« Senhor, eu Te
imploro, Senhor,
« Ó meu Deus, não Te
esqueças da minha oração
« Senhor, ó bondade
infinita, dai-me o seu perdão »
SI l’envie vous prend de
faire pénitence, de regretter tout à coup la vie impie et infâme que vous avez
jusques ici menée en vous vautrant dans le stupre, la luxure et les baignoires
remplies de champagne rosé millésimé, de vous mettre dévotement à genoux pour
autre chose que l’inflation chère à Raticha Dati, de ne plus faire trempette
que dans de l’eau bénite en provenance de Lourdes, et de vous consacrer
exclusivement au polissage d’hosties dans la cave d’un couvent bulgare ;
alors cette chanson est pour vous !
« Oração »
(Prière) fut la toute première contribution du Portugal au Concours Eurovision
1964, et la voix de velours d’Antonio Calvario (qui fleurait bon la queue de
morue séchée et le vinho verde fermenté) ne put sauver la prière lusitanienne
qui finit avec un infâmant score vierge… Faut dire que dans le genre larmoyant
et yéyé comme un pot de yaourt, on avait rarement vu mieux…
Jugez-en
vous-mêmes : « Seigneur, je
vous implore, Seigneur ; Oh mon Dieu, n’oubliez pas ma prière ;
Seigneur, oh infinie bonté, donnez-moi votre pardon »…
Après ça, il ne vous reste
plus qu’à vous abonner à la Revue des Cierges Raides, le mensuel des
Sacristains décomplexés, une émanation en odeur de sainteté et de slips tâchés
de la Manif pour Tous…
Oui, Seigneur,
pardonnez-nous nos offenses et nos coups de sang, nos parjures et nos coups de
boule(s)…
Cette prière, nul doute que
Jacqueline Cuchet doit la prononcer à la vitesse des dérouleuses de chapelets
professionnelles aujourd’hui, puisqu’elle comparaît devant le Tribunal
Correctionnel de Créteil pour violences sur sa mère… Ce ne serait hélas qu’un
triste fait-divers peu ragoutant, si cette Madame Cuchet n’était en fait que le
vrai nom de Jackie Quartz, l’interprète de lex-tube « Juste une mise au
point »… Soucieuse de faire un comeback, Jackie a testé sur sa maman la
nouvelle version : « Juste une mise aux poings »…
On restera dans la veine
liturgique, avec les odeurs de cierge mêlées à l’encens que le Père Manganate
balançait à bout de bras dans on sac à main qui prenait feu, à la lecture des
sondages donnant le Front National gagnant aux Municipales à Hénin-Beaumont…
« Père, pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font »…
De même, on constatera que
toutes les veuves ne sont pas des saintes… et surtout pas des Saintes Nitouche,
ou encore des Saintes qui se touchent, puisque la veuve de Jean-Luc Delarue a
été placée en garde à vue pour avoir envoyé des courriels menaçants à
l’ancienne compagne de l’animateur… Jean-Luc, c’était de l’héroïne qu’il avait
dans le pif ; sa veuve, c’est son ex…
On évitera de demander ce
qu’avait consommé ce jeune homme de 28 ans qui s’est retrouvé l’autre soir nu
comme un ver sur la route près de Saint Gratien, et qui après avoir fait
stopper un automobiliste l’a mordu jusqu’au sang… Et que les scénaristes ne
viennent pas nous dire qu’ils n’ont plus d’inspiration… On verrait ça au
cinéma, on crierait au fantasque…
Fantasque, le secret de la
Ministre des Sports, la pétulante Valérie Fourneyron qui donnerait envie à une
armée de gymnastes sous viagra d’aller piquer un roupillon ? Voire !
Alors qu’elle devrait incarner des valeurs de santé, et de vie saine, voila-t-y
pas qu’elle avoue fumer une petite cigarette de temps à autre… ce qui est
apparemment incompatible… Remarquez, Aurélie Filipetti est bien ministre de la
culture…
Désormais, si vous voulez
manger du Lion, il faudra qu’on vous le serve avec des baguettes, puisque les
chinois rentrent de plein fouet dans le capital de Peugeot… Déjà que ces
dernières années, les Peugeot ne brillaient pas par leur finition au top, on
aura bientôt des 208 au niveau des Corolla des années 1980… Ce sera nippon ni
mauvais…
Enfin, il faut saluer comme
il se doit la septième médaille française aux JO de Sotchi partout, celle en
snowboardcross de Pierre Vaultier, et la huitième médaille, qui revient au
véritable héros de ces jeux, Martin Fourcade qui n’a pu qu’obtenir l’argent..
Bravo messieurs !
Et le 18 février 1976, après
le psychédélique générique signé Catherine Chaillet sur une musique de Claude
Perraudin, le désopilant Roger Gicquel lançait avec son regard de cocker triste
son fameux « La France a peur », à l'occasion du meurtre de Philippe
Bertrand dans l'affaire Patrick Henry. Bien souvent sortie de son contexte,
cette phrase avait en fait pour but d'introduire une argumentation contre la
vengeance et la justice expéditive… Et peut-être, demander pardon au Seigneur
par une Oração…
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