mercredi 27 mai 2015

Brèves du 27 Mai 2015

« Après toi, je ne pourrai plus vivre,
« Non plus vivre, qu’en souvenir de toi
« Après toi, j’aurais les yeux humides
« Les mains vides, le cœur sans joie… »

Armée de son légendaire sourire qui ferait passer Michel Sardou en deuil pour un dangereux hystérique opéré du sourire et sous inhalation permanente de gaz hilarant concentré, Vicky Léandros, chanteuse grecque faisant carrière en Allemagne et chantant en français pour le compte du Luxembourg au Grand Prix Eurovision 1972, bramait des platitudes dans une chanson d’amour achevé qui remporta la timbale à Edimbourg et se tailla un très bon succès public…

Après toi, pourra-t-on vivre autrement qu’en souvenir de toi, de ces délicieux moments passés ensemble ; après toi, j’aurais certainement les yeux humides, mais ce sera certainement plus le fait de ces saloperies de pollens…

Après Marie Myriam, c’est une hypothèse proprement inenvisageable pour tout eurofan qui se respecte (et quand on voit la faune qui rôde dans les coulisses du Concours, on se surprend à penser que le respect de soi n’est décidément plus ce qu’il était)… Ça fait trente-sept ans qu’elle se cogne le titre de dernière gagnante française, Morue Myriam… Vous vous imaginez peut-être qu’elle a envie que ça change ?

Telle le sapin de Noël en plastique que l’on défroisse chaque année à l’arrivée des fêtes de fin d’année, tous les mois de mai, Marie Myriam est extraite de son sarcophage, on la dépoussière, on l’habille, on la coiffe, on la fait maquiller par Ripolin Opérations Industrielles, on la parfume à l’Anti-Morue Kipu, et on agite les grelots de la nostalgie en rappelant son fait de gloire…

Et après, on vient s‘étonner qu’on nous sélectionne une décalque dodue de Mireille Mathieu qui bêle en voulant imiter Piaf une chanson qu’on aurait pu déjà entendre voila trente ans… Et on s’indigne que les européens, qui sont passés à une autre forme de musique, y compris à l’Eurovision, depuis belle lurette, snobent notre titre…

Sérieux, vous voteriez pour « La chanson des blés d’or » interprété par Fred Gouin si vous aviez vingt-six autres bluettes du genre Mika ? Je veux dire, vous voteriez en votre âme et conscience ? Pas sous la menace d’une rafale de Kalachnikov, comme en Russie ou dans les autres ex-républiques soviétiques où il est particulièrement bien vu de voter pour le grand frère et Saint Vladimir Poutine, quand bien même la merdasse présentée par une blondasse fadasse aussi creux qu’un couloir à prout de starlette après le passage de Rocco Siffredi est une soupe innommable…

Les penseurs actuels, enfin, prétendus tels, ce sont généralement des clones bernard-henri-levyesques, chemise blanche largement déboutonnée sur une toison pectorale qui ferait passer un œuf chauve pour un balai à chiotte, brushing long et désordonné à la Aymeric Caron, et indignation palpable dès que vous leur dites bonjour, ces penseurs qui exècrent la société française actuelle, patrie de Verchuren, Guy Lux, Cyril Hanouna et Louane ne peuvent évidemment que vomir l’Eurovision, temple de la variété populaire dans toute sa splendeur, et vous avez droit à longueur de Télérama des simulacres de célébrations officielles, avec des dépôts de gerbe…

Quelle honte dans ce grand pays qu’est la France…. Quelle éclaboussure pour la grandeur hexagonale… A croire que les pisseurs de copie de Télérama se sont un peu trop branlé près du ventilateur et que leur esprit s’est définitivement envolé vers des horizons meilleurs, mais on peut en cause, de nos jours, de la grandeur de la France…

Avec Tout-Mou 1er aux commandes du scooter de l’Etat, nous sommes servis, question grandeur… S’il vous est venu l’idée de regarder le discours de Panthéonisation pour d’obscures raisons de chômage ou de flemmingite aigue, il ne vous aura pas échappé que question élocution, entre Pépère et Malraux, y a pas photo, fût-ce un selfie…

Jean Moulin avait eu droit à un vibrant, flamboyant, même si un peu surjoué « Entre ici, Jean Moulin, et ton terrible cortège », les quatre promus à la reconnaissance de la Patrie ont hérité d’un « prenez place ici, c’est la vôtre » de la part de Pépère, toujours aussi convaincant…Faut dire qu’il pensait avoir affaire à Germaine de chez Lustucru, et à Jay Z. …

Finalement, quand tout se met en place, on se dit que Lisa Angell est tout à fait dans le ton… Et le résultat à l’image de la réussite hollandouillesque…

Oh, rassurez-vous, la France ne se plante pas qu’à l’Eurovision (qu’on va bientôt appeler Zérovision si l‘on continue à se viander aussi lamentablement), on va très prochainement démontrer notre habilité naturelle à nous ramasser des gamelles en dégageant dès les matches de qualification à Roland-Garros… Puis nous enfilerons un cuissard moule-chouquettes pour nous faire enfiler jusqu’à la racine de la selle sur le Tour de France… Et pour être définitivement au diapason du locataire de l’Elysée, il se pourrait que la France perde l’élection de Miss France en décembre…

Et ce n’est pas Gérard Depardieu qui va aider à nous remonter le moral… Si vous parcourez d’un index aventureux Vanity Fair, un de ces torche-culs sur papier glacé qui font fortune grâce aux salons de coiffure, prenez garde de vous éloigner de tout appareil domestique car vous pourriez être pris de l’irrépressible envie de vous tirer un balle dans la tête en ouvrant le robinet de gaz de la cuisinière électrique…

Gégé y apparaît encore plus sombre, épuisé et mélancolique qu’à son habitude… Etait-il en pleine descente de trip à la vodka, mais il a assuré avoir « tout vécu » et ne pas aimer la vie… Euh, si tu n’aimes pas, ce n’est pas la peine d’en dégouter les autres…

Et le 27 mai 1933 voit la sortie américaine d’un court métrage d’animation de Walt Disney qui était promis à une renommée mondiale, « Les trois petits cochons », Oscar du meilleur court-métrage, avec la chanson « Qui a peur du grand méchant loup » qui sera un véritable hit, et sera interprétée en français par Georges Milton. Alors qu’il n’était au départ pour Disney qu’un dessin animé de plus dans la série des Silly Symphonies, les tribulations du futur trio de saucisses-boudins seront emblématiques de leur auteur, au même titre due Mickey Mouse. Une souris, des cochons… il était pas un peu zoophile, l’oncle Walt ?

 

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