vendredi 29 mai 2015

Brèves du 29 Mai 2015

Ah ben quand ça veut pas, ça veut pas…

Depuis que j’ai le coupable passe-temps de vous enquiquiner à intervalles réguliers de mon babil de fadaises et de billevesées futiles sur les petites catastrophes et les immenses vides de l’actualité, je ne crois pas vous avoir déjà fait le coup de la panne…

Que les bucoliques des balades en torpédo sur les petites départementales champêtres avec déjeuner sur l’herbe tout aussi champêtre assorti d’herbe glissante, de moustiques affamés et de bouses de vaches bien fraîches, se rassurent. Il ne sera ici nullement question de jambonnage sur les sièges arrières de la Simca 1000, encore moins de turlutte crémeuse dans un taillis complice de jeux manuels et buccaux qui se paient en liquide, et certainement pas de parties de jambes en l’air dans un fossé abrité des regards… A moins dans ce dernier cas que vous ayez réussi à flanquer la bagnole sur le toit en loupant un virage…

Ce coup de la panne, ce n’est pas le bête tracas mécanique simulé pour précipiter une jeune fille dans vos bras et sur votre service trois pièces… Ce n’est pas non plus la panne physique au moment de faire coulisser l’andouillette à jus dans la cressonnière ou le corridor à prouts, et qui fait ressembler les taureaux mous de chambre de bonne à des serpillères mal essorées pendouillant lamentablement sur une corde à linge exposé à un zéphyr feignasse de fin d’automne…

C’est un panne purement intellectuelle, intégralement littéraire… Je suis à sec…

Les moins neuronalement dotés d’entre vous, ainsi que les admirateurs de Ribéry, les membres du Denise Fabre’s Fan Club et les abonnés aux tribulations des énièmes avatars du retour de la vengeance des Enfants des Concons à Cancun contre Godzilla et la Momie, vont assurément me conseiller de changer de stylo, ou de remettre une cartouche d’encre pleine…

Mais bon sang, bande de crétins sous-développés du bulbe à force de vous tirebouchonner le spaghetti à chantilly entre cousins, vous êtes parfois tellement cons que même Marine ne voudrait pas de vous pour vous embrigader dans son Fion Nazi-on-Heil…

Je n’écris pas à la plume (et gare au premier qui va dire que je les tailles, les plumes…) mais j’ai pris le pli de clavinoter mes épanchements logorrhéiques…

Et je suis prêt à parier qu’il va s’en trouver pour me conseiller de recharger mon clavier d’encre…

Avant que de les vouer définitivement aux Gémonies, avec un détour par la case « nettoyage des neurones » qui permettra enfin une aspiration complète de leur boite crânienne, je vais tenter de me rabattre sur les quelques bribes d’actualité qui pourraient mériter à la limite qu’on s’y arrête le temps d’une microseconde…

On pourrait presque penser qu’il s’agit du titre d’une comédie musicale à deux balles, montée dans un théâtre miteux d’une sous-préfecture de province qui sent le renfermé… « Marine et la chasse aux sorcières »… Avouez que même invités, vous hésiteriez grandement à vous hasarder à assister à un tel jeu de massacre… Non pas que la grosse blonde à la voix de travelo opéré au Maroc n’est pas bonne comédienne… Mais c’est comme dans les vieux téléfilms allemands pourraves des années quatre-vingt rediffusés en boucle l’après-midi : c’est tellement gros qu’on leur prêterait presque un peu de vaseline…

Bruno Gollnish et Anne-Marie Arnautu se sont vus écartés de commissions sans raisons apparentes… Bizarre que Gollnish, l’archétype parfait du Gestapiste un peu allumé, n’ait pas piqué une crise d’hystérie en cognant du pébroque sur Marine et la mère Phlippot…

Si j’avais la possibilité de glisser un conseil à notre ancien Sinitre de la Productivité Redressée, je lui dirais « Naunaud, méfie-toi des brunettes à lunettes panoramiques que tu tambourinas jadis »… En effet, Audrey Pulvar, toujours vénéneuse quand il s’agit de balancer une saloperie vacharde, s’est déclarée peu convaincue par le Montebourg mannequin en costumes…. Lequel serait un compagnon cyclothymique, foutraque… Un coup de genou dans les couilles serait à la limite moins douloureux…

Douloureux aussi, parfois de voir certaines personnes se déliter doucement, perdre un à un les boulons de leur raison, ou de leur solidité et lentement partir vers des lendemains douteux où l’incertitude de l’immortalité s’efface devant la certitude prochaine de la bien vulgaire mortalité, et où les droits de l’homme cèdent le pas devant les droits de la mort… Max Gallo, 83 ans aux jonquilles en gerbe, est atteint de la maladie de Parkinson, et redoute l’issue de cette maladie, rajoutant cependant que nous avons toujours la liberté d’en finir avec nous-mêmes… Quoique Parkinson, c’est pratique… tu branles le caniche sans effort…

Max Gallo malade… Marc Lévy et Katherine Pancol, eux, pètent la forme…

Je ne sais pas ce qu’a dû fumer Marifolle Touteraide, le lapinou sous perfusion de LSD concentré du Gouvernement de Guimauve le Conquérant, mais c’est vraisemblablement de la bonne ! En parfaite fumiste sachant enfumer le peuple, la voila qu’elle nous décoche une nouvelle mesure liberticide, l’interdiction de fumer dans les aires de jeux publiques d’ici à cet été…

Et une loi interdisant les mesures à la con, les circulaires à la mord-moi-le-nœud, les arrêtés à la va-comme-je-te-pousse, d’un Gouvernement de fumistes fumelards qui enfument pour tenter de mieux envelopper leur incompétence crasse d’un nuage de fumée parfumée, c’est pour quand ?

Et comme par un fait exprès, mais il faut croire que les journalistes sont d’éternels taquins, qui ont sorti l’information rien que pour faire fumer Marifolle de rage, on nous informe que plus d’un quart des européens sont des fumeurs… Dans les aires de jeux publiques, ou ailleurs ?

Et le 29 Mai 1952, après une interruption totale de parution depuis 1944, el journal de Mickey parait à nouveau. Plus petit que son prédécesseur, plus cher (de 30 centimes en 1934, il vaut désormais 20 Francs), il est néanmoins plus dense, puisqu’il double sa pagination. Et va offrir des heures de lecture et d’évasion à plusieurs générations de gamins, qui s’en allaient hebdomadairement quérir le graal au kiosque, pour des moments de détente sans aucune panne d’inspiration…

jeudi 28 mai 2015

Brèves du 28 Mai 2015

« Som en dröm om ett paradis
« I en dröm och genom tårars dis
« Har jag sökt få ett svar »

Puisque décidément l’Eurovision est la chose des compatriotes de ce quatuor infernal dont le nom sonne comme une marque de harengs marinés, persistons dans la biscotte de régime au goût pour le moins particulier, les meubles en kit inmontables, et les berlines aux formes si anguleuses qu’on se demanderait presque si le cercle (fut-il polaire) n’est pas rectangulaire aux environs de Tromsö ou dans les faubourgs de Malmö…

Vu le résultat particulièrement éclatant de la France au Grand Concours Européen de la canzonnetta éventée, il était particulièrement prévisible que l’hexagone recouvre cette énième humiliation eurovisuelle d’un mouchoir et que l’on passe rapidement à autre chose. Entre les ménisques de Federer, le slip dans la raie de Nadal et le Kinder Bueno en guise de raquette de Tsonga, on aurait eu fort à faire à Roland-Garros, si l’on n’est pas du genre à compter les pipoles dans les gradins…

Seulement, la chanson d’Östen Warnerbring en provenance directe de l’Eurovision 1967 (qui coïncidence étrange se déroulait également en direct de Vienne) avait assurément quelque chose de prémonitoire… Comme un rêve, har jag sökt få ett svar… pardon, j’ai cherché une réponse…

J’ai cherché une réponse à la déroute française à l’Eurovision, comme pas mal de journalistes, voire même de politiques, puisque le Sinistre des Affaires qui lui sont Etrangères s’est piqué de donner ce matin à Patrick Cohen, toujours aussi frétillant du micro, son sentiment et a vanné France 2 en estimant que la prestation française, c’était de la télévision avant l’invention de la télévision…

Assurément, Lolo revenait de Téhéran avec dans ses bagages de l’afghan pur crin dont il a du se faire un maxi-pèt’ avant de débarquer à France Inter… Joli non-sens, mais vous me direz que s’il ne le pratiquait pas, il ne serait pas socialo, alors… En tous cas, Fabius qui juge l’Eurovision, c’est un peu comme si Marie Myriam critiquait l’intervention française au Mali en estimant que la posture va-t’en-guerre de Pépère est un peu interventionniste avant l’invention de l’interventionnisme…

La réponse ? Il semble que Nathalie André veuille la trouver… Déjà, elle a confirmé la participation de France 2 au Concours 2016 (rien que le frisson de niquer TF1 en termes d’audience, ça lui humidifie le Sloggi), et il y a fort à parier qu’elle va faire place nette dans le microcosme qui dans l’ombre, voire les backroom, manient les ficelles pour décider ou non d’envoyer une chanson au casse-pipe… D’accord, l’Eurovision est riche en marionnettes à fil (le « Puppet on a string » anglais ou le « Dukkeman » norvégien de 1967 pour ne citer qu’eux), mais ce n’est pas une raison pour l’ériger en mode de fonctionnement…

J’ai aussi cherché la réponse du tsunami footballistique que les arrestations au sein de la FIFA sont en train de faire naître… Le foutebale, un monde de fraudes ? Qui l’aurait cru ? Un monde de connasses en short qui courent comme des dératés après une baballe et qui se font reluire la nouille sous les douches grâce à des chutes appropriées de savonnettes, ça oui…

Apparemment, le Maroc aurait d’ores et déjà reconnu avoir acheté une voix pour l’obtention d’un Mondial… Ben voila la solution pour gagner l’Eurovision ! Acheter les voix ! Bon, quand on connait les coulisses, on voit que certains membres de la délégation française s’investissent corps et fesses pour ce faire, n’hésitant pas à payer en liquide…

Puisque l’on est dans le salace, le string fluo pas frais et le fifre à grelots profondément lové en des endroits où il est généralement courant de retrouver des reliefs de digestion, restons-y avec cette question fondamentale à défaut d’être positivement palpitante : pourquoi les sportifs bandent-ils en pleine action ?

Point besoin d’être un spécialiste, ni un affolé du moulebite généreusement garni, pour s’apercevoir que ces athlètes arborent une forme quasi-olympique au niveau de l’entrejambe durant l’exécution de leur art… De Zlatan Ibrahimovic qui dresse les couleurs après un tir au but (Ribéry c’est avant un tir aux putes) à Tom Daley qui se chope des gaules invraisemblables en plongeant, ces messieurs seraient sujets à une bandaison réflexe due au frottement du short (avec un moulebite, on en recause…) à l’excitation sportive ou encore au dopage (qui réduit le seuil de déclenchement de l’érection)… Et si c’était tout simplement parce qu’ils trouvent leurs camarades de jeu terriblement excitants ?...

Je ne sais pas si c’est particulièrement excitant de flanquer des coups à la personne qui partage votre vie, mais en tout cas, c’est formellement interdit et cette femme qui molestait lourdement son mari l’a appris à ses dépens : dix-huit mois ferme, et plus de deux cent mille euros d’indemnisation… Ah on va moins faire les belles avant de sortir le fouet, Mesdames !

Restons dans les gros sous, avec le verdict qui vient de tomber dans le procès de Mamy Gaga, où son confident et son gestionnaire de fortune prennent cher… tandis que les politiques se trouvent relaxés… Je ne sais pas si Mamy Shampooing gagnait à être connue mais visiblement, on pouvait beaucoup gagner en la connaissant…

Si c’était dans le scénario d’une série télé, on crierait à l’invraisemblance, voire à la satire du corps policier. Et pourtant, deux poulets hors service (dans tous les sens du terme) et ivres (pourtant, ils n’étaient plus en service) ont mortellement percuté un homme boulevard de Sébastopol… On attend le rapport de service qui va démontrer que le mec s’est jeté sur la voiture armé d’un pébroque prêt à tirer…

Ça, ça n’est pas bon pour les statistiques de la Prévention Routière, qui a enregistré une hausse de la mortalité routière de 3,5 % en 2014, une première depuis douze ans… De quoi se plaint-on ? Ça fait des retraites en moins, et de la place pour se garer (quoi qu’au prix du parcmètre…)

Enfin, vous n’entendrez plus sa voix de tête si reconnaissable sur Radio Luxembourg puisque Jean-Michel Apathie rejoint Europe n°1… Espérons que le transfert aura couté moins cher qu’au cours du Mercato des connasses en short…

Et le 28 Mai 1972, Edward VIII, qui n’était plus que le Duc de Windsor depuis son abdication en 1936 pour pouvoir épouser Wallis Simpson, trois fois divorcée, s’éteint, des suites d’un cancer de la gorge… Parce que certaines décisions sont difficiles à avaler et laissent un goût amer en bouche ? Har jag sökt få ett svar… 

 

mercredi 27 mai 2015

Brèves du 27 Mai 2015

« Après toi, je ne pourrai plus vivre,
« Non plus vivre, qu’en souvenir de toi
« Après toi, j’aurais les yeux humides
« Les mains vides, le cœur sans joie… »

Armée de son légendaire sourire qui ferait passer Michel Sardou en deuil pour un dangereux hystérique opéré du sourire et sous inhalation permanente de gaz hilarant concentré, Vicky Léandros, chanteuse grecque faisant carrière en Allemagne et chantant en français pour le compte du Luxembourg au Grand Prix Eurovision 1972, bramait des platitudes dans une chanson d’amour achevé qui remporta la timbale à Edimbourg et se tailla un très bon succès public…

Après toi, pourra-t-on vivre autrement qu’en souvenir de toi, de ces délicieux moments passés ensemble ; après toi, j’aurais certainement les yeux humides, mais ce sera certainement plus le fait de ces saloperies de pollens…

Après Marie Myriam, c’est une hypothèse proprement inenvisageable pour tout eurofan qui se respecte (et quand on voit la faune qui rôde dans les coulisses du Concours, on se surprend à penser que le respect de soi n’est décidément plus ce qu’il était)… Ça fait trente-sept ans qu’elle se cogne le titre de dernière gagnante française, Morue Myriam… Vous vous imaginez peut-être qu’elle a envie que ça change ?

Telle le sapin de Noël en plastique que l’on défroisse chaque année à l’arrivée des fêtes de fin d’année, tous les mois de mai, Marie Myriam est extraite de son sarcophage, on la dépoussière, on l’habille, on la coiffe, on la fait maquiller par Ripolin Opérations Industrielles, on la parfume à l’Anti-Morue Kipu, et on agite les grelots de la nostalgie en rappelant son fait de gloire…

Et après, on vient s‘étonner qu’on nous sélectionne une décalque dodue de Mireille Mathieu qui bêle en voulant imiter Piaf une chanson qu’on aurait pu déjà entendre voila trente ans… Et on s’indigne que les européens, qui sont passés à une autre forme de musique, y compris à l’Eurovision, depuis belle lurette, snobent notre titre…

Sérieux, vous voteriez pour « La chanson des blés d’or » interprété par Fred Gouin si vous aviez vingt-six autres bluettes du genre Mika ? Je veux dire, vous voteriez en votre âme et conscience ? Pas sous la menace d’une rafale de Kalachnikov, comme en Russie ou dans les autres ex-républiques soviétiques où il est particulièrement bien vu de voter pour le grand frère et Saint Vladimir Poutine, quand bien même la merdasse présentée par une blondasse fadasse aussi creux qu’un couloir à prout de starlette après le passage de Rocco Siffredi est une soupe innommable…

Les penseurs actuels, enfin, prétendus tels, ce sont généralement des clones bernard-henri-levyesques, chemise blanche largement déboutonnée sur une toison pectorale qui ferait passer un œuf chauve pour un balai à chiotte, brushing long et désordonné à la Aymeric Caron, et indignation palpable dès que vous leur dites bonjour, ces penseurs qui exècrent la société française actuelle, patrie de Verchuren, Guy Lux, Cyril Hanouna et Louane ne peuvent évidemment que vomir l’Eurovision, temple de la variété populaire dans toute sa splendeur, et vous avez droit à longueur de Télérama des simulacres de célébrations officielles, avec des dépôts de gerbe…

Quelle honte dans ce grand pays qu’est la France…. Quelle éclaboussure pour la grandeur hexagonale… A croire que les pisseurs de copie de Télérama se sont un peu trop branlé près du ventilateur et que leur esprit s’est définitivement envolé vers des horizons meilleurs, mais on peut en cause, de nos jours, de la grandeur de la France…

Avec Tout-Mou 1er aux commandes du scooter de l’Etat, nous sommes servis, question grandeur… S’il vous est venu l’idée de regarder le discours de Panthéonisation pour d’obscures raisons de chômage ou de flemmingite aigue, il ne vous aura pas échappé que question élocution, entre Pépère et Malraux, y a pas photo, fût-ce un selfie…

Jean Moulin avait eu droit à un vibrant, flamboyant, même si un peu surjoué « Entre ici, Jean Moulin, et ton terrible cortège », les quatre promus à la reconnaissance de la Patrie ont hérité d’un « prenez place ici, c’est la vôtre » de la part de Pépère, toujours aussi convaincant…Faut dire qu’il pensait avoir affaire à Germaine de chez Lustucru, et à Jay Z. …

Finalement, quand tout se met en place, on se dit que Lisa Angell est tout à fait dans le ton… Et le résultat à l’image de la réussite hollandouillesque…

Oh, rassurez-vous, la France ne se plante pas qu’à l’Eurovision (qu’on va bientôt appeler Zérovision si l‘on continue à se viander aussi lamentablement), on va très prochainement démontrer notre habilité naturelle à nous ramasser des gamelles en dégageant dès les matches de qualification à Roland-Garros… Puis nous enfilerons un cuissard moule-chouquettes pour nous faire enfiler jusqu’à la racine de la selle sur le Tour de France… Et pour être définitivement au diapason du locataire de l’Elysée, il se pourrait que la France perde l’élection de Miss France en décembre…

Et ce n’est pas Gérard Depardieu qui va aider à nous remonter le moral… Si vous parcourez d’un index aventureux Vanity Fair, un de ces torche-culs sur papier glacé qui font fortune grâce aux salons de coiffure, prenez garde de vous éloigner de tout appareil domestique car vous pourriez être pris de l’irrépressible envie de vous tirer un balle dans la tête en ouvrant le robinet de gaz de la cuisinière électrique…

Gégé y apparaît encore plus sombre, épuisé et mélancolique qu’à son habitude… Etait-il en pleine descente de trip à la vodka, mais il a assuré avoir « tout vécu » et ne pas aimer la vie… Euh, si tu n’aimes pas, ce n’est pas la peine d’en dégouter les autres…

Et le 27 mai 1933 voit la sortie américaine d’un court métrage d’animation de Walt Disney qui était promis à une renommée mondiale, « Les trois petits cochons », Oscar du meilleur court-métrage, avec la chanson « Qui a peur du grand méchant loup » qui sera un véritable hit, et sera interprétée en français par Georges Milton. Alors qu’il n’était au départ pour Disney qu’un dessin animé de plus dans la série des Silly Symphonies, les tribulations du futur trio de saucisses-boudins seront emblématiques de leur auteur, au même titre due Mickey Mouse. Une souris, des cochons… il était pas un peu zoophile, l’oncle Walt ?

 

mardi 26 mai 2015

Brèves du 26 Mai 2015

« Bien souvent les gens ont le tort de vous décourager
« En vous critiquant toujours avant de commencer
« S'il fallait tous les écouter, mais on ne ferait jamais rien
« Et j'ai envie de leur rappeler une phrase que j'aime bien
« Impossible n'est pas français
« Ce proverbe, on le connaît
« Impossible n'est pas français… »

Si l’envie soudaine et à peu près aussi incontrôlée que Michael Schumacher sur des skis dans les Alpes me prend de citer, dans le texte et quasi in-extenso, les roucoulades microsillonnesques de la grande prêtresse de la couette reconvertie depuis en sosie de bâtonnet Findus tant elle arbore une face de poisson pané, ce n’est pas pour me désintoxiquer des vingt-sept alcoolats eurovisuels de samedi soir dernier…

Bien au contraire ! En grand malade de la chose eurovisionnesque (j’ai pas dit en folle hystérique eurovisuelle qui transforme les coulisses en baisodrome européen), je vais évidemment écouter et réécouter jusqu’à la nausée (un peu comme toute personne normalement constituée vomirait après une seule écoute d’un extrait du dernier album de Zaz ou de Louane) les 40 chansons de ce Concours Eurovision 2015 dans leur version live…

Evidemment, j’éviterai soigneusement quelques titres, parce que je tiens quand même suffisamment à ce qui me reste de santé mentale, et même si ça dure moins d’une minute trente, faut avoir envie de se faire mal aux tympans avec les finlandais…

Mais pour reparler de la petite fille de français moyens, qui est désormais la petite vioque des liftings au-dessus de ses moyens, Annie Chancel enfonce comme bien souvent les portes ouvertes à coup d’évidences lapalissadesques… Les français, leurs contradictions…

Dans le domaine eurovisuel également, les français ne sont pas exempts de critiques, et de contradictions flagrantes… Et autant vous dire que le énième gadin hexagonal déchaine évidemment les commentaires enflammés et les résolutions définitives, qui seront oubliées la semaine prochaine…

Entre le staff de Lisa Angell, qui fait preuve d’un manque de fair-play flagrant suite à la gamelle viennoise, la directrice des variétés de France 2 dont on arrive à se demander si elle sait ce que c’est que le Concours Eurovision, et les fans françis qui sont tout aussi prompts à retourner leur veste qu’à se retourner à la vue d’un paquet généreusement garni… on ne peut donner une image glorieuse de ce vénérable concours au large public français…

L’Eurovision, c’est le concours qu’on aime détester, mais qu’on déteste aimer… Et c’est là toute la contradiction française… D’autant que pour la plupart du public français, nous n sommes restés à Marie Myriam, Frida Boccara, les chansons lentes et naphtalinées interprétées d’un air compassé en robe longe derrière un micro sur pied…

Non, Madame Nathalie André, la chanson que vous avez retenu dans la quiétude ouatée de votre bureau n’était adaptée au concours que dans l’esprit d’une seule personne… « N’oubliez pas » est un joli morceau de variété française, qui fut bien défendu à Vienne… Mais on aurait pu l’entendre à La Haye en 1980, ou à Brighton en 1974… Quand est-ce que France Télévisions s’apercevra que le Concours a évolué et que ce n’est plus uniquement une compétition de chansons mais également un concours de prestations, de shows ?

L’époque où la France brillait automatiquement dans la compétition grâce à des chansons bien foutues mais très classiques qui faisaient tilt au sein des jurys professionnels est révolue… Et ne venez pas chouiner que nous n’avons pas d’amis, que l’on ne nous aime pas, et que l’on ferait mieux de se retirer de la compétition…

Soyez un peu moins hautains, un peu moins imbus de vous-mêmes, arrêtez de penser que parce que c’est français, ça plaira forcément, cessez de transformer la semaine saine pré-eurovision en baisodrome gigantesque ou en Cage aux Folles démesurée… Ne mélangez pas Eurovision et Gay Pride où vous pourrez, eurofans tendance foldingues hystériques, vous balader à votre guise en string léopard avec une plume dans le cul…

Quant au retrait de la compétition… Laissez-moi pouffer doucement… Un producteur aigri du gadin de sa pouliche réclame dans un sursaut typique de mauvais perdant le retrait de la France ? Au vu du score d’audience réalisé, France 2 va certainement le prier respectueusement d’aller se faire voir chez les athéniens…

Une dernière chose… Tant que les media ne prendront pas le concours en odeur de sainteté, nous continuerons à nous gaufrer dans le classement… Regardez par curiosité les sélections suédoises, les Melodifestivalen… Et vous comprendrez tout ce qui nous sépare d’une sixième victoire au concours…

Bon, avant que le maigrichon lectorat qui fait l’effort de déchiffrer mes billevesées quotidiennes ne se perfore définitivement les tympans à grands coups de tisonniers chauffés à blanc, et ne se crève les globes oculaires pour éviter de lire les prochaines diarrhées pseudo-littéraires de Marc Lévy, survolons d’un œil léger et d’un doigt aventureux les futilités de l’actualité…

Le Festival de Connes s’est enfin achevé… on a replié les tapis rouges, aspiré les reliefs de coke qui trainaient dans les recoins, ensaché Catherine Deneuve dans son sarcophage… Et l’on enchaîne sur Roland-Garros… C’est épuisant d’être un pipole au mois de mai… Après t’être tordu les chevilles sur les marches de Cannes, tu chopes un torticolis sur le central à suivre les échanges entre Djokovic et Nadal qui n’a de cesse de se remettre le string dans l’axe de la raie… Un conseil Rafi… file-toi un gode, ton slob arrêtera de glisser…

Et dans la série « je ferais mieux de me prendre vingt centimètres dans la bouche et rejouer Gorge profonde plutôt que de débiter des conneries au kilomètre », Je vous présente une des pièces maîtresses, Véronique Genest, qui a encore vomi des insanités homophobes sur Diam’s, qui il faut bien le dire, ne fait pas dans la délicatesse ni la demi-mesure… Véro a certainement trop bouffé de jambon Madrange…

Et le 26 mai 1956, la Palme d’Or du Festival de Cannes arrive dans les salles obscures, et c’est toute une génération qui va découvrir médusée « Le Monde du silence » du Commandant Cousteau, un documentaire en couleurs sur le monde sous-marin co-réalisé avec un étudiant du nom de Louis Malle. Le monde du silence, tout l’opposé de l’Eurovision, un monde qui chante fort (toujours), faux (souvent) et jamais à notre goût… Allez, on les file tous dans la piscine, qu’on ait la paix et le calme… Pas faisable ? Allons, « impossible n’est pas français »… 

Brèves du 24 Mai 2015

Il y a beau temps qu’un Concours Eurovision de la Chanson ne m’avait procuré de telles sensations en termes de votation… On avait l’habitude depuis quelques années d’assister impuissants au cavalier seul d’un pays qui faisait la quasi-unanimité et récoltait des brassées de « 12 points »… On avait aussi l’habitude de voir la France s’enfoncer irrémédiablement dans les tréfonds du classement, mais j’y reviendrai…
La soixantième édition du Concours nous a offert un vote des plus haletants, puisque trois, puis deux pays se sont âprement disputé la victoire finale…
Et au final, après une remontée spectaculaire, la Suède engrange une sixième victoire, amplement méritée…
Un mot sur les commentaires piquants et toujours très juste de Marianne James qui n’a pas sa langue dans sa poche, et c’est tant mieux… Bravo ! Voilà, c’était le mot que je voulais lui adresser, parce qu’elle a fait une prestation sans faute, très professionnelle aux côtés de Stéphane Bern qui n’a pas démérité non plus. Langues de pute juste ce qu’il fallait, respectueux des chansons, et sobres dans la défaite…
Revue de détail :
1er – Suède (365 points) : LE favori de la demi-finale, et de la finale, qui s’impose de haute lutte face à la fadasse russe. Chanson planante, réussie avec une prestation léchée et attractive. Peut-être un peu trop calibrée pour la victoire. C’est prenant, entraînant, un peu répétitif peut-être. Mans, particulièrement imbu de sa petite personne nous l’a joué Enrique Iglesias jeune fille… Victoire méritée.
2ème – Russie (303 points) : Berk berk berk ! Une robe moche et vulgaire, une tronche moche, mal coiffée… La Marilyn du pauvre avec un plagiat de la Reine des Neiges en prime… On s’attendait presque à ce qu’elle beugle « Libéréeeeeeeeeee Délivréééeeeeeeeeee » au refrain… A propos, où sont passés ses seins ? Une chanson hélas formatée pour aller très haut dans le classement… avec la tronche submergée d’émotion frelatée de la blondasse… Poutine doit enrager…
3ème – Italie (292 points) : C’est assurément une chanson vieillotte, de facture éminemment classique, dégoulinante de sentiments amoureux transis…Bref, la canzonetta italienne dans toute sa splendeur… Mais alors, qu’est-ce que c’était bien chanté ! Les jeunes ténors ont de la technique vocale, ils savent chanter, eux (non, je ne vise pas la russe) et ils ont offert une clôture de show impeccable… Forza Italia !
4ème – Belgique (217 points) : Sobre et minimaliste, à tous niveaux. La présentation est originale, mais manque d'un certain rythme, d’un certain allant. Loïc a-t-il gardé son rythme à l’intérieur ? En tous cas, il y croit, il chante pas mal et il a vraiment assuré samedi soir. Une excellente prestation, et un classement plus qu’honorable.
5ème – Australie (196 points) : Un jolie coup d’essai avec une chanson festive, joliment présentée par un artiste qui était plutôt bien sapé et qui a offert une prestation honorable. Evidemment, c’est de l’entendu et du ré-entendu, mais après soixante concours, on a tout entendu… Par contre, il faudra m’expliquer les réverbères…
6ème – Lettonie (186 points) : Cléopâtre is back, avec une chanson des plus intéressantes, en fait assurément la plus originale de la soirée ! Complètement hors moule Eurovision, sobrement présentée, et créant une ambiance unique. Dommage qu’elle gueule autant… Belle robe, présentation sobre et des « oh oh oh » originaux ! Bravo pour cet excellent classement, eu égard au genre de la chanson.
7ème – Estonie (106 points) : Mon coup de cœur de la demi-finale n’a pas autant séduit que les bookmakers l’espéraient. Rétro, frais, sympa, une prestation très agréable avec des jeux d’ombre originaux. Mélodie agréable bien présentée avec en prime la beauté de la chanteuse. On est vite pris dans le truc, un truc vieillot et classique, mais bien emballé, et en prime un refrain qu’on retient instantanément.
8ème – Norvège (102 points) : Dépouillé, classieux, quasi-planant… On mise tout sur la voix des interprètes… Enfin une chanson, une vraie ! Sans chichis et effets pyrotechniques ! La voix féminine est intéressante, à défaut d’être particulièrement caressante pour les tympans. Le tout reste un peu mou sur la distance… Bien défendu en finale.
9ème – Israël (97 points) : Un titre hip-hop en toc avec des tonalités arabisantes superflues. Ça bouge, un peu dans tous les sens, et c’est bien le seul truc positif du « Golden boy », affublé de godasses dorées positivement ridicules ! On dirait une turquerie réchauffée des années 90 avec un côté très (trop) ethnique israélo-palestinien et une chorégraphie brouillonne. Je ne le voyais pas aussi haut, la foldingue…
10ème – Serbie (53 points) : La Serbie fait fort, à tous les points de vue. Certes, c’est entraînant mais elle gueule trop sur une mélodie datée. Je n’accroche pas, ni à la présentation des mecs masqués qui nous font l’inévitable strip-tease à la croate, ni à cette chorégraphie artificielle. Et cette robe montgolfière ! Le manque d’engouement s’est ressenti au niveau des votes…
11ème – Géorgie (51 points) : Une Curella tendance Morticia Adams remixée gothique qui défend fort bien une chanson originale, guerrière… Combien de corbeaux a-t-elle déplumé lors de la dernière pleine lune pour se fabriquer sa tenue. Une vraie ambiance, la seule ou presque de la soirée, mais qui a peiné à impressionner…
12ème – Azerbaïdjan (49 points) : Il n’est pas certain qu’Elnur puisse rentrer chez lui vivant au vu du score moyen… Un look inquiétant, voire limite effrayant au service d’une prestation sympa et bien présentée avec une voix agréable. Certes, on peut regretter que la chanson, un peu molle, tarde à décoller vraiment, et les danseurs surexcités qui en font des tonnes… Il n’y a pas de quoi crier avec les loups…
13ème – Monténégro (44 points) : Un peu sombre dans la présentation, mais en version originale, ce qui est un plus en cet océan d’anglicitude… Une mélodie qui vous caresse agréablement l’oreille, mais un charisme de beignet pour le chanteur, vague clone guère plus masculin d’Eric Morena… Une chorégraphie ridicule d’amateurisme qui se ressent au moment des votes…
14ème – Slovénie (39 points) : La Lara Fabian rousse parfaitement ridicule avec son casque sur les esgourdes a ouvert le Concours, et c’était une bonne chose de ne pas avoir à attendre longtemps avant de se débarrasser de cette chanson plutôt sympa avec une voix de tête qui peut rebuter… Pas très convaincant, ni très original… Et l’autre excitée qui joue de l’air-violon !
15ème – Roumanie (35 points) : Un plus indéniable pour chanter majoritairement dans leur langue maternelle…Mais ça s’arrête là ! Le fils caché de Kojak nous pleure un ersatz de sous-Zeljko Joksimovic sous calmants… C’est répétitif, inintéressant au possible. Et ce visuel de valises en carton, sponsorisé plein pot par Linda de Suza… Ça leur servira à préparer leurs bagages de retour…
16ème ex-æquo – Arménie (34 points) : Le groupe multiculturel et multinational eurovisuel par excellence au service d’une prestation très traditionnelle pour une chanson bourrée de bons sentiments. Une présentation des plus classique, avec l’arbre déjà vu en 2010. Des chanteurs peu concernés, et criards à la fin. La diaspora arménienne a des limites, même si Dédé Manoukian a explosé son forfait pour voter…
16ème ex-æquo – Albanie (34 points) : Une grande chauve-souris à la coiffure minable, guère moins loupée qu’en demi-finale, au costume noir antique, aux tonalités orientalistantes qui hurle une ballade commune. Elle couine, puis elle brame… Qu’on l’égorge, à la fin, la gueularde de la soirée !
18ème – Lituanie (30 points) : C’est coloré, entraînant, les chanteurs sont mignons et sympa, faisant transpirer leur joie simple d’être sur scène. Le banjo assez présent offre un bon gimmick sur une chanson un peu nunuche mais mignonette. Le bisous gay-lesbien n’aura pas suffisamment marqué pour espérer mieux au final…
19ème – Grèce (23 points) : La blonde de service tous seins à l’air qui glapit la ballade romantique classique déjà entendue mille fois, une pâle copie de Josiane Saucisse. Une robe profondément fendue pour une artiste essoufflée par sa dernière respiration, assistée par l’irremplaçable ventilo « à la Carola ». On s’ennuie et on ne s’étonne pas qu’elle boive la tasse…
20ème – Hongrie (19 points) : Simple, dépouillée, efficace. Soporifique, certes, mais c’est reposant, doux, agrémenté d’un beau visuel, et handicapé par des costumes pas folichons. Interminable me direz-vous ? Pas faux en un sens pour cette chanson qui ressemble beaucoup à la première participation hongroise de 1994. Au final, le gadin était prévisible, ça n’était pas assez fort…
21ème – Espagne (15 points) : Une aube crépusculaire pour une chanson certes bien ficelée mais dramatiquement répétitive que ne sauve pas le strip-tease à la croate du chaperon rouge de Madrid… On attend désespérément qu’elle ai fini de glapir ses onomatopées et qu’elle rentre se payer une bonne tranche de chorizo…
22ème – Chypre (11 points) : Le traditionnel titre lent à la guitare pour Chypre, qui avait déjà fait le coup en 2010, un titre sobre, un peu sans âme, qui rappelle « Me and my guitar » du belge Tom Dice toujours en 2010. Avec son vague air de Cyril Hanouna, Giannis ne mise pas tout sur le physique… Et peut dire merci aux voisins grecs…
23ème – Pologne (10 points) : Les handicapés physiques pour tenter d’apitoyer le public ? Raté ! On n’avait jamais eu de paraplégiques au Concours, et la Pologne a bien fait de tenter… A croire qu’il est nécessaire d’avoir un quota d’handicapés au Concours… Les handicapés moteurs (neuneux décérébrées, dindes mononeuronales…) suffisaient, non ? Une mélodie datée, fatigante, pleurnicharde, avec des images de la chanteuse avant l’accident… Ben, on a notre chanson putassière de l’année !
24ème – Royaume-Uni (5 points) : Un vague air charleston pour une chanson ni faite ni à faire, avec des longueurs coupables et un manque global de peps… La dondon dodue en rose n’arrange rien à l’affaire, les costumes lumineux recopiés sur Stefan Raab (Allemagne 2000) sont d’un ridicule achevé et les danseurs dégingandés n’inclinent pas à la clémence…
25ème – France (4 points) : Avec la place qui tue, notre Mireille Mathieu qui aurait bouffé trop de saucisses ne pouvait espérer guère mieux… La présentation scénique était léchée, agréable, l’interprétation de Lisa était sans reproche, la chanson n’était pas si mauvaise que cela, mais en début de show, il était imparable que la gamelle se réalise... Lisa n’a rien à se reprocher, car l’ordre de passage n’était pas en sa faveur…
26ème ex-æquo : Autriche (0 points) : Un Concours Eurovision qui se respecte doit nous offrir un « nul points »… Nous avons été de gros gâtés cette année… La chanson était laborieuse, inintéressante, interprétée par un Jésus crasseux (le frère caché de Zaz) qui met le feu à son piano sans qu’on comprenne pourquoi… L’Autriche ne voulait clairement pas remettre le couvert, et elle a réussi au delà de ses plus folles espérances…
26ème ex-æquo : Allemagne (0 points) : Autant le score vierge autrichien peut se comprendre, autant le zéro pointé teuton est étonnant…Certes, la chanson n’a rien de révolutionnaire, ce genre de thème vaguement James-Bondien s’est déjà reproduit au Concours, mais Anne-Sophie a donné une prestation plaisante, bien présentée… Alors, qu’est-ce qui n’a pas plu ?
C’est la question que l’on peut raisonnablement se poser à propos de la France… Si l’ordre de passage avait été plus favorable, il est raisonnable de penser que « N’oubliez pas » aurait grappillé quelques points supplémentaires…
Quoi qu’il en soit, Mans et son petit bonhomme sont véritablement les héros de la soirée ; et le Grand Prix échoit à un pays qui aime véritablement l’Eurovision… Et ça, France 2 l’a clairement oublié, nonobstant le titre de notre chanson…

vendredi 22 mai 2015

Brèves du 22 Mai 2015

Vous en cauchemardiez ? Eh bien l’UER l’a fait !

Suite aux résultats de la deuxième demi-finale de l’Eurovision hier soir, l’ordre de passage de la finale de demain soir a été révélé, et le moins qu’on puisse dire est que Lisa Angell part gravement handicapée… La France passera en effet en deuxième position, la place de la mort, le starting order le plus redouté des candidats du Club Méd’ de la Chanson…

Depuis 1956, aucune, je vous dis bien AUCUNE chanson interprétée en deuxième position n’a gagné le Grand Prix ! Et même les places d’honneur sont rares lorsque vous chantez à cette position…

Pour une fois que la France avait léché la présentation, on nous colle un ordre de passage exterminateur de tout espoir… Bon, évidemment, nos chances de nous retrouver à Paris sont il faut bien se l’avouer assez minces, mais c’est foudroyer ces miettes de positivisme que de nous faire chanter en deuxième position…

Préférences géographiques ? Voire ! On chouchoute l’Italie et la Russie qui se voient offrir les dernières places de l’ordre de passage… J’en connais à l’UER qui doivent avoir des envies pressantes de pasta au caviar…

Quoi qu’il en soit, c’est fait, nous avons les 27 finalistes de ce concours Eurovision 2015 ! Une seconde demi-finale apparemment plus relevée que la première, mais qui recelait tout de même son lot de bouses soporifiques… Avec en prime des résultats conformes aux attentes des fans, des bookmakers et dans une certaine mesure, mes propres attentes…

Revue de détail :

Lituanie : C’est coloré, entrainant, les chanteurs sont mignons et sympa, faisant transpirer leur joie simple d’être sur scène. Le banjo assez présent offre un bon gimmick sur une chanson un peu nunuche mais mignonette. Une bonne ouverture de compétition, et une qualification logique.

Irlande : Triste, soporifique, ennuyant, rébarbatif, bref, une rengaine datée interprétée sans conviction aucune par la petite fille de Véronique Sanson, ou alors le sosie féminin de Marine Le Pen… Une non-qualification des plus logiques.

San Marin : un lycéen sous euphorisants et vêtements de ville, et une mocheté brune avec une robe antique, au soutien d’une chanson neuneu, dotée d’une mélodie bateau et d’un texte affligeant, un sous-produit de la pire espèce des plus belles bouses made in Siegel… Ajoutez-y des voix mal assurées, et vous obtiendrez une chaîne de lumières éteintes…

Monténégro : Un peu sombre dans la présentation, mais en version originale, ce qui est un plus en cet océan d’anglicitude… Une mélodie qui vous caresse agréablement l’oreille, mais un charisme de beignet pour le chanteur, vague clone guère plus masculin d’Eric Morena… Une chorégraphie ridicule d’amateurisme, mais une qualification méritée.

Malte : Une Hélène Ségara gonflée à l’hélium qui crie beaucoup sur une chanson quelconque, commune et déjà entendue… Une robe très fendue qui offre à la vue des jambonneaux pour quatre… Tradition eurovisuelle maltaise : ou une folle, ou une grosse…

Norvège : Dépouillé, classieux, quasi-planant… On mise tout sur la voix des interprètes… Enfin une chanson, une vraie ! Sans chichis et effets pyrotechniques ! La voix féminine est intéressante, à défaut d’être particulièrement caressante pour les tympans. Le tout reste un peu mou sur la distance…

Portugal : Un faux aire de Bardot brune, ou de Loreen, Grand Prix 2012… Elle chante faux une décoction délavée de jus de morue… Aucune magie, on la sent clairement perdue, pas à l’aise sur scène… En plus, c’est barbant comme chanson, très répétitive, on voit que les auteurs ont fait du remplissage sur trois minutes.

République Tchèque : Un tchèque au porteur sans provision, hélas, ce qui est dommage car l’armoire à glace velue à la voix gutturale façon Garou et la fausse Stéphanie de Monaco qui finit pieds nus à la Sandie Shaw défendaient une chanson passe-partout mais plutôt convaincante avec ses relents james-bondesques…

Israël : Un titre hip-hop en toc avec des tonalités arabisantes superflues. Ça bouge, un peu dans tous les sens, et c’est bien le seul truc positif du « Golden boy », affublé de godasses dorées positivement ridicules ! On dirait une turquerie réchauffée des années 90 avec un côté très (trop) ethnique israélo-palestinien et une chorégraphie brouillonne. Qualification logique, à défaut d’être pleinement méritée.

Lettonie : Cléopâtre is back, avec une chanson des plus intéressantes, en fait assurément la plus originale de la soirée ! Complètement hors moule Eurovision, sobrement présentée, et créant une ambiance unique. Dommage qu’elle gueule autant… Belle robe, présentation sobre et des « oh oh oh » originaux ! Bravo pour la qualification qui n’était pas acquise !

Azzerbaïdjan : La qualification était impérative, sinon Elnur ne pouvait pas rentrer chez lui vivant… Un look inquiétant, voire limite effrayant au service d’une prestation sympa et bien présentée avec une voix agréable. Certes, on peut regretter que la chanson, un peu molle, tarde à décoller vraiment, et les danseurs surexcités qui en font des tonnes…

Islande : Minois mignon, frais sur une robe très 60’s. Maria sautille un peu trop, ça fait nunuche et amateur… Hera Björk en soutien de poids dans les chœurs n’a pu sauver une chanson ronronnante mais plutôt sympa, moyennement défendue par un clone de Sandie Shaw qui glapit un peu trop souvent.

Suède : LE favori de la demi-finale, voire de la finale. Chanson planante, réussie avec une prestation léchée et attractive. Peut-être un peu trop calibrée pour la victoire. C’est prenant, entraînant, un peu répétitif peut-être. Mans, particulièrement imbu de sa petite personne nous l’a joué Enrique Iglesias jeune fille… A surveiller samedi soir…

Suisse : Une jolie fille avec une robe fluide qui nous offre l’incontournable strip-tease à la croate de la soirée, et le ventilo à la Carola. Un titre rock plutôt convaincant avec un joli jeu de cape. Un peu court cependant pour assurer la qualification et c’est au final plutôt regrettable.

Chypre : Le traditionnel titre lent à la guitare pour Chypre, qui avait déjà fait le coup en 2010, un titre sobre, un peu sans âme, qui rappelle « Me and my guitar » du belge Tom Dice toujours en 2010. Avec son vague air de Cyril Hanouna, Giannis ne mise pas tout sur le physique… Qualification rafraîchissante.

Slovénie : Une Lara Fabian rousse parfaitement ridicule avec son casque sur les esgourdes… Une chanson plutôt sympa avec une voix de tête qui peut rebuter… Pas très convaincant, ni très original… Et l’autre excitée qui joue de l’air-violon ! J’ai longtemps hésité à la qualifier… Mal m’en a pris !

Pologne : Et maintenant, les handicapés physiques pour tenter d’apitoyer le public… On n’avait jamais eu de paraplégiques au Concours, et la Pologne a bien fait de tenter… A croire qu’il est nécessaire d’avoir un quota d’handicapés au Concours… Les handicapés moteurs (neuneux décérébrées, dindes mononeuronales…) suffisaient, non ? Une mélodie datée, fatigante, pleurnicharde, avec des images de la chanteuse avant l’accident… Ben, on a notre chanson putassière de l’année !

Au final, j’avais qualifié : Lituanie Norvège Lettonie Suède Suisse Azerbaïdjan Chypre Islande Israël et République tchèque ; ce qui m’en fait 7 sur 10… La moyenne remonte… Peu de qualifications surprise à mon goût mis à part la poloniaise.

Maintenant, les choses sérieuses commencent vraiment avec la finale de samedi… Croisons les doigts pour Lisa… Et « n’oubliez pas »… Tout cela n’est qu’un concours…

Et le 22 Mai 1964, Maria Callas donne la première de huit représentations de La Norma de Bellini dirigées par Georges Prêtre et mises en scène par l'Italien Franco Zeffirelli, dont c'est la deuxième Norma. Et ça, c’était pas de la variétoche eurovisuelle… 

 

jeudi 21 mai 2015

Brèves du 21 Mai 2015

« Ce soir, ce soir, je vous préviens, on eurovisionne,
« Ce soir, ce soir, et l’on postillonne comme des connes… »

Oui, je sais, ce n’est pas beau de se moquer des chanteuses mortes qui ne reconnaissent plus personne en Massey-Fergusson et des actrices flétries qui jouent aussi juste qu’un disque de Stone joue faux…

Reconnaissez que BB, puisque c’est d’elle dont c’est à propos de ce que c’est que je vous cause, fut à son époque une sacrée bombe… Bon, aujourd’hui c’est à croire que la bombe lui a pété en pleine gueule… Mais Brigitte a aidé au temps de sa splendeur anatomique à la confection d’innombrables cartes de France dans la chaleur ouatée des couettes de nos parents… Et si vous vouliez freiner l’excitation galopante qui s’emparait de vous et promettait une nouvelle couche de crépi au plafond e votre chambrette, une seule solution : vous mettiez un de ses 45-tours sur le pick-up !

Autant Brigitte était carrossée comme une fusée, autant elle n’avait du rythme et de la justesse de ton qu’une idée des plus vagues, et il fallait une sacrée dose de stoicisme aux ingénieurs du son chargés du mixage des prises de son pour transformer tout cela en quelque chose d’à peu près écoutable…

Heureusement que Brigitte Bardot chantait des fadaises souriantes, et courtes, comme ce « on déménage » dont j’ai éhontément détourné les paroles pour vous annoncer avec toute la fraîcheur spontanée et primesautière l’arrivée de la deuxième demi-finale du Concours Eurovision 2015…

Rassurez-vous, vous n’aurez pas à vous fader les dix-sept candidats sur un quelconque canal régional poussiéreux de France 3 historique, puisque la France, décidément éprise de culture de haut niveau depuis Pierre Bouteiller, ne diffuse pas cette seconde demi-finale…

Une demi-finale que l’on nous annonce comme relevée, punchy… Ouais, punchy comme un bol de yaourt ou une terrine de fromage de tête… Une épidémie de dengue ou de maladie du sommeil semble s’être répandue sur le Concours 2015, qui regorge de rengaines somnifères, de balades apathiques et pathétiques, de mélopées ronflantes qui font ronfler et de mièvreries sucrées qui faut exploser le taux de glycémie…

Au milieu de cela surnagent quelques chansons un peu moins mauvaises que les autres… Dont les incontournables Suède et Israël, automatiquement favoris des eurofans mais qui parfois se plantent magistralement. Leurs titres semblent promis à la plus brillante renommée eurovisuelle… Mais… « N’oubliez pas » qu’il peut toujours exister un grain de sable…

Et le grain de sable, qu’il soit minuscule comme le neurone d’une Miss France ou de dimensions respectables comme un galet d’une place niçoise, s’instille partout aujourd’hui, puisqu’on le rencontre dans toute les futilités, nombreuses, de l’actualité…

Le grain de sable prend la forme d’un menhir quand Gérard Depardieu, oubliable Obélix cinématographix, estime que la une de Charlie Hebdo caricaturant Catherine Deneuve mérite deux claques dans la gueule… Certes, Gégé est plus modéré que les Kouachi… eux, c’étaient deux balles dans la tête…

En parlant de trou de balle, et j’ai presque honte de cette transition, un grain de sable dans les rouages si agréablement huilés, je n’oserai pas dire vaselinés, même si l’on sait que ce lubrifiant aidant à la coulisse de l’andouillette rigide dans le corridor à étrons est commandé par bidons de deux cent cinquante litres à la télévision française, du classement des gendres idéaux : Alex Goude en est ! Vous me direz, à le voir s’agiter comme une abeille vibrillonnante autour des candidats mâles de son émission « La France a un incroyable talent », on s’en serait presque douté… Le top, ce serait maintenant que des animateurs fassent leur coming in, leur déclaration d’hétérosexualité, genre Cyril Hanouna, Eric Dussart, Cyril Féraud… euh, je ne sais pas si ce sont de bons exemples, ça…

Un grain de sable aussi qui a dû se loger durablement dans le slip de Jean-Luc Lahaye, désormais plus célèbre pour son appétence pour les lolitas que pour ses disques, et qui a décoché un scud à Julie Piétri, la botoxée extrême, en réponse à une question de la mère Fogiel : « Vous préfèreriez que je me tape Julie Piétri ? Non merci ! ». Et mémé l’attaque en diffamation ? Ben quoi ? c’est plutôt une marque de bon goût non ?

Un grain de sable qui peut faire mal, comme un coup de fouet, comme lorsque Carole Rousseau, la Vampirella vacharde de la télé qui se retrouve au violon après une bagarre pour une place de parking… Elle est aussi méchante dans la vraie vie, alors…

Grain de sable tu es, grain de sable tu redeviendras… A l’instar de la cité antique de Palmyre, livrée par une certaine inaction de la coalition internationale aux mains fanatiques et siphonées des enturbanés de Daesh… Encore des merveilles qui vont disparaître par le truchement de l’aveuglement religieux et la connerie crasse…

Un grain de sable qui fait mal dans la godasse, Agnès Saal, ex-patronne de l’INA, bien vite recasée au Ministère de la Culture comme « chargée de mission sur les questions de gestion provisionnelle des emplois et des compétences »… Oh, le bel emploi fictif ! On lui aurait juste demandé de ne plus prendre le taxi…

Un grain de sable en moins pour moins faire grincer les dents des personnalités qui passaient sous les fourches caudines de David Letterman, impitoyable showman américain qui laisse les rênes de son « Late Show » après 33 ans de règne…

Grain de sable dans le dentier du Pétillant dont les canines raient toujours de plus en plus le plafond de l’étage en dessous, en la personne de Christian Jacob qui à l’Assemblée lui met dans les dents à propos de la réforme du collège que la brutalité en politique est l’arme des faibles…. Dans le cul, Lulu !

Un grain de sable que cet argentin avait peut-être dans la tête pour braquer une boucherie, et s’enfuir à moto en emportant un demi-porc de cinquante kilos… Je sais que vous allez vous demander si cette info, c’est du lard ou du cochon…

Et le dernier grain de sable, c’est la taille du neurone de Nabila, la représentante de la maison Laguiole, qui est fâchée de ne pas être ni dans le Larousse, ni dans le Robert (fut un temps ou c’était le Thomas qui était dans elle…) et tweete méchamment, fautes comprises « Mr larousse et l’autre la Robert, vous m’avez soulé » avant de reconnaître « qu’est-ce que j’en ai à faire d’être dans le dictionnaire, plus personne l’utilise de toute façon ». Elle, c’est certain qu’elle ne s’en est jamais servi…

Et le 21 mai 1981, à la suite du grand geste d’inconscience collective du 10 mai, François Mitterrand prenait ses fonctions de Président de la République et inaugurait le premier septennat socialiste par une visite au Panthéon empreinte d’un grand-guignolesque achevé, entre la rose (la seule chose, avec son chibre ravageur, qu’il ait eu jamais au poing et au point) et Mesdames Dalida et Jack Lang dans la foule des lécheurs, c’est vous dire si tout cela faisait frais… Encore heureux que cela n’était pas eurovisionné… on aurait eu l’air fins, encore une fois… 

 

mercredi 20 mai 2015

Brèves du 20 Mai 2015

Dégoutééééééééééééééé ! Dépitéééééééééééééééééé !

Que celles et ceux qui étaient déjà en train de charger leur tromblon de gros sel, de préparer les frondes avec des cailloux ou de bander leur arc pour décocher des flèches pour me transformer selon les cas et les croyances en passoire dégarnie du bulbe, remake déplumé de Ribéry ou sosie capillairement défaillant de Saint Sébastien, remballent leurs outils !

Je n’ai aucune intention de vous asséner un remake aussi auditivement douloureux que mélodieusement faussé de la purge musicale du moment, cette émétique Reine des Neiges qui ferait presque passer les chiasses musicales de Louane pour un Kyrie Eleison angélique de suavitude…

Dans mon incommensurable mansuétude et ma gentillesse qui dépasse les limites des bornes, je ne saurais être assez mauvais, je ne saurais faire montre d’assez de Trierweileritude pour vous infliger une resucée ersatzique de la première demi-finale de l’Eurovision 2015, dont nous eûmes à supporter hier soir les miasmes procto-musicologiques et dont je vous reparlerai plus avant…

Je me hasarderai donc à ne vous toucher (hum, petits coquinous !) que quelques mots rapides sur les futilités de l’actualité, puisque depuis un certain temps, on assiste impuissants tel un Rocco sous perfusion de bromure concentré à un constant renouvellement des unes, dans un ronronnement qui assoupirait le plus coriace des insomniaques patentés…

Invariable dans les gazettes, la réforme du collège de la Grande Jajat, qui a dû se rougir les genoux sur les tapis persans du 57 rue de Varenne pour que le Gouvernement mette un tel empressement digne d’un éjaculateur précoce à publier le Décret d’application au Journal Officiel…

Invariable également le Festival de Connes, qui n’a jamais aussi bien porté son nom avec cette flopée d’inutiles mondains dont le seul rapport avec le cinéma est d’avoir assisté à une séance un jour de pluie, de vieilles glorioles fanées dont la dernière apparition sur un générique remonte à avant l’invention du DVD, et des tapettes de concours qui turluteraient même Besnehard en avalant dans l’espoir d’obtenir une silhouette dans un vague nanar…

Alors, lorsqu’on apprend que Julie Gayet s’est faite refouler à l’entrée d’une soirée, on se prend à rigoler doucement, et à se dire que finalement, c’est bien le bûcher des vanités…

Allez, on va s’en eurovisionner encore un petit bout… Voir un petit bon bout de dégagé… Et pas forcément les plus pires… Enfin…

Le Concours Eurovision de la Chanson 2015 a débuté et la première demi-finale, qu’on disait la plus faible des deux a tout de même réservé son lot de surprises… Non pas au niveau des chansons, mais au niveau des qualifiés… Un carton plein pour les Pays de l’Est, et quelques chansons sympas reléguées…

La scène, la réalisation et la présentation sont dignes de louanges. Superbe décor, permettant des jeux de lumières et de présentation quasi-infinis. Présentation d’un trio de plantes vertes agrémenté d’une saucisse faisant figure d’aimable tapisserie…

Cartes postales classiques, juste bonne à renouveler l’eau des nouilles…

Moldavie : Uniformes policiers rehaussés de cuir et pseudo-bads boys pour faire mouiller les foldingues, au service d’une chanson sympa mais hautement oubliable et pas assez forte pour se qualifier. Répétitive, et malheureusement trop marquée d’une certaine esthétique gay des années 80 pour espérer passer en finale.

Arménie : Le groupe multiculturel et multinational eurovisuel par excellence en charge d’une prestation très traditionnelle pour une chanson bourrée de bons sentiments. Une présentation des plus classiques, avec l’arbre déjà vu en 2010. Des chanteurs peu concernés, et criards à la fin. Une qualification surprise, mais due en bonne partie à la diaspora arménienne qui a voté en masse…

Belgique : Sobre et minimaliste, à tous niveaux. La présentation est originale, mais manque d'un certain rythme, d’un certain allant. Loïc, le minet qui a la frite, et peut-être la saucisse de Josiane, a-t-il gardé son rythme à l’intérieur ? En tous cas, il y croit, il chante pas mal et la qualification est méritée !

Pays-Bas : Un robe minable, en vague forme de sac poubelle à trous pour une chanteuse replète qui a bien défendu une chanson sympa mais répétitive. Ajoutez une chorégraphie datée avec des choristes sorties directement des concours antédiluviens et vous obtenez une non-qualification surprise, au moins pour moi.

Finlande : L’OVNI, ou l’OCNI (objet chantant non identifié) de la soirée. Difficile à regarder, à écouter… Les fils cachés et inachevés de Lordi laissent une impression persistante de malaise, et je ne sais qu’en penser. Heureusement que ça ne dure qu’une minute vingt-sept, les trois minutes auraient été insurmontables…

Grèce : La blonde de service tous seins à l’air qui glapit la ballade romantique classique déjà entendue mille fois, une pâle copie de Josiane Saucisse. Une robe profondément fendue pour une artiste essoufflée par sa dernière respiration, assistée par l’irremplaçable ventilo « à la Carola ». On s’ennuie et on s’étonne de la qualification pourtant prévisible.

Estonie : Mon coup de cœur de la soirée. Rétro, frais, sympa, une prestation très agréable avec des jeux d’ombre originaux. Mélodie agréable bien présentée avec en prime la beauté de la chanteuse. On est vite pris dans le truc, un truc vieillot et classique certes, mais bien emballé, et en prime un refrain qu’on retient instantanément.

Macédoine : Un joli visuel pour une chanson des plus classiques, lente mais qui se laisse écouter en somnolant. Chorégraphie minimaliste qui a coûté certainement des points. En plus, l’imper façon Columbo de vieux pervers pépère était hors sujet. Dommage, j’aimais bien.

Serbie : La Serbie fait fort, à tous les points de vue. Certes, c’est entraînant mais la bielle de Cadix à l’essieu de velours aussi large que haute gueule trop sur une mélodie datée. Je n’accroche pas, ni à la présentation des mecs masqués qui nous font l’inévitable strip-tease à la croate, ni à cette chorégraphie artificielle. Et cette robe montgolfière ! Sa qualification hélas prévisible me déçoit beaucoup.

Hongrie : Simple, dépouillée, efficace. Soporifique, certes, mais c’est reposant, doux, agrémenté d’un beau visuel, et handicapé par des costumes pas folichons. Interminable me direz-vous ? Pas faux en un sens pour cette chanson qui ressemble beaucoup à la première participation hongroise de 1994. Content qu’elle se soit qualifiée.

Bélarus : Costumes quelconques pour une mélodie entraînante et entêtante, ainsi que de jolis jeux de lumière. Le violon rajoute une note positive à une chanson qui reste malgré tout assez moyenne. Le look très 90’s avec la boucle d’oreille du matador de goulag a dû dérouter. Dommage, je les aurais bien vus en finale.

Russie : Berk berk berk ! Une robe moche et vulgaire, une tronche moche, mal coiffée… La Marilyn du pauvre avec un plagiat de la Reine des Neiges en prime… On s’attendait presque à ce qu’elle beugle « Libéréeeeeeeeeee Délivréééeeeeeeeeee » au refrain… A propos, où sont passés ses seins ? Une chanson hélas formatée pour se qualifier… Déjà entendu, déjà vomi, déjà saigné des oreilles sur ce genre de chiasse asinienne imbitable…

Danemark : Les One-Direction présentaient un rock rétro très années 60 avec un look sixties assumé. C’est frais, sans prise de tête, ce vieux pop-rock rafraîchissant déjà entendu mille fois mais auquel on se laisse prendre. Pas révolutionnaire mais qu’importe ! Les scarabées danois sont contents d’être là et c’est le principal… La déception de la soirée !

Albanie : Une grande chauve-souris à la coiffure minable qui remporte le titre convoité d’albaniaise de la soirée, au costume noir antique, aux tonalités orientalistantes qui hurle une ballade commune. Elle couine, puis elle brame… Qu’on l’égorge, à la fin, la gueularde de la soirée ! Qualification surprise volée, à mon goût !

Roumanie : Un plus indéniable pour chanter majoritairement dans leur langue maternelle…Mais ça s’arrête là ! Le fils caché de Kojak qui aurait avalé une caisse de Valium concentré nous pleure un ersatz de sous-Zeljko Joksimovic sous calmants… C’est répétitif, inintéressant au possible. Et ce visuel de valises en carton, sponsorisé plein pot par Linda de Suza…

Géorgie : Une Curella tendance Morticia Adams remixée gothique qui défend fort bien une chanson originale, guerrière… Combien de corbeaux a-t-elle déplumé avec ce regard torve de gourdasse fraîchement lobotomisée lors de la dernière pleine lune pour se fabriquer sa tenue. Une vraie ambiance, la seule ou presque de la soirée, qui justifie amplement sa qualification…

Au final, après une annonce des résultats faite au pas de course, et remplie de surprises, je sauve les meubles avec tout juste la moyenne… J’avais sélectionné dans un ordre aléatoire la Belgique, les Pays-Bas, l’Estonie, la Macédoine, la Hongrie, le Bélarus, le Danemark, la Géorgie, la Grèce et la Moldavie…

Surprenantes qualifications, et je crains que nous ne soyons qu’au début de nos surprises… Attendons jeudi et la seconde demi-finale pour se perdre en conjonctures définitives…

Et le 20 mai 1983, The Police sort son nouveau single, « Every breath you take », qui sera numéro un aux Etats-Unis dès le 9 juillet suivant. Ah ma bonne M'âme Jeanssen, ça c’était de la bonne variété… pas comme ces zazous même pas masculins de l’Euromachintuc… Chaque respiration que tu prends… Oué, ben l’Eurovision, ça vous donne des envies d’apnée prolongée !