lundi 3 février 2014

Brèves du 03 Février 2014



Loin de moi l’idée de vouloir être indiscret, impoli, voire de jouer les journalistes pour torche-cul du lundi, mais je suis contraint, bien malgré moi je le confesse, de vous poser la question de confiance, l’interrogation qui taraude tout un chacun en ce lundi matin ensoleillé mais très frisquet… Avez-vous bien sauté hier soir ?

Oh, je vous en prie, réfrénez les cris d’orfraie, de demi-vierges folles, de folles plus du tout vierges et de demoiselle des PTT qui se serait imprudemment assis sur un vélo sans selle ! N’allez tout de même pas vous imaginez que je m’enquiers de votre intimité la plus profonde (on prétend que je suis introduit dans le milieu, mais pas à ce point !) en tentant de connaître la position adoptée hier soir, au moment crucial de l’envoyer en l’air, le manche bien durci à la main, la langue entre les dents, le souffle court, espérant secrètement que vous ne mettrez pas tout à côté, vous obligeant à user du sopalin pour réparer l’impair…

Cependant, on aimerait bien avoir comment vous la retournez, comment vous la faites sauter et comment vous l’envoyez en l’air…

Eh oui ! Je ne fais que parler de la Chandeleur, et de la confection des crêpes ! Je sais que parmi l’auditoire, il s’en trouvera qui aimeront à se faire retourner comme une crêpe, se faire napper de crème Chantilly montée main, mais cette chronique est une chronique honnête, qui n’hésite pas à rester sur son quant-à-soi et qui irait même jusqu’à loucher d’un mauvais œil sur les transformations actuelles de la société, puisqu’il est bien entendu que rien de bon ne s’est produit en France depuis la dernière guerre…

Ben quoi, c’est vrai… Au moins, en ’45, on avait de la place pour se garer dans le Sentier (mais il paraît que c’était un détail d’une brûlante actualité, bien que sentant le gaz, qui risquait de faire un four)… J’parle ptet comme un vieux con mais sous De Gaulle, les hommes étaient à leur place, les femmes à la leur, tout ce petit monde n’était pas encore pris d’une frénésie de tout changer, de tout mettre en branle à l’instar de ce qui s’est passé dans la péninsule ibérique (c’est ptet de là qu’est venu le nom de la branlette espagnole), de tout mettre cul par-dessus tête (dans des positions que la morale réprouve mais que les gynécologues apprécient pour tout ausculter sans mettre les mains dans le cambouis)…

Non mais vous rendez-vous compte que de nos jours, on en est arrivé à marier les hommes entre eux, tout comme les déménageurs à soutif et les coiffeuses hystériques de la Place des Vosges…… On est rendu à se questionner sur le fait de savoir si jeter une capote remplie de bon jus à Pépère après une intromission amoureuse pourrait s’apparenter à un homicide et si un coup de pieds dans les couilles constitue le début d’une IVG… On irait même jusqu’à enseigner dans les écoles de la République que l’homme et la femme seraient égaux… Et pourquoi pas que la Terre est ronde et que les nègres ont une âme, tant qu’on y est !

Espérons simplement que toutes les mémères qui ont défilé hier à Paris et à Lyon en défendant des causes tout aussi flétries que leurs nichons, tout aussi nauséabondes que leurs gaines Sloggi, et tout aussi anachroniques que leur dernière fellation, auront fêté dignement la Chandeleur, ça leur aura permis de sauter…

Sautons du coq à l’âne puisque, mon Dieu, on en fait tellement avec ce genre de conneries qui semblent issues d’un autre temps, alors que les vrais problèmes, les soucis réels, les inquiétudes palpables, quotidiennes, récurrentes sont là, toujours là, sans détours ni faux semblants.

On se fiche un peu de savoir si la famille doit obligatoirement être composée de deux paires (celle du père et de la mère) ou d’une paire de deux paires (celles des papas ou des deux mamans), si l’IVG doit redevenir un luxe pratiqué à l’étranger ou dans des coins de remises par les aiguilles des faiseuses d’anges, lorsqu’on est confronté aux graves intempéries qui ont durement frappé ce weekend, ou lorsque vous tirez le diable par la queue si fort qu’il en choperait une inflammation du gland…

Eh oui, on en arrive à occulter le principal, le réellement important pour faire la part belle à des andouilles emperlouzées qui viennent ululer leur malbaisitude le dimanche aprèm, comme d’autres en d’autres époques, allaient trainer leur emmerditude à Orly…

Et naturellement, le Gouvernement, ravi de pouvoir faire oublier le joli surplace effectué depuis le 6 mai 2012, entoure d’égards la puante Manif pour tous en leur caressant dans le sens du poil pubien, et en leur récurant efficacement le SIF sous forme de blablas électoralistes…

Je ne suis pas contre les futilités de l’actu, bien au contraire, je me présente même comme quelqu’un qui est pour tout ce qui est contre, et contre tout ce qui est pour ; mais accorder une telle importance à cette marée de fins de race, mal-baisés, invertis pur-sucre, bigotes, punaises de sacristie et intégristes de tous bords, c’est faire vraiment honneur aux résidus des fosses septiques…

Puisque l’on parle de vers grouillant dans la merde et la pourriture, rendons hommages à ceux qui très bientôt attaqueront leur nouveau plat de résistance en la personne de Philip Seymour Hoffmann, disparu ce dimanche à l’âge de 46 ans des suites d’une overdose, puisqu’on l’a retrouvé avec une seringue dans le bras… Encensé pour sa saisissante composition de Truman Capote, l’acteur va désormais travailler à sa décomposition suite à un shoot qui capote… True, man !

Enfin, je souhaiterai passer un grand coup de lèche… Non, je ne me recycle pas dans le collage des timbres, et je ne compte pas non plus faire fortune dans le relationnel mondain où la plupart des pétasses et des tafioles ont la langue râpeuse à force de lécher des culs et de sucer des queues…

Juste un tirage de chapeau à une personne dont le statut est désormais celui d’un demi-finaliste de l’Eurosong 2014, la sélection flamande pour le Concours Eurovision… Loin des stéréotypes de l’eurofan hystérique, prêt à tuer pour se procurer le CD promo de la Slovaquie, se faire turlutter par le choriste du maltais ou simplement pour médire sur le compte de ses consœurs, cet amateur du Concours a su, par sa voix exceptionnelle, séduire les experts… Puisse-t-il aller le plus loin possible, qui sait jusqu’à Copenhague !

Et le 3 février 1979, Michel Serrault reçoit le César du meilleur acteur pour son rôle de Zaza Napoli dans La Cage aux Folles, qu’il avait créé avec tant de succès et de talent au théâtre… Lui qui avait cassé sa biscotte, on lui beurrait la tartine avec ces honneurs mérités…

 

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