Comme souvent, aujourd’hui,
je me tâte… Et je me tâte d’autant plus ardemment que le sujet est délicat,
fragile, et pourrait soulever certaines grimaces si on l’empoigne avec une
fermeté trop directive… J’entends déjà les grommellements de réprobation et les
roulements de mirettes outrés de certains qui trouvent quelque peu malsain que
j’en revienne toujours au contenu du moulebite… N’oubliez pas que nous sommes
programmés pour y penser un nombre incalculable de fois par journée, et que l’absence
de ces pensées propres à tâcher la tissu
ou redresser les mats de cocagnes chancelants serait assurément regrettable…
Je me tâte, parce que ça me
les casse… Je ne compte pas me les mettre sur coussin d’air ou me les
envelopper d’ouate afin de ressentir nettement moins les incessantes atteintes
extérieures à cette partie aussi charnue qu’intime de l’anatomie propre à tout
homme, mais avouez que de la dernière ânerie gouvernementale aux dernières
bouses musicales de Zaz et Christophe Maé en passant par le pavé imbitable du
pisse-copie en vogue et le pensum en 16mm d’un gâcheur de pellicules gauchiste,
on trouve toujours de quoi nous les briser menu…
Oui, ça me les casse…
Lorsque l’on possède ma grâce, ma distinction et ma délicatesse naturelle
(merci de ne pas rire…), on ne se hasarde pas à écrire de telles impudences vulgaires
qui feraient passer les livres de Nadine de Rotschild pour le nanan de la
littératures et les craderies de salle de garde de Patrick Sébastien pour les
allitérations gouleyantes d’un Gainsbourg partie en Javaniaise…
Mais je vous le répète, ça
me les casse…Ça me les casse bruyamment, et finement, et pour tout vous dire,
ça me ferait même un petit peu chier…
Ce qui tombe on ne peut
mieux, puisque ce 19 novembre est élu journée mondiale des toilettes… J’aimerai
vivement rencontrer un jour, à temps perdu, le type qui a eu l’idée de créer
une journée mondiale des toilettes… histoire de lui mettre violemment la tête
dans sa journée, jusqu’à ce qu’il ait terminé de bouffer le tartre avec ses
dents…
Franchement, oser bombarder
une morne journée d’automne où les tonalités mordorées de la nature en phase de
pré-hibernation vous font penser au choix à la robe d’un renard teint au brou
de noix ou d’un shiba-inu passé à la Bétadine, ou bien au résultat de votre
dernière biture à la Déspé après la paella de votre tante Marthe (qui s’obstine
à la cuisiner avec de la choucroute, des harengs fumés et du gras-double cru),
journée des toilettes… Même à Ankara, capitale de la cuvette en porcelaine qui
vous fait chier et vous trempe les bas de pantalon (n’avez-vous jamais expérimenté
des chiottes à la turque ?), on n’a jamais eu l’idée d’un truc pareil…
J’entends encore, et vous
allez me surnommer la Jeanne d’Arc biterroise, les voix des pisse-froids,
chauds du derche et tièdes du cerveau qui objecteront dans un trait de génie
qui ressemblerait presque à la giclette miraculeuse de DSK sur Nafissatou que
les toilettes en question peuvent aussi bien désigner les tenues vestimentaires…
Certes, de nos jours, la
femme de ménage est devenue technicienne de surface ; le nain se voit
appelé « Mimi Mathy » ; l’aveugle un non-voyant ; le vieux
garçon un non-baisant et le con est un non-comprenant… Mais à ce niveau-là, si
on prend nos tinettes pour des tenues vestimentaires, c’est vraiment parce qu’on
a des goûts de chiotte…
Ceci étant, la journée des
toilettes tombe bien, puisqu’on a une actualité de merde…
Actualité de merde avec ce
dingue armé qui flingue à tout-va en plein Paris, et a collé deux pruneaux à un
photographe de Libé… Deux précisions : un, c’est à Noël qu’on farcit les
dindes ; deux, pour les dindes, il faut voir chez Endemol, qui organise l’érection
de Miss France…
Si on n’est pas dans la
merde, on n’en est pas loin avec les discours en arabe et en hébreu de notre
Flamby, parti à Jérusalem pour ramener le modèle du mur des lamentations… Pour
les quatre ans qui restent, on en aura bien besoin… Bizarrement, seule son
allocution en couscous a été diffusée aux JT… Ça va faire plaisir à la Blonde,
ça…
Si ce n’est pas de la merde,
ça en a l’odeur : ignoble affaire de triple infanticide à Bar-le-Duc où la
mère aurait étouffé ses trois gosses après une journée et une nuit à veiller l’ainée,
grippée, qui chouinait sans cesse… Si tous les parents mis dans cette situation
avaient û zigouiller leurs gosses, y aurait du souci à se faire dans la
pyramide des âges…
Et ce soir, ne ratez pas les
onze bouses en bleu qui vont tenter l’impossible : jouer au foot ! Nos
connasses en short doivent mettre au minimum trois buts (et non pas mettre
trois putes) pour espérer s’envoler au Brésil l’année prochaine… Limite ils s’en
tapent, nos sales mioches… les brésiliens, ils les voient régulièrement au Bois
de Boulogne, alors…
Au titre des anniversaires à
célébrer aujourd’hui, 19 novembre ? Peu de choses croustillantes, en
vérité, puisqu’en 1949, Rainier III devient Prince de Monaco ; en 1969
Pelé marque son millième but (et en 2013, Ribéry devrait tirer sa millième pute…) ;
et en 1977, visite historique de Anouar El Sadate à Jérusalem, un geste qu’il
payera de sa vie en 1981…
Et le 19 novembre 1980 sort
en salle le film de David Hamilton, « Tendres cousines ». Plus
esthétique qu’érotique, plus sensuel que charnel, le film raconte l’histoire de
Julien, un adolescent de 15 ans, qui passe ses vacances à la campagne au côté
de sa cousine, Julia, dont il est amoureux. Mais Julia, plus âgée que lui, est
attirée par un jeune d’une vingtaine d’années. Tout change avec l’arrivée de la
guerre et le départ des hommes laissant seul l’adolescent au milieu des femmes…
Bref, rien de bien palpitant, si ce ne sont les sublimes images de David
Hamilton… Avec l’évolution des mœurs, on aurait aujourd’hui en guise de remake « Durs
cousins »…
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