vendredi 15 mai 2015

Brèves du 15 Mai 2015

- Que le Grand Ordonnateur pratique sur moi une palpation rapprochée, mais ne serait-ce point ?... Monsieur le Groniqueur !
- Marie-B ! Mais quel plaisir de vous revoir ! Ah vraiment, vous n’avez pas changé d’un iota depuis notre dernière rencontre ! Toujours fidèle à vous-même !
- Vil flatteur que vous êtes !
- Je vous assure ! Toujours la même coupe au carré qui fit la gloire de France Gall en 1965, le même chandail bleu-marine avec le petit chemisier col Claudine amidoné assorti, le collier de perlouzes qui tressaute sur le cardigan René Dhéry assorti à la jupe plissé soleil, les escarpins vernis… Ne serait-ce l’odeur de naphtaline, on pourrait croire que vous êtes congelée tant vous êtes immuable…
- Enfin voyons, ne soyez pas aussi bonimenteur, qu’à la fin Pierre-Amaury va en prendre ombrage…
- Oh ne vous inquiétez pas, je vous le laisse tout entier, votre escaladeur de gaines Playtex…
- Ah mon ami, mon ami, mon ami, je suis rendue dans des états impossibles… J’ai par inadvertance feuilleté un magazine d’actualité ce matin, en attendant chez le dermatologue… oui, parce que figurez-vous que ma sœur cadette Marie-Victoire a attrapé je ne sais comment des champignons lors du dernier patronage de la paroisse de Sainte-Bénédicte des Mobylettes, alors que je lui avais bien recommandé de ne se frotter à aucune forme masculine de quelque nature qu’elle soit, de la bitte d’amarrage à la protubérance impair médiane et durcie des garçons de la paroisse de Saint Brémouzard de la Chtouille en Feu…
- Des champignons ? Mais c’est pas l’époque des cèpes…
- Avez-vous déjà vu des bolets pousser dans la culotte de votre partenaire ? Je vous entretiens de mycoses dégoutantes berk pas propres qu’on s’échange lors d’échanges pas propres berk dégoulinantes de dégoutanterie où l’on se met la langue dans des orifices buccaux qui ne nous appartiennent pas et en position de se faire gâter le hérisson par des menottes pas toujours manucurées ni exemptes de tout microbe…
- C’est rassurant de voir à quel point vous avez une vision ô combien évoluée et rassurante pour les générations futures des relations entre les personnes…
- Toujours est-il que je suis tombé sur une nouvelle qui m’a complètement bouleversifiée…
- Si je puis être d’une quelconque aide, ou prêter une oreille compatissante à votre incroyable conner… hum ! révélation journalistique…
- Vous le pûtes, vous le pûtes ! Figurez-vous que l’industrie vestimentaire française est en deuil !
- Tiens donc ? Marcel Lycra, Etiennette Pilou ou Jean-Frédéric Tricot-De-Peau sont morts ?
- Ecoutez, je n’ai pas eu le temps de lire le carnet mondain du Figaro, juste les brèves pas brèves, et j’ai pris une secousse comme rarement Pierre-Amaury m’en a procuré, même la fois où il a voulu tenter la position 69 du Kama-Sutra pour les Nuls, aux éditions du Vit-Kijoui, la position dite de l’écartée savoyarde, avec jeté artistique depuis l’armoire à glace avec rétablissement du pied gauche sur la descente de lit et estocade normande (à la crème donc) avec le tisonnier à la main…
- Ah, je pensais que pour la secousse vous aviez fait comme ce chanteur survolté, qui loin d’être une lumière avait fini comme une lampe flash, la tête complètement carbonisée…
- Quoi qu’il en soit, qu’apprends-je ? Que le roi de la blouse est mort ! Rendez-vous compte ! Je pense à M'âme Jeanssen qui doit être dans un état de tristesse indescriptible soir… Certes, Monsieur Bébé-Kingue avait 89 ans, mais tout de même c’est toujours triste…
- Dites, vous avez appris l’anglais comment, vous ? Avec la méthode Assimil ?
- Que nenni, Père l’avait eu en solde à trois mille, vous pensez d’une affaire impensable !
- C’est B.B. King qui a passé l’arme à gauche, la légende du blues, voyons !
- La Légende des bouses ? des bouses de vaches ? Mais je croyais que c’était un auvergnat qui avait ce titre, dans le genre de Jean Ségurel…
- Vous êtes indécrottable…
- En parlant de crottes, je dois absolument passer chez le pâtissier pour récupérer le ballotin de bonbons en chocolat croquant que je dois envoyer en express pour le mariage de mon ami Xavier… Vous avez que je suis introduite dans tous les milieux, et que je ne crains jamais d’entrer dans le vif du sujet quitte à blesser si je déploie trop de mordant…
- Oh oui…
- Eh bien quand il m’a dit « Marie-B, ça y est, je me fais enfiler… la bague au doigt par mon roudoudou d’amour », j’ai cru que je défaillais…
- Parce que c’étaient deux hommes ?
- Si ce n’était que cela, ce serait finalement une banalité, bien que ce soit une première dans l’Union Européenne qu’un dirigeant soit ainsi épousé dans les rites du mariage casse-cul… Mais rendez-vous compte mon cher… Xavier Bettel, c’est le Premier Ministre du Luxembourg ! Une noce au Luxembourg ! C’est à périr !
- Ah oui, le Luxembourg… ce Monaco où il ne fait pas beau… Dites, Stéphane Bern devait être tout émoustillé de ce mariage luxembourgeois…
- Ne m’en parlez pas, il n’a pas pu garder un slip propre de la semaine…
- Il n’a pas su où donner de la tête (de nœud), remarquez… Une noce au Grand Duché, des célébrités à caresser dans le sens du poil, de la teinture ou du lifting à Cannes…
- Oh Monsieur le Groniqueur, c’est très surfait, Cannes..
- Je pensais que pour le surf, l’Atlantique était plus prisé que la Méditerranée…
- Certes, mais sur la Croisette, le plus prisé sont les rails de coke..
- Il faut dire, Marie-B, que quand on voit les trombines de certains acteurs, et les ravages chirurgicaux qu’ont enduré certaines actrices, la drogue résout les soucis et aide à surmonter le choc… Quand on voit Catherine Doccasion et son arrière-train de trente-huit tonnes surchargé…
- Vous avez vu que Sophie Marceau a encore crée la sensation… Après son discours en 1999 complètement beurrée, elle se fait photographier en culotte…
- Heureusement, elle en portait une… Et encore heureux que ce ne soit pas le Sloggi de Deneuve qu’il ait fallu photographier… Il aurait fallu un grand angle panoramique pour tout prendre en une seule fois…
- Vous êtes caustique… Et pour rester dans cette veine caustique, je vais proposer à Pierre-Amaury de visionner « Ma nuit chez Maud » ce soir… J’adore ces contes moraux d’Eric Rohmer…
- Ah tiens, vous voulez ronfler dès la fin du générique de début ? Remarquez, ça tombe bien, c’est précisément le 15 mai 1969 qu’il est présenté à la presse en France… Certes, Il y a Françoise Fabian, Marie-Christine Barrault et Jean-Louis Trintignant, mais finalement le film reste quelque peu hermétique tant son sujet contient du compassé, de l’un peu raide et d’intellectuel. Bref, le bon gros film d’auteur bien chiant qu’on se vante d’avoir vu en ayant ronqué les trois-quarts de la pellicule…

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