« Après toi, je ne
pourrai plus vivre,
« Non plus vivre, qu’en
souvenir de toi
« Après toi, j’aurais
les yeux humides
« Les mains vides, le cœur
sans joie… »
Armée de son légendaire
sourire qui ferait passer Michel Sardou en deuil pour un dangereux hystérique
opéré du sourire et sous inhalation permanente de gaz hilarant concentré, Vicky
Léandros, chanteuse grecque faisant carrière en Allemagne et chantant en
français pour le compte du Luxembourg au Grand Prix Eurovision 1972, bramait
des platitudes dans une chanson d’amour achevé qui remporta la timbale à
Edimbourg et se tailla un très bon succès public…
Après toi, pourra-t-on vivre
autrement qu’en souvenir de toi, de ces délicieux moments passés ensemble ;
après toi, j’aurais certainement les yeux humides, mais ce sera certainement
plus le fait de ces saloperies de pollens…
Après Marie Myriam, c’est
une hypothèse proprement inenvisageable pour tout eurofan qui se respecte (et
quand on voit la faune qui rôde dans les coulisses du Concours, on se surprend
à penser que le respect de soi n’est décidément plus ce qu’il était)… Ça fait
trente-sept ans qu’elle se cogne le titre de dernière gagnante française, Morue
Myriam… Vous vous imaginez peut-être qu’elle a envie que ça change ?
Telle le sapin de Noël en
plastique que l’on défroisse chaque année à l’arrivée des fêtes de fin d’année,
tous les mois de mai, Marie Myriam est extraite de son sarcophage, on la
dépoussière, on l’habille, on la coiffe, on la fait maquiller par Ripolin
Opérations Industrielles, on la parfume à l’Anti-Morue Kipu, et on agite les
grelots de la nostalgie en rappelant son fait de gloire…
Et après, on vient s‘étonner
qu’on nous sélectionne une décalque dodue de Mireille Mathieu qui bêle en
voulant imiter Piaf une chanson qu’on aurait pu déjà entendre voila trente ans…
Et on s’indigne que les européens, qui sont passés à une autre forme de
musique, y compris à l’Eurovision, depuis belle lurette, snobent notre titre…
Sérieux, vous voteriez pour « La
chanson des blés d’or » interprété par Fred Gouin si vous aviez vingt-six
autres bluettes du genre Mika ? Je veux dire, vous voteriez en votre âme
et conscience ? Pas sous la menace d’une rafale de Kalachnikov, comme en
Russie ou dans les autres ex-républiques soviétiques où il est particulièrement
bien vu de voter pour le grand frère et Saint Vladimir Poutine, quand bien même
la merdasse présentée par une blondasse fadasse aussi creux qu’un couloir à
prout de starlette après le passage de Rocco Siffredi est une soupe innommable…
Les penseurs actuels, enfin,
prétendus tels, ce sont généralement des clones bernard-henri-levyesques,
chemise blanche largement déboutonnée sur une toison pectorale qui ferait
passer un œuf chauve pour un balai à chiotte, brushing long et désordonné à la
Aymeric Caron, et indignation palpable dès que vous leur dites bonjour, ces
penseurs qui exècrent la société française actuelle, patrie de Verchuren, Guy
Lux, Cyril Hanouna et Louane ne peuvent évidemment que vomir l’Eurovision,
temple de la variété populaire dans toute sa splendeur, et vous avez droit à
longueur de Télérama des simulacres de célébrations officielles, avec des dépôts
de gerbe…
Quelle honte dans ce grand
pays qu’est la France…. Quelle éclaboussure pour la grandeur hexagonale… A
croire que les pisseurs de copie de Télérama se sont un peu trop branlé près du
ventilateur et que leur esprit s’est définitivement envolé vers des horizons
meilleurs, mais on peut en cause, de nos jours, de la grandeur de la France…
Avec Tout-Mou 1er
aux commandes du scooter de l’Etat, nous sommes servis, question grandeur… S’il
vous est venu l’idée de regarder le discours de Panthéonisation pour d’obscures
raisons de chômage ou de flemmingite aigue, il ne vous aura pas échappé que
question élocution, entre Pépère et Malraux, y a pas photo, fût-ce un selfie…
Jean Moulin avait eu droit à
un vibrant, flamboyant, même si un peu surjoué « Entre ici, Jean Moulin,
et ton terrible cortège », les quatre promus à la reconnaissance de la
Patrie ont hérité d’un « prenez place ici, c’est la vôtre » de la
part de Pépère, toujours aussi convaincant…Faut dire qu’il pensait avoir
affaire à Germaine de chez Lustucru, et à Jay Z. …
Finalement, quand tout se
met en place, on se dit que Lisa Angell est tout à fait dans le ton… Et le
résultat à l’image de la réussite hollandouillesque…
Oh, rassurez-vous, la France
ne se plante pas qu’à l’Eurovision (qu’on va bientôt appeler Zérovision si l‘on
continue à se viander aussi lamentablement), on va très prochainement démontrer
notre habilité naturelle à nous ramasser des gamelles en dégageant dès les
matches de qualification à Roland-Garros… Puis nous enfilerons un cuissard
moule-chouquettes pour nous faire enfiler jusqu’à la racine de la selle sur le
Tour de France… Et pour être définitivement au diapason du locataire de l’Elysée,
il se pourrait que la France perde l’élection de Miss France en décembre…
Et ce n’est pas Gérard
Depardieu qui va aider à nous remonter le moral… Si vous parcourez d’un index
aventureux Vanity Fair, un de ces torche-culs sur papier glacé qui font fortune
grâce aux salons de coiffure, prenez garde de vous éloigner de tout appareil
domestique car vous pourriez être pris de l’irrépressible envie de vous tirer
un balle dans la tête en ouvrant le robinet de gaz de la cuisinière électrique…
Gégé y apparaît encore plus
sombre, épuisé et mélancolique qu’à son habitude… Etait-il en pleine descente
de trip à la vodka, mais il a assuré avoir « tout vécu » et ne pas
aimer la vie… Euh, si tu n’aimes pas, ce n’est pas la peine d’en dégouter les
autres…
Et le 27 mai 1933 voit la
sortie américaine d’un court métrage d’animation de Walt Disney qui était
promis à une renommée mondiale, « Les trois petits cochons », Oscar
du meilleur court-métrage, avec la chanson « Qui a peur du grand méchant
loup » qui sera un véritable hit, et sera interprétée en français par
Georges Milton. Alors qu’il n’était au départ pour Disney qu’un dessin animé de
plus dans la série des Silly Symphonies, les tribulations du futur trio de
saucisses-boudins seront emblématiques de leur auteur, au même titre due Mickey
Mouse. Une souris, des cochons… il était pas un peu zoophile, l’oncle Walt ?
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