jeudi 6 février 2014

Brèves du 06 février 2014



« On n'est jamais trop aidé
« Trop ai-, trop aidé
« On a toujours grand besoin
« D'un petit coup de main
« Ça c'est certain
« On n'est jamais trop aidé
« Trop ai-, trop aidé
« Rien ne vaut un coup de piston
« Comme dirait tonton… »

Ne déplaise aux amateurs de chanson à texte, les paroles de cette mémorable chanson de 1975 interprétée par Cyril D’Artonn et Gérald St Michel repoussent d’encore au moins un bon cran les limites du bon goût, du jeu de mot de 2,50 Francs et de la calembredaine hasardeuse comme même les pires sociétaires des Grosses Têtes ne tentent plus au micro de Radio Luxembourg depuis 1979…

C’est en vérité tout le sel de la collection de disques, lorsque le hasard fripon, au détour d’une brocante miteuse, vous met soudain entre les pognes un de ces obscurs 45-tours qui se sont assurément plus facilement écoulés en promo que dans les bacs des disquaires, où le kitsch de la pochette le discute indiscutablement à la vacuité des paroles et à la justesse de chant toute relative des interprètes… 

Et une fois nettoyé, lorsque vous posez la rondelle de vinyle sur la platine et que le bras au bout duquel émerge fièrement le saphir effleure la surface noire tournant à l’infini à 45 tours/minute, vous vous dites que finalement, les pires rengaines eurovisuelles norvégiennes des années 60 sont définitivement des chefs d’œuvre littéraires qui rendraient des points aux plus sublimes pages de Totor Hugo…

Passe encore qu’il se soit trouvé des auteurs pour pondre des âneries de dimension intergalactique et des chanteurs pour les vocaliser, faut bien faire bouillir l’eau des pâtes ; il est d’autant plus étonnant de constater que des compagnies de disque établies aient eu la faiblesse d’accepter de commercialiser des trucs pareils…

Il fallait clairement avoir des couilles au cul, et vu la binette du duo de chanteurs, on se doute fortement qu’il ne s’agissait que rarement des leurs, pour chanter des couplets aussi tendancieux à l’époque… C’est qu’on ne faisait pas son coming out aussi facilement sous Giscard…

C’est que de nos jours, les choses ont bien évolué, avec tout ce qu’ils nous envoient dans la lune, comme dirait Tom Daley, le plongeur anglais à moulebite bien rembourré qui est récemment sorti du placard…

Si cet aveu a fait couler un peu d’encre chez les journalistes et nettement plus de substances organiques chez les invertis pur-sucre, les hystériques du falbalas et les coiffeuses du Marais, autant vous dire tout de suite que le coming out de l’irlandais Ryan Dolan risque de faire autant de bruit qu’un pet de moucheron sous-alimenté dans la stratosphère…

Aimable jusqu’à l’excès et toujours prêt à rendre service, et dans l’optique de ce que vous vous couchiez moins bêtes que vous ne vous êtes levés (et pour certains, cela relèvera du tour de force), je porterai à votre connaissance que Ryan Dolan est le chanteur qui a représenté l’Irlande au Concours Eurovision 2013… Vous n’en conservez aucun souvenir ? C’est un peu logique…

Comment se souvenir dignement d’une tapette de concours qui se la jouait bad-boy en cuir avec paquet proéminent en prime, de sa voix nasillarde au service d’un truc pseudo-dance à la sauce irlandaise, le tout desservi par une présentation pompière qui tuait dans l’œuf l’impact de la chanson ?… A moins que les instrumentistes torse nu affichant corps bodybuildés et aisselles rasées luisantes de sueur ne vous ait fait mouiller la culotte…

Passionnant, n’est-il pas ? Que voulez-vous, on ne peut pas dénicher quotidiennement de quoi déchaîner les passions… On ne tombe pas tous les jours sur un comique en scooter qui va tremper son croissant sans enlever le casque chez une actrice friande de quenelles à la sauce blanche… Il est ardu de dégoter chaque matin une nouvelle croustillante du niveau de la grève des dentistes contre la cherté des soins (vous ne pouvez pas vous figurer combien ça coute, l’entretien d’un Porsche Cayenne et d’un catamaran de douze mètres…).

Bon, on pourra toujours faire remarquer que Omar Sy se présente aux municipales marseillaises… Hein ? Comment ? Ce n’est pas Omar Sy, c’est Pape Diouf ? Mais il est mort, le mulet de Julie Lescaut !…

On hésitera presque à en remettre une couche sur la prétendue théorie du genre que Peillon veut enseigner au primaire… Rien ne sert d’enseigner la masturbation à nos chères têtes blondes… Primo, ça s’apprend tout seul, et deuzio, inscrivez-les plutôt comme enfants de chœur… Vous leur supprimerez les crises d’hémorroïdes tout en leur enseignant la foi…

On survolera juste la mise au jour d’un cardiologue marseillais qui violait ses patientes… Et après on se plaindra que les professionnels de santé n’aillent pas toujours au fond des choses…

On ajoutera pour faire bonne mesure, et ne pas nous attirer les foudres vaticanes que les tweets en latin du Pape François font un carton… Les anticléricaux ricaneront que c’est certainement un carton d’invendus dont il s’agit… Mais non, hommes de peu de foi, je n’ai pas évoqué les destinées commerciales des derniers albums de Carla Bruni et de Christophe Maé…

Et le 6 février 1965, la série fantastique américaine « La quatrième dimension » débarque sur les écrans noir et blanc de la première chaîne de l’ORTF… Bien que n’étant plus à l’antenne depuis belle lurette, nous pouvons toujours de nos jours pénétrer de plein pied et à peu de frais dans la quatrième dimension… Suffit d’écouter un discours de Pépère… Et contre ses effets néfastes, on n’est jamais trop pédé, ou aidé ; tout dépend de la quantité de vaseline utilisée…

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