« Les jeux sont
faits, rien ne va plus ; à vous le jury ! »
Comme l’annonça avec entrain et un fort accent
germanophone ce samedi 7 avril 1973 Helga Guitton en direct et en Eurovision
depuis le Nouveau Théâtre Municipal de Luxembourg, le sort en est jeté et le
destin de la France est désormais scellé.
Ne roulez donc pas des yeux exorbités de lapinou
cannabisomane pris dans les pleins phares d’un Berliet (ou des mirettes de
Marisol Touraine, ça revient à peu près au même), Pépère n’a pas décidé de
faire mumuse avec la grignoteuse de croissants dans la salle des machines et n’a
pas imprudemment appuyé sur le bouton rouge au moment crucial de lui balancer
son scud dans la salle de jeux…
Non, notre Premier sinistre n’a pas décidé, avec la
joyeuseté et l’enthousiasme de Zébulon sous ecstasy qu’on lui connait, de faire
faire à la France un grand pas en avant, elle qui était déjà au bord du gouffre…
Non, au grand désespoir de nos oreilles endolories,
Mireille Mathieu ne rentrera pas au couvent en qualité de chartreuse
contemplative, Zaz continuera à grailler ses chansons d’une beauffitude
navrante et Jean-François Copé multipliera encore et toujours les sorties
navrantes, uniquement destinées à sodomiser les diptères et à gagner du temps…
La solution est certes à aller chercher du côté des
esgourdes meurtries, et plus particulièrement dans le marigot de la canzonnetta
paneuropéenne rance, chantée à pleins poumons par des pseudos-divas fortement
nichonnées, qu’est l’inépuisable Concours Eurovision de la Chanson.
Dans le long processus de la sélection nationale
française, les votes sont désormais clos, et le dépouillement qui a dû
commencer à l’heure où je vous écris ces lignes décidera sous peu de notre
destinée eurovisuelle danoise. Les téléspectateurs de France 3 ont voté et nous
saurons dans une semaine le nom du ou des gagnants de la sélection hexagonale,
à qui reviendra la lourde tache de représenter la France au Concours Eurovision
2014 et de revenir de Copenhague avec le classement le moins mauvais possible.
Il ne faut pas se leurrer, se bercer de fausses illusions
ou tirer des plans sur la comète… Ce n’est pas cette année que l’on ramènera à
Paris la couronne Eurovision qui nous échappe depuis 1977, et Marie Myriam peut
dormir du sommeil du juste, son statut de dernière gagnante du Grand Prix ne
sera pas remis en cause cette année encore.
La mini-sélection nationale aux relents de préfabriqué et
d’Ikéa bon marché dont on a fait grand bruit a accouché comme toujours de trois
titres médiocres, qui nous interdiront de briller le 10 mai prochain.
Bien entendu, on peut toujours rêver et affirmer haut et
fort que la France organisera le Concours 2015, mais c’est une prophétie de la
veine de l’inversion de la courbe du chômage…
Quel que soit le résultat annoncé le 2 mars prochain, il
conviendra de se ranger derrière notre porte drapeau et soutenir Destan, Joanna
ou Twin-Twin qui donneront le meilleur d’eux-mêmes à Copenhague…
Mais franchement, lorsque l’on voit ce que les sélections
nationales ont fait émerger au temps glorieux, on ne peut que constater la
pauvreté des titres présentés… Quand on pense que des titres comme « Il
est mort le soleil » par Nicoletta ou « C’est ton nom » par
Mireille Mathieu ont été présentés à l’ORTF à l’époque, on ne peut qu’être très
modérément fier de « Sans toi », « Ma liberté » ou de « Moustache »…
Le titre sélectionné connaîtra-t-il la destinée de
« White and black blues » ou celle de « On aura le
ciel » ? Tout sera affaire de l’ordre de passage, de la présentation
scénique et de la promotion pré-Concours…
Les eurofans sont modérés dans les chances de victoire,
tant les précédents essais de France 3 se sont soldés par des échecs cuisants,
après un léger mieux il y a quelques années…
Ah ma bonne dame ! Il est révolu le temps où la
France se classait immanquablement parmi les cinq premiers, et l’on a beau jeu
de dénoncer les votes géographiques pour tenter d’expliquer une tôle
hexagonale. Même s’il est idiot de dénier les votes stratégiques, il faut
constater qu’une chanson fédératrice fait forcément l’unanimité, quelles que
soient les affinités européennes… Un état de fait que France 3 semble vouloir
automatiquement occulter en pensant plus franco-français qu’international.
« Sans toi » est une mièvrerie pour adolescents
boutonneux en mal de sensations pré-amoureuses ; « Ma liberté »,
une guimauve à voix démodée qui peinera à impressionner les jurys
internationaux, et « Moustache », un OVNI musical que les européens
auront oublié sitôt écouté…
Souhaitons que cette analyse partiale se révèle erronée,
bien entendu…
Adoptons plutôt une positive attitude en jetant un œil sur
ce qui ne marche pas trop mal en France actuellement, et félicitions
chaleureusement nos athlètes français, de retour de Sotchi avec une moisson de
médailles particulièrement fournie… Les occasions de se pousser du col sont
tellement rares depuis quelque temps…
Surtout avec notre Pépère national qui ne trouve rien de
mieux que de vouloir aider l’Ukraine… Il a déjà toutes les peines du monde à
gouverner convenablement la France, il ne va pas en plus exporter notre
savoir-faire… Les Ukrainiens sont suffisamment dans le caca actuellement pour
ne pas leur rajouter l’expérience française par dessus le marché !
Rien qu’à voir le final pugilesque de la manifestation de
Notre-Dame des Champs, on s’aperçoit que les ukrainiens n’ont rien à nous
envier question démocratie…
Si c’est pour leur envoyer le remake du Salon de
l’Agriculture, avec des bovins qui beuglent à la caresse fessière d’un
politique, autant leur envoyer en recommandé Jenifer ou Christophe Maé, ça fait
le même bruit, et pas besoin de leur peloter les miches…
Il ne fallait pas lui peloter les miches sous peine de se
voir traiter de tous les noms… Antoinette Fouque, pionnière du mouvement
féministe et cofondatrice du MLF en 1970, est décédée à l’âge de 77 ans, après
une vie de lutte pour la libération de la femme avec le fameux MLF qui
proposait de brûler les soutiens-gorge…
Et le 24 février 1949, le Salon des Arts ménagers ouvre
ses portes au Grand Palais à Paris et signe la démocratisation des
réfrigérateurs, qui offrent pour la première fois de l'histoire la possibilité
de faire des courses en grandes quantités. Les prix sont conséquents, mais ils
sont à la hauteur du confort procuré. Inventé en 1910 et fabriqué en quantités
industrielles depuis les années 30, le réfrigérateur est un véritable signe de
confort intérieur qui permettra à certaines mères de famille de mettre leur
progéniture au frais…
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