Si le dépassement de vitesse
dans les relations de travail était verbalisable, nul doute que j’aurais droit
à une flopée de contraventions ces jours-ci… Et plus particulièrement aujourd’hui,
où les audiences en extérieur s’enchaînent, de même que les enquiquinements et
contretemps…
Mais pour vous, je reviens,
je suis tel le phénix qui renait de ses cendres de cigarette, le vieux cabotin
qui n’en finit pas de faire ses adieux à la scène ou la vedette poussiéreuse
qui nous inflige tous les trois ans l’album de la renaissance…
Je ne voudrais pas rater le
coche, louper le rendez-vous quotidien de l’orgasme clavinophilique, où l’esprit
fume presque autant que le mégot aux lèvres, dépassant la vitesse de frappe de
mes pauvres doigts affreusement déformés par les tyranniques exercices de la
Méthode Rose… Il serait discourtois de vous priver de votre billet où chacun,
je vous en fiche mon billet, en a pour la monnaie de se pièce, et pas en
monnaie de singe (merci d’être velu comme le disait Demis Roussous, le seul
grec déguisé en tringle à rideaux)…
Mais il me faut faire vite…
Ce n’est pas à cause des piles de dossiers qui s’empoussièrent sur un coin du
bureau, ou à proximité, depuis un temps qui doit définitivement être assez long
puisque désormais la chemise en papier fait corps avec la tapisserie grâce à la
moisissure… Ce n’est pas non plus à cause d’une envie particulièrement précise
qui me pousse avec la dernière énergie à faire indissociablement corps avec ma
couette dans une étreinte aussi orgasmique que ronflante… Ce n’est pas
finalement l’actualité qui, tel un tsunami asiatique déborderait sur nos quotidiens
à la manière de la fosse septique qui décide de s’épancher justement le jour de
la merguez party dans le patio, ou tel le dégueulis de tripes version mégaphone
en puissance maximale d’une brailleuse à nichons siliconés bramant la dernière
bouse de son album (c’est curieux mais on ne pense pas immédiatement à Carla
Bruni…)…
L’actualité d’aujourd’hui
ronronne tel un matou que l’on aurait repu de mou au-delà des limites du
raisonnable, et qui se répand tel un steak tartare trop gras sur le canapé, les
pattes en l’air en faisant des petits prouts de bonheur…
Rien qui ne vaille de
hausser le sourcil dans un geste d’étonnement aussi soudain que désabusé…
Le report de la grève des
connasses en short ? Imaginez un seul instant un samedi soir sur la terre,
sans matchs de football, sans copains bourrins avinés qui gueulent des
insanités à l’arbitre, sans packs de Kro descendus à la chaîne ni mégots de
chichon débordant des cendriers kitschs en coquillage peint en rose fluo, sans
compagnes ou compagnons à démonter comme le dentier de Batiston en 1982 après
la victoire ou la défaite de votre club favori… Devant le lobby des marques de
bières, de cahuètes et de capotes, les dirigeants de club ont cédé…
Tout comme à cédé la mémère
à galures, Geneviève de Fondeteint, en procès avec Endemol depuis 2010 à propos
du Comité Miss Dindes, et qui se sont mises d’accord sur un certain nombre de
principes et de règles pratiques concernant l’organisation et ou leur
participation aux concours de beauté, afin de pouvoir poursuivre leurs
activités respectives sereinement et sans confusion… En gros, traduisez que la
vieille s’est fit entuber proprement, sans que le bitos ne bouge…
Ce qui ne bougera pas, ce sont
nos réserves ADN à la découverte des dernières déclarations fracassantes du
Picasso du football français, Franck Ribéry qui affirme à la Une de l’Equipe
que « plus rien ne me fait peur »… et en premier lieu, même pas peur
de massacrer et la langue française et les péripatéti-putes mineures… Vous
apprécierez au passage la légèreté de la construction grammaticale de la phrase…
Légèreté toute
journalistique également dans le traitement de l’exaspération nationale qui
gagne face à l’agaçante mollesse et la dérangeante absence de décision de
Pépère face au bordel ambiant… A en croire les feuilles de choux nationales, le
pays serait au bord de la révolte, à deux doigts de mettre le pays à feu et à
sang… Tant que Pépère n’inscrit pas « rien » sur son agenda élyséen,
on peut s’estimer tranquilles…
Tranquilles également seront
les anniversaires à célébrer en ce 14 novembre, puisqu’on retiendra en 1888 l’inauguration
de l’Institut Pasteur, garni de chercheurs enragés ; en 1913, la
publication de « Du côté de chez Swann », premier tome (de sa voix) d’un
fromage de sept portions d’un mec qui n’aimait pas l’édam, Marcel Proust (qui
était un peu prout prout…) ; en 1925, les surréalistes exposent à Paris ;
et en 1994, Casio révolutionne le monde de la photo argentique, en présentant
le tout premier appareil photo numérique.
Et le 14 novembre 1922, la
British Broadcasting Company, plus communément appelée BBC, naît au Royaume-Uni
et diffuse sa première émission de radio. Fondée par plusieurs fabricants de
radio qui perçoivent une redevance sur les postes, elle sera en situation de
monopole jusqu’en 1955. La BBC aura pendant la Seconde Guerre mondiale le
statut de radio de la résistance en Europe et celui de soutien pour les troupes
et la population du Royaume-Uni. En tendant l’oreille on arrive encore à
distinguer au travers du brouillage le fameux « Ici Londres »…
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