« Razom nas bahato, nas ne podolati
« We won't stand this (no), revolution is on
« 'Cause lies be the weapon of mass destruction
« All together we're one, all together we're strong
« God be my witness, we've waited too long »
Ensemble nous sommes beaucoup,
nous ne pouvons être défaits ; Nous ne supporterons pas cela (non), la
révolution est en marche ; Car les mensonges sont une arme de destruction
massive ; Tous ensemble nous sommes un, tous ensemble nous sommes forts…
Qui se serait douté que ce
rap ukrainien défendu par le groupe Greenjolly au Concours Eurovision 2005, et
célébrant la Révolution orange, reviendrait douloureusement à la mode près de
deux lustres plus tard…
Oh certes, tous autant que
nous sommes, nous le savons, et surtout à l’huile d’amande douce qui vous
laisse sur la peau des fesses la douce sensation de vous être transformé en pot
de colle Cléopâtre, l’histoire est un éternel recommencement, et les évènements
se reproduisent de manière cyclique… Ce qui laisse donc à certaines vedettes d’hier
et d’avant-hier le ténu espoir de revenir un jour sur le devant de l’affiche,
une affiche qu’ils ont parfois quitté avant même que la colle ne soit sèche…
Et c’est ainsi que tapis
dans l’ombre d’alcôves pas forcément adultérines (ni du Chef, ni de lièvre), les
éternels espoirs déçus et contrariés de la chanson fourbissent leurs micros,
lustrent leur moumoutte en pur acrylique, et bichonnent leur costume bleu
électrique à paillettes et pantalon poutre apparente…
Un jour prochain, l’heure du
retour sonnera pour tous ces incompris du vedettariat et du 45-tours ; et
nous reverrons débouler dans la tévé les Germaine Ricord, Serge Rigot, Odette
Dejeu, Prosper Deburne, Odile Vasselin, Alain Pommier qui ont plus pressé d’oranges
que de disques, enfin auréolés d’une gloriole méritée…
Tout recommence, tout
revient, et ce que l’on trouvait parfaitement hideux il y a des lustres et
quelques candélabres devient du dernier chic du jour au lendemain… Le jour où
le style vestimentaire des années 80 revient à la mode, prévenez-moi, j’irai
faire un séjour à l’Île du Levant…
Bref, la cyclicité de l’Histoire
fait son œuvre en Ukraine, où les affrontements de la nuit ont laissé au moins
25 victimes sur le pavé enneigé, donnant hélas raison à Henri Troyat quand il
estimait que la neige était en deuil…
Face à ces tragiques
évènements, notre Pépère qui accueille à grands frais et à grands coups de
schnaps-saucisses Encula Merkel annonce qu’ils exprimeront une opinion commune
sur l’Ukraine à l’issue du Conseil des Ministres franco-allemand du jour…
Manquerait plus qu’ils soient en désaccord, les comiques…
Conseil des Ministres
franco-allemand… Ça rappellera des joyeux souvenirs à certains habitués de la
Kommandantur, des joyeusetés du Groß Paris et de la rue de Lauriston…
Quoi qu’il en soit, ça fait
rudement plaisir de voir qu’à chaque souci international, les antennes de radio
et les chaînes de télé ont toujours un bavasseur professionnel toujours
disponible pour venir babiller en s’indignant faussement devant le micro… A la
première place, l’incontournable chemise blanche à perruque, BHL, qui se
damnerait plutôt que de louper un conflit international ou une scène d’atrocités
éloignée… d’où il revient toujours, justement…
Ce matin, sur les ondes d’Inter,
l’ancien manche à couilles de la givrée plastifiée proposait tout bêtement un
règlement du conflit en huit jours et trois leçons… Trop trop balèze BHL !
C’est le nouveau SVP 11-11 : une fuite de gaz ? Minou perché dans le
peuplier du jardin ? Mémé plombée du rez-de-chaussée avec sa bouteille de butane ?
Conflit conjugal ? BHL est là, il t’inflige sa solution et tu fermes ta
gueule… Mais, dis donc, tu pourrais pas t’occuper de tes fesses et écouter
pousser tes hémorroïdes ?
Et si, au lieu d’écouter
pousser nos hémorroïdes, nous regardions la deuxième Nuit des Césars ? En
ce 19 février 1977, sous la présidence de Lino Ventura, le film « Monsieur
Klein » remporte le trophée du meilleur film, Michel Galabru la récompense
de meilleur acteur masculin, et Annie Girardot, celle de meilleure actrice
féminine pour son rôle du Docteur Françoise Gailland dans le film homonyme.
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