« Cours plus vite,
Charlie ! »…
Seoir plus étroitement que le
titre de cette chanson méconnue, et heureusement d’ailleurs, que cette chanson
que Johnny Hallyday chantait en 1969, je ne vois guère que le préservatif XXXS
sur le membre viril impair médian et passablement turgescent d’un acteur fortement
introduit dans l’industrie du cinéma de charme…
Cours plus vite, Charlie !
C’est à peu de choses près ce que je ne cessais de me répéter ce matin, à l’heure
blafarde où le laitier dépose sa dose quotidienne à l’entrée et où la France entière
se découvre des vocations artistiques dans la clameur sanitaire des lavabos qui
se vident en glougloutant ; louchant désespérément vers cette saleté d’horloge
qui galopait dans sa course contre la montre et me précipitait violemment et
sans pitié vers un retard qui s’annonçait abyssal si je ne faisait pas tourner
la tête des radars sur l’autoroute…
Par la grande barbe fleurie
de Charlemagne, le string à fleurs de Britney Spears et la chemise à boutons de
Lagaf’ ! Il est désormais clairement établi que les emmerdements volent en
escadrille serrée, et c’est une flotte entière de merdes téléguidées et
professionnelles qui frondent sur moi depuis la reprise lundi dernier…
Bah, il serait bon, je
pense, de relativiser les choses pour ne pas prendre pension dans les plus
brefs délais à l’hopital psy le plus proche, mais punaise que c’est compliqué
parfois de ne pas envoyer tout le monde se promener chez les hellènes face à
certaines situations où la mauvaise foi explose encore plus qu’une éruption
solaire…
Cours plus vite, Charlie !
.. Ou Robert, ou Anouk, ou Josiane, ou Ahmed, ou Guy-Louis, ou M'âme Jeanssen… Oui,
courrez plus vite, époumonnez-vous à arriver les premiers, jouez des coudes,
piétinez des panards avec vos croquenots, griffez des pétasses emperlouzées qui
veulent vous prendre votre place, insultez ce fumier d’enfant de connasse
mazoutée au lisier de colibri nain qui vous pique cette chemise de marque qui
vous aurait fait ressembler à une chipolata proche de l’explosion…
Hallelujah à toutes les
fashion-victims, toutes les follasses hystériques du falbalas, l’ensemble des
pouffiasses en leggings léopards et mini-bustier à carreaux multicolores qui se
croient la décalque d’Inès de la Fressange, l’intégralité des accros du
shopping qui ne peuvent porter autre chose que des marques de la pointe des
Louboutins jusqu’à la racine de la permanente made in Carita à 75 euros le
pschitt de laque ! Les soldes ont débuté !
A vous, les rabais tellement
énormes qu’on se demande comment on a fait pour se faire entuber autant pendant
toute l’année en achetant à prix normal ! A vous, les godasses immettables
qui vous transforment les petons en bouillie bordelaise en dix minutes de
marche mais qui étaient tellement bien soldées qu’on ne pouvait pas ne pas les
acheter ! A vous les sous-vêtements sexys aux surfaces de tissu
exponentiellement inversement proportionnelles à leurs prix qui heureusement
feront inverser en un clin d’œil la courbe du chômage de l’érection de coquette !
A vous, les mochetés à paillettes, les haillons informes multicolores à
fanfreluches en jabot à clochettes faisant bouffant sur le côté et plissé
soleil sur les bords et les loques boulochées à la première lessive qui
finiront toutes par servir de torchon à poussière noyé sous le Pliz !
Comment a-t-on pu se passer
aussi longtemps de ces ambiances surchauffées dans la promiscuité d’un centre
commercial de quarante mille mètres carrés où la densité atteint quatre-vingt
six fois celle du métro tokyoïte aux heures de pointe, des corps-à-corps
involontaires avec des mémères mafflues ayant oublié la traditionnelle toilette
hebdomadaire depuis un semestre et des obsédés du slip en lamé or qui se
chopent une demi-molle exploitable à effleurer votre partie-cule ?
Perso, j’avoue que ce serait
presque jouissif de mater les smicards et autres pompeurs professionnels des
aides étatiques se ruer dès potron-minet sous les grilles des supermarchés,
piquer des cent-mètres dignes d’Usain Bolt en patin à roulettes et se jeter sur
des choses indéterminées, de préférence n’importe quoi parce que c’était super bien
soldé et qu’on en avait absolument besoin… Quitte à bouffer des pâtes à l’eau
pendant six mois…
Tout ce qu’il pourra déguster,
désormais, ce sont des salades de pissenlits… Et encore, par la racine, puisque
Pierre Boulez, 90 ans aux potimarrons en gratin, chantre éclairé et parfois
illuminé de la musique contemporaine, n’a pas couru plus vite que la camarde
qui lui a signifié son terminus à la maison mère…
Cours plus vite, Charlie !
Et si tu pouvais courir tellement vite que tu ne sois plus dans notre collimateur,
ce serait le panard intégral avec une jerrican de grenadine givrée en prime !
Allez, sprinte un bon coup, Charlie Hebdo ! Sérieux, c’est carrément l’overdose
d’hommages, de célébrations et d’anniversaires à propos de la tuerie du 7
janvier dernier… Dommage l’hommage ininterrompu des media qui n’hésitent pas à
se vautrer dans un sensationnalisme de fort mauvais aloi en pareille
circonstance… Hommages, ô désespoir !
Et loopings incessants des
flingués de Charlie, notamment Cabu, décoré par l’Elysée alors qu’il dézinguait
tous les pouvoirs avec une férocité jubilatoire ; honoré par l’armée alors
qu’il conchiait avec la dernière des énergies tous les uniformes et les
enkakifiés ; chanté par Johnny lors de l’hommage officiel à venir, alors
qu’il s’était ingénié à en faire sa tête de turc préférée…
Si l’on n’était pas déjà en
train de chialer à chaudes larmes sur le prochain limogeage de Juju Lepers, on ferait
comme Obama avec son discours de faux derche intégral sur la règlementation des
armes chez les yankees, on lâcherait quelques larmes de crocodile… Les
bénéficiaires d’une conjonctivite sévère sont priés de larmoyer pour deux,
soldes oblige…
Rions, pourtant, de peur de
n’avoir à pleurer pour de vrai suite aux inquiétants essais atomiques de la
Corée du Nord, dirigée par le pourtant si avenant et sympathique Kim Jong-Un...
Le genre de bridé à qui vous ne vous aventurez pas de piquer sa place à une
caisse prioritaire, même enceinte de douze mois et dans un fauteuil roulant en
flammes…
Flammes qui risquent de
péter sur le Festival de Bande-Dessinée d’Angoulême où pas un minou n’est
présent dans la liste des prétendants aux Grand Prix… Ah ça fait grincer des
meules au MLF, et l’on entend déjà les stérilets conspuer les affreux machos
qui n’ont retenu que des dessinateurs mâles… M’enfin, Mesdames, comment
voulez-vous arriver à dessiner correctement, avec vos gants de vaisselle ?
La déduction était
élémentaire mon cher Watson ! Et n’oubliez pas, chères phallocrates
contrariées, d’offrir une belle pipe à vos conjoints ce soir, en souvenir de l’anniversaire
de la première apparition, le 6 janvier 1887, du personnage emblématique de Sir
Arthur Conan Doyle, le célèbre Sherlock Holmes, dans le roman policier « Une
étude en rouge ». Personnifié fréquemment au cinéma et à la télévision,
notamment avec le mythique Basil Rathbone dès 1926, et jusqu’à l’atypique
Benedict Cumberbatch en 2010, en passant par l’adaptation loufoque et enfantine
de Merlock Sholmes dans L’île aux enfants, Sherlock n’est pourtant qu’on
obsessionnel bipolaire héroïnomane et amateur de crincrin… Tu parles d’une
carte de visite pour le succès !
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