« Comment ça va ?
« Dat is ok ! »
Et dire que cette chanson pêchue
aurait pu brillamment représenter la Belgique à l’Eurovision 1979 si son
interprète n’avait pas inconsidérément ouvert sa grande bouche en lui faisant
une publicité d’enfer… Au final, Micha Marah se verra flanquée d’une bouse bringuebalante
qui peinera à marquer cinq points en finale à Jérusalem…
Mais en tous les cas, si on
me demande comment ça va, je vous répondrais « dat is OK », c’est ok !
Je vous formulerai la réponse en français, of course, bicoze le flamand est une
langue qui ne se parle pas… Qui se crache, à la rigueur, tant on dirait un tuberculeux
en phase terminale qui se décolle les poumons à prononcer des sons terriblement
gutturaux au côtés desquels l’allemand fait figure de digestif liquoreux et
gouleyant…
En tous cas, ça va ! Evidemment,
ça pourrait aller mieux, et je serais alors lascivement allongé sur un transat
confortablement rembourré, sur une terrasse vaste et accueillante, en plein soleil
et face à un paysage maritime calme et serein, un coupe de roteuse millésimée
dans la pogne avec une mélodie doucereuse jouant mezzo-voce sur une chaîne
hi-fi…
Mais ne soyons pas d’affreux
gourmands cupides qui n’ont qu’un but en tête, celui de devenir le plus riche
du cimetière en ronflant sur des matelas de billets, comptant et recomptant le
soir les biftons passés à gauche et en chopant une érection à voir le total
faramineux du pognon estourbi…
Je vous le dis, ça va !
La semaine ne s’était pas trop mal déroulée, avec son lot de casse-pompes
patentés, et de broute-minous diplômés ; mais sans envies de meurtres
impulsifs et soudains… Et la dernière aprèm avant le sacrosaint ouikènde recèle
certaines communications téléphoniques qui vous donnent une de ces bananes…
Certes, il faut raison
garder, au frais le champagne conserver, et garder à l’esprit que certains bâtons
peuvent toujours se glisser dans les roues… Mais petit-à-petit les choses se
débloquent, et la petite souris, mon auriculaire, et certaines étoiles quelques
part me serinent que tout ne devrait pas si mal finir…
Quoi ? Non mais vous
croyez au chat qui pète ou quoi ? Vous pensez que je vais déballer mon
sac, me filer en string lamé bleu fluo et vous faire une séance de pole dance,
mettre mon édredon sur la place publique et faire des recherches ADN sur la
couette, ou vous révéler les secrets du dernier dossier de la mort qui tue que
j’ai rentré au cabinet ?
Je ne vous dis pas d’aller
vous promener sur le Parthénon avec un bidon de vingt litres de vaseline
extra-fluide, ni d’aller vous faire lanlaire par une nonagénaire parkinsonienne…
Mais si je ne le dis pas, c’est que j’ai dû le penser très fort…
Et au seuil de ce ouikènde,
on peut poser la question de savoir comme ça va à nos politocards qui ne
cessent de se pousser du col sans filet comme à Barnum…
Celui qui se pousse du col d’une
manière plus que démesurée, c’est notre Premier Sinistre qui adore jouer les
Cassandre et répandre partout la mauvaise augure du djihadisme intégral, cancer
généralisé de la religion moderne… C’est à la BBC que Manu le Pétillant a
encore une fois rejoué la grande scène de l’acte II en affirmant que tous les
moyens seraient mis en œuvre pour lutter contre l’Etat Islamique jusqu’à l’éradication
de Daesh… Je savais qu’il se touchait, l’espingouin trempe-liquette, mais à ce
point, faudra penser à lui attacher les mains dans le dos…
Avec notre porte-avions
atomique qui a toujours une durit qui pète et qui reste en rade, nos chars qui
datent de la guerre de quarante, nos stratégies militaires qui ont été pompées
dans Mickey Magazine, et notre fâcheuse tendance à nous éparpiller un peu
partout dans tous les azimuts et sous toutes les latitudes, on n’est pas de
carrure à lutter efficacement contre les siphonnés de la sourate…
Mais Manu y croit… Et même
si cette lutte s’avère un échec complet, il pourra toujours en faire amende
honorable lorsqu’il sera viré de Matignon, en publiant un bouquin… Ah, cette
mode de publier un livre pour raconter sa vie, son œuvre, ses erreurs, ses
succès, la couleur de ses chaussettes, ses artères, et les photos de l’intérieur
de la cuvette de ses chiotttes… Sarko, l’homme qui n’en revient pas de revenir,
nous a évidemment pondu le sien, un pensum imbitable sur ses erreurs
gouvernementales, qui feraient passer les pavés de Yann Moix pour du Delly
primesautier…
Désireux de plaire au plus
grand nombre afin de se faire porter en triomphe vers un second mandat élyséen
(c’est beau de rêver tout éveillé, hein…), le nain à talonnettes n’hésite pas à
se renier de a à z en retournant sa veste (et peut-être le reste) à propos du
mariage casse-cul et broute-minou… Ce qui a le don de prodigieusement énerver
Hervé Mariton et La Manif pour Tous, ce collectif de consanguins trisomiques et
de pétasses emperlouzées en jupe plissé soleil bleu-marine qui flaquent devant
un crucifix et n’hésitent pas à se damner en oubliant la communion des vêpres…
Même les pires radasses
dévastées par quarante ans de pinage intensif Rue Saint-Denis n’oseraient pas
une telle putasserie putassière…
Vous me direz qu’en ces
temps troublés où seule la surenchère peut être encore possible de créer le
buzz, il ne faut plus avoir peur ni honte de rien, montrer les poils, les
trous, les muqueuses et les sécrétions, le bébé défenestré, la défigurée de l’accident
de l’A13, le SDF congelé aux portes des beaux quartiers…
Ou quand on veut rester sous
un voile de crêpe noir qui signifie autant le deuil que une prétendue
pudibonderie retenue, on se grime en Céline Dion, et on met en scène les
obsèques de son mari R’né… Je ne remets pas en cause son chagrin face à la
perte de son Pygmalion, mais la mise en scène obscène de la chapelle ardente
avec la viande froide embaumée de frais et sa tenue de grand deuil empruntée à
Jackie Kennedy m’ont donné la gerbe… et pas uniquement celle de la couronne
mortuaire…
Et le 22 janvier 1986 sort
sur les écrans français « Rocky IV », un film américain écrit et
réalisé par Sylvester Stallone, qui sera le plus grand succès de la saga Rocky,
bien qu’il fit beaucoup parler de lui pour son message manichéen et ses relents
de guerre froide pendant les années de présidence de Ronald Reagan. Vous
trouvez que l’affrontement désintéressé de Rocky Balboa (incarné par un
Stallone toujours aussi charismatique qu’un navet vapeur trop cuit) avec Ivan
Drago, un boxeur soviétique bodybuildé (campé par un acteur suédois répondant
au nom de Dolph Lundgren) avec la victoire finale du ricain, ça vous paraît
caricatural ? Que vous êtes cinéphiles !
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