« Les mots d'amour
c'est pas ça
« C'est bien plus
compliqué crois-moi
« Les déclarations les
plus belles
« Ne figurent pas dans
les manuels »
Quoi qu’on en pense, Bruno
Nicolini n’est pas, a priori, cet enfileur de diptères qui sous des airs
détachés et des moues boudeuses de bobo de gauche (pléonasme) égrène, telle une
chaisière son chapelet en ivoire et ébène héritage de sa pauvre tante Marthe
décédée tragiquement frappée par une chaussure par une godasse jetée par la fenêtre
du PLM en 1957 (eh oui, elle est morte d’un coup de pompe dans le train…), des
poncifs éculés sur les petites misères quotidiennes et les grandes questions
métaphysiques qu’on pose à 19h30 sur un zinc de banlieue entre la Gitane Maïs
et le douzième ballon de rosé…
Pour les coincés du derche ultra-cathos
de droite (triple pléonasme) qui ne mouillent leur Sloggi qu’en écoutant le
Kyrie Eleison par le Chœur des Moines de l’Abbaye Saint Pierre de Solesmes, et
les adulateurs des saucisses du it-parade actuel (de Zaz à Stromae en passant
par Mika dont la saucisse était apparemment au goût de Manu Moire…), il faut
que vous sachiez (et surtout pas à côté du trou…) que Bruno Nicolini est connu
sous le pseudonyme de Bénabar… Lequel nous assène ses ritournelles aigrelettes
depuis plus de dix ans…
Et dans la lignée des excellents
« Bon anniversaire », « Vélo », « Le dîner » et
autre « Monospace », Bénabar défonce les portes ouvertes et quelques
entrejambes tout aussi ouverts avec ses « Mots d’amour », où l nous
conseille de nous laisser aller à nos instincts naturels pour donner des
preuves d’amour verbales à nos partenaires…
Fini, les « chéri »,
« m’amour », « roudoudou », « ma puce » et autres
« ninou »… Démodés les « Ronounours », « chabichou »,
« Cricri d’amour »… Ringards les « chère Yvonne », « objet
de mon désir », « jeune homme de mes pensées »…
De nos jours, on va
pratiquer les mots d’amour sous une forme déguisée… Qui pourrait passer pour
une haine féroce à premier abord, mais qui laisse apparaître, lorsqu’on prend
la peine de gratter quelque peu le vernis, une tendresse débordante qui ferait
passer un chamallow réchauffé pour un bloc de marbre congelé au zéro absolu…
Auriez-vous imaginé, avant
ce matin où vous avez encore une fois trempé votre chausson gauche dans le bol
de café ultra-noir en le confondant avec la tartine beurrée, la poignante love
story unissant le fondateur du Front Nazi-onal et le redresseur productif du
Gouvernement Z’Ayrault ? Ah oui ! Le menhir blond de La Trinité sur
Mer a été aveuglé (pour un borgne, c’est deux fois plus fréquent) par la
permanente de cocker mouillé de la grande gigue en marinière, lassé de dépenser
des sommes folles en lave-glace pour nettoyer les carreaux d’Audrey Pulvar…
On a bien senti les liens
profonds et violemment physiques à base de roulage de galoches torrides et de
pilonnage de positions arrières en gueulant « Remets-moi ton casque à
pointe, Herr Naunaud !! » sur l’enregistrement original des joyeux chants
de la Wermacht, tissés entre Le Pen et Montebourg dans la déclaration toute
empreinte d’un romantisme qui aurait même fait pleurer Buster Keaton : « Montebourg
est un zinzin »… Rhooooooo Jean-Marie, tes déclarations gazeuses sur les
détails de l’histoire n’étaient que
primesautières billevesées face à cet Himalaya de tendresse non dissimulée…
Tendresse non dissimulée également
entre Pépère et Mohammed VI (surnommé M6, la petite chèvre qui monte, qui
monte, qui monte…) le Roi du Maroc, après le dépôt, par une ONG, de deux
plaintes pour "complicité de torture" contre le patron de son
contre-espionnage, Abdellatif Hammouchi. Il semble que Flamby ait le cul entre
deux fès, et les « mon petit loukoum au miel »adressé au souverain ne
sont pas de nature à calmer le jeu… Pas sur que ces deux là aient envie de
faire coulisser la merguez dans le plat de couscous…
Si le couscous est là, les
boulettes ne sont pas loin… Notamment chez Apple, où il a été découvert une importante
faille de sécurité sur les systèmes d’exploitation des iphone, ipad et autre
i-machins… Les mots doux d’amour ont dû fuser lorsque les ingénieurs de la
pomme ont découvert ce nouveau pépin…
Dans la série, les mots d’amour
version « je t’aime moi non plus », cette jolie historiette qui s’est
finie au Correctionnel et qu’une de mes consœurs a dû plaider, avec toute la
fougue et le talent qu’on lui connait… D’une banale dispute entre voisins, on
peut en tirer une romance que même Leo Di Caprio et Kate WInslet sur le gros bateau
qui coule pendant que Céline Dion bêle n’auraient pas fait mieux ! Enième
prise de bec verbale entre ces deux irascibles qui ne peuvent pas se sentir
(tant ils puent chacun de leur côté apparemment) et à cause des crachats de l’un
(tu parles, il postillonnait à cause d’un dentier mal arrimé, c’est tout), l’autre
saisit une tringle à rideaux qu’il avait sous la main et le frappe violemment
jusqu’à l’assommer… Fracture du sinus et de l’orbite… mais hors bite puisque même
si l’un avait la tringle, l’autre n’est pas monté aux rideaux pour autant…
En parlant de rideaux,
Harold Ramis l’a définitivement baissé, puisqu’une maladie pulmonaire a eu
raison de lui à l’âge de 69 ans… Mais qui est-ce me direz-vous ? N’est-ce
point là un des acteurs principaux des films français si populaires qu’ils
quittent l’affiche avant même que la colle soit sèche, de ces blockbusters de
la taille de « Deux enfoirés à Saint-Tropez », « Amène-moi ta
mère que je te refasse » ou « Couche-toi dans le sable et fais
jaillir ton pétrole » ? C’était sans doute un des contemporains de
cette génération extraordinaire de talents inégalés tels Michel Vocoret, Xavier
Deluc, Katia Tchenko et autre Sophie Carle (laquelle en plus a osé tâter de la
représentation luxembourgeoise à l’Eurovision 1984)… Que nenni ! Vous vous
enduisez d’erreur… Harold Ramis, c’était le Docteur Egon Spengler du film « Ghostbusters »…
Et le 25 février 1950, le
génial Jacques Tati propose dans les salles obscures « Les Vacances de
Monsieur Hulot », où il un personnage burlesque qui ne se déplace que sur
la pointe des pieds, avec une pipe à la bouche et un drôle de chapeau sur la
tête. Succès retentissant pour le réalisateur, qui ne connaîtra que très partiellement
la reconnaissance publique, ses films suivants ayant été incompris… Encore une
fois, les mots d’amour du public n’ont pas été correctement transmis.. .Allô ?
Non mais allô quoi !
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