« Tiden är som ett timglas i din hand… »
Ah! Ce romantisme suédois !
Il faut bien avouer que Christer Björkman, l’interprète dramatiquement viril de
cette bluette eurovisuelle ayant terminé avant-dernière du Concours 1992, en
plus de sa tête à bouffer de la bite par paquet de douze et de sa casquette de
grand manitou des sélections suédoises, avait hérité d’un texte
particulièrement gratiné, que n’auraient pas renié les grands auteurs français
de bouses musicales de la carrure de Barbelivien, Obispo ou Florence…
Ah oui, parce que « Tiden
är som ett timglas i din hand… » signifie en bon français de souche (le
seul qui sied à Marine) « le temps ressemble à un sablier dans ta main »…
Et dire qu’on file le Renaudot à un pavé imbitable d’autobranlette narcissique
et qu’on laisse filer de tels monuments littéraires…
Remarquez, c’était tellement
enjoué et primesautier sur scène qu’il nous aurait chanté le Concile Œcuménique
ou l’artériosclérose aggravé que les jurys européens auraient été également
charmés…
Le temps et le sable… Je ne
voudrais pas m’aventurer en des terrains marécageux où les sables sont plus
mouvants que Mireille Mathieu derrière un micro, et vous déballer la grande
théorie de la fuite du temps, je n’ai nullement la prétention autosatisfactoire
de me bombarder omniscient, tel un Pic de la Mirandole du troisième millénaire…
Le sable… le temps… le sable
chaud par temps du même tonneau… le sable qui glisse entre vos orteils à la
plage, dans votre SIF (qui n’est pas la crème à récurer bien connue) et vous donne
l’impression de déféquer du papier de verre… le grain de sable si ténu et
pourtant capable de dérégler la plus suisse des mécanismes d’horlogerie…
Vous connaissez cette
situation, où tout allait comme sur du velours, pareil au pet sur la toile
cirée enduite de vaseline, jusqu’à un évènement insignifiant qui au final fait
que tout capote (et pas seulement anglaise gout roquefort).
Eh bien, dans les futilités
de l’actualité du jour, c’est un peu la même limonade…
Une limonade qui risque fort
de manquer de gaz, c’est celle de l’Alternative, la fusion des deux vides
centraux, le Béarniais et le craspouille. Les gazouillis des réseaux sociaux
ont découvert que la fusion de leurs deux noms, Bayrou et Borloo, donnait un
résultat réjouissant : Baloo… Quand on vous dit que la politique est un
véritable livre de la jungle…
Grain de sable également au
Sénat, qui a voté à l’unanimité (fait exceptionnel) contre le projet de réforme
des retraites… Quand on connaît la fraîcheur des sénateurs qui peuplent le
Palais du Luxembourg (gros consommateur de couches Confiance modèle Eddie
Barclay, de tisane verveine-bromure Saveurs du Soir et de colle à dentier
Polident), on comprend mieux qu’ils ne souhaitent pas se sucrer leur principale
source de revenus…
Grain de sable définitif
dans la mayonnaise de Charlie Trotter, le chef de cuisine de Chicago, réputé et
étoilé par le Michelin, que son fils a découvert inanimé hier, à l’âge de 54
ans… Une étoile qui rejoint les étoiles…
Un autre grain de sable,
mais qui pour le coup ressemble plus à une graine de couscous, dans le souk du
FN, qui n’est pas un parti d’extrême-droite, mais juste une repaire de fachos, cette
candidate FN à la Mairie de Saint-Alban (près de Toulouse), d’origine
algérienne, renonce à briguer la mairie, dégoûtée par le racisme et
l'homophobie d'une partie des cadres et militants locaux.. Une arabe quitte le
FN, étonnée d'être victime de racisme ? Moi j'ai arrêté la natation ...
marre d'être mouillé par l'eau.
Grain de sable dans la
fantastique mécanique de bordel ambiant et de navigation à vue du radeau de la
méduse socialiste, cette info relayée par Le Monde selon laquelle la France a
été frappée par plus de 1.000 plans sociaux en un an… Y a pas à dire, mais le
mec en marinière démontre son efficacité redoutable… On pisserait dans un
violon qu’on aurait pas moins de résultats… mais au moins, on aurait de la
musique…
Encore un grain de sable
dans la mécanique branlouillante dans le manche, et ailleurs, de Flamby :
Bruxelles ne croit pas à ses promesses sur le chômage, la dette, le déficits…
Ah tiens ? Eux non plus ?
Grain de sable dans les
programmes de TF1 ? Bon, déjà que « The Voice » est revenu sur
les écrans catho-merdiques de la première chaîne de l’ORTF, il fallait qu’en
plus, la grande saucisse américano-libanaise Mika (qui comme nous le savons -et
pas seulement de Marseille pour faciliter l’auscultation au jugé de vos hémorroïdes-
ne suce pas que son micro) enflamme l’émission… On savait qu’il avait le feu
quelque part, mais à ce point tout de même…
Grain de sable ou boulet ?
Les traditionnelles illuminations de Noël à Paris auront cette année pour
marraine Laetitia Casta… Pour une fois qu’on pourra comparer le porte-manteau à
une lumière…
Grain de sable dans la
machine à perdre parisienne ? Bah, un de plus ou de moins dans le sablier
du PSG… Les connasses en short se sont encore une fois fait mener par le bout
du jockstrap par Anderlecht, malgré un but miraculeux de la Joconde, Zlatan… Et
l’Equipe de titrer « Coup de pompe »… Non mais ça va pas ? Avec
de telles propositions, va y avoir la queue (dans tous les sens du terme) dans
les vestiaires ; Ibra en mouille son moulebite, Ribéry sonne le tocsin
dans son short en bronze et Gourcuff a déjà la bouche grande ouverte…
Enfin, un grain de sable sur
le Rocher, puisque le torche-cul du lundi « Ici Paris » titre sur « le
divorce qui ébranle le Rocher », avec la photo pleine page de Charlène et
Albert… Quand on parle de branle, c’est clair que Charlène n’est pas d’une
grande utilité à Bébert… Et pourtant, c’était un mariage si plein d’amour, si
plein de promesse, si plein de pipoles, si plein de pipeau…
Et sablera-t-on le champagne
pour les anniversaires de ce 6 novembre ? Rien n’est moins évident, puisqu’en
1917 débute la révolution d’octobre ; en 1956, l’expédition franco-britannique
à Suez tourne au fiasco ; en 1973, une effroyable famine sévit au Sahel et
en Ethiopie, où il n’a pas plu depuis 1970 ; en 1975, le peuple marocain
entame sa « marche verte » au Sahara occidental pour dénoncer la
colonisation espagnole ; et en 1984, Ronald Reagan est réélu Président des
Etats-Unis à 59 % contre 40 % à Walter Mondale qui se prend une mondale… euh,
une mandale !
Et le 6 novembre 1973, s’éteint
Noël Roquevert, figure incontournable du paysage cinématographique français de
l’après-guerre, connu dans l'esprit collectif comme l'acteur au sourcil droit
se dressant sur un petit œil rond, inquisiteur et inquiétant, une voix
martelant chaque phrase, une moustache taillée avec soin. Peut-être un simple
grain de sable à l’écran, mais dont l’absence manquerait cruellement au sablier…

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