« Bien souvent les gens
ont le tort de vous décourager
« En vous critiquant
toujours avant de commencer
« S'il fallait tous les
écouter, mais on ne ferait jamais rien
« Et j'ai envie de leur
rappeler une phrase que j'aime bien
« Impossible n'est pas
français
« Ce proverbe, on le
connaît
« Impossible n'est pas
français… »
Si l’envie soudaine et à peu
près aussi incontrôlée que Michael Schumacher sur des skis dans les Alpes me
prend de citer, dans le texte et quasi in-extenso, les roucoulades
microsillonnesques de la grande prêtresse de la couette reconvertie depuis en
sosie de bâtonnet Findus tant elle arbore une face de poisson pané, ce n’est
pas pour me désintoxiquer des vingt-sept alcoolats eurovisuels de samedi soir
dernier…
Bien au contraire ! En
grand malade de la chose eurovisionnesque (j’ai pas dit en folle hystérique
eurovisuelle qui transforme les coulisses en baisodrome européen), je vais
évidemment écouter et réécouter jusqu’à la nausée (un peu comme toute personne
normalement constituée vomirait après une seule écoute d’un extrait du dernier
album de Zaz ou de Louane) les 40 chansons de ce Concours Eurovision 2015 dans
leur version live…
Evidemment, j’éviterai soigneusement
quelques titres, parce que je tiens quand même suffisamment à ce qui me reste
de santé mentale, et même si ça dure moins d’une minute trente, faut avoir
envie de se faire mal aux tympans avec les finlandais…
Mais pour reparler de la
petite fille de français moyens, qui est désormais la petite vioque des
liftings au-dessus de ses moyens, Annie Chancel enfonce comme bien souvent les
portes ouvertes à coup d’évidences lapalissadesques… Les français, leurs
contradictions…
Dans le domaine eurovisuel
également, les français ne sont pas exempts de critiques, et de contradictions
flagrantes… Et autant vous dire que le énième gadin hexagonal déchaine
évidemment les commentaires enflammés et les résolutions définitives, qui
seront oubliées la semaine prochaine…
Entre le staff de Lisa
Angell, qui fait preuve d’un manque de fair-play flagrant suite à la gamelle
viennoise, la directrice des variétés de France 2 dont on arrive à se demander
si elle sait ce que c’est que le Concours Eurovision, et les fans françis qui
sont tout aussi prompts à retourner leur veste qu’à se retourner à la vue d’un
paquet généreusement garni… on ne peut donner une image glorieuse de ce
vénérable concours au large public français…
L’Eurovision, c’est le
concours qu’on aime détester, mais qu’on déteste aimer… Et c’est là toute la
contradiction française… D’autant que pour la plupart du public français, nous
n sommes restés à Marie Myriam, Frida Boccara, les chansons lentes et naphtalinées
interprétées d’un air compassé en robe longe derrière un micro sur pied…
Non, Madame Nathalie André,
la chanson que vous avez retenu dans la quiétude ouatée de votre bureau n’était
adaptée au concours que dans l’esprit d’une seule personne… « N’oubliez
pas » est un joli morceau de variété française, qui fut bien défendu à
Vienne… Mais on aurait pu l’entendre à La Haye en 1980, ou à Brighton en 1974… Quand
est-ce que France Télévisions s’apercevra que le Concours a évolué et que ce n’est
plus uniquement une compétition de chansons mais également un concours de
prestations, de shows ?
L’époque où la France brillait
automatiquement dans la compétition grâce à des chansons bien foutues mais très
classiques qui faisaient tilt au sein des jurys professionnels est révolue… Et
ne venez pas chouiner que nous n’avons pas d’amis, que l’on ne nous aime pas,
et que l’on ferait mieux de se retirer de la compétition…
Soyez un peu moins hautains,
un peu moins imbus de vous-mêmes, arrêtez de penser que parce que c’est français,
ça plaira forcément, cessez de transformer la semaine saine pré-eurovision en
baisodrome gigantesque ou en Cage aux Folles démesurée… Ne mélangez pas Eurovision
et Gay Pride où vous pourrez, eurofans tendance foldingues hystériques, vous
balader à votre guise en string léopard avec une plume dans le cul…
Quant au retrait de la
compétition… Laissez-moi pouffer doucement… Un producteur aigri du gadin de sa
pouliche réclame dans un sursaut typique de mauvais perdant le retrait de la France ?
Au vu du score d’audience réalisé, France 2 va certainement le prier
respectueusement d’aller se faire voir chez les athéniens…
Une dernière chose… Tant que
les media ne prendront pas le concours en odeur de sainteté, nous continuerons
à nous gaufrer dans le classement… Regardez par curiosité les sélections
suédoises, les Melodifestivalen… Et vous comprendrez tout ce qui nous sépare d’une
sixième victoire au concours…
Bon, avant que le maigrichon
lectorat qui fait l’effort de déchiffrer mes billevesées quotidiennes ne se
perfore définitivement les tympans à grands coups de tisonniers chauffés à
blanc, et ne se crève les globes oculaires pour éviter de lire les prochaines
diarrhées pseudo-littéraires de Marc Lévy, survolons d’un œil léger et d’un
doigt aventureux les futilités de l’actualité…
Le Festival de Connes s’est
enfin achevé… on a replié les tapis rouges, aspiré les reliefs de coke qui
trainaient dans les recoins, ensaché Catherine Deneuve dans son sarcophage… Et
l’on enchaîne sur Roland-Garros… C’est épuisant d’être un pipole au mois de mai…
Après t’être tordu les chevilles sur les marches de Cannes, tu chopes un
torticolis sur le central à suivre les échanges entre Djokovic et Nadal qui n’a
de cesse de se remettre le string dans l’axe de la raie… Un conseil Rafi…
file-toi un gode, ton slob arrêtera de glisser…
Et dans la série « je
ferais mieux de me prendre vingt centimètres dans la bouche et rejouer Gorge
profonde plutôt que de débiter des conneries au kilomètre », Je vous
présente une des pièces maîtresses, Véronique Genest, qui a encore vomi des
insanités homophobes sur Diam’s, qui il faut bien le dire, ne fait pas dans la
délicatesse ni la demi-mesure… Véro a certainement trop bouffé de jambon
Madrange…
Et le 26 mai 1956, la Palme
d’Or du Festival de Cannes arrive dans les salles obscures, et c’est toute une
génération qui va découvrir médusée « Le Monde du silence » du
Commandant Cousteau, un documentaire en couleurs sur le monde sous-marin co-réalisé
avec un étudiant du nom de Louis Malle. Le monde du silence, tout l’opposé de l’Eurovision,
un monde qui chante fort (toujours), faux (souvent) et jamais à notre goût… Allez,
on les file tous dans la piscine, qu’on ait la paix et le calme… Pas faisable ?
Allons, « impossible n’est pas français »…
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