lundi 4 novembre 2013

Brèves du 04 novembre 2013



Nous sommes tous des assassins !

Quelle meilleure entrée en matière en ce lundi suivant la Toussaint et la Fête des Morts, le deux novembre, que cette affirmation qui était déjà le titre d’un film d’André Cayatte en 1952 ? Tel Roger Le Guen, incarné par Marcel Mouloudji, pas encore obnubilé par les coquelicots, nous avons tous du sang sur les mains… Et nous avons tous accompli le passage à l’acte au moins une fois… Oui, nous avons tous ôté la vie, nous avons fait couler le sang, nous avons usé de notre pouvoir exorbitant (non, ce n’est pas une cochonnerie) de vie et de mort…

A ce stade, j’en connais certains qui déjà se disent que l’air cévenol que j’ai respiré à pleins poumons durant le weekend est soit particulièrement nocif et chargé de particules en provenance directe de Tchernobyl, soit il y avait mélangé des effluves provenant de cigarettes qui font rire et de psilos…

Non, non, les seules fragrances qui n’étaient pas d‘origine cévenole se sont résumées à la confiote de marrons et à la compote dont la confection ont occupé ces dernières journées…

Alors ? Eh bien, « Nous sommes tous des assassins » est la réflexion que je me suis faite lorsqu’après avoir nuitamment aperçu le lapinou dans les pleins phares de ma titine, j’ai ressenti le choc et vu le léporidé dans le rétroviseur… Après les marcassins qui me sont traversé devant le pare-choc et la voiture sur le toit au sortir d’un virage, j’ai eu ma dose hier soir en rentrant, merci !

Et quand on arrive et qu’on s’aperçoit que l’ordi déconne, le bonheur est total…

Et il vous monte des envie de meurtre…

Eh oui, nous sommes tous assassins !

Assassins comme les inqualifiables salopards qui ont ôté la vie aux journalistes de RFI, pour des raisons encore mal éclaircies… on ne se rend pas toujours bien compte de ce que risquent les reporters aux quatre coins du globe, aux fins de nous informer, nous qui sommes bien installés devant notre Earl Grey fumant, le jus d’orange fraîchement pressé et notre tombereau de tartines beurrées…

Assassins, mais du bon goût journalistique, le pisse-copie qui titre en une du Parisien cette infestation d’un immeuble HLM du 18ème par les punaises de lit… Après les grenouilles de bénitier et les punaises de sacristie… les punaises de lit ! Il ne reste plus qu’à attendre les morbacs de calbut et les gambas de minou et nous aurons le plateau de fruits de mer au complet… Parfois, la presse a comme un goût de marée… pas très fraîche…

Assassin des espoirs footballistiques, notre Flamby national qui nous a fait sa grosse colère l’autre jour, limite caca nerveux avec roulage sur le tapis de rage, et a refusé tout traitement de faveur aux connasses en short qui courent sur le terrain comme des grabataires hémiplégiques mais sont beaucoup plus prompts à exhiber les dessous de bras pour des déodorants vomitifs, leurs paquets pour des marques de moulebites ou à sauter tout ce qui se présente comme escort-girls plus ou moins majeures… Dans ce monde qui brasse des milliards d’euros pour des joueurs qui n’en valent pas la peine (des pré-retraités qui ne jouent quasiment pas, des sales gosses mal élevés qui bredouillent la Marseillaise mais savent éructer des insultes extrêmement vulgaires, et des bogosses qui se font ramoner le fondement sans que ça n’influe sur leur jeu mou), cette pseudo-indignation des patrons de clubs a du mal à passer…

Assassins de l’héritage maudit des nazis, ces découvreurs de près de 1.500 toiles de maître confisquées par les sbires d’Hitler ou vendus pour des bouchées de pains par des Juifs persécutés… Espérons que les pièces de cet « art dégénéré » pourront revenir aux familles de leurs précédents propriétaires…

Assassin… mais aussi brute épaisse, le compagnon de la mère de Fiona, la pauvre gamine tombée sous les coups de la violence la plus impardonnable, la violence parentale… Berkane Makhlouf n’a rien trouvé de mieux que d’agresser deux surveillants… Un détour prolongé par le mitard devrait lui faire du bien, à ce miteux…

Assassins enfin, de nos mythes d’enfance ou d’adolescence, les scénaristes de chez AB Productions… Avides de complaire à un public qui devait leur échapper, ou pour ancrer leurs scénarii débiles dans la réalité réelle de tous les jours, voila t-y-pas que « Les Mystères de l’Amour », énième décalque sirupeuse du cultissime « Hélène et les garçons », se met à l’amour entre messieurs… Oui, José et Nicolas passent du statut de très bons potes à amants ! Après le chopage de bouche par Nicolas qui ausculte les amygdales de José, c’est ce dernier qui fait coulisser l’andouillette dans le corridor à prouts de Nico, qui apparemment ressent une vive douleur au… genou ! Révélation pour le José, mais pas forcément pour Nicolas à qui l’on colle le rôle de gros beauf ! Rassurez-vous, on en est pas aux scènes de sexe explicite de « Queer as folk »…

Assassin… Oui, le temps est aussi assassin, surtout lorsqu’il tue ce qu’on a adoré… Mais avons-nous adoré les anniversaires de ce 4 novembre ? En 1956, les blindés soviétiques entrent dans Budapest ; en 1960, le Général se prononce pour une « République Algérienne » ; en 1965, le même se déclare candidat à sa succession ; en 1979, l’ambassade américaine de Téhéran est le théaatre d’une prise d’otage ; en 1982 on pleure Jacques Tati, et en 1984, Canal +, première chaîne payante débute ses émissions, au nombre desquelles le fameux Top 50.

Et le 4 novembre 1980, Ronald Reagan, 69 ans aux marrons, est élu 40ème Président des Etats-Unis, suite à une campagne contre Carter, le président sortant, où l’ex-acteur de navets hollywoodiens avait promis le retour de la croissance économique, en lançant notamment  la fameuse phrase : « La récession, c’est quand votre voisin perd son emploi. La dépression, c’est quand vous perdez le vôtre. Et la reprise, c’est quand Jimmy Carter perd le sien ». Un grand comique… Rajoutez-y une épouse gaffeuse et dont la principale activité était de se prendre les pieds dans le tapis et se casser la gueule, et vous aurez l’Amérique des années 80… Il a du plomb dans l’aile, le rêve amerloc, assassiné par un mauvais acteur… Eh oui, tous des assassins !

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