« Et je me souviens
« Je me souviens des marées hautes
« Du soleil et du bonheur qui passaient
sur la mer
« Il y a une éternité, un siècle, il y
a un an »
Je me souviens
surtout qu’il fut un temps où les temps étaient plus faciles qu’aujourd’hui, ou
en tous les cas moins générateurs de merdes que cette putain de semaine de
merde de bordel de pompe à cul de chiotte !
Une pomme par jour
éloigne le médecin, avait coutume de dire ma grand-mère… Et une merde par jour
éloigne la gaieté, modérée, de reprendre ce métier de fou qui m’occupe parfois
entre mes rédactions de billevesées facebookiennes…
Avec une régularité
qui force l’admiration des plus grincheux, les contrariétés me tombent sur le
paletot depuis lundi dernier, avec une augmentation d’intensité que personnellement,
j’aurais volontiers évitée… De mauvais résultat dans un délibéré lundi on est
passé à des prévisions pas du tout réjouissantes pour des projets qui
risqueraient de capoter si les choses se maintiennent telles qu’elles
profilent…
Je ne vous dis pas
comme j’appréhende la tuile qui va tomber sur le coin de l’œil demain… Pourvu
qu’il n’y ait pas la charpente attachée avec…
Allez, allez, on va
prendre son courage à deux mains, et ouvrir toute grande la porte de
l’optimisme le plus forcené avec l’autre (cherchez l’astuce…) ! On va
balayer ces cumulus de moral maussade et ces moutons qui pourrissent sous le
lit des inquiétudes ! On va positiver et se dire que demain étant un autre
jour, il y aura forcément une solution qui se présentera et qui dénouera
l’écheveau de l’embrouillamini en faisant s’imbriquer les pièces du puzzle de
notre destin…
Tout s’arrange…
même mal !
Et comparé à nombre
d’autres qui n’ont pas passé l’année, ou alors, d’extrême justesse, je n’ai
aucune espèce de justification pour venir me plaindre en chouinant comme une
vulgaire pétasse de quartier qui vient de se prendre vingt centimètres dans les
fesses sans vaseline…
Du côté du carnet
mondain de couleur, c’est la fiesta mexicaine depuis le début de l’année
puisqu’il ne s’est je crois pas écoulé un seul jour sans qu’on ne déquille une
célébrité depuis le début de l’année… Après Michel Delpech (qui ne sera plus
gêné pour marcher dans la boue), Michel Galabru (qui ne nous pèlera plus le
jonc avec sa navrante pub contre les AVC), Pierre Boulez (le meilleur
ambassadeur des batteries de cuisine désaccordées), c’est au tour de Yves
Vincent, comédient à la haute stature et à la moumoutte d’un blanc immaculé que
l’on croisa partout et notamment dans plusieurs épisodes des Gendarmes. Plus
récemment, Yves Vincent, 94 ans aux papillotes effritées, avait incarné le juge
Garonne dans la sitcom « Tribunal » sur TF1, une série aux moyens de
tournage qu’on aurait jugé indignes de la télévision albanaise en 1964…
Et je me souviens,
il y a un an… Une éternité ? Une, voire deux, tout dépend… Toujours est-il
qu’on fait en ce moment tout, et le reste, pour qu’on s’en souvienne avec une
telle acuité que ça donne des idées à certains siphonées de la cafetière…
Un an déjà et tout
le monde se souvient de l’endroit précis où l’on était lorsque l’on a appris la
tuerie de Charlie Hebdo… Punaise ! Un an que ça s’est passé ! Un an
qui n’avait rien eu de mirobolant, mais qui s’était passé entre catastrophes
eurovisuelles, révolutions dans un verre d’eau, tempêtes dans des caleçons et
flingages en masse…
Je vous le dit
franchement, vivement que cette putain de semaine d’hommages soit terminée,
parce que je sature à un point tel que rois mages, ouvrages, hommages sont
devenus des homophones et que je suis tout prêt à dégainer ma 22 long rifle
modèle 26 rectifiée 32 au prochain pékin qui se hasarde à me proposer de lire
un nouvel ouvrage, ou de chanter les Rois Mages…
Vous avez
raison ! Continuez à causer dans le poste de ces boucheries islamiques, et
vous aurez des nuées de petits Kouachi Brothers qui iront le sourire aux lèvres
et la ceinture d’explosifs au bide se faire sauter dans un sauna gay et dans un
centre commercial ! A propos, j’ai compris le pourquoi des soixante-dix
vierges… C’est parce qu’ils arrivent en soixante-dix morceaux…
Continuez à nous
beurrer la raie avec vos tartines de merde épaisses comme la bite d’un nègre
sous viagra sur le pourquoi du comment ils en sont arrivés là ! Et vous
aurez des myriades de mecs comme cet illuminé qui est arrivé à la Maison
Poulaga de la Goutte d’Or avec une feuille à la main (le hachoir de boucher,
hein, pas un in-quarto en Canson) pour découper du poulet !
C’est vrai, tout va
si bien en France ! Johnny va chanter pour les victimes de Charlie, alors
que toute la rédaction le conchiait au quatre-vingt-douzième degré ; on
vire Lepers pour un blanc-bec qui risque de ne pas faire le poids… Et à
l’étranger, ça sent le gaz… enfin, l’hydrogène plutôt, vu que le siphoné de
Pyongyang a fait péter une bombe H…
Pour info, la bombe
H, sur l’échelle des dévastations, c’est à mi-chemin entre un double train de
marchandises de bombes atomiques d’Hiroshima, une salve de pets après cassoulet
toulousain et la puissance d’un rot d’allemand après une longue soirée à l’Oktoberfest…
Et question
sidération post-atomique, la nouvelle de la possible libération conditionnelle
de Patrick Henry, l’assassin d’enfant qui a fait dire « La France a
peur » à Gicquel en 1976 est de taille à se comparer aux bombinettes de
Nagasaki… Ah ! Quel beau pays que la France ! Quelle belle justice
que l’injustice française ! La Garde d’Esso doit être claustrophobe au
dernier degré pour tenir à libérer autant de prisonniers, parfois extrêmement
dangereux…
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