lundi 10 février 2014

Brèves du 10 février 2014



« Pourquoi m'a-t-il donné ce rendez-vous
« A six heures du soir ?
« Dan le métro, il y a un monde fou
« Et je vais être en retard
« Et pas de taxi pour me sauver la vie
« Et pas de taxi pour m'emmener jusqu'à lui »

Quoi qu’on puisse en penser, que ce soit le plus grand bien, la plus intégrale des détestations ou le plus global dédain, les chansonnettes qui émaillent notre mémoire collective prennent souvent une signification tout autre placées dans un contexte particulier…

Par exemple, l’immortel « Si has begut, no condueixis » du trio catalan La Trinca a beaucoup fait pour la prévention routière et pourrait s’appliquer sans souci à Monsieur Paul et à sa Mercédès sous le pont de l’Alma… L’irremplaçable « Tu me pompes l’air » de Charlotte Julian va comme un gant à Pierre Frolla et Morgan Bourc’his en pleine préparation pour une apnée profonde… L’inénarrable « Tout doucement » de Bibie s’applique comme une capote sur le vit engorgé de DSK, la quéquette sur pattes du FMI, toujours pressé de balancer la purée dans la frisée de Madame… Un « Tout doucement » qui invite à barrer la route à l’amour rapide, avec ces inoubliables paroles : « Tout doucement, écarte les jambes et laisse passer l’instrument »…

Comme le disait, en alexandrins, voici quelques décennies une des seules femmes chansonnières, Anne-Marie Carrière, « la vie toujours c’est la même chanson », et parfois, le bras du pick-up saute sur la rondelle de vinyle et rejoue inlassablement les mêmes notes, un peu comme un ministre surpris la main dans le pot de confiote et qui ânonne interminablement les yeux dans les yeux qu’il est blanc comme l’agneau qui vient de naître et innocent comme la neige…

La neige… celle qui tombe, hein, pas celle dont la plupart des artistes se tapissent les cloisons nasales avec les délices d’un trip rapide et équivalent à un orgasme… la neige qui est tombée en abondance sur la Russie éternelle, et sur les Jeux Olympiques… Des JO qui sont une réussite totale pour les français jusqu’à maintenant… Avec zéro médailles au compteur, c’est vraiment Sotchi dans la colle…

Là où le Gouvernement défèque bruyamment, et avec une grâce et une délicatesse que ne renierait pas une Nadine de Rotschild en nuisette de pilou bourrée au Champomy, c’est dans le mélodrame des taxis, qui donne intelligemment l’entame de la chronique d’aujourd’hui par la chanson de 1967 d’Annie Philippe, qui n’ont rien trouvé de mieux aujourd’hui que de mettre le bousin entre Roissy et Paris, histoire de se faire encore un peu plus détester par les usagers…

Qui n’a jamais pris un taxi à Paris (et je ne parle par de vous être livré à une sodomie active sur un chauffeur de taxi vous ayant largement ouvert son coffre arrière), pris autrement que dans la poitrine, ne peut comprendre la légitime réticence de prendre place à l’arrière d’une 504 pourrave ou d’une R21 délabrée, entre les poils de chat (à cause des demoiselles court vêtues qui montent sans culotte), les débris alimentaires d’un gourmand invétéré, le maelstrom olfactif gerbifère, habile et pas très subtil mélange de tabac froid, de sueur fermentée pas très fraîche, de panards à relever une momie et de « Feu Rouge », et l’autoradio bloqué à plein tube sur Radio Luxembourg et leurs increvables « Grosses Têtes »…

Les Grosses Têtes, ce seront peut-être les suisses qui au terme d’une votation dominicale n’ont rien trouvé de mieux que de limiter l’immigration à leurs frontières…ce dont Marine a évidemment salué d’un bras fièrement tendu que n’aurait pas renié la gitane avec la mèche graisseuse et la moustache ridicule… En gros, les suisses veulent le beurre, l’argent du beurre, mais plus le cul du crémier ou de la crémière…

Son beurre, Pépère tentera de le faire aux Etats-Unis où il s’envole aujourd’hui… En espérant bien entendu que l’avion présidentiel ne prendra pas la foudre… Et l‘on voit Pépère, en forme de ravi de la crèche, avec Obama, grande gigue de deux mètres, en une du Figaro… ça rappelle la photo Mitteux-Kohl à Verdun…. Où l’on croyait que la grande saucisse allemande emmenait le petit un peu demeuré à l’école…

Obama qui est ravi que notre Président Normal ait viré son Rottweiler avant de venir bouffer du McDo… Il faut toujours observer une quarantaine pour les animaux dangereux…

Un qu’on ferait mieux de piquer, et pas avec du penthotal, et encore moins du pain complet à défaut de pain total, c’est le Sinistre du Redressement Productif, Naunaud Montebourg qui n’a de cesse d’ouvrir largement son robinet à connerie… Voila maintenant qu’il veut faire baisser l’euro, sous prétexte que cela annulerait les efforts de compétitivité lancés en France… Comment annihiler ce qui est déjà nul… Prenez du papier, des aspirines… je relève les copies dans trois heures…

Et le 10 février 1942, alors que certains font leur beurre en plongeant avec délices dans le noircif jusqu’au cou, le tromboniste et chef d’orchestre de jazz, Glenn Miller, reçoit le premier disque d’or de l’histoire pour « Chattanooga Choo Choo » qui c’est vendu à 1 200 000 exemplaires et est resté en tête des hits pendant neuf semaines. Comme quoi, la vie, c’est vraiment, toujours, la même chanson ! 

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