mardi 26 novembre 2013

Brèves du 26 novembre 2013



Ce matin, lorsque j’ai péniblement ouvert un œil alors que le radioréveil me renseignait sur l’état de la circulation du périphérique parisien, ce qui est, vous en serez d’accord avec moi, d’une utilité capitale lorsqu’on habite à huit cent bornes de là, je ne pensais pas que la journée qui s’offrait à moi avec un chatoyant papier-cadeau et une faveur comme même Minnie Mouse n’aurait jamais osé arborer même au carnaval de Mickeyville serait aussi rude…

Heureusement le soleil brille malgré le vent qui vous fait rentrer la tête dans les épaules et faire un double nœud à coquette de peur de devoir recourir à la fourchette à escargots lorsque vous irez aux toilettes… Heureusement, vous ne confondez pas le dentifrice et la mousse à raser, et vous évitez ainsi d’avoir les ratiches qui sentent la lanoline… Heureusement votre café est à la température idoine pour éviter de vous bruler affreusement la gorge et vous condamner à parler pendant deux jours comme François Mauriac (le mec qui se gargarisait avec des oursins)… Heureusement que vous arrivez à caser vos fesses dans le jeans qui il y a peu vous serrait affreusement et faisait ressembler votre fessier à un bloc de jambon cuit sous vide… Heureusement que la Lopez du 5ème n’a pas eu la mauvaise idée de partir travailler à six heures trente en s’étant aspergée de « Fleur de morue », la dernière fragrance poissonnière des Marayeurs de Porto…

Oui, heureusement… Parce que la suite de la journée s’annoncera rude… Rassurez-vous, je n’ai pas prévu de concert de Sheila et Christophe Maé réunis, je n’entends pas (à tous les sens du terme) écouter le dernier album de Britney Spears, une soupe fadasse que même les sourds auront du mal à se farcir, il n’est pas dans mes projets d’acheter (et encore moins de lire) le dernier livre de Yann Moix (à moins que je n’aie une armoire particulièrement bancale à caler…

Rajoutez-y une actualité amorphe que le froid et la neige engourdit (du verbe engourdir, rendre gourd… et non pas donner le gourdin) et vous serez propulsé à grands coups de lattes dans le fondement vers le nirvana de l’information…

On touche au grandiose lorsque l’on arrive à tenter d’intéresser le pékin moyen avec des infos tels que les soupçons d’espionnage illégal chez Quick… Oui, oui, ce n’est plus l’œil de Moscou derrière le rideau de fer et le micro du Kremlin dans le pot de fleur ; c’est la tanche de merde entre deux éponges de Belgique qui regarde lequel de ses employés crache le plus dans les sandwiches… Eh oui, la délicieuse sauce béarnaise de leurs Giants, ce sont les expectorations de Jérôme, tuberculeux chronique…

Ah oui, comme dirait l’autre toqué sur France 3, « Bon appétit bien sur » !

Effectivement, après de telles précisions, votre sandwich a quelque mal à descendre… On pourrait même dire que la pilule est dure à avaler… En tout cas, son créateur a dû avaler de travers… Lucien Neuwirth, le père de la pilule contraceptive, est mort dans la nuit à l’âge de 89 ans. On lui souhaite bien du courage lorsqu’il se présentera devant Saint Pierre, qui devra néanmoins se souvenir du passé de ce gaulliste historique, résistant à 16 ans et parachutiste miraculé de la France Libre…

Encore une nouvelle dramatique qui va bouleverser la vie politique de la même façon que le retrait de la vie politique du constipé de l’Île de Ré en 2002… Dominique Voynet (vous savez, la fausse blonde qui se teint en vert) décide de ne pas se représenter aux Municipales de Montreuil. La raison ? Elle devrait se résoudre à des compromis, à des alliances, à des prises de position qui bousculent ses valeurs et ses convictions… Elle a surtout peur de se prendre une gamelle, oui…

Une gamelle, on en aura peut-être besoin pour aller quémander un croûton à la soupe populaire après la réforme fiscale que Z’Ayrault a inauguré hier en grandes pompes… Oui, à la soupe populaire, puisque les Restaus du Cœur se voient pris d’assaut par les professionnels de l’aide étatique… Parmi cette flopée d’assistés, combien de réels nécessiteux, d’accidentés de la vie, de personnes qui ont vraiment les pires peines à faire bouillir la marmite… N’oublions pas que la pauvreté, la vraie, ne s’expose pas, elle se cache…

Quant à la réforme fiscale lancée à grands renforts d’efforts de communication par le Premier Sinistre, elle risque fort de n’être qu’une nouvelle diversion politicienne, dans laquelle seront engloutis des sommes effrayantes, pour qu’au final, on l’enterre par la petite porte… Si c’est pour nous en prendre encore plus, autant laisser tomber le terme d’impôt sur le revenu, et lui préférer celui de « confiscation des revenus »…

Et quant à payer une redevance dont le montant devrait assurer des rentes inextinguibles à France Télévisions, autant regarder des programmes dont la qualité ne saurait être remise en doute…. Non, je ne me délecterai pas des parentèles de mononeuronaux qui répondent des âneries à Dechavanne, ni des élucubrations survoltées et musicalement fausses de Lepers, l’i-conne des maisons de retraite, ni des rebondissements pseudo-gay des Mystères de l’amour (quand on voit la tronche des deux nouveaux initiés aux délices anaux, on a envie de virer hétéro…)…

Heureusement que l’hommage à Georges Lautner se poursuit sur les écrans avec la diffusion de « Ne nous fâchons pas », toujours dialogué par Audiard… Moins percutant que les « Tontons flingueurs » le films pâtit de quelques longueurs malgré quelques scènes croquignolesques durant lesquelles Jean Lefebvre se prend des baffes (what else ?), Mireille Darc prend des poses, les Renault 8 Gordini jouent les filles de l’air, et les espions anglais marinent en apnée en attendant l’explosion de bombes…

Marinons si vous le souhaitez, en apnée ou non suivant vos capacités pulmonaires, avant de célébrer les anniversaires poussiéreux de ce 26 novembre, où en 1620 le Mayflower aborde Plymouth ; en 1812, la Grande Armée se prépare à passer la Bérézina ; en 1945, Charlie Parker enregistre son premier disque de jazz ; et en 1977, Marseille inaugure sa première ligne de métro (et là-bas, se faire poinçonner le ticket de métro aura une toute autre signification…).

Et le 26 novembre 1966, le Général inaugure l'usine marémotrice de Rance, qui est la seule au monde à pouvoir produire de l'énergie électrique grâce à la force des marées. On devrait créer une usine similaire avec l’utilisation du vent brassé par nos politiques qui finissent par le début et commencent par la fin…

Comme l’écrivait Audiard : « si vous tenez absolument à commencer par la fin, la conversation va tourner court »… 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire