« Pourquoi m'a-t-il
donné ce rendez-vous
« A six heures du soir
?
« Dan le métro, il y a
un monde fou
« Et je vais être en
retard
« Et pas de taxi pour
me sauver la vie
« Et pas de taxi pour
m'emmener jusqu'à lui »
Quoi qu’on puisse en penser,
que ce soit le plus grand bien, la plus intégrale des détestations ou le plus
global dédain, les chansonnettes qui émaillent notre mémoire collective
prennent souvent une signification tout autre placées dans un contexte
particulier…
Par exemple, l’immortel « Si
has begut, no condueixis » du trio catalan La Trinca a beaucoup fait pour
la prévention routière et pourrait s’appliquer sans souci à Monsieur Paul et à
sa Mercédès sous le pont de l’Alma… L’irremplaçable « Tu me pompes l’air »
de Charlotte Julian va comme un gant à Pierre Frolla et Morgan Bourc’his en
pleine préparation pour une apnée profonde… L’inénarrable « Tout doucement »
de Bibie s’applique comme une capote sur le vit engorgé de DSK, la quéquette
sur pattes du FMI, toujours pressé de balancer la purée dans la frisée de
Madame… Un « Tout doucement » qui invite à barrer la route à l’amour
rapide, avec ces inoubliables paroles : « Tout doucement, écarte les
jambes et laisse passer l’instrument »…
Comme le disait, en
alexandrins, voici quelques décennies une des seules femmes chansonnières, Anne-Marie
Carrière, « la vie toujours c’est la même chanson », et parfois, le
bras du pick-up saute sur la rondelle de vinyle et rejoue inlassablement les mêmes
notes, un peu comme un ministre surpris la main dans le pot de confiote et qui ânonne
interminablement les yeux dans les yeux qu’il est blanc comme l’agneau qui
vient de naître et innocent comme la neige…
La neige… celle qui tombe,
hein, pas celle dont la plupart des artistes se tapissent les cloisons nasales
avec les délices d’un trip rapide et équivalent à un orgasme… la neige qui est
tombée en abondance sur la Russie éternelle, et sur les Jeux Olympiques… Des JO
qui sont une réussite totale pour les français jusqu’à maintenant… Avec zéro
médailles au compteur, c’est vraiment Sotchi dans la colle…
Là où le Gouvernement
défèque bruyamment, et avec une grâce et une délicatesse que ne renierait pas une
Nadine de Rotschild en nuisette de pilou bourrée au Champomy, c’est dans le
mélodrame des taxis, qui donne intelligemment l’entame de la chronique d’aujourd’hui
par la chanson de 1967 d’Annie Philippe, qui n’ont rien trouvé de mieux aujourd’hui
que de mettre le bousin entre Roissy et Paris, histoire de se faire encore un
peu plus détester par les usagers…
Qui n’a jamais pris un taxi
à Paris (et je ne parle par de vous être livré à une sodomie active sur un
chauffeur de taxi vous ayant largement ouvert son coffre arrière), pris
autrement que dans la poitrine, ne peut comprendre la légitime réticence de
prendre place à l’arrière d’une 504 pourrave ou d’une R21 délabrée, entre les
poils de chat (à cause des demoiselles court vêtues qui montent sans culotte),
les débris alimentaires d’un gourmand invétéré, le maelstrom olfactif
gerbifère, habile et pas très subtil mélange de tabac froid, de sueur fermentée
pas très fraîche, de panards à relever une momie et de « Feu Rouge »,
et l’autoradio bloqué à plein tube sur Radio Luxembourg et leurs increvables « Grosses
Têtes »…
Les Grosses Têtes, ce seront
peut-être les suisses qui au terme d’une votation dominicale n’ont rien trouvé
de mieux que de limiter l’immigration à leurs frontières…ce dont Marine a
évidemment salué d’un bras fièrement tendu que n’aurait pas renié la gitane
avec la mèche graisseuse et la moustache ridicule… En gros, les suisses veulent
le beurre, l’argent du beurre, mais plus le cul du crémier ou de la crémière…
Son beurre, Pépère tentera
de le faire aux Etats-Unis où il s’envole aujourd’hui… En espérant bien entendu
que l’avion présidentiel ne prendra pas la foudre… Et l‘on voit Pépère, en
forme de ravi de la crèche, avec Obama, grande gigue de deux mètres, en une du
Figaro… ça rappelle la photo Mitteux-Kohl à Verdun…. Où l’on croyait que la
grande saucisse allemande emmenait le petit un peu demeuré à l’école…
Obama qui est ravi que notre
Président Normal ait viré son Rottweiler avant de venir bouffer du McDo… Il
faut toujours observer une quarantaine pour les animaux dangereux…
Un qu’on ferait mieux de
piquer, et pas avec du penthotal, et encore moins du pain complet à défaut de
pain total, c’est le Sinistre du Redressement Productif, Naunaud Montebourg qui
n’a de cesse d’ouvrir largement son robinet à connerie… Voila maintenant qu’il
veut faire baisser l’euro, sous prétexte que cela annulerait les efforts de
compétitivité lancés en France… Comment annihiler ce qui est déjà nul… Prenez
du papier, des aspirines… je relève les copies dans trois heures…
Et le 10 février 1942, alors
que certains font leur beurre en plongeant avec délices dans le noircif jusqu’au
cou, le tromboniste et chef d’orchestre de jazz, Glenn Miller, reçoit le
premier disque d’or de l’histoire pour « Chattanooga Choo Choo » qui c’est
vendu à 1 200 000 exemplaires et est resté en tête des hits pendant neuf
semaines. Comme quoi, la vie, c’est vraiment, toujours, la même chanson !
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