Faute de grives, on mange
des merles… L’heure quasi-prandiale de cette chronique est toute indiquée pour évoquer
à juste escient cette maxime… Pour certains d’entre-nous, c’est déjà l’heure d’aspirer
à la paille le tapioca-bromure dans le réfectoire sentant la pisse, les oublis
fécaux dans la couche Confiance modèle Eddie Barclay et le boudin-purée de l’hospice
des Vieux Glands à Saint-Jean-d’Heurs… pour d’autres, c’est encore le temps du
petit jaune que l’on boit à petites gorgées (euh, je précise que le petit jaune
n’est pas un asiatique friand de plaisirs bucco-pharyngés…) en grignotant des
poignées de cacahuètes où l’on retrouve les traces de pas moins de quatorze urines
et quelques grains de sel…
Faute de mieux, on se
contente de ce que l’on a…. A défaut de se taper la dernière bombasse dans des
draps de soie en buvant du champagne millésimé, on se fait mousser le spaghetti
à crème en matant Penthouse tout en sirotant du mousseux tiède avec une paille
(parce qu’on qu’à que deux mains…)
Faute de pain, les galettes
sont bonnes, pour nos amis espagnols… Ne pouvons-nous nous délecter de
sensationnels petits plats mitonnés avec amour et un chèque à triple zéro par
une des sommités toquées du grand tralala gastronomique ? Rabattons-nous
les triples zéros de la boustifaille de masse qui vous vendent des tranches de
merde trop cuites entre deux éponges gorgées de sauces synthétiques ou des
compressions dignes de César enrobées de pâte à beignet et suintant l’huile de
friture rance…
Faute de brèves, on mangera
des merdes… Car l’actualité du jour est inintéressante, dépourvue de piquant,
dénuée du moindre intérêt…Bref, vide… Certes, pas aussi vide que le compte en
banque d’un smicard qui tient à honorer toutes les taxes pondues par la basse-cour
gouvernementale ou que la boite crânienne d’un candidat de télé-réalité qui
reste persuadé que Chantal Goya a peint les Ménines ou que Christophe Maé est
le plus grand chanteur actuel…
On a heureusement les
interrogations métaphysiques de L’Equipe, le prêt-à-penser de la pensée beauf pour
neneu en jogging acrylique qui se gratte les couilles devant Téléfoot, sur les
menaces ressenties par Ribéry sur son Ballon d’Or… Grandement favori, le
Picasso du borborygme se voit talonné par Ronaldo… Quand on connaît les goûts
intimes de la brésilienne qui fait admirer son paquet gonflé à l’hélium pour
des marques de moulebites griffés, on ne peut que souhaiter bien du courage (et
accessoirement d’écarter bien les fesses) à l’amateur de tirs aux putes…
On pourra toujours
frissonner devant les unes étonnées et enneigées de l’arrivée aussi soudaine
que massive de l’hiver… Eh oui, messieurs les journalistes ! l’hiver, il neige…
et il neige aussi sur la route, n’en déplaise aux employés de la DDE… On peut
ressortir les couettes (pas celles de Sheila…), les couvertures polaires, les
viandox bouillants et les feux de cheminée…
Heureusement que cette
froidure se voit quelque peu tempérée par la faconde à l’accent chantant et qui
embaume les calanques, les cigales et la lavande du maire de Marseille,
Jean-Claude Gaudin, qui vient officiellement d’annoncer sa candidature à sa réélection…
Bien sur, le monsieur n’est pas blanc-bleu, il a usé des ficelles et des
dessous de tables politiciens comme tous ses collègues de droite ou de gauche…
Bien sur, il fait montre d’une mauvaise foi toute méridionale… Mais il possède
un tel bagout qu’on ne peut s’empêcher de le trouver sympatoche…
On ne les trouvait déjà pas
terriblement sympas, nos connasses en short, qui se prenaient pour les maitres
du monde tout en accumulant des résultats sportifs accablants… Les dernières
déclarations puantes de Benzema, l’imbitable merguez émétique, ne vont pas
arranger les choses ; ce petit bout de bâton merdeux affirme qu’on ne le
forcera pas à chanter la Marseillaise… « L’Algérie c’est mon pays, la France
c’est juste pour le côté sportif »… Surtout ne te prive pas de te casser
chez toi, personne ne te retient… Et on viendra nous parler d’intégration
réussie par le sport… La preuve illustrée par l’exemple…
Pour en finir avec les
nouilles à crampons, soyez sympas et ne démotivez pas les troupes : ne
dites surtout pas à Ribéry que les putes brésiliennes sont des travelos…
Le mieux ne serait-il pas de
séquestrer cette bande de bras cassés et de bites en fleurs comme l’ont fait ce
couple de sexagénaires britanniques qui ont réduit à l’esclavage pendant plus
de trente ans trois femmes ? Non, la meilleure solution, ce serait de les
congeler…
Dégelons-nous un instant
afin de contempler les anniversaires de ce 22 novembre : en 1956, Alain
Mimoun remporte le marathon aux JO de Melbourne ; en 1963, c’est le fameux
assassinat de JFK à Dallas ; en 1972, le Commissaire Bourrel vit ses Cinq
dernières Minutes : Raymond Souplex meurt ; en 1974, Mike Brant tente
de mettre fin à ses jours en se défénestrant (encore un qui adorait s’envoyer
en l’air) ; et en 1976, le plongeur apnéiste Jacques Mayol atteignait la
profondeur de 100 mètres.
Et le 22 novembre 1975, le
Prince Juan Carlos accédait au trône d’Espagne suite à la mort de Franco, sous
le nom de Juan-Carlos 1er. Le nouveau roi, 38 ans aux paellas
nouvelles, d’abord jugé falot et manipulable par les franquistes qui truffaient
encore le Gouvernement, allait se révéler lors de la tentative de coup d’état
le 23 février 1981… Et le regard de Sophie, désormais Reine, lors des
cérémonies de couronnement se passent de commentaires… « Ça y est, on y
est ! » Faute de grives, on mange des merles… un bel oiseau que le
nouveau Roi…
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