Loin de moi l’idée de
vouloir être indiscret, impoli, voire de jouer les journalistes pour torche-cul
du lundi, mais je suis contraint, bien malgré moi je le confesse, de vous poser
la question de confiance, l’interrogation qui taraude tout un chacun en ce
lundi matin ensoleillé mais très frisquet… Avez-vous bien sauté hier soir ?
Oh, je vous en prie,
réfrénez les cris d’orfraie, de demi-vierges folles, de folles plus du tout
vierges et de demoiselle des PTT qui se serait imprudemment assis sur un vélo
sans selle ! N’allez tout de même pas vous imaginez que je m’enquiers de votre
intimité la plus profonde (on prétend que je suis introduit dans le milieu,
mais pas à ce point !) en tentant de connaître la position adoptée hier
soir, au moment crucial de l’envoyer en l’air, le manche bien durci à la main,
la langue entre les dents, le souffle court, espérant secrètement que vous ne
mettrez pas tout à côté, vous obligeant à user du sopalin pour réparer l’impair…
Cependant, on aimerait bien
avoir comment vous la retournez, comment vous la faites sauter et comment vous
l’envoyez en l’air…
Eh oui ! Je ne fais que
parler de la Chandeleur, et de la confection des crêpes ! Je sais que
parmi l’auditoire, il s’en trouvera qui aimeront à se faire retourner comme une
crêpe, se faire napper de crème Chantilly montée main, mais cette chronique est
une chronique honnête, qui n’hésite pas à rester sur son quant-à-soi et qui
irait même jusqu’à loucher d’un mauvais œil sur les transformations actuelles
de la société, puisqu’il est bien entendu que rien de bon ne s’est produit en France
depuis la dernière guerre…
Ben quoi, c’est vrai… Au
moins, en ’45, on avait de la place pour se garer dans le Sentier (mais il paraît
que c’était un détail d’une brûlante actualité, bien que sentant le gaz, qui
risquait de faire un four)… J’parle ptet comme un vieux con mais sous De
Gaulle, les hommes étaient à leur place, les femmes à la leur, tout ce petit
monde n’était pas encore pris d’une frénésie de tout changer, de tout mettre en
branle à l’instar de ce qui s’est passé dans la péninsule ibérique (c’est ptet
de là qu’est venu le nom de la branlette espagnole), de tout mettre cul par-dessus
tête (dans des positions que la morale réprouve mais que les gynécologues
apprécient pour tout ausculter sans mettre les mains dans le cambouis)…
Non mais vous rendez-vous
compte que de nos jours, on en est arrivé à marier les hommes entre eux, tout
comme les déménageurs à soutif et les coiffeuses hystériques de la Place des Vosges……
On est rendu à se questionner sur le fait de savoir si jeter une capote remplie
de bon jus à Pépère après une intromission amoureuse pourrait s’apparenter à un
homicide et si un coup de pieds dans les couilles constitue le début d’une IVG…
On irait même jusqu’à enseigner dans les écoles de la République que l’homme et
la femme seraient égaux… Et pourquoi pas que la Terre est ronde et que les
nègres ont une âme, tant qu’on y est !
Espérons simplement que
toutes les mémères qui ont défilé hier à Paris et à Lyon en défendant des
causes tout aussi flétries que leurs nichons, tout aussi nauséabondes que leurs
gaines Sloggi, et tout aussi anachroniques que leur dernière fellation, auront
fêté dignement la Chandeleur, ça leur aura permis de sauter…
Sautons du coq à l’âne
puisque, mon Dieu, on en fait tellement avec ce genre de conneries qui semblent
issues d’un autre temps, alors que les vrais problèmes, les soucis réels, les
inquiétudes palpables, quotidiennes, récurrentes sont là, toujours là, sans
détours ni faux semblants.
On se fiche un peu de savoir
si la famille doit obligatoirement être composée de deux paires (celle du père
et de la mère) ou d’une paire de deux paires (celles des papas ou des deux
mamans), si l’IVG doit redevenir un luxe pratiqué à l’étranger ou dans des
coins de remises par les aiguilles des faiseuses d’anges, lorsqu’on est
confronté aux graves intempéries qui ont durement frappé ce weekend, ou lorsque
vous tirez le diable par la queue si fort qu’il en choperait une inflammation
du gland…
Eh oui, on en arrive à
occulter le principal, le réellement important pour faire la part belle à des
andouilles emperlouzées qui viennent ululer leur malbaisitude le dimanche
aprèm, comme d’autres en d’autres époques, allaient trainer leur emmerditude à
Orly…
Et naturellement, le
Gouvernement, ravi de pouvoir faire oublier le joli surplace effectué depuis le
6 mai 2012, entoure d’égards la puante Manif pour tous en leur caressant dans
le sens du poil pubien, et en leur récurant efficacement le SIF sous forme de
blablas électoralistes…
Je ne suis pas contre les
futilités de l’actu, bien au contraire, je me présente même comme quelqu’un qui
est pour tout ce qui est contre, et contre tout ce qui est pour ; mais
accorder une telle importance à cette marée de fins de race, mal-baisés, invertis
pur-sucre, bigotes, punaises de sacristie et intégristes de tous bords, c’est
faire vraiment honneur aux résidus des fosses septiques…
Puisque l’on parle de vers
grouillant dans la merde et la pourriture, rendons hommages à ceux qui très
bientôt attaqueront leur nouveau plat de résistance en la personne de Philip Seymour
Hoffmann, disparu ce dimanche à l’âge de 46 ans des suites d’une overdose,
puisqu’on l’a retrouvé avec une seringue dans le bras… Encensé pour sa
saisissante composition de Truman Capote, l’acteur va désormais travailler à sa
décomposition suite à un shoot qui capote… True, man !
Enfin, je souhaiterai passer
un grand coup de lèche… Non, je ne me recycle pas dans le collage des timbres,
et je ne compte pas non plus faire fortune dans le relationnel mondain où la
plupart des pétasses et des tafioles ont la langue râpeuse à force de lécher
des culs et de sucer des queues…
Juste un tirage de chapeau à
une personne dont le statut est désormais celui d’un demi-finaliste de l’Eurosong
2014, la sélection flamande pour le Concours Eurovision… Loin des stéréotypes
de l’eurofan hystérique, prêt à tuer pour se procurer le CD promo de la
Slovaquie, se faire turlutter par le choriste du maltais ou simplement pour
médire sur le compte de ses consœurs, cet amateur du Concours a su, par sa voix
exceptionnelle, séduire les experts… Puisse-t-il aller le plus loin possible,
qui sait jusqu’à Copenhague !
Et le 3 février 1979, Michel
Serrault reçoit le César du meilleur acteur pour son rôle de Zaza Napoli dans
La Cage aux Folles, qu’il avait créé avec tant de succès et de talent au théâtre…
Lui qui avait cassé sa biscotte, on lui beurrait la tartine avec ces honneurs
mérités…

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire