mercredi 20 mai 2015

Brèves du 20 Mai 2015

Dégoutééééééééééééééé ! Dépitéééééééééééééééééé !

Que celles et ceux qui étaient déjà en train de charger leur tromblon de gros sel, de préparer les frondes avec des cailloux ou de bander leur arc pour décocher des flèches pour me transformer selon les cas et les croyances en passoire dégarnie du bulbe, remake déplumé de Ribéry ou sosie capillairement défaillant de Saint Sébastien, remballent leurs outils !

Je n’ai aucune intention de vous asséner un remake aussi auditivement douloureux que mélodieusement faussé de la purge musicale du moment, cette émétique Reine des Neiges qui ferait presque passer les chiasses musicales de Louane pour un Kyrie Eleison angélique de suavitude…

Dans mon incommensurable mansuétude et ma gentillesse qui dépasse les limites des bornes, je ne saurais être assez mauvais, je ne saurais faire montre d’assez de Trierweileritude pour vous infliger une resucée ersatzique de la première demi-finale de l’Eurovision 2015, dont nous eûmes à supporter hier soir les miasmes procto-musicologiques et dont je vous reparlerai plus avant…

Je me hasarderai donc à ne vous toucher (hum, petits coquinous !) que quelques mots rapides sur les futilités de l’actualité, puisque depuis un certain temps, on assiste impuissants tel un Rocco sous perfusion de bromure concentré à un constant renouvellement des unes, dans un ronronnement qui assoupirait le plus coriace des insomniaques patentés…

Invariable dans les gazettes, la réforme du collège de la Grande Jajat, qui a dû se rougir les genoux sur les tapis persans du 57 rue de Varenne pour que le Gouvernement mette un tel empressement digne d’un éjaculateur précoce à publier le Décret d’application au Journal Officiel…

Invariable également le Festival de Connes, qui n’a jamais aussi bien porté son nom avec cette flopée d’inutiles mondains dont le seul rapport avec le cinéma est d’avoir assisté à une séance un jour de pluie, de vieilles glorioles fanées dont la dernière apparition sur un générique remonte à avant l’invention du DVD, et des tapettes de concours qui turluteraient même Besnehard en avalant dans l’espoir d’obtenir une silhouette dans un vague nanar…

Alors, lorsqu’on apprend que Julie Gayet s’est faite refouler à l’entrée d’une soirée, on se prend à rigoler doucement, et à se dire que finalement, c’est bien le bûcher des vanités…

Allez, on va s’en eurovisionner encore un petit bout… Voir un petit bon bout de dégagé… Et pas forcément les plus pires… Enfin…

Le Concours Eurovision de la Chanson 2015 a débuté et la première demi-finale, qu’on disait la plus faible des deux a tout de même réservé son lot de surprises… Non pas au niveau des chansons, mais au niveau des qualifiés… Un carton plein pour les Pays de l’Est, et quelques chansons sympas reléguées…

La scène, la réalisation et la présentation sont dignes de louanges. Superbe décor, permettant des jeux de lumières et de présentation quasi-infinis. Présentation d’un trio de plantes vertes agrémenté d’une saucisse faisant figure d’aimable tapisserie…

Cartes postales classiques, juste bonne à renouveler l’eau des nouilles…

Moldavie : Uniformes policiers rehaussés de cuir et pseudo-bads boys pour faire mouiller les foldingues, au service d’une chanson sympa mais hautement oubliable et pas assez forte pour se qualifier. Répétitive, et malheureusement trop marquée d’une certaine esthétique gay des années 80 pour espérer passer en finale.

Arménie : Le groupe multiculturel et multinational eurovisuel par excellence en charge d’une prestation très traditionnelle pour une chanson bourrée de bons sentiments. Une présentation des plus classiques, avec l’arbre déjà vu en 2010. Des chanteurs peu concernés, et criards à la fin. Une qualification surprise, mais due en bonne partie à la diaspora arménienne qui a voté en masse…

Belgique : Sobre et minimaliste, à tous niveaux. La présentation est originale, mais manque d'un certain rythme, d’un certain allant. Loïc, le minet qui a la frite, et peut-être la saucisse de Josiane, a-t-il gardé son rythme à l’intérieur ? En tous cas, il y croit, il chante pas mal et la qualification est méritée !

Pays-Bas : Un robe minable, en vague forme de sac poubelle à trous pour une chanteuse replète qui a bien défendu une chanson sympa mais répétitive. Ajoutez une chorégraphie datée avec des choristes sorties directement des concours antédiluviens et vous obtenez une non-qualification surprise, au moins pour moi.

Finlande : L’OVNI, ou l’OCNI (objet chantant non identifié) de la soirée. Difficile à regarder, à écouter… Les fils cachés et inachevés de Lordi laissent une impression persistante de malaise, et je ne sais qu’en penser. Heureusement que ça ne dure qu’une minute vingt-sept, les trois minutes auraient été insurmontables…

Grèce : La blonde de service tous seins à l’air qui glapit la ballade romantique classique déjà entendue mille fois, une pâle copie de Josiane Saucisse. Une robe profondément fendue pour une artiste essoufflée par sa dernière respiration, assistée par l’irremplaçable ventilo « à la Carola ». On s’ennuie et on s’étonne de la qualification pourtant prévisible.

Estonie : Mon coup de cœur de la soirée. Rétro, frais, sympa, une prestation très agréable avec des jeux d’ombre originaux. Mélodie agréable bien présentée avec en prime la beauté de la chanteuse. On est vite pris dans le truc, un truc vieillot et classique certes, mais bien emballé, et en prime un refrain qu’on retient instantanément.

Macédoine : Un joli visuel pour une chanson des plus classiques, lente mais qui se laisse écouter en somnolant. Chorégraphie minimaliste qui a coûté certainement des points. En plus, l’imper façon Columbo de vieux pervers pépère était hors sujet. Dommage, j’aimais bien.

Serbie : La Serbie fait fort, à tous les points de vue. Certes, c’est entraînant mais la bielle de Cadix à l’essieu de velours aussi large que haute gueule trop sur une mélodie datée. Je n’accroche pas, ni à la présentation des mecs masqués qui nous font l’inévitable strip-tease à la croate, ni à cette chorégraphie artificielle. Et cette robe montgolfière ! Sa qualification hélas prévisible me déçoit beaucoup.

Hongrie : Simple, dépouillée, efficace. Soporifique, certes, mais c’est reposant, doux, agrémenté d’un beau visuel, et handicapé par des costumes pas folichons. Interminable me direz-vous ? Pas faux en un sens pour cette chanson qui ressemble beaucoup à la première participation hongroise de 1994. Content qu’elle se soit qualifiée.

Bélarus : Costumes quelconques pour une mélodie entraînante et entêtante, ainsi que de jolis jeux de lumière. Le violon rajoute une note positive à une chanson qui reste malgré tout assez moyenne. Le look très 90’s avec la boucle d’oreille du matador de goulag a dû dérouter. Dommage, je les aurais bien vus en finale.

Russie : Berk berk berk ! Une robe moche et vulgaire, une tronche moche, mal coiffée… La Marilyn du pauvre avec un plagiat de la Reine des Neiges en prime… On s’attendait presque à ce qu’elle beugle « Libéréeeeeeeeeee Délivréééeeeeeeeeee » au refrain… A propos, où sont passés ses seins ? Une chanson hélas formatée pour se qualifier… Déjà entendu, déjà vomi, déjà saigné des oreilles sur ce genre de chiasse asinienne imbitable…

Danemark : Les One-Direction présentaient un rock rétro très années 60 avec un look sixties assumé. C’est frais, sans prise de tête, ce vieux pop-rock rafraîchissant déjà entendu mille fois mais auquel on se laisse prendre. Pas révolutionnaire mais qu’importe ! Les scarabées danois sont contents d’être là et c’est le principal… La déception de la soirée !

Albanie : Une grande chauve-souris à la coiffure minable qui remporte le titre convoité d’albaniaise de la soirée, au costume noir antique, aux tonalités orientalistantes qui hurle une ballade commune. Elle couine, puis elle brame… Qu’on l’égorge, à la fin, la gueularde de la soirée ! Qualification surprise volée, à mon goût !

Roumanie : Un plus indéniable pour chanter majoritairement dans leur langue maternelle…Mais ça s’arrête là ! Le fils caché de Kojak qui aurait avalé une caisse de Valium concentré nous pleure un ersatz de sous-Zeljko Joksimovic sous calmants… C’est répétitif, inintéressant au possible. Et ce visuel de valises en carton, sponsorisé plein pot par Linda de Suza…

Géorgie : Une Curella tendance Morticia Adams remixée gothique qui défend fort bien une chanson originale, guerrière… Combien de corbeaux a-t-elle déplumé avec ce regard torve de gourdasse fraîchement lobotomisée lors de la dernière pleine lune pour se fabriquer sa tenue. Une vraie ambiance, la seule ou presque de la soirée, qui justifie amplement sa qualification…

Au final, après une annonce des résultats faite au pas de course, et remplie de surprises, je sauve les meubles avec tout juste la moyenne… J’avais sélectionné dans un ordre aléatoire la Belgique, les Pays-Bas, l’Estonie, la Macédoine, la Hongrie, le Bélarus, le Danemark, la Géorgie, la Grèce et la Moldavie…

Surprenantes qualifications, et je crains que nous ne soyons qu’au début de nos surprises… Attendons jeudi et la seconde demi-finale pour se perdre en conjonctures définitives…

Et le 20 mai 1983, The Police sort son nouveau single, « Every breath you take », qui sera numéro un aux Etats-Unis dès le 9 juillet suivant. Ah ma bonne M'âme Jeanssen, ça c’était de la bonne variété… pas comme ces zazous même pas masculins de l’Euromachintuc… Chaque respiration que tu prends… Oué, ben l’Eurovision, ça vous donne des envies d’apnée prolongée ! 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire