mercredi 6 novembre 2013

Brèves du 06 novembre 2013



« Tiden är som ett timglas i din hand… »

Ah! Ce romantisme suédois ! Il faut bien avouer que Christer Björkman, l’interprète dramatiquement viril de cette bluette eurovisuelle ayant terminé avant-dernière du Concours 1992, en plus de sa tête à bouffer de la bite par paquet de douze et de sa casquette de grand manitou des sélections suédoises, avait hérité d’un texte particulièrement gratiné, que n’auraient pas renié les grands auteurs français de bouses musicales de la carrure de Barbelivien, Obispo ou Florence…

Ah oui, parce que « Tiden är som ett timglas i din hand… » signifie en bon français de souche (le seul qui sied à Marine) « le temps ressemble à un sablier dans ta main »… Et dire qu’on file le Renaudot à un pavé imbitable d’autobranlette narcissique et qu’on laisse filer de tels monuments littéraires…

Remarquez, c’était tellement enjoué et primesautier sur scène qu’il nous aurait chanté le Concile Œcuménique ou l’artériosclérose aggravé que les jurys européens auraient été également charmés…

Le temps et le sable… Je ne voudrais pas m’aventurer en des terrains marécageux où les sables sont plus mouvants que Mireille Mathieu derrière un micro, et vous déballer la grande théorie de la fuite du temps, je n’ai nullement la prétention autosatisfactoire de me bombarder omniscient, tel un Pic de la Mirandole du troisième millénaire…

Le sable… le temps… le sable chaud par temps du même tonneau… le sable qui glisse entre vos orteils à la plage, dans votre SIF (qui n’est pas la crème à récurer bien connue) et vous donne l’impression de déféquer du papier de verre… le grain de sable si ténu et pourtant capable de dérégler la plus suisse des mécanismes d’horlogerie…

Vous connaissez cette situation, où tout allait comme sur du velours, pareil au pet sur la toile cirée enduite de vaseline, jusqu’à un évènement insignifiant qui au final fait que tout capote (et pas seulement anglaise gout roquefort).

Eh bien, dans les futilités de l’actualité du jour, c’est un peu la même limonade…

Une limonade qui risque fort de manquer de gaz, c’est celle de l’Alternative, la fusion des deux vides centraux, le Béarniais et le craspouille. Les gazouillis des réseaux sociaux ont découvert que la fusion de leurs deux noms, Bayrou et Borloo, donnait un résultat réjouissant : Baloo… Quand on vous dit que la politique est un véritable livre de la jungle…

Grain de sable également au Sénat, qui a voté à l’unanimité (fait exceptionnel) contre le projet de réforme des retraites… Quand on connaît la fraîcheur des sénateurs qui peuplent le Palais du Luxembourg (gros consommateur de couches Confiance modèle Eddie Barclay, de tisane verveine-bromure Saveurs du Soir et de colle à dentier Polident), on comprend mieux qu’ils ne souhaitent pas se sucrer leur principale source de revenus…

Grain de sable définitif dans la mayonnaise de Charlie Trotter, le chef de cuisine de Chicago, réputé et étoilé par le Michelin, que son fils a découvert inanimé hier, à l’âge de 54 ans… Une étoile qui rejoint les étoiles…

Un autre grain de sable, mais qui pour le coup ressemble plus à une graine de couscous, dans le souk du FN, qui n’est pas un parti d’extrême-droite, mais juste une repaire de fachos, cette candidate FN à la Mairie de Saint-Alban (près de Toulouse), d’origine algérienne, renonce à briguer la mairie, dégoûtée par le racisme et l'homophobie d'une partie des cadres et militants locaux.. Une arabe quitte le FN, étonnée d'être victime de racisme ? Moi j'ai arrêté la natation ... marre d'être mouillé par l'eau.

Grain de sable dans la fantastique mécanique de bordel ambiant et de navigation à vue du radeau de la méduse socialiste, cette info relayée par Le Monde selon laquelle la France a été frappée par plus de 1.000 plans sociaux en un an… Y a pas à dire, mais le mec en marinière démontre son efficacité redoutable… On pisserait dans un violon qu’on aurait pas moins de résultats… mais au moins, on aurait de la musique…

Encore un grain de sable dans la mécanique branlouillante dans le manche, et ailleurs, de Flamby : Bruxelles ne croit pas à ses promesses sur le chômage, la dette, le déficits… Ah tiens ? Eux non plus ?

Grain de sable dans les programmes de TF1 ? Bon, déjà que « The Voice » est revenu sur les écrans catho-merdiques de la première chaîne de l’ORTF, il fallait qu’en plus, la grande saucisse américano-libanaise Mika (qui comme nous le savons -et pas seulement de Marseille pour faciliter l’auscultation au jugé de vos hémorroïdes- ne suce pas que son micro) enflamme l’émission… On savait qu’il avait le feu quelque part, mais à ce point tout de même…

Grain de sable ou boulet ? Les traditionnelles illuminations de Noël à Paris auront cette année pour marraine Laetitia Casta… Pour une fois qu’on pourra comparer le porte-manteau à une lumière…

Grain de sable dans la machine à perdre parisienne ? Bah, un de plus ou de moins dans le sablier du PSG… Les connasses en short se sont encore une fois fait mener par le bout du jockstrap par Anderlecht, malgré un but miraculeux de la Joconde, Zlatan… Et l’Equipe de titrer « Coup de pompe »… Non mais ça va pas ? Avec de telles propositions, va y avoir la queue (dans tous les sens du terme) dans les vestiaires ; Ibra en mouille son moulebite, Ribéry sonne le tocsin dans son short en bronze et Gourcuff a déjà la bouche grande ouverte…

Enfin, un grain de sable sur le Rocher, puisque le torche-cul du lundi « Ici Paris » titre sur « le divorce qui ébranle le Rocher », avec la photo pleine page de Charlène et Albert… Quand on parle de branle, c’est clair que Charlène n’est pas d’une grande utilité à Bébert… Et pourtant, c’était un mariage si plein d’amour, si plein de promesse, si plein de pipoles, si plein de pipeau…

Et sablera-t-on le champagne pour les anniversaires de ce 6 novembre ? Rien n’est moins évident, puisqu’en 1917 débute la révolution d’octobre ; en 1956, l’expédition franco-britannique à Suez tourne au fiasco ; en 1973, une effroyable famine sévit au Sahel et en Ethiopie, où il n’a pas plu depuis 1970 ; en 1975, le peuple marocain entame sa « marche verte » au Sahara occidental pour dénoncer la colonisation espagnole ; et en 1984, Ronald Reagan est réélu Président des Etats-Unis à 59 % contre 40 % à Walter Mondale qui se prend une mondale… euh, une mandale !

Et le 6 novembre 1973, s’éteint Noël Roquevert, figure incontournable du paysage cinématographique français de l’après-guerre, connu dans l'esprit collectif comme l'acteur au sourcil droit se dressant sur un petit œil rond, inquisiteur et inquiétant, une voix martelant chaque phrase, une moustache taillée avec soin. Peut-être un simple grain de sable à l’écran, mais dont l’absence manquerait cruellement au sablier…

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