l’audience ; un tsunami de
reproches mêlant pêle-mêle sa génitrice qu’elle souhaite voir dans un cercueil
dans les meilleurs délais, les assistantes sociales traitées gentiment d’incapables,
les familles d’accueil de sales bougnoules illettrés et saupoudrés de délires
monomaniaques à base de voyages à Mexico, procès avec des couilles en or à la
clé, et interviews dans la presse…
On a failli causer de
Flamby, mais pour une fois qu’un français ne lui cassait pas de sucre sur le
dos, fallait saisir l’occasion au bond…
Bref, soixante-quinze
minutes de diarrhée verbale façon délirium trop mince avec le désir croissant
tel une érection incontrôlée devant Miley Cyrus se jouant un solo de mandoline
à poil sur scène, Emmanuel Moire se faisant dégorger le micro à béchamel ou
Titine Boutin chevauchant son crucifix façon vélo sans selle, de la mordre pour
qu’elle ferme enfin sa grande bouche…
Mais ça, c’est une
spécialité féminine… Pas moyen qu’elles bouclent leur robinet à âneries, les
femelles ! Qu’elles aient un rouge à lèvres à trois plaques le bâton, des
gerçures horribles à cause du froid, un demi-kilo de chamallow sur la langue,
une angine blanche carabinée, vingt centimètres de viande raidie entre les
dents ou un bon essorage de poireau à crème en fond de gorge ; ça ne loupe
pas, elles causent !
En est témoin la
téléphoniste à shampooing, Nabilla, qui a reconnu devant les policiers qu’elle
avait violé son contrôle judiciaire avec un voyage en Suisse avec son manche à
couilles, Thomas Vergara… Encore qu’avec la nouvelle Pivot de l’analphabétisme,
elle a ptet voulu dire qu’elle s’était fait violer en suisse par Toto qui lui
avait mis un sacré voyage…
La fin du voyage ministériel
pour Laurent Fabius, qui est bombardé à la tête du Conseil Constitutionnel,
après une carrière politique qui restera entachée par l’affaire du sang
contaminé, scandale sanitaire sans précédent. Une telle tête de nœud chez les
Sages, décidément, tout va à vau l’eau, ma pauv’ dame ! Enfin, il sera
certainement plus tranquille pour s’occuper des casseroles de son fils…
Et si d’aventure, Pépère se
piquait de ne pas se représenter l’année prochaine pour se consacrer
entièrement au beurrage de sa laitière de la Rue du Cirque, ce serait
assurément la plus populaire mesure du comique élyséen depuis son élection dans
un grand geste d’inconscience populaire collective… Trois français sur quatre
ne sont pas favorables à une réélection de François Hollande… Soixante-quinze
pour cent ? Seulement ?
Et le 10 février 1981 naît à
Bathurst, au Nouveau-Brunswick, Natasha St-Pier, chanteuse et animatrice
canadienne d’origine acadienne, qui se fera connaître chez nous par sa
participation sous les couleurs françaises au Concours Eurovision 2001 avec la
chanson « Je n’ai que mon âme ». Classée quatrième, le meilleur classement
de la France au concours depuis 1996, la chanteuse fera pourtant hurler les eurofans,
vous savez, les foldingues hystériques façon falbala patchouli chinchilla de la
chose eurovisuelle, en chantant le dernier tiers de sa puissante ballade en
anglais… C’est limite si on s’était à l’époque posé la question de la déchéance
de nationalité française… qu’elle n’avait pas de toute façon…
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