jeudi 14 novembre 2013

Brèves du 14 novembre 2013



Si le dépassement de vitesse dans les relations de travail était verbalisable, nul doute que j’aurais droit à une flopée de contraventions ces jours-ci… Et plus particulièrement aujourd’hui, où les audiences en extérieur s’enchaînent, de même que les enquiquinements et contretemps…

Mais pour vous, je reviens, je suis tel le phénix qui renait de ses cendres de cigarette, le vieux cabotin qui n’en finit pas de faire ses adieux à la scène ou la vedette poussiéreuse qui nous inflige tous les trois ans l’album de la renaissance…

Je ne voudrais pas rater le coche, louper le rendez-vous quotidien de l’orgasme clavinophilique, où l’esprit fume presque autant que le mégot aux lèvres, dépassant la vitesse de frappe de mes pauvres doigts affreusement déformés par les tyranniques exercices de la Méthode Rose… Il serait discourtois de vous priver de votre billet où chacun, je vous en fiche mon billet, en a pour la monnaie de se pièce, et pas en monnaie de singe (merci d’être velu comme le disait Demis Roussous, le seul grec déguisé en tringle à rideaux)…

Mais il me faut faire vite… Ce n’est pas à cause des piles de dossiers qui s’empoussièrent sur un coin du bureau, ou à proximité, depuis un temps qui doit définitivement être assez long puisque désormais la chemise en papier fait corps avec la tapisserie grâce à la moisissure… Ce n’est pas non plus à cause d’une envie particulièrement précise qui me pousse avec la dernière énergie à faire indissociablement corps avec ma couette dans une étreinte aussi orgasmique que ronflante… Ce n’est pas finalement l’actualité qui, tel un tsunami asiatique déborderait sur nos quotidiens à la manière de la fosse septique qui décide de s’épancher justement le jour de la merguez party dans le patio, ou tel le dégueulis de tripes version mégaphone en puissance maximale d’une brailleuse à nichons siliconés bramant la dernière bouse de son album (c’est curieux mais on ne pense pas immédiatement à Carla Bruni…)…

L’actualité d’aujourd’hui ronronne tel un matou que l’on aurait repu de mou au-delà des limites du raisonnable, et qui se répand tel un steak tartare trop gras sur le canapé, les pattes en l’air en faisant des petits prouts de bonheur…

Rien qui ne vaille de hausser le sourcil dans un geste d’étonnement aussi soudain que désabusé…

Le report de la grève des connasses en short ? Imaginez un seul instant un samedi soir sur la terre, sans matchs de football, sans copains bourrins avinés qui gueulent des insanités à l’arbitre, sans packs de Kro descendus à la chaîne ni mégots de chichon débordant des cendriers kitschs en coquillage peint en rose fluo, sans compagnes ou compagnons à démonter comme le dentier de Batiston en 1982 après la victoire ou la défaite de votre club favori… Devant le lobby des marques de bières, de cahuètes et de capotes, les dirigeants de club ont cédé…

Tout comme à cédé la mémère à galures, Geneviève de Fondeteint, en procès avec Endemol depuis 2010 à propos du Comité Miss Dindes, et qui se sont mises d’accord sur un certain nombre de principes et de règles pratiques concernant l’organisation et ou leur participation aux concours de beauté, afin de pouvoir poursuivre leurs activités respectives sereinement et sans confusion… En gros, traduisez que la vieille s’est fit entuber proprement, sans que le bitos ne bouge… 

Ce qui ne bougera pas, ce sont nos réserves ADN à la découverte des dernières déclarations fracassantes du Picasso du football français, Franck Ribéry qui affirme à la Une de l’Equipe que « plus rien ne me fait peur »… et en premier lieu, même pas peur de massacrer et la langue française et les péripatéti-putes mineures… Vous apprécierez au passage la légèreté de la construction grammaticale de la phrase…

Légèreté toute journalistique également dans le traitement de l’exaspération nationale qui gagne face à l’agaçante mollesse et la dérangeante absence de décision de Pépère face au bordel ambiant… A en croire les feuilles de choux nationales, le pays serait au bord de la révolte, à deux doigts de mettre le pays à feu et à sang… Tant que Pépère n’inscrit pas « rien » sur son agenda élyséen, on peut s’estimer tranquilles…

Tranquilles également seront les anniversaires à célébrer en ce 14 novembre, puisqu’on retiendra en 1888 l’inauguration de l’Institut Pasteur, garni de chercheurs enragés ; en 1913, la publication de « Du côté de chez Swann », premier tome (de sa voix) d’un fromage de sept portions d’un mec qui n’aimait pas l’édam, Marcel Proust (qui était un peu prout prout…) ; en 1925, les surréalistes exposent à Paris ; et en 1994, Casio révolutionne le monde de la photo argentique, en présentant le tout premier appareil photo numérique.

Et le 14 novembre 1922, la British Broadcasting Company, plus communément appelée BBC, naît au Royaume-Uni et diffuse sa première émission de radio. Fondée par plusieurs fabricants de radio qui perçoivent une redevance sur les postes, elle sera en situation de monopole jusqu’en 1955. La BBC aura pendant la Seconde Guerre mondiale le statut de radio de la résistance en Europe et celui de soutien pour les troupes et la population du Royaume-Uni. En tendant l’oreille on arrive encore à distinguer au travers du brouillage le fameux « Ici Londres »…

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