jeudi 21 janvier 2016

Brèves du 21 janvier 2016

On m’en pond tous les jours des vertes et des pas mûres, et parfois même une demi-douzaine d’œufs si l’interlocutrice est une poule qui ne ressemble pas à une dinde… De la cliente un peu trop serrée dans son soutif qui hurle en pleine salle d’audience à la maîtresse de son mari « c’est cette salope qui a pris la bite à mon mari » au client qui vous adresse une lettre truffée de la plus forte densité au centimètre carrée d’abominations orthographiques et de barbarismes grammaticaux depuis la dernière édition des Concons à Cancun…

Mais voila que ce matin, un matin brumeux comme l’esprit de certains confrères après une soirée UJA arrosée avec vingt-six mojitos honteusement tassés, humide comme certains sous-vêtements à la vue de certaines formes appétissantes, gris et déprimant comme un discours de Manuel Valls, une chanson de maître Gims ou un film de Benoît Poolvoorde, on me soutient que je serais chafouin dans mes chroniques…

Moi chafouin ? Moi, sournois et rusé ? Qu’on me taxe d’être rébarbatif avec mes tirades incongrues, pénible avec mes références eurovisuelles incessantes, honteusement réactionnaire avec mon hymne indémodable du « cétémieuavan » ; je le conçois, et j’avoue même que je serais presque indulgent à l’endroit des crevures de bidet pourraves qui osent penser de telles horreurs indescriptibles…

Mais sournois et rusé… C’est un non-sens d’une outrecuidance rare et douloureuse à mon égard, moi petit être fragile, sensible et délicat qui arrive sans ciller à se bloquer le dos en éternuant pendant le récurage de la baignoire et à rester parfaitement impassible pendant un spectacle de Ga Elmaleh (un exploit que beaucoup de gens réussissent, j’en conviens)….

Je serais une teigne tendance hyène hystérique face aux confrères, refusant systématiquement les renvois aux audiences, communiquant quarante-huit pages de conclusions recto-verso en police de caractère 8 et quatre-vingt-seize pièces dont l’impression ruinera une ramette de papier la veille de la clôture du dossier, me pointant comme une fleur à onze heures alors que l’audience est commencée depuis deux heures…

Je serais une pourriture de l’écriture, vomissant ma haine de l’autre, l’autre qui peut être pêle-mêle la femme, le chômeur, le con de gauche, la connasse de droite, le pédé, le youpin, le bougnoule, la face de citron, voire les vieilles pétasses emperlouzées qui feignent de ranger leur caddie à mois deux à l’heure à la caisse de l’Auchan surbondé un samedi à seize heures…

Je m’avouerais une raclure de capote usagée qui en chope une demi-molle à balancer les chatons par la fenêtre du quinzième, à abandonner les clebs et les belle-doches sur les aires d’autoroute…

Mais là… Alors qu’il n’y a absolument aucune raison d’être chafouin, avec la riante actualité qui nous tend les bras de manière au moins aussi amène que Régine complètement pétée à la tisane romarin-courge confite…

On aurait presque envie de s’humidifier le Sloggi taille haute avec notre hilare Premier Sinistre qui joue les oiseaux de mauvais augure à Davos et veut faire passer au monde ébaubi un message d’alerte sur les dangers du terrorisme et sur le risque d’un Britexit…

Je ne voudrais pas être chafouin, et encore moins faire de l’anti-socialisme primaire, mais s’il ne se rend compte que maintenant des dangers que représentent les enturbanés, les siphonnés d’Allah-Bonne-Frankette et les excités de la sourate, on a du mouron à se faire…

On en cartonnerait le slip façon carte de France d’apprendre que l’état d’urgence fera probablement l’objet d’une prolongation au-delà du 26 février… Pour une fois que Pépère réussit un truc, vous pensez bien qu’il ne va pas s’en lasser de sitôt…

On brulerait d’envie de porter un cierge à Sainte-Carlita-des-Talonnettes tant les prophéties de Nico en terres nîmoises relevaient de la révélation messianique intergalactique… Le nain à tic de l’épaule a enfoncé l’autre barbu de Bethléem en révélant aux amateurs de corridas et de brandade que non, la France n’était pas fichue… Si il est réélu en 2017, si, un peu quand même…

On se doutait bien qu’après la publication du pavé imbitable à visées électoralistes du ramoneur de la chanteuse aphone, Fillon allait déverser son fiel comme une fosse septique trop remplie… Ça n’a pas loupé, et l’ancien Premier Sinistre a ironisé sur le livre-inventaire… Quand on a publié un torche-cul portant le titre d’un synonyme de déféquer, on ravale sa morgue et on joue un ton en demi en dessous…

On aimerait se faire reluire le macaroni à béchamel pressurisée à l’idée de Christine Lagarde qui compte ses appuis et soutiens en vue de sa candidature à sa propre succession à la tête (de nœud) du FMI… Autant on lisait dans les petits yeux de goret priapique de DSK, la bite sur pattes du FMI, qu’il n’était que lucre, stupre et tâches sur la moquette du Sofitel ; autant Titine ne donne guère l’impression d’une maîtresse sado-maso en polyvinyle luisant imitation cuir de buffle avec martinet électrifié traitant ses amants comme des lapereaux émasculés…

On aimerait porter un cierge, décidément, on fait travailler l’industrie en ce moment, à la mémoire d’une femme épatante, qui a su allier féminisme, intelligence et ténacité, sans brûler son soutif comme ces connasses bitophobes du MLF, qui a su manier (et peut-être en tailler quelques-unes aussi) une plume alerte, acerbe, élégante et passionnante qui lui aura valu le Prix Goncourt en 1966, qui a su aimer le grand débris que fut l’indéboulonnable maire de Marseille ayant trempé avec intérêt dans le milieu et un gagateux Sinistre de l’Intérieur mitterrandien, le fossilisé Gastounet, et qui a osé, ce qui lui coûta son poste de rédac’chef de Elle et Vogue, imposer un mannequin black en couverture de Elle, en 1966…

Au-revoir, Madame Edmonde Charles-Roux, 95 ans à l’oubli de Palerme ancien…

On en aurait presque envie, à force de tant de nouvelles déprimantes, de se faire les uns les autres un bon gros câlin qui réconforte, qui tartine de baume le cœur et qui réchauffe le moral…Ça tombe bien, c’est la journée mondiale des câlins…Par contre, pour la journée mondiale de la coloscopie manuelle, je passe mon tour…

Et le 21 janvier 1994, le verdict tombe tel un couperet au moins aussi tranchant que le couteau de cuisine qui servit le 23 juin 1993, dans un appartement de Pine Street à Manassas (Virginie) à Lorena Bobbitt pour sectionner une partie du pénis de son mari, John, qui l’aurait prise de force… Lorena est reconnue non coupable (à la différence de la bite de son mari) mais ne coupe pasà un séjour d’un mois et demi dans un hopital psychiatrique… Après une auto-greffe, John Bobbitt tournera quelques films pornos… Ah, ces américains, toujours à faire des fautes d’accord… On ne dit pas bobbitt, mais belle-bite… Alors, ça, ça me la coupe…

 

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