« Trois fois cinq… Et
oui alors… Autant j’ai été brillant jusqu’à présent, autant à partir de trois
fois cinq… y’a comme un malaise… […] Combien j’pourrais vous l’faire ?... […]
Quatorze cinquante ! Ah, j’aurais du mal à vous le faire plus juste… C’est
mon prix Inno »…
Les moins d’un certain âge
ne reconnaîtront certainement pas dans cette citation liminaire introductive
pour commencer le début du commencement un court extrait du sketch, aujourd’hui
aux relents délicieusement surannés, « La table de multiplication »,
qui fut l’un des gros succès du chansonnier et humoriste Jacques Bodoin…
Jacques Bodoin, toujours en
vie malgré ses 94 ans aux fraises des bois nouvelles, a entre autres titres de
gloire d’avoir été marié à Micheline Dax, la siffleuse qui prêta sa voix à Miss
Piggy (coucouuuuuuuuu, Kermittouuuuuuuu), à qui il donnera une fille,
Véronique, qui co-animera un temps les Récré A2 et se présentera sans gloire
aux éliminatoires français pour le Concours Eurovision 1986.
Ça n’est pas le seul, puisqu’il
connaîtra aussi le succès avec des sketches comme « La panse de brebis
farcie », ou« La leçon d’anglais », et restera à jamais la voix
de Pollux dans le Manège Enchanté…
Mais cette saynète
distrayante bien qu’accusant ses cinquante-cinq ans bien tassés garde tout de même
un jour assez actuel… Aujourd’hui comme hier, et très certainement comme
demain, nous avons, nous eûmes et nous aurons des cancres en classe… Le bon
gros cancre, pas méchant pour deux ronds, qui à l’époque se réchauffait et s’épanouissait
autour du poêle, et qui de nos jours passe le plus clair de son temps à pianoter
sur son smartphone ou sa tablette…
Le bon gros cancre qui
ferait presque passer les Marseillais de la téléréalité pour de nouveaux Pic de
la Mirandole, qui permettrait de voir en Nadine Morano la nouvelle George Sand
et en Zaz la réincarnation parfaite de Maria Callas…
Rassurez-vous, vous aurez
toujours à subir ou à endurer des cancres, car leur proportion semble en
constante augmentation… Mais si ! J’ai les chiffres en toutes lettres :
le niveau en mathématiques chute régulièrement à un point et selon une courbe
tellement inquiétante que ça risque de ressembler bientôt aux courbes de
popularité de François Hollandouille…
Si la Grande Jajat était
dans les parages, elle sauterait sur l’occasion, et sur le micro, pour vous
dire, vous asséner, vous ressasser, vous seriner, vous réitérer jusqu’à la
nausée que sa réforme du collège à elle qu’elle a et qu’elle changera pas même
si on lui passe sur le corps avec une division de Panzer en surcharge…
Le projet de réforme doit
vraisemblablement avoir un sacré coup de plomb dans l’aile, pour que les
demi-pointures, les seconds couteaux et les besogneux de la Rue de Solférino
montent ainsi au créneau et au filet comme à Roland Garros, pour sauver la
bidasse Vallaud-Belkacem…
Après son prédécesseur,
Vincent Peillon, qui a déclaré tout son soutien à la grande Jajat avec le canon
d’une pétoire de concours d’une puissance de feu de croiseur, c’est le
Pétillant qui contre-attaque en sortant le dentier modèle Pitbull enragé pour renvoyer
les balles enflammées que l’opposition décoche à la grande saucisse halal du
Gouvernement…
Le souci est que nos amis
socialos sont bien seuls à la soutenir, la Grande Jajat… Même les profs, au
moyen de la journée d’action de demain, lui signifient clairement que sa
réforme, elle peut se la rouler en cône et s’y asseoir dessus par le bout
pointu… Relayés en cela par six français sur dix…
Les politiques ne sont pas à
la fête en ce moment… Et s’en prennent plein la tête pour pas un rond ! Une
vraie fête foraine, un jeu de massacre ininterrompu…
Les maitres incontestés de
la chose jouent tantôt à l’arroseur, tantôt à l’arrosé… L’Ex lui, ne peut s’empêcher
d’arroser, c’en est presque devenu une monomanie, et c’est tout juste s’il ne
place pas une saloperie à destination de Flamby dans chaque phrase… Ribéry nous
régalait d’une « ‘culé » à chaque série de broborygmes vaguement
sémantique, Sarko, c’est un scud anti-hollandais quand il ouvre la bouche… Le
dernier en date ? « Hollande est un poids mort »… Et dire qu’on
s’imagine avoir le microcosme politique le plus raffiné et évolué du monde…
Bon, dans le même temps, on
pense que Patrick Sébastien, Gad Elmaleh et Marc Lévy sont les summums du
raffinement en télévision, humour et littérature, alors…
Après l’arroseur, l’arrosé,
qui essaie maladroitement de se saisir de son gros tuyau de et répliquer par de
grosses gouttes qui tâchent… Dans un moment de lucidité entre deux cuites
cannoises, Sophie Marceau a regretté que Jean-François Copé n’ai pas été retenu
dans le casting de la Boum, car « ça aurait peut-être rendu service à la
politique s’il avait fini au cinéma, il était un peu pur à l’époque »…
Evidemment, la chocolatine
décomplexée s’effarouche, pousse des cris de vierge qu’on poursuit dans un
fourré avec une courgette de vingt-cinq centimètres, balance une ou deux
horreurs acides sur la vioque et cherche à se faire plaindre… Finalement, il
fait aussi beaucoup de cinéma en politique, non ?
Ces dames en politique ne
sont pas plus à louer, hélas… De Marion Maréchal-Nouvoila-Le Pen qui estime que
la relaxe des deux policiers poursuivis après la mort de Zyed et Bouna prouvait
que la racaille avait mis "par plaisir" les banlieues françaises
"à feu et à sang" (et prouve aussi que c’est une connasse terminale)
à Valoche Rottweiler qui publie en représailles à un commentaire du Ministre de
Nos Sous une photo de Michou Sapin enguirlandé au premier sens du terme (de
First cocue Lady, elle se mue irréversiblement en fosse à venin fielleux, en
passant par Raticha Dati qui offre un foulard Hermès à une ministre anglaise de
la Justice alors que le poste n’a jamais été occupé par une femme… (ou alors,
cela confirme ce que disait Edith Cresson sur la sexualité des anglais)…
Allez, un peu de détente,
avec le début de la Semaine Sainte pour les eurofans… Demain soir, jeudi soir
et samedi soir, le Concours Eurovision de la Chanson nous donnera à voir des
prestations vocales osées, des costumes vomitifs, des artistes ridicules et des
costumes non moins risibles… Et la France dans tout cela ? Bah, elle
aurait fait forte impression lors des répétitions… Et pas seulement parce que
Lisa Angell aurait pris du poids récemment…
Et le 18 mai 1978, Amanda
Lear reçoit à Londres un disque d’or pour sa chanson « Follow me ». Sa
voix grave et son côté androgyne, associés à son physique de diva et à des
tenues phosphorescentes, fait d’elle une icône des habitués de la nuit, et
elle collectionne les tubes… même le sien, dans le formol…
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