jeudi 13 février 2014

Brèves du 13 février 2014

Les amateurs de curiosités vinyliques se souviendront peut-être de Bruna Giraldi, qui commercialisa quelques 45-tours au début des années 80 et qui obtint un petit succès avec « Il y a de l’amour dans l’air »… « Il y a de l’amour dans l’air, et moi je broie du noir »… Eh bien là, aujourd’hui, ce serait plutôt dans mon cas personnel à moi que ça regarde « il y a de la flemme dans l’air »…

Le genre de « patenvie » aigue qui saisissait immanquablement tous les amants d’Alice Sapritch lorsqu’ils la voyaient sans maquillage, une espèce d’envie de glandouille généralisée que ne renieraient pas les fonctionnaires assidus à la pause clope-café de cinq minutes qui dure de 9 heures 30 à 11 heures…

Et il faut croire que cette flemmasse généralisée s’étend partout, à tous les niveaux, dans le moindre interstice de notre société, pénétrant au plus profond de chaque français (y en a qui vont apprécier…)…

La preuve ? Nos contemporains sont des feignasses, il n’y a qu’à les voir s’habiller (ou serait-il plus exact de dire s’enfiler des hardes à la va-vite et sans se soucier de la moindre cohérence chromatique), se nourrir (désormais on frise la virtuosité lorsqu’on se hasarde à se préparer un œuf à la coque), se pomponner (prendre une rame de métro à sept heures du matin, autrement que dans la poire, saura vous convaincre que certains se tartinent des rillettes sous les bras et font mariner leur culotte jusqu’à ce qu’elle soit complètement jaunie et tienne définitivement raide), parler et se culturer (quand on voit le succès des émissions de téléréalité, rempli de désert neuronal, de fautes de français, d’à-peu-près syntaxiques et de gros nibards siliconés, on en vient à penser que finalement, les textes des émissions de Guy Lux devraient être réédités dans la Pléiade)…

Et cette flemmitude remonte jusqu’aux élites pensantes de la nation, puisque Nicolas Demorand, ex-nounours à voix de gros fumeur des matinales d’Inter reconverti en bobo de gauche à barbe de huit jours et lunettes à la Nana Mouskouri, démissionne de la direction de Libération, un journal qu’on a prétendu un jour être de gauche… Tout ça parce qu’un texte un peu vachard du patron aurait été refusé suite à une énième grève… Mais c’est qu’elle nous vire susceptible, la Demorand !

Toujours plus feignasses, les propriétaires d’animaux dits de compagnie… Désormais, au lieu de descendre faire pisser Médor, et se peler les coucougnettes à se retrouver à jouer des marimbas en se grattant les réserves d’ADN en attendant le bon vouloir du steak sur pattes qui renifle un minimum de douze poubelles, huit becs de gaz et quatre portes cochères avant de lâcher la crotte, ou en bénissant ce réservoir à pisse ambulante qui balance un jet tous les trois mètres ; rien de plus simple ! On balance le toutou par la fenêtre… même si on habite au troisième… Pouchka en a fait la douloureuse expérience (tellement douloureuse qu’on la retrouve désormais en canard laqué, plat n° 69, au niakwé du coin) et son maître s’est pris six mois ferme…

Peines encore plus lourdes, tout comme les préventions qui pesaient sur le prévenu et l’âge qui blanchissait ce qui lui restait de cheveux et arrondissait et son bedon et ses épaules, à l’encontre de cet ancien confrère, condamné par le Tribunal Correctionnel nîmois pour escroquerie et abus de confiance… Comment, comment ?? Des baveux à bavette seraient plus voyous que les voyous ? Rhooooo, ça troue le cul, comme dirait Stéphane Bern à Mykonos…

Puisqu’on parle de trouage de cul, parlons un peu des comédies musicales qui cartonnent actuellement… enfin, qu’on donne à voir… C’est Vincent Niclo qui va reprendre pour 25 représentations le rôle titre dans « La Belle et la Bête »… Mais laquelle des deux ? Pas sur que ce soit la belle, avec ses cheveux gominés par trois litres de gomina ultra-graisseuse façon loukoum et sa terrine de goéland après dix ans de tas d’ordures… Pour la bête… une fois qu’il aura fini de gueuler comme un sourdingue en passant en revue les Chœurs de l’Armée Rouge, et qu’il nous fera une déclaration à la Mireille Mathieu, on pourra prendre position…

Une position qu’on peut envier, c’est celle de Martin Fourcade, qui n’a pas résisté à la tentation de s’en remettre une petite giclée, ne serait-ce que pour l’ivresse de la victoire… Deuxième médaille en or et quatrième médaille française pour le catalan à qui l’on peut définitivement dire « c’est tes skis ? C’est exquis ! ».

Et comble de feignantise, le fait marquant dans l’actualité de la mémoire fait écho aux Jeux Olympiques, puisque c’est le 13 février 1980 que sont comptabilisées cinq médailles d'or aux JO de Lake Placid pour Eric Heiden, l'homme qui roule des patins... euh, qui y glisse dessus ! 

 

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