lundi 17 février 2014

Brèves du 17 février 2014

Sous l’angle de la citation introductive liminaire pour commencer le début, je pense depuis quatorze mois vous les avoir faites toutes, ou presque… De la citation en français aux paroles de chanson en grec, finnois, flamand, allemand et même suédois, j’ai cédé plus souvent qu’à mon tour (de garde) à la tentation de plonger dans l’inextinguible réservoir de cuculapralinades, balades sirupeuses et autres mièvreries nunuches constitué par les cinquante-huit éditions du Concours Eurovision de la Chanson pour offrir à vos yeux ébaubis une entame qui soit vendeuse… Un peu à la manière de nos irremplaçables torche-culs du lundi qui vous vendent sur papier glacé des nouvelles croustillantes dont la seule véracité est remise en doute par l’énormité…

J’ai même eu un jour la faiblesse de débuter par une citation latine, non pas en latin de garenne qui est nettement meilleur en civet mais en latin classique avec la déclinaison assortie et le cas qui va bien : le nominatif nominal, le vocatif vomitif, l’accusatif accusatoire, le génitif génital, le datif daté et l’ablatif ablationné… Sans parler du vestigial septième cas, le locatif qui est désormais hors de prix, surtout à Paris où l’on loue plus cher les chambres de bonne au septième sans ascenseur que les bonnes actions du Maire, Notre Dame de Paris, Bertrand Delanoë.

Cette faiblesse, je dois à nouveau y succomber, aux portes d’une semaine qui s’annonce toujours aussi remplie de DAM à boucler avant de les avoir seulement abordés, de clients casse-bonbons qu’on les sponsoriserait presque pour jouer dans le remake de Casse-Noisettes, et de confrères qui pinaillent pour un renvoi à l’audience, nonobstant les vingt-six pages de conclusions faxées la veille à 20h30…

J’y succombe d’autant plus volontiers que la citation en cause permet de résumer d’une façon assez synthétique (et plus élégante que le non moins synthétique mais nettement moins pimpant sous-pull à col roulé acrylique orange fluo que toute une génération se crut obligée de porter) l’actualité de ce week-end.

« Citius, altius, fortius »… Plus vite, plus haut, plus fort… les trois piliers de l’Olympisme moderne bétonnés par le Baron de Coubertin voici plus d’un siècle ont résonné d’une manière toute particulière ce week-end…

N’allez pas, avec votre mauvais esprit habituel penser que ces trois mots qui claquent au vent comme les voiles d’un fameux trois-mâts fin comme un oiseau résument vos performances des deux derniers jours…

Citius, plus vite, ne fait en aucune manière référence à vos performances amoureuses dont votre partenaire gémit à juste raison en raison de la brièveté à côté de laquelle les lapins feraient figure de peine-à-jouir…

Altius, plus haut, n’appelle aucune souvenance des dernières Victoires de la Musique que vous avez évidemment regardé à plein volume, indisposant par là tout le pâté de maison, poussant les oiseaux à une nouvelle migration aussi impromptue que soudaine et déclenchant l’accouchement de la chieuse de moutards de la maison du coin, qui s’imagine vouloir repeupler la France à elle toute seule…

Fortius, plus fort, ce n’est pas le douloureux souvenir du nombre de kilos affichés sur le pèse-personne l’autre matin, et qui vous permettrait presque de demander votre classement comme petite planète aux autorités compétentes…

Altus, en tous cas, c’est ce qu’a fortement pensé Renaud Lavillenie qui a explosé le record mondial de saut à la perche avec sa perche fermement tendue à 6 mètres 16, exploit réalisé sous les yeux de l’ancien détenteur du record, vieux de vingt-et-un ans, Sergueï Bubka, qui a fort sportivement applaudi le tour de maître de Renaud, dont les photos en combinaison moule-chouquettes donnent à penser qu’il possède une sacrée perche avec laquelle il aime à s’envoyer en l’air…

Pour une fois qu’un français bat un record mondial, et ne se prend pas la tête, il convient de hurler avec les loups et de le féliciter chaleureusement… Sans doute l’air des cimes lui permet de garder la tête froide, et c’est tant mieux !

La tête froide, il fallait l’avoir vendredi soir sur France 2 pour ne pas éclater façon cocotte Séb surchauffée à l’écoute des Victoires de la Musique 2014… Vaste manifestation d’autocongratulations d’un show-biz nombriliste qu’on voudrait nous vendre comme la grand messe de la musique française, cette interminable sauterie présentée par une plante verte qui aurait grand intérêt à soigner sa prononciation de l’anglais a eu au moins le mérite de nous faire trouver du charme au soporifique Thalassa…

Censées encenser la musique française, les Victoires de la Musique ont, ironie du sort, offert une consécration méritée au jeune belge Stromae… Et nous ont également donné à voir la nouvelle coupe de cheveux de Vanessa Paradis, une coiffure qui hésite entre l’accident de brushing et le viol de tondeuse, un « instant serpillière » mal vécu par les artistes capillaires hexagonaux et autres folles tordues de la mise en pli… Jadis séduisante avec ses longs cheveux blonds, Mademoiselle « Joe le Taxi » s’est muée en une réincarnation douteuse de fille de petite vertu dans un film d’Audiard, voire en un clone de Maria Pâcome ayant mis les doigts dans la prise… 

Seul point positif, certains artistes sont repartis bredouilles, ce qui nous a évité d’avoir à subir leurs chansons : Etienne Daho, l’enroué chronique, Christophe Maé, le zébulon agaçant à voix de tuyau de poêle et Zaz, la crasseuse qui croasse…

Et le 17 février 1968, en remportant le slalom spécial, Jean-Claude Killy achève de dominer le ski alpin aux JO de Grenoble, réussissant un exploit en devenant triple champion olympique de descente, de Slalom Géant et de Slalom spécial. Le champion français réalise ce triplé sur les pistes de Chamrousse, rejoint ainsi dans la légende l'autrichien Toni Sailer (à Cortina d'Ampezzo en Italie) et entre dans la légende du ski et de l'olympisme, étant par la suite célébré par Hugues Aufray dans la chanson « C’est tout bon »… On ne lui en demandait pas tant…

 

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