jeudi 21 mai 2015

Brèves du 21 Mai 2015

« Ce soir, ce soir, je vous préviens, on eurovisionne,
« Ce soir, ce soir, et l’on postillonne comme des connes… »

Oui, je sais, ce n’est pas beau de se moquer des chanteuses mortes qui ne reconnaissent plus personne en Massey-Fergusson et des actrices flétries qui jouent aussi juste qu’un disque de Stone joue faux…

Reconnaissez que BB, puisque c’est d’elle dont c’est à propos de ce que c’est que je vous cause, fut à son époque une sacrée bombe… Bon, aujourd’hui c’est à croire que la bombe lui a pété en pleine gueule… Mais Brigitte a aidé au temps de sa splendeur anatomique à la confection d’innombrables cartes de France dans la chaleur ouatée des couettes de nos parents… Et si vous vouliez freiner l’excitation galopante qui s’emparait de vous et promettait une nouvelle couche de crépi au plafond e votre chambrette, une seule solution : vous mettiez un de ses 45-tours sur le pick-up !

Autant Brigitte était carrossée comme une fusée, autant elle n’avait du rythme et de la justesse de ton qu’une idée des plus vagues, et il fallait une sacrée dose de stoicisme aux ingénieurs du son chargés du mixage des prises de son pour transformer tout cela en quelque chose d’à peu près écoutable…

Heureusement que Brigitte Bardot chantait des fadaises souriantes, et courtes, comme ce « on déménage » dont j’ai éhontément détourné les paroles pour vous annoncer avec toute la fraîcheur spontanée et primesautière l’arrivée de la deuxième demi-finale du Concours Eurovision 2015…

Rassurez-vous, vous n’aurez pas à vous fader les dix-sept candidats sur un quelconque canal régional poussiéreux de France 3 historique, puisque la France, décidément éprise de culture de haut niveau depuis Pierre Bouteiller, ne diffuse pas cette seconde demi-finale…

Une demi-finale que l’on nous annonce comme relevée, punchy… Ouais, punchy comme un bol de yaourt ou une terrine de fromage de tête… Une épidémie de dengue ou de maladie du sommeil semble s’être répandue sur le Concours 2015, qui regorge de rengaines somnifères, de balades apathiques et pathétiques, de mélopées ronflantes qui font ronfler et de mièvreries sucrées qui faut exploser le taux de glycémie…

Au milieu de cela surnagent quelques chansons un peu moins mauvaises que les autres… Dont les incontournables Suède et Israël, automatiquement favoris des eurofans mais qui parfois se plantent magistralement. Leurs titres semblent promis à la plus brillante renommée eurovisuelle… Mais… « N’oubliez pas » qu’il peut toujours exister un grain de sable…

Et le grain de sable, qu’il soit minuscule comme le neurone d’une Miss France ou de dimensions respectables comme un galet d’une place niçoise, s’instille partout aujourd’hui, puisqu’on le rencontre dans toute les futilités, nombreuses, de l’actualité…

Le grain de sable prend la forme d’un menhir quand Gérard Depardieu, oubliable Obélix cinématographix, estime que la une de Charlie Hebdo caricaturant Catherine Deneuve mérite deux claques dans la gueule… Certes, Gégé est plus modéré que les Kouachi… eux, c’étaient deux balles dans la tête…

En parlant de trou de balle, et j’ai presque honte de cette transition, un grain de sable dans les rouages si agréablement huilés, je n’oserai pas dire vaselinés, même si l’on sait que ce lubrifiant aidant à la coulisse de l’andouillette rigide dans le corridor à étrons est commandé par bidons de deux cent cinquante litres à la télévision française, du classement des gendres idéaux : Alex Goude en est ! Vous me direz, à le voir s’agiter comme une abeille vibrillonnante autour des candidats mâles de son émission « La France a un incroyable talent », on s’en serait presque douté… Le top, ce serait maintenant que des animateurs fassent leur coming in, leur déclaration d’hétérosexualité, genre Cyril Hanouna, Eric Dussart, Cyril Féraud… euh, je ne sais pas si ce sont de bons exemples, ça…

Un grain de sable aussi qui a dû se loger durablement dans le slip de Jean-Luc Lahaye, désormais plus célèbre pour son appétence pour les lolitas que pour ses disques, et qui a décoché un scud à Julie Piétri, la botoxée extrême, en réponse à une question de la mère Fogiel : « Vous préfèreriez que je me tape Julie Piétri ? Non merci ! ». Et mémé l’attaque en diffamation ? Ben quoi ? c’est plutôt une marque de bon goût non ?

Un grain de sable qui peut faire mal, comme un coup de fouet, comme lorsque Carole Rousseau, la Vampirella vacharde de la télé qui se retrouve au violon après une bagarre pour une place de parking… Elle est aussi méchante dans la vraie vie, alors…

Grain de sable tu es, grain de sable tu redeviendras… A l’instar de la cité antique de Palmyre, livrée par une certaine inaction de la coalition internationale aux mains fanatiques et siphonées des enturbanés de Daesh… Encore des merveilles qui vont disparaître par le truchement de l’aveuglement religieux et la connerie crasse…

Un grain de sable qui fait mal dans la godasse, Agnès Saal, ex-patronne de l’INA, bien vite recasée au Ministère de la Culture comme « chargée de mission sur les questions de gestion provisionnelle des emplois et des compétences »… Oh, le bel emploi fictif ! On lui aurait juste demandé de ne plus prendre le taxi…

Un grain de sable en moins pour moins faire grincer les dents des personnalités qui passaient sous les fourches caudines de David Letterman, impitoyable showman américain qui laisse les rênes de son « Late Show » après 33 ans de règne…

Grain de sable dans le dentier du Pétillant dont les canines raient toujours de plus en plus le plafond de l’étage en dessous, en la personne de Christian Jacob qui à l’Assemblée lui met dans les dents à propos de la réforme du collège que la brutalité en politique est l’arme des faibles…. Dans le cul, Lulu !

Un grain de sable que cet argentin avait peut-être dans la tête pour braquer une boucherie, et s’enfuir à moto en emportant un demi-porc de cinquante kilos… Je sais que vous allez vous demander si cette info, c’est du lard ou du cochon…

Et le dernier grain de sable, c’est la taille du neurone de Nabila, la représentante de la maison Laguiole, qui est fâchée de ne pas être ni dans le Larousse, ni dans le Robert (fut un temps ou c’était le Thomas qui était dans elle…) et tweete méchamment, fautes comprises « Mr larousse et l’autre la Robert, vous m’avez soulé » avant de reconnaître « qu’est-ce que j’en ai à faire d’être dans le dictionnaire, plus personne l’utilise de toute façon ». Elle, c’est certain qu’elle ne s’en est jamais servi…

Et le 21 mai 1981, à la suite du grand geste d’inconscience collective du 10 mai, François Mitterrand prenait ses fonctions de Président de la République et inaugurait le premier septennat socialiste par une visite au Panthéon empreinte d’un grand-guignolesque achevé, entre la rose (la seule chose, avec son chibre ravageur, qu’il ait eu jamais au poing et au point) et Mesdames Dalida et Jack Lang dans la foule des lécheurs, c’est vous dire si tout cela faisait frais… Encore heureux que cela n’était pas eurovisionné… on aurait eu l’air fins, encore une fois… 

 

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