« Ne mourrez pas comme
ça
« Laissez-moi survivre
« Vous, qui volez bien d‘autres
vies
« Laissez-moi vivre… »
L’original chantant me
pardonnera bien de parodier son inoubliable « Ne partez pas sans moi »
qui lui avait permis, d’un seul point, de l’emporter sur le Royaume-Uni et de
donner à la Suisse son second Grand Prix Eurovision en 1988 après une première
victoire en 1956 ; mais la tentation était trop grande…
Il ne fait pas bon être
people en ce moment… Ça tombe comme à Gravelottes et il ne se passe pas un seul
jour sans qu’un nom connu ne soit rayé de la liste des vivants…
En fait, je soupçonne le
Tout-Puissant de s’emmerder ferme là-haut dans ses nuages, avec la cohorte des
saints et des bienheureux amassés depuis le début des temps… C’est pas que ce
soit d’un ennui mortel, puisque c’est déjà fait, mais on dira qu’entre le
Paradis et les Bains-Douches, y a autant de différences qu’entre Christine
Boutin et Vincent McDoom…
Alors évidemment, c’est
plaisant, de causer météo avec Blaise Pascal, de discuter philo avec Heidegger
ou de taper la belotte avec Descartes… Mais au bout d’un moment, ça finit par
lasser, les discours de la méthode, les baromètres et les digressions infinies
sur la différence ontico-ontologique…
Alors Pépère Dieu, plutôt
que de se cloquer les chœurs des anges qui bêlent le Gloria in Excelsis Deo
comme Louane le ferait avec « Dingue Dingue Dingue », il préfère la
qualité et convoque pour un show-case privé et éternel de la pointure :
Mozart, Paganini, Caruso, la Callas, Claude François (ah oui, chacun ses
petites faiblesses qui vous poussent à aimer au-delà du raisonnables des bouses
intégrales)…
Le Camarade créateur n’est
pas non plus contre les nouvelles technologies et nous fait également son
casting perso en récupérant des acteurs talentueux et promis à un avenir
glorieux : James Dean, Françoise Dorléac… Tout en nous laissant jusqu’à la
date de péremption ultime les Jean Lefebvre, Henri Guybet, Sophie Marceau et
autre Christian Clavier…
Et pour gérer tout ce joli
petit monde ? Parce que faut pas croire, même mortes, ces stars continuent
leurs caprices, et réclament les Trompettes de la Renommée à chaque réveil
céleste, des nuages capitonnés en chintz de soie de chinchilla nain et parfumés
au Rococo Chanel, et je passe sur les menus services des anges qui s’en usent
les ailes…
Ni une ni deux, le vénérable
barbu rappelle un impresario réputé, qui a réussi comme titre de gloire à faire
d’un laideron moche comme un pou un bretzel sur pattes refait de A à Z… Ciao
ciao donc à René Angelil, à deux jours de soixante-quatorzième anniversaire…
Réné, c’était un pygmalion doté d’un flair redoutable qui avait donné un coup
de fouet à la carrière notamment de Garou (hélas…), un ancien chanteur yéyé
canadien mais surtout… c’était « mon mari R’né » !
Après l’avoir remodelée de la
dentition à la morphologie, conduite au pinacle eurovisuel et à l’apogée en l’imposant
comme une des plus gueulardes sirènes en corne de brume du vingtième siècle,
épousée dans une débauche de kitsch que n’auraient jamais osé Elizabeth Taylor,
Elton John et Liberace réunis, et inséminée pour lui faire trois moutards grâce
à sa purée congelée ; son mari R’né laisse une Céline Dion éplorée, veuve
à moins de cinquante ans, avec le rimmel qui dégouline sur ses trois
centimètres de fond de teint…
Ah, mais ne rangez pas tout
de suite la tenue de grand deuil, celle qu’affectionnait tout particulièrement
Jean-Claude Brialy, la Mère Lachaise, lorsqu’elle allait agiter son goupillon
trempé d’eau bénite dans els enterrements people…
Il se peut qu’elle serve
très prochainement… En tous cas si l’état de santé de Colin Vearncombe, 53 ans
à la Saint-Patrick nouvelle, ne s’améliore pas… Le chanteur irlandais, plus
connu sous son pseudonyme de Black, a été victime le weekend dernier d’un grave
accident de la route et il fut gravement blessé à la tête, sombrant depuis dans
le coma… Encore un qui va faire mentir son plus gros tube, it’s a « wonderful
life »…
Une vie formidable… tu
parles Charles !
Entre l’avalanche meurtrière
qui coute la vie à deux gamins et qui aurait été induite par un prof qui
sortait d’hôpital psychiatrique (bravo l’éducation nationale et on attend avec
une impatience non feinte le numéro de claquettes en équilibre sur un fil entre
les Gorges du Verdon de la Grande Jajat sur ce point), et l’accident lors d’un
essai thérapeutique qui flanque une personne en état de mort cérébrale et cinq
autres hospitalisées pour avoir testé une molécule à "visée
antalgique" (antidouleur) contenant du "cannabinoïde" (où
Marifolle Touteraide a évidemment enfoncé les portails largement ouverts des
évidences en confirmant un accident d’une gravité sans précédent avec ses mirettes
de lapinou ayant fumé un hectare d’herbe à chat) ; on a envie tiens !
Si par-dessus le marché,
vous rajoutez l’arrivée tardive, mais semble-t-il massive, de la neige ce
weekend, ces deux jours de fin de semaine risquent fort de se dérouler sous la
couette… Avec la télé coupée, parce que si c’est pour se tartiner les péronnelles
périmées de la météo glousser comme des dindes tout juste fourrées qu’il va
faire froid et que c’est pas normal qu’il fasse aussi froid à cette époque de l’année
alors qu’elles sont habillées comme en plein été et trente-cinq degrés à l’ombre,
merci bien !
La seule once de
réjouissance, elle est politique.. oui, je sais, ça surprend toujours de dire
que les hommes politiques peut vous réjouir… Certes, ils vous la mettent
toujours profond mais tout le monde n’aime pas ça… François Fillon, toujours
aussi yéyé qu’un pot de yaourt rance, a annoncé que s’il n’était pas vainqueur
de la primaire à droite, il se retirerait de la politique… Ça n’est pas
précisément l’argument massue qui va faire voter en masse pour lui, ça… Bien au
contraire… De là à dire que Fillon va nous faire une crise de Jospinite aigue…
Et le 15 janvier 1919, le
pianiste et compositeur Ignacy Paderewski devient le premier chef de
gouvernement de la nouvelle République polonaise, poste qu’il occupe jusqu’en
décembre… La musique adoucissant les mœurs, il se peut qu’il ait voulu lénifier
la chose politique polonaise. En Pologne, c’est un pianiste… En France, on a le
choix entre un violoniste et un joueur de pipeau…
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