mardi 25 février 2014

Brèves du 25 Février 2014



« Les mots d'amour c'est pas ça
« C'est bien plus compliqué crois-moi
« Les déclarations les plus belles
« Ne figurent pas dans les manuels »

Quoi qu’on en pense, Bruno Nicolini n’est pas, a priori, cet enfileur de diptères qui sous des airs détachés et des moues boudeuses de bobo de gauche (pléonasme) égrène, telle une chaisière son chapelet en ivoire et ébène héritage de sa pauvre tante Marthe décédée tragiquement frappée par une chaussure par une godasse jetée par la fenêtre du PLM en 1957 (eh oui, elle est morte d’un coup de pompe dans le train…), des poncifs éculés sur les petites misères quotidiennes et les grandes questions métaphysiques qu’on pose à 19h30 sur un zinc de banlieue entre la Gitane Maïs et le douzième ballon de rosé…

Pour les coincés du derche ultra-cathos de droite (triple pléonasme) qui ne mouillent leur Sloggi qu’en écoutant le Kyrie Eleison par le Chœur des Moines de l’Abbaye Saint Pierre de Solesmes, et les adulateurs des saucisses du it-parade actuel (de Zaz à Stromae en passant par Mika dont la saucisse était apparemment au goût de Manu Moire…), il faut que vous sachiez (et surtout pas à côté du trou…) que Bruno Nicolini est connu sous le pseudonyme de Bénabar… Lequel nous assène ses ritournelles aigrelettes depuis plus de dix ans…

Et dans la lignée des excellents « Bon anniversaire », « Vélo », « Le dîner » et autre « Monospace », Bénabar défonce les portes ouvertes et quelques entrejambes tout aussi ouverts avec ses « Mots d’amour », où l nous conseille de nous laisser aller à nos instincts naturels pour donner des preuves d’amour verbales à nos partenaires…

Fini, les « chéri », « m’amour », « roudoudou », « ma puce » et autres « ninou »… Démodés les « Ronounours », « chabichou », « Cricri d’amour »… Ringards les « chère Yvonne », « objet de mon désir », « jeune homme de mes pensées »…

De nos jours, on va pratiquer les mots d’amour sous une forme déguisée… Qui pourrait passer pour une haine féroce à premier abord, mais qui laisse apparaître, lorsqu’on prend la peine de gratter quelque peu le vernis, une tendresse débordante qui ferait passer un chamallow réchauffé pour un bloc de marbre congelé au zéro absolu…

Auriez-vous imaginé, avant ce matin où vous avez encore une fois trempé votre chausson gauche dans le bol de café ultra-noir en le confondant avec la tartine beurrée, la poignante love story unissant le fondateur du Front Nazi-onal et le redresseur productif du Gouvernement Z’Ayrault ? Ah oui ! Le menhir blond de La Trinité sur Mer a été aveuglé (pour un borgne, c’est deux fois plus fréquent) par la permanente de cocker mouillé de la grande gigue en marinière, lassé de dépenser des sommes folles en lave-glace pour nettoyer les carreaux d’Audrey Pulvar…

On a bien senti les liens profonds et violemment physiques à base de roulage de galoches torrides et de pilonnage de positions arrières en gueulant « Remets-moi ton casque à pointe, Herr Naunaud !! » sur l’enregistrement original des joyeux chants de la Wermacht, tissés entre Le Pen et Montebourg dans la déclaration toute empreinte d’un romantisme qui aurait même fait pleurer Buster Keaton : « Montebourg est un zinzin »… Rhooooooo Jean-Marie, tes déclarations gazeuses sur les détails de l’histoire  n’étaient que primesautières billevesées face à cet Himalaya de tendresse non dissimulée…

Tendresse non dissimulée également entre Pépère et Mohammed VI (surnommé M6, la petite chèvre qui monte, qui monte, qui monte…) le Roi du Maroc, après le dépôt, par une ONG, de deux plaintes pour "complicité de torture" contre le patron de son contre-espionnage, Abdellatif Hammouchi. Il semble que Flamby ait le cul entre deux fès, et les « mon petit loukoum au miel »adressé au souverain ne sont pas de nature à calmer le jeu… Pas sur que ces deux là aient envie de faire coulisser la merguez dans le plat de couscous…

Si le couscous est là, les boulettes ne sont pas loin… Notamment chez Apple, où il a été découvert une importante faille de sécurité sur les systèmes d’exploitation des iphone, ipad et autre i-machins… Les mots doux d’amour ont dû fuser lorsque les ingénieurs de la pomme ont découvert ce nouveau pépin…

Dans la série, les mots d’amour version « je t’aime moi non plus », cette jolie historiette qui s’est finie au Correctionnel et qu’une de mes consœurs a dû plaider, avec toute la fougue et le talent qu’on lui connait… D’une banale dispute entre voisins, on peut en tirer une romance que même Leo Di Caprio et Kate WInslet sur le gros bateau qui coule pendant que Céline Dion bêle n’auraient pas fait mieux ! Enième prise de bec verbale entre ces deux irascibles qui ne peuvent pas se sentir (tant ils puent chacun de leur côté apparemment) et à cause des crachats de l’un (tu parles, il postillonnait à cause d’un dentier mal arrimé, c’est tout), l’autre saisit une tringle à rideaux qu’il avait sous la main et le frappe violemment jusqu’à l’assommer… Fracture du sinus et de l’orbite… mais hors bite puisque même si l’un avait la tringle, l’autre n’est pas monté aux rideaux pour autant…

En parlant de rideaux, Harold Ramis l’a définitivement baissé, puisqu’une maladie pulmonaire a eu raison de lui à l’âge de 69 ans… Mais qui est-ce me direz-vous ? N’est-ce point là un des acteurs principaux des films français si populaires qu’ils quittent l’affiche avant même que la colle soit sèche, de ces blockbusters de la taille de « Deux enfoirés à Saint-Tropez », « Amène-moi ta mère que je te refasse » ou « Couche-toi dans le sable et fais jaillir ton pétrole » ? C’était sans doute un des contemporains de cette génération extraordinaire de talents inégalés tels Michel Vocoret, Xavier Deluc, Katia Tchenko et autre Sophie Carle (laquelle en plus a osé tâter de la représentation luxembourgeoise à l’Eurovision 1984)… Que nenni ! Vous vous enduisez d’erreur… Harold Ramis, c’était le Docteur Egon Spengler du film « Ghostbusters »…

Et le 25 février 1950, le génial Jacques Tati propose dans les salles obscures « Les Vacances de Monsieur Hulot », où il un personnage burlesque qui ne se déplace que sur la pointe des pieds, avec une pipe à la bouche et un drôle de chapeau sur la tête. Succès retentissant pour le réalisateur, qui ne connaîtra que très partiellement la reconnaissance publique, ses films suivants ayant été incompris… Encore une fois, les mots d’amour du public n’ont pas été correctement transmis.. .Allô ? Non mais allô quoi ! 

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