« Au pays de Flamby,
« Comme dans tous les
pays,
« On s’amuse, on ment,
on rit,
« Il y a des couillons
et des gentils… »
J’ai eu l’irrépressible
envie de pasticher la chanson de Oui-Oui, tant le faciès de culbuto rebondi et
couperosé de frais de notre Président pouvait s’apparenter à la bouille du
pantin de bois des bouquins d’Enid Blyton… Et puis, je me suis retenu… D’une
part parce que ce serait faire offense à la mémoire de l’auteur de l’increvable
« Club des Cinq » que de comparer son personnage bêta à Guimauve le
Conquérant… Et d’autre part, parce que les discours du Tout Mou sont encore
plus invraisemblables que les aventures rocambolesques au Pays des Jouets…
Visiblement lassé de se
prendre gamelle sur gamelle aux quatre coins de l’hexagone, à croire qu’il
essaie de reconstituer les stocks du rayon « articles ménagers » du
BHV, Pépère a décidé d’aller faire ses conneries plus loin, et s’est envoyé en
l’air juste après les cérémonie du 8 mai…
Je ne sais pas si vous avez
regardé la transmission télévisée de cette commémoration, mais ça valait son
pesant de cacahuètes salées… Si vous enlevez le quota nécessaire de militaires,
empanachés de frais, avec le joli tutume des dimanches qui sent encore la
naphtaline où il croupit trois cent soixante quatre jours par an, la cargaison
inévitables d’officiels, ministres, sommités du monde civil, qui acceptent de s’emmerder
pendant deux plombes uniquement parce que le buffet qui suit leur permettra de
sa caler la dent creuse et de refaire les stocks avec des doggy-bag
judicieusement négociés, que vous reste-t-il ?
Un porcinet sudoripare à
costume qui boudine comme une andouillette sous vide, le bouton prêt à voler en
éclats s’il respire trop fort, la teinture brou de noix ravivée du matin même
et les lunettes à neuf cent boules sur le pif pour cacher des yeux en capotes
de fiacre de plus en plus prononcées…
Le pornographe du
phonographe louait les vertus bandatoires de la Vénus callipyge… Le trempeur de
croissant de la Rue du Cirque inaugure lui, au nom de l’égalité des chances et
du divorce pour tous, le kouros fessu… La paire de miches qu’il se trimballe,
notre Président Normal ! Tu fais bouffer un village au Sahel pendant deux
mois avec de tels jambonneaux ! Et, au lieu de tenter de les camoufler,
par une veste de costume assez longue, ou par n’importe quel autre artifice
couturier dont les hystériques du falbalas télévisuel usent et abusent dans l’espoir
déçu de transformer un boudin de type prisunicard en princesse de la haute qui
pète des paillettes, chie des roses et pisse du champagne millésimé, Pépère
adopte la démarche du canard souffrant d’une crise d’hémorroïdes aigues…
Après les cérémonies du 8
mai, où Dieu merci, il n’a pas pondu trop de conneries (surtout parce qu’il n’a
pas prononcé de discours…), le Tout Mou a enfourné armes bagages, ministres,
chefs d’entreprises, Julie Gayet, une palette de Pépito et hop ! Direction
les Antilles, où il nous a fait un périple digne des meilleurs tour operators. Six
îles en cinq jours…La garde d’Esso n’a même pas pu descendre récupérer les
tartes à la rhubarbe concoctées par sa famille… Trop à la bourre, ils l’ont
larguée au jugé, elle a fini dans une bananeraie… A force de lui conseiller de
remonter dans son cocotier, elle a descendu sur son bananier…
On savait que Flamby était
capable de tout, du reste, de son contraire, vice-versa et inversement… Mais ce
qu’il a réussi aujourd’hui dépasse l’entendement…
Ça ne vous a pas échappé,
parce que les radios, télévisions, journaux et autres sites d’information
continue vous l’ont répété jusqu’à la nausée, mais Hollandouille est le premier
Président français a mettre un pied (et le reste) sur le sol cubain… Personne
avant lui n’avait ressenti le besoin d’aller faire le couillon à La Havane…Mis
à part les cigares gros comme une bite de hardeur hongrois, et les rutilantes américaines
d’une autre époque, l’attrait de ce bastion communiste est finalement assez
limité…
Comme Pépère désormais nous
les a toutes faites sur le plan des conneries politiques, stratégiques et économiques,
il a du temps devant lui avant de renverser la courbe du chômage d’un coup de
rein vengeur… Alors, il va prêcher la bonne parole hexagonale un peu partout
sur le globe…
L’avantage avec son périple
cubain, c’est qu’au moins là-bas, il aura vu des gens de gauche… Et encore, ce
n’est pas évident, puisque Raul Castro est en train de virer grenouille de
bénitier… Il a écourté sa lune de miel avec le Pape pour rentrer dare-dare au
pays pour se fader le bouffi présidentiel normal…
Mais que Julie Gayet se
rassure, Flamby l’a bien emmené se marier à la havane, sous prétexte qu’ils
étaient cons cubains… L’un certainement plus que l’autre…
L’un plus que l’autre aussi
pour notre Bobby le biterrois, qui n’en finit pas de faire les unes des chaînes
d’info et autre programmes pseudo-branchés de chaînes cryptées avec son fichage
des écoliers selon leur prénom… Tenez bon quelques jours encore… Il les a à peu
près tous fait… Après la mère Fogiel sur Radio Luxembourg et les illuminés de
Canal, on lui fait faire Bourdin sur BFMTV, et on le renvoie dans sa mairie…
Que serait un Festival de
Cannes sans la dose nécessaire de pétasses emperlouzées qui minaudent sur le
tapis rouge parce qu’elles ont été doublures lumières coupées au montage dans
un film de série Z, de crétins enflés du bulbe qui s’imaginent révolutionner l’art
cinématographique parce qu’ils exhibent leur pilosité ou leur paquet à longueur
de plan séquence, de cinéastes moldo-slovaques à chemise chamarrée et cravate à
pois orange qui saluent du haut des marches d’un air niais et dont on devine à
la simple vue qu’ils ont une haleine épouvantable ?
On ouvre les portes de la
réserve d’animaux sauvages ce mercredi, et vous y verrez comme à chaque fois Catherine
Deneuve, l’éternelle réfection du cinéma français, Romain Duris et sa barbe à
poux de bobo crasseux, Dominique Besnehard avec son chuintement à la Mergault
qui essaiera de se turlutter un loufiat à la première réception officielle, et
tout un aréopage de pique-assiettes patentés qui sont à la diète depuis quinze
jours…
Et le 11 mai 1988, c’est al
sortie nationale, ainsi que la présentation au Festival de Cannes du film de
Luc Besson « Le Grand Bleu », film poétique, drôle, touchant,
onirique servi par l’envoutante musique d’Eric Serra… Emblème d’une génération,
le Grand Bleu fera découvrir à nombre de personnes la plongée en apnée… Alors
que tant et tant de parisiens la pratiquent quotidiennement en été dans le
métro…
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