vendredi 29 novembre 2013

Brèves du 29 novembre 2013



Avis à la population !

Je préviens à l’avance, je laisse les gens prendre leurs précautions, leur courage à deux mains si vous le voulez bien (premier à-peu-près sémantique qui fera sourire les habitués de France Inter), leurs jambes à leur cou et accessoirement leurs cliques et leurs claques ; je suis tour à tour magnanime (Tour Magne à Nîmes, deuxième jeu de mot pourri de la chronique) patient, compatissant (et non con pâtissant, qui est une andouille qui confectionne des gâteaux -troisième jeu de mot pourrave-) et compréhensif face à la bêtise humaine… Je ne suis ni ancien combattant, ni patron de bistrot, ni militant de gauche, et pourtant, j’en ai entendu des conneries dans ma vie…

Mais j’adresse cet avertissement tout aussi solennel qu’amical, et ainsi vous ne viendrez pas chialer après, c’est à la loyale, les yeux dans les yeux version Cas Huzac, le premier qui me pond une ânerie calibre Nabila, c’est-à-dire un truc que ne pourrait même pas pondre une poule qui serait passée du coq à l’âne au sens propre, un de ces lieux communs tellement élimés qu’on leur voit le fond de culotte comme aux candidates de la Star Ac’ (enfin, celles qui en portent, et généralement c’est par la gorge qu’on leur voit, tant elle gueulent fort) ou une de ces fadaises que même les mémères ménopausées les plus déglinguées n’osent plus hasarder chez le boucher qui leur tripote le mou pour leur chat…

Le premier qui me parle des bienfaits de l’exception culturelle française prend mon pied quelque part !

Non mais franchement, l’exception culturelle française !! Si je n’avais peur que mon rimmel se fasse la malle et que je ressemblas à Juliette Gréco le lendemain d’un triple pontage coronarien, je rigolerai avec toute la délicatesse, la classe et la distinction dont pourraient faire preuve Nadine de Rothschild, Régine et la Baronne Marianne von Brandstetter réunies, nues et pétées au Dom Pérignon millésimé, dans un bain de boue…

L’exception culturelle française ! Aurions-nous oublié que nous sommes la patrie de Guy Lux, d’André Verchuren, de Christophe Maé ? Pouvons-nous ignorer que nous abritons, à grand frais, en plus, des cerveaux (enfin, des boites crâniennes, ne soyons ni présomptueux ni aventureux) tels que Ribéry, Eve Angeli ou Félicien du Loft 2 ? Effacerons-nous de nos mémoires que nous devons subir les éditos d’Eric Zemmour, les émissions de Laurent Ruquier, les livres de Marc Levy et les films de BHL ?

Avons-nous chevillée au corps avec des tirefonds de 48 la fierté du drapeau lorsque l’on entend Zlatan Ibrahimovic (la Joconde suédoise qui fait perpétuellement la gueule malgré le byzantin salaire versé) affirmer sans rire qu’il n’a pas besoin de Ballon d’Or pour savoir qu’il était le meilleur… Question humilité, il ne craint personne, Zlatanou… Une vraie boutique à conneries avec toujours l’article en magasin !

L’exception culturelle française face à l’Eurovision… Bon, okie, ça fait un peu David face à Goliath, Samson face à Dalida… euh, Dalila (vous imaginez Dalida sans son, elle qui fut la reine du magnétophone sur scène ? -quatrième jeu de mot pourrissime, c’est l’orgie-)… ça fait limite mariage de la carpe et du lapinou…

Ah ben voui, quand même ! Quand on a l’idée d’envoyer au casse-pipe une chanteuse réaliste couinant comme Piaf une goualante poussiéreuse l’année où le courant pop-psychédélique déboule sur le Concours… Quand on sélectionne un abat-jour suintant et coassant comme une sous-Carla Bruni enrouée « la » chanson de Corneille alors que la Finlande envoie avec succès un groupe de hard-rock… Quand on dédaigne envoyer au Concours 1966 Mireille Mathieu avec une composition de Francis Lai et qu’on lui préfère un jeune inverti avec un balai dans le derche et une chanson de Claude Carrère que même Sheila a refusé de chanter (c’est vous dire le niveau et on appelle à la rescousse Morgan Bourc’his, spécialiste du sondage sous-marin à couper le souffle pour scruter le taux de nullité… )…

L’exception culturelle française ! Mais elle ne tient pas plus la comparaison ni la route qu’une Dauphine à pneus lisses sur une autoroute verglacée ! Vous prenez par exemple la Suède, pays qui a donné au monde ébahi ABBA, Saab et les harengs marinés, qui organise comme toujours sa sélection nationale, le Melodifestivalen… La lecture de la liste des participants à l’édition 2014 est éloquente, et risque de vous élargir le trou du fondement (je sais que pour certains, c’est mission impossible tant c’est le tunnel sous la Manche…) : Dr Alban, Alcazar, Helena Paparizou (gagnante de l’Eurovision 2005), outre les inévitables marathoniennes de la sélection uédoise (Shirley Clamp, Linda Bengtzing, Sanna Nielsen, Martin Stenmark…).

En France ? France 3 nous annonce sur le ton de l’exploit irréalisable qu’ont été présélectionnées Joanna, Destan, Twink-Twink… Au mieux connus dans leur quartier ou dans leur cage d’escalier… Je ne jette pas la pierre, Pierre, à ces artistes qui peut-être nous réserveront une excellente surprise… Mais je trouve que France 3 se foutrait un peu de notre gueule que ça ne m’étonnerait guère…

Tout comme on se moque allègrement de notre binette quand on nous balance, sans rire, que l’inversion de la courbe du chômage est entamée… Notre moral et nos économies (tant de patience que de bas de laine) aussi, puisqu’on se rend compte que Sapin, le Ministre de nos Sous qui n’est pas du bois dont on fait les flûtes et qui manie artistiquement la langue du même métal se paye ouvertement notre tête…

Tout Mou Premier, lui, au moins, reste dans le sobre et le vague puisqu’il ne donne plus de date à l’inversion de ladite courbe… Encore un couac, mais me direz-vous, on n’en est plus à un près dans le marigot au canards gouvernemental…

Puisque nous touchons du doigt, et rassurez-vous, je ne vous proposerai pas un toucher rectal, même si l’objet en question est une merde, les périodes des fêtes de fin d’année, réjouissons-nous comme il se doit du grand retour de l’affreux petit animal de compagnie électronique japonais, le Tamagochi. Eh oui, la bébête qui fait tout comme les vraies est de retour… Le Tamago mange, le Tamago dort, le Tamago chie… (elle est chiée, celle-là, hein ?)

Et à être dans le caca (le Coq, emblème français, n’est-il pas le seul animal à chanter les pieds dans la merde ?), restons-y encore un peu avec la mésaventure australienne de Justin Bieber (Juste Imbibé prononcé à la française), sommé par le premier édile de Gold Coast de revenir et nettoyer les graffitis laissé par les admiratrices de la tête à claques canadienne sur les murs de l’hôtel où il résida. Le blondinet obligé de retirer les merdes qu’il a produites ? On ne va quand même pas lui demander de saborder l’intégralité de sa production discographique, tout de même !

Ne sabordons pas les anniversaires de ce 29 novembre, puisqu’en 1516, François 1er signe une « paix perpétuelle » avec les suisses (qui voudrait envahir la Suisse, à moins d’être amateur de pendules à coucou ou de chocolat ?) ; en 1943, les FFI sont créées pour rassembler les divers mouvements de résistance et préparer le débarquement allié ; en 1945, Tito prend le pouvoir en Yougoslavie, s’affranchit du joug soviétique et devient le mouton noir des communistes ; en 1953, Pierre Poujade crée un mouvement de défense des commerçants et artisans ; et en 1982, FR3 met à l’antenne la Minute nécessaire de Monsieur Cyclopède, l’irremplaçable Pierre Desproges.

Et le 29 novembre 1981, Natalie Wood se noie au large des côtes californiennes, mais les circonstances de son décès restent vagues, c’est le cas de le dire. Consacrée en 1961 pour son rôle de Maria dans « West side story », l’actrice morte à 43 ans semble frappée par la malédiction du film « La fureur de vivre » dont les principaux acteurs connurent des morts violentes (James Dean au volant, et Sal Mineo d'un coup de poignard). Heureusement, l’exception culturelle française ne joue pas en ce domaine…

 

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