mardi 19 janvier 2016

Brèves du 19 Janvier 2016

« Wir gehen Hand in Hand in den neuen Morgen
 « Wir bauen eine Welt aus Liebe für das Leben
« Die Träume sagen uns in den dunklen Nächten
« Wenn wir uns heute lieben, kann's ein Morgen geben
« Nur dann… »

Alors là, je préviens immédiatement les sourdingues célèbres, les affaiblis de la trompe d’Eustache, les ramollos du marteau et de l’étrier que si d’aventure, il vous prenait l’envie d’écouter, fût-ce en sourdine sur une chaîne hi-fi aphone, le tristement méconnu « Hand in hand » de notre orignal chantant préféré, en fait la version allemande de son Grand Prix Eurovision 1988, quelques menues précautions préliminaires s’imposent…

Pensez à calfeutrer les issues du local où vous procèderez à l’audition de ce 45-tours rare qui coute sur les sites d’enchères et de vente en ligne la peau des fesses montées en abat-jour, comme si une explosion nucléaire menaçait ; ôtez vos lunettes, éloignez à plus de cinq cent mètres tous les objets de cristallerie fine, verroterie grossière et même les plats à four en Pyrex ; et priez pour que le crépi du plafond ne vous tombe pas sur la moumoutte dès les premières notes de cette chanson qui dépasse régulièrement les 130 décibels…

Déjà qu’en français, ou en anglais, trois minutes de Céline Dion, c’est difficilement supportable et l’on ne compte plus les cas de débilité profonde consécutives à l’audition d’un album complet, et la discographie complète conditionne généralement la sélection des candidats de téléréalité… Alors, imaginez en allemand !

Et pourtant… C’est beau comme du Zaz interprétant l’annuaire de la Lozère réécrit par Guillaume Musso… « Nous marchons main dans la main vers un nouveau matin, nous bâtissons un monde d’amour pour la vie, les rêves nous disent dans les nuits noires que si nous nous aimons les uns les autres, il y aura un lendemain, et seulement si »…

C’est primesautier comme une barrique de choucroute trop cuite, c’est optimiste comme un discours de Z’Ayrault, c’est léger comme une palette de Valérie Damidot bourrées à la charcutaille…

Aimons-nous les uns les autres, aimons-nous les uns contre les autres, les uns sur les autres, les uns dans les autres… Faisons de chaque jour de cette putain d’humanité pourrave un moment de grâce intense et de partouze intégrale !

Aimons-nous les uns les autres parce que tout va mal ! L’hiver est à nos portes avec sa cohorte de cadeaux empoisonnés au nombre desquels la neige le verglas la goutte au nez et la zigounette tellement recroquevillée qu’il faut une fourchette à escargots pour aller pisser… Les personnalités passent de vie à trépas avec une régularité de métronome suisse et Roblot se frotte les mains à s’en échauffer les paumes… Les politocards ne cessent de nous dégouter chaque jour davantage à force de petits calculs minables…

Aimons-nous les uns les autres, parce qu’on ne sait pas si l’on en aura véritablement le temps sur la durée ! Le doyen de l’humanité a replié son tatami à l’âge de 112 ans et le Japon  perd une page d’Histoire… A ce train-là, on consacrera doyen de l’Humanité Jeanne Moreau dans six mois…

Aimons-nous les uns les autres, car parmi les peoples, ça sulfate à vitesse grand V et on ne suffit plus à la demande pour la délivrance des billets d’aller simple pour la maison mère… Rien que ce matin, on apprenait le décès de Michel Tournier, 91 ans aux derniers aulnes du royaume, et de Glenn Frey, le guitariste des Eagles, 67 ans parti pour leur mythique Hôtel California…

Aimons-nous les uns les autres, mais prenons garde à ce que la chaleur de la passion n’embrase pas les draps, et ne dégénère en un incendie qui fera tout flamber, comme celui du Ritz, qui a ravagé tôt ce matin un étage du prestigieux palace, heureusement en travaux… Ça aurait été ballot que des grosses fortunes crament, hein ? Déjà qu’on n’arrive plus à avoir une quelconque relance de croissance…

Aimons-nous les uns les autres, parce que l’on ne sait pas si l’on pourra faire coulisser l’andouillette à chantilly longtemps… Pour la première fois depuis 1969, l’espérance de vie a baissé en France… La faute à l’épidémie de grippe, la canicule et le coup de froid du mois d’octobre assure-t-on… Le dernier album de Zaz, les chansons de Louane et le dernier livre de Marc Lévy ont dû y contribuer, aussi…

Aimons-nous les uns les autres, et payons-nous en une tranche… Et pas une tranche de Hollande, parce que question fromage, Pépère est suffisamment mou pour faire une parfaite pâte à fondue… Et question fromage, Flamby a invité en visite officielle le Roi et la Reine des Pays-Bas… Hollande qui invite les souverains de Hollande… Il ne pouvait pas la rater celle-là…

Aimons-nous les uns les autres, avant de lire le dernier pensum écrit de Nicolas Sarkozy… Parce que pour se fader le pavé imbitable de l’énervé à talonnettes, faut être détendu du gland… Un livre bilan, selon le nain de l’Elysée, mais plus certainement un programme politique pour son boulot d’il y a quatre ans pour dans un an et demi…

Aimons-nous les uns les autres, et même lorsque c’est au-delà de nos forces physiques et mentales… Sérieux, vous iriez faire un gros poutou baveux à Jean-François Copé, vous ? Un mec qui rendrait Steevy Boulay hétérosexuel ? Figurez-vous que ça devait lui démanger, à Copé, de causer, parce que l’enregistrement du Divan de la mère Fogiel a duré près de trois heures, plus que tout autre invité… Pensez donc, après dix-huit mois de silence médiatique, Copé a dû repeindre le studio…

Aimons-nous les uns les autres, et aimons aussi Rafael Nadal, l’espingouin gaulé comme un chippendale, qui vient de se faire sortir comme un malpropre voire comme un tennisman français, dès les éliminatoires de l’Open d’Australie… AH benv oui, y a des jours où ça veut pas…

Aimons-nous les uns les autres, et évitons les dérapages graveleux à la venue à l’Assemblée Nationale, pour défendre la cause animale et le projet de loi interdisant le gavage des oies, de Pamela Anderson, toute en seins plastiques, lèvres botoxées et fesses rechapées, qui a causé des émois irréparables chez certains parlementaires… C’est marrant mais on l’aurait plus vue défendre le fourrage des dindes…

Aimons-nous les uns les autres, sous les pas, sous les laitues, sous l’évier, sous les palétuviers, dans le lit, la baignoire, l’ascenseur, ou dans la voiture… Mais pas forcément dans une Coccinelle Volkswagen… C’est notamment à cause de son habitabilité restreinte et ne correspondant plus aux attentes de l’époque que la légendaire Käfer allemande voit sa production aux usines de Wolfsburg stoppée ce 19 janvier 1978. Néanmoins, elle sera produite en Amérique latine jusqu’en 2003. Si c’est pas une preuve d’amour, ça… 

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