Paroles, Paroles, Paroles…
La plus célèbre momie du Caire, qui mouillait sur ses affaires louches, comme
aurait dit son frère qui est au moins aussi presbyte que Michou et Dave réunis,
avait raison lorsqu’elle roucoulait telle une vieille Lincoln bloquée en mode
essorage intensif qu’en séduction, les paroles étaient toujours belles mais
terriblement vaines…
Rassurez-vous, je ne vais
pas me lancer dans une explication de texte aussi vaseuse et incompréhensible
que le dernier Houellebecq, d’autres sommités
s’en sont certainement chargés avant moi de faire éclater à la face du
monde tel un furoncle trop mûr l’immense dimension philosophique et l’incommensurable
portée dramatique des paroles signées Michaele en 1972…
Mais au vu de l’actualité de
ce jour, on constate que les paroles s’envolent comme plume au mistral et que
le fond n’est plus aussi profond qu’avant… Si on plonge dans le discours d’un
orateur public, on risque de se relever avec une bosse, et pas précisément
située au niveau du moulebite… ça manque de profondeur !
Croyez-vous que ce soit
profond, l’alliance entre le béarniais et le craspouille ? Ont-ils voulu
imiter les deux nouvelles recrues de l’amour entre messieurs des « Mystères
de l’Amour » en proposant de sceller leur union devant les caméras, ou
est-ce un baroud d’honneur médiatique ? L’Alternative… voila un nom qui
donne envie !
Envie d’écouter l’ex-otage
Daniel Larribe qui vient l’ouvrir au JT du Playmobil à moumoutte de crin,
enfilant les banalités et les éléments sans importance, en tous cas pour le
grand public… Il gardera sa barbe jusqu’à la libération de tous les otages
français (le pauvre, elle lui servira hélas de cache-sexe), et affirme n’avoir
aucune « séquelle » de sa détention… Ben voyons, trois ans dans un
pays perdu, sans savoir si on va te zigouiller du jour au lendemain, et tu
reviens frais comme un gardon, pétant le feu… Ah il a été bien débriefé, le
coco !
Profond, comme le crâne d’Hugo
Lloris, le gardien de putes, euh, de buts de l’équipe de France de connasses en
short… Sonné par un joueur adverse, Hugo tient tête aux soigneurs et parvient à
terminer le match… Et cette ténacité soulève un tollé car la décision serait
irresponsable… Eh oh ! Faudrait ptet voir à arrêter de la couver comme des
œufs fraîchement pondus, les connasses en short… Un coup à la cafetière ? Pas
grave, vu que généralement, c’est rempli de vide…
Paroles, paroles, paroles… Qui
sonnent à peu près aussi faux qu’un dialogue des « Mystères de l’Amour »
ou qu’une candidate ukrainienne à l’Eurovision, dans ce reportage consacré aux
Sarkozy dans l’intimité de la campagne 2012… Entreprise de séduction ou
témoignage d’une facette mal connue du zébulon à talonnettes ? Pas
vraiement poil à gratter, le documentaire aura au moins le mérite de donner à
voir le nouveau lifting de Carla, et faire entendre cette phrase culte « Je
veux faire de la politique comme Carla fait de la musique »… Ça promet…
Paroles également dont la
profondeur est des plus variable chez les lycéens qui reprennent leurs manifs
de soutien à Léonarda… mais après les congés… Typiquement collégien ça ! L’indignation
à dates fixes… Entre temps, on fait sauter les cours… Et on viendra se plaindre
d’une tôle au prochain partiel…
Des paroles qui peut-être
porteront, par le biais du Prix Goncourt, attribué à Pierre Lemaître pour son
roman sur les gueules cassées de la Première Guerre Mondiale… De bonne augure,
au seuil des célébrations du centenaire ? C’est certain pour l’éditeur,
qui va pouvoir en fourguer au moins 400.000 exemplaires… Mais le succès public
semble avoir précédé la distinction obtenue…
Face à l’émotion palpable de
Pierre Lemaître, la fatuité de Yann Moix, Prix Renaudot, qui a estimé sans
modestie que le prix était fait pour lui et lui pour le prix… Ça va les
chevilles ? En plus, le Renaudot couronne « Naissance », une
autofiction en forme de 1.150 pages qui servira utilement à caler les armoires
bancales…
Et sur les étagères de la
mémoire au rayon de ce 5 novembre ? En 1953, Marylin épouse un
milliardaire en Cinémascope ; en 1955, Utrillo meurt et endeuille
Montmartre ; en 1964, les Rolling Stones font leur première apparition sur
les antennes de l’ORTF ; en 1977, Goscinny, le papa d’Astérix meurt après
un test d’effort ; en 1980, Sylvie en jaunit à l’idée, mais elle divorce
de Johnny ; et en 1996, Bill Clinton, un précurseur de DSK, est réélu
Président des Etats-Unis…
Et le 5 novembre 1922,
Howard Carter découvre en Egypte une dalle, l’entrée de l’unique tombe de
pharaon encore inviolée… Trois semaines plus tard, en compagnie de Lord Carnarvon,
son mécène, il pénètrera dans le tombeau de Toutânkhamon, recélant des
montagnes d’or et des milliers d’objets précieux, dont le célèbre masque
mortuaire (la momie étant partie en quenouille)… Il paraît même qu’ils auraient
retrouvé des gravures d’Alice Sapritch jeune fille, des traces du premier
spectacle de Line Renaud, et le programme des adieux de Dalida…
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