Vous la vouliez, hein ?
Ça vous démangeait de la voir débarquer devant chez vous, ouatée à souhait,
nimbée dans un impeccable et immaculé manteau blanc, avouez !
Eh bien vous l’avez !
Et pis, venez pas vous plaindre, parce que je tape sur les doigts avec la règle
en fer, comme M'âme Barnier en CE2 qui faisait hurler les mauvais élèves et les
parents de ces punitions inutilement vexatoires…
On espérait sa venue comme
le loup blanc, c’est le cas de le dire, son absence troublait les vieilles
peaux retendues et ménopauses, et l’on allait même jusqu’à en causer
régulièrement à la tévé… Et maintenant que nous l’avons accueillie, parfois
bien malgré nous, un peu à la manière du copain boulet qui s’est fait lourder
et se retrouve en calbut Mickey moulant et tee-shirt difforme avec une valoche
mal refermée sur votre paillasson avec le regard du cocker triste qui vient de
renverser votre collection de maquettes de voiliers du 17ème mais
qui remue la queue, on roumègue…
Elle, c’est la neige, que l’on
appelait de nos vœux, un peu à la manière du gendre qui accueille sa belledoche
avec un sourire commercial aux lèvres mais rêve de la voir d’ores et déjà se
carapater, au besoin en ambulance ou en corbillard…
La neige, qui fait son
apparition un peu partout sur le territoire avec des températures qui font
claquer des meules et ressemblent à s’y méprendre au résultat du dernier
frottis de Claire Chazal ou de Charlotte Rampling…
La neige, qui aura paralysé
la circulation dans bon nombre de villes de France, avec de jolies arabesques
automobiles avec finish dans le fossé, des gadins mémorables sur le maelstrôm
boueux qu’auront bien vite formé les trois centimètres de neige molle et des
centaines de croquenots, et des étonnements à l’infini de la DDE qui s’aperçoit
qu’encore une année, il neige AUSSI sur la route…
La neige, qui va monopoliser
les gros titres des jités de ce soir, après qu’elle ait fait flaquer les momies
de la météo qui glapiront avec leur air catastrophé de circonstance qu’en hiver
il fait froid…
Ah oui, quand il neige en France,
on peut se taper une catastrophe atomique aux portes du Luxembourg, un typhon
qui déboulonne la Statue de al liberté ou un accident de train avec cinq cent
victimes à la clé ; le titre principal restera la pellicule blanchâtre qui
donne l’impression que les trottoirs viennent de se prendre une éjac faciale…
Habituellement, les manteaux
nivaux nous ravissent, par leur virginalité sans cesse renouvelée… Mais cette
année, la neige est en deuil… Ah si, quand même !
Avec la razzia que la Grande
Faucheuse (non, ce n’est pas Mika sur une moissonneuse-batteuse) effectue
depuis le début de l’année, on se prend à remercier le Tout Puissant de ne pas être
célèbre ou en vue… Après le départ tant annoncé de son mari R’né, Céline Dion n’a
pas eu le temps de faire rafraîchir sa tenue de grand deuil qui avait coûté
deux ans de salaire d’un petit thaïlandais de huit ans qu’elle la renfilait
pour honorer la mémoire de son frère, parti d’un cancer de la gorge…
Encore un Dion de parti…
Non, pas Olivier Dion, l’aspirateur à tapette qui fait mouiller les invertis de
la Place des Vosges en se trémoussant du fion à Danse avec les Stars… Mais
Daniel Dion, qui s’est éteint au centre de soins palliatifs portant le nom de
son père, Adhémar-Dion…
L’actualité internationale n’est
guère plus souriante avec nouvelle attaque djihadiste au Burkina-Faso, histoire
pour les enturbanés de bien démontrer leur capacité de nuisance et de rappeler
qu’ils sont en mesure de nous les briser menu partout sur la surface du globe…
Dans le domaine des peoples,
ce n’est pas rigolard non plus, puisque Geneviève de Fontenay, souvent surnommée
l’ORTF parce que toujours en noir et blanc, prend sa retraite et abandonne la
remise d’écharpes et de diadèmes en tous genres à des Miss qui ont été France puis
Prestige National… Espérons qu’à force d’ouvrir sa grande bouche, Geneviève ne
travaille point du chapeau…
A la différence de nos
politocards, qui eux, travaillent du chapeau à plein temps, et même parfois de
leur plein gré… A l’image de notre culbuto à moumoutte barannisée de frais,
Pépère Flamby, qui ne cesse de se tripoter la nouille en promettant une
inversion de la courbe du chômage à l’aide de formules, potions, médications et
stratagèmes tous plus foireux les uns que les autres, comme le plan de
formation des chômeurs, tout récemment découvert avec force effets d’annonces…
Tout en mentant effrontément
que ce machin qui va coûter un max de blé pour des prunes n’est pas un artifice
statistique, destiné à faire artificiellement baisser la courbe… Ben voyons,
tout le monde te croit…
Si Pépère pédale dans la
semoule, Valls a préféré aller chez la pédale pour barboter dans la semoule… Le
Premier Sinistre s’est offert une tribune de plus d’une heure et demi chez
Ruquier, à enfiler des perles en rabachant son credo moisi jusqu’à la trame…
Avec heureusement quelques pointes qui permettaient de sortir de son
léthargique coma prolongé, notamment la tirade de Jérémy Ferrari mouchée d’une
réplique dédaigneuse, la racoleuse kippa portée par Yann Moix durant une partie de l’émission (si
seulement il pouvait se faire couper aussi la langue…), et la délicieuse
perfidie de Jean d’Ormesson fustigeant le sourire aux lèvres et l’œil lavande
qui frise la droitisation de Hollande… A quand Taubira à Money Drop et la
Grande Jajat à Master Chef ?
Il nous faut du
politiquement correct, du gouleyant en bouche comme un vieux Pommard carafé qui
explose les papilles, du seyant aux mirettes, du velours pour les tympans…Bref,
on ponce, on rabote, on nivelle… pas le bas, évidemment, et la nouvelle édition
des aventures du Club des Cinq en fait les frais… A la trappe, les tournures de
phrases trop vieillottes, les mots trop compliqués que les jeunes cerveaux
nourris à la bouillie de Star Ac’ ne comprendraient pas…Vive les formules
mièvres, les phrases plates et les formes grammaticales osées…A quand Oui-Oui
en langage SMS ?
Heureusement que certains
artisans de la langue française décollent pour la maison mère avant ces
damnations, à l’image d’Hubert Giraud, 95 ans, qui fut une plume affûtée de la
chanson française et écrivit ou compose sept chansons pour le Concours
Eurovision, dont la toute première victoire française, « Dors mon amour »,
en 1958, mais aussi l’oubliable « Pomme pomme pomme » luxembourgeois
en 1971…
Et le 18 janvier 1919, s’ouvrait
à Paris la Conférence de la Paix, qui allait durer jusqu’en août 1920, une conférence
internationale, organisée par les vainqueurs de la Première Guerre mondiale afin de négocier
les traités de paix entre les Alliés et les vaincus
et qui aboutirait à la signature de plusieurs traités, notamment celui de
Versailles. C’était encore l’époque où autre mecs en redingote réglaient le
sort du monde…
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