Ce matin, lorsque j’ai
péniblement ouvert un œil alors que le radioréveil me renseignait sur l’état de
la circulation du périphérique parisien, ce qui est, vous en serez d’accord
avec moi, d’une utilité capitale lorsqu’on habite à huit cent bornes de là, je
ne pensais pas que la journée qui s’offrait à moi avec un chatoyant
papier-cadeau et une faveur comme même Minnie Mouse n’aurait jamais osé arborer
même au carnaval de Mickeyville serait aussi rude…
Heureusement le soleil
brille malgré le vent qui vous fait rentrer la tête dans les épaules et faire
un double nœud à coquette de peur de devoir recourir à la fourchette à
escargots lorsque vous irez aux toilettes… Heureusement, vous ne confondez pas
le dentifrice et la mousse à raser, et vous évitez ainsi d’avoir les ratiches
qui sentent la lanoline… Heureusement votre café est à la température idoine
pour éviter de vous bruler affreusement la gorge et vous condamner à parler
pendant deux jours comme François Mauriac (le mec qui se gargarisait avec des
oursins)… Heureusement que vous arrivez à caser vos fesses dans le jeans qui il
y a peu vous serrait affreusement et faisait ressembler votre fessier à un bloc
de jambon cuit sous vide… Heureusement que la Lopez du 5ème n’a pas
eu la mauvaise idée de partir travailler à six heures trente en s’étant
aspergée de « Fleur de morue », la dernière fragrance poissonnière
des Marayeurs de Porto…
Oui, heureusement… Parce que
la suite de la journée s’annoncera rude… Rassurez-vous, je n’ai pas prévu de
concert de Sheila et Christophe Maé réunis, je n’entends pas (à tous les sens
du terme) écouter le dernier album de Britney Spears, une soupe fadasse que même
les sourds auront du mal à se farcir, il n’est pas dans mes projets d’acheter (et
encore moins de lire) le dernier livre de Yann Moix (à moins que je n’aie une
armoire particulièrement bancale à caler…
Rajoutez-y une actualité
amorphe que le froid et la neige engourdit (du verbe engourdir, rendre gourd…
et non pas donner le gourdin) et vous serez propulsé à grands coups de lattes
dans le fondement vers le nirvana de l’information…
On touche au grandiose
lorsque l’on arrive à tenter d’intéresser le pékin moyen avec des infos tels
que les soupçons d’espionnage illégal chez Quick… Oui, oui, ce n’est plus l’œil
de Moscou derrière le rideau de fer et le micro du Kremlin dans le pot de fleur ;
c’est la tanche de merde entre deux éponges de Belgique qui regarde lequel de
ses employés crache le plus dans les sandwiches… Eh oui, la délicieuse sauce
béarnaise de leurs Giants, ce sont les expectorations de Jérôme, tuberculeux
chronique…
Ah oui, comme dirait l’autre
toqué sur France 3, « Bon appétit bien sur » !
Effectivement, après de
telles précisions, votre sandwich a quelque mal à descendre… On pourrait même
dire que la pilule est dure à avaler… En tout cas, son créateur a dû avaler de
travers… Lucien Neuwirth, le père de la pilule contraceptive, est mort dans la
nuit à l’âge de 89 ans. On lui souhaite bien du courage lorsqu’il se présentera
devant Saint Pierre, qui devra néanmoins se souvenir du passé de ce gaulliste
historique, résistant à 16 ans et parachutiste miraculé de la France Libre…
Encore une nouvelle
dramatique qui va bouleverser la vie politique de la même façon que le retrait
de la vie politique du constipé de l’Île de Ré en 2002… Dominique Voynet (vous
savez, la fausse blonde qui se teint en vert) décide de ne pas se représenter
aux Municipales de Montreuil. La raison ? Elle devrait se résoudre à des
compromis, à des alliances, à des prises de position qui bousculent ses valeurs
et ses convictions… Elle a surtout peur de se prendre une gamelle, oui…
Une gamelle, on en aura
peut-être besoin pour aller quémander un croûton à la soupe populaire après la
réforme fiscale que Z’Ayrault a inauguré hier en grandes pompes… Oui, à la
soupe populaire, puisque les Restaus du Cœur se voient pris d’assaut par les
professionnels de l’aide étatique… Parmi cette flopée d’assistés, combien de
réels nécessiteux, d’accidentés de la vie, de personnes qui ont vraiment les
pires peines à faire bouillir la marmite… N’oublions pas que la pauvreté, la
vraie, ne s’expose pas, elle se cache…
Quant à la réforme fiscale
lancée à grands renforts d’efforts de communication par le Premier Sinistre, elle
risque fort de n’être qu’une nouvelle diversion politicienne, dans laquelle
seront engloutis des sommes effrayantes, pour qu’au final, on l’enterre par la
petite porte… Si c’est pour nous en prendre encore plus, autant laisser tomber
le terme d’impôt sur le revenu, et lui préférer celui de « confiscation
des revenus »…
Et quant à payer une
redevance dont le montant devrait assurer des rentes inextinguibles à France Télévisions,
autant regarder des programmes dont la qualité ne saurait être remise en doute….
Non, je ne me délecterai pas des parentèles de mononeuronaux qui répondent des âneries
à Dechavanne, ni des élucubrations survoltées et musicalement fausses de
Lepers, l’i-conne des maisons de retraite, ni des rebondissements pseudo-gay des
Mystères de l’amour (quand on voit la tronche des deux nouveaux initiés aux
délices anaux, on a envie de virer hétéro…)…
Heureusement que l’hommage à
Georges Lautner se poursuit sur les écrans avec la diffusion de « Ne nous
fâchons pas », toujours dialogué par Audiard… Moins percutant que les « Tontons
flingueurs » le films pâtit de quelques longueurs malgré quelques scènes croquignolesques
durant lesquelles Jean Lefebvre se prend des baffes (what else ?),
Mireille Darc prend des poses, les Renault 8 Gordini jouent les filles de l’air,
et les espions anglais marinent en apnée en attendant l’explosion de bombes…
Marinons si vous le
souhaitez, en apnée ou non suivant vos capacités pulmonaires, avant de célébrer
les anniversaires poussiéreux de ce 26 novembre, où en 1620 le Mayflower aborde
Plymouth ; en 1812, la Grande Armée se prépare à passer la Bérézina ;
en 1945, Charlie Parker enregistre son premier disque de jazz ; et en 1977,
Marseille inaugure sa première ligne de métro (et là-bas, se faire poinçonner
le ticket de métro aura une toute autre signification…).
Et le 26 novembre 1966, le
Général inaugure l'usine marémotrice de Rance, qui est la seule au monde à
pouvoir produire de l'énergie électrique grâce à la force des marées. On
devrait créer une usine similaire avec l’utilisation du vent brassé par nos
politiques qui finissent par le début et commencent par la fin…
Comme l’écrivait Audiard :
« si vous tenez absolument à commencer par la fin, la conversation va
tourner court »…
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