Et nous voila tout de go
après l’avent… Alors que vendredi dernier nous nous enorgueillissions d’être
avant l’avent, nous sommes désormais passés derrière l’avent… Et les fanas de
liturgie me corrigeront sans doute avec des rameaux d’olivier béni ou des
trognons de cierge de Saint-Eustache Devin, il conviendrait de dire que nous
sommes pendant l’avent… Avant le pendant ou pendant l’avent ? Gardons-nous
de toute attaque en cette période (c’est le paravent…) puisqu’on préfère avant,
car après c’est pendant…
Pendant qu’on y est, je vous
souhaite avant l’après un pendant l’avent agréable… Que ces moments de
préparation aux fêtes de la Nativité soient l’occasion d’échanges chaleureux,
de tendresses et de partages…
N’oublions pas que la fête
de Noël, avant de devenir ce déballage commercial de cadeaux aussi chers qu’inutiles,
qui de toute façon finiront sur ebay fissa, de victuailles festives dont on a
boosté le prix aux fins de vous faire acheter les beignets de poireaux au prix
du litre de Chanel N° 5, et de défilés de vendeurs de calendriers ringards avec
le chaton dans un panier et le toutou dans la neige ; Noël fut une fête
religieuse empreinte de solennité et de mysticité…
Nous entrons dans le mois
terminal de l’année, et le mois où nos foies et nos comptes en banque sont mis
à mal… On a déjà dans les narines l’odeur du vin chaud, mélange d’épices et d’agrumes
qui réchauffera le corps et l’esprit des strasbourgeois qui s’émerveilleront de
leur splendide Marché de Noël… on pourrait presque sentir le goût des turrons,
des fruits déguisés et des foies gras… On arriverait presque à toucher le
papier-cadeau qui se déchire sous nos doigts alors que la joie de recevoir le
présent qu’on espérait emplit nos yeux et notre âme d’enfant reprend du service…
C’est aussi la course
effrénée dans les magasins bondés à la recherche de la perle rare qu’évidemment
vous ne trouverez jamais, des dindes qui vont s’étaler avec aussi peu de pudeur
qu’un exhibitionniste à l’île du Levant (eh, oui, l’élection de Miss France revient !),
des chocolats à la liqueur avariés que la Lopez du 5ème va
immanquablement vous offrir en prime d’une bise qui vous rappellera la fois où
votre arrière-grand-père avec sa moustache de sapeur vous avait embrassé…
Noël, c’est aussi les grands
shows télévisés à paillettes avec des pingouins en smoking et des pétasses en
robes tellement échancrées qu’on a peine à comprendre si elles essaient d’y
entrer ou d’en sortir, les grands films romantiques tellement rediffusés qu’on
voit la trame de la pellicule (en plus de la dinde, faudra se farcir les Sissi,
Mayerling et autres mièvreries pleurnichardes…), la salle des urgences où vous atterrirez
après avoir voulu ouvrir ces putains d’huitres…
Pendant ce temps, que se
passe-t-il dans le microcosme des futilités de l’actualité française, mondiale
et d’ailleurs ?
Bah, dans l’hexagone, on est
toujours brinqueballé entre les bonnets rouges et les promesses
gouvernementales qui plus que jamais n’engagent que ceux qui les croient…
Notre Premier Sinistre lance
à nouveau un chantier sur l’ouverture dominicale en souhaitant des règles plus
claires… mais qui prennent en compte les spécificités de tout un chacun… Bref,
on noie le poisson, on fait du vent, et au final, on ne change rien… Et c’est
ça qui change !
Toujours sur un air de
pipeau, le Ministre de nos Sous nous joue l’air de la contrition, en annonçant
qu’il aurait reçu plus de 8.500 demandes de régularisation fiscale de la part
de fraudeurs… Et le pire, c’est qu’il croit qu’on va gober le bobard…
Autant en matière de travail
dominical qu’en matière fiscale, les rapports déposés (et je vous le rappelle
financés par nos impôts) préconisent une « remise à plat »… Question
moral et économies, c’est déjà fait !
Heureusement qu’il y a le
football pour oublier tous nos tracas, de la feuille d’impôts plombée au petit
dernier qui persiste à fumer du shit dans les cabinets en passant par votre
belle-mère qui veut à tout prix ressembler à une minette de quinze ans… Ah !
Le PSG et son couple vedette, Ibrahimovic et Cavani… Dire qu’avec leurs
salaires annuels, on pourrait presque financer les campagnes des Restaus du Cœur…
En parlant de cœur, voici
deux nouvelles qui risquent de briser le cœur de certaines personnes…
Par une vidéo mise en ligne
sur Youtube, Tom Daley, plongeur anglais au moulebite bien garni, fait son
coming-out en indiquant qu’il sort avec un mec… Quand on vous disait que les
vestiaires sont des lieux peu fréquentables… et puis, reluquer sans cesse des
mecs bâtis comme des statues grecques seulement vêtus de triangles de tissu
extensible… au final, ça donne des idées…
Enfin, l’on a annoncé la
mort de Paul Walker, dans un accident de la route particulièrement violent, à l’âge
de 40 ans…Bien entendu, on nous a présenté l’acteur américain comme une grande
vedette, alors qu’il n’a fait que montrer ses abdos en apnée dans « Into
the Blue », un polar subaquatique qui touchait le fond à tous les sens du
terme, et sa binette d’infiltré dans la série de nanards « Fast and
Furious », qui se déroulait dans le monde des courses automobiles…
Tom Daley qui annonce qu’il
préfère le moulebite au bikini, Paul Walker qui s’emplafonne… Dure semaine pour
les midinettes !
Et la semaine débute sur la
victoire de Napoléon à Austerlitz, le 2 décembre 1805 ; la proclamation du
Second Empire par Napoléon III en 1852 ;
la catastrophe du barrage du Malpasset à Fréjus (423 morts) en 1959 ; le
suicide de Romain Gary en 1980 ; et la Soupe au Choux (pas très digeste)
de De Funès en 1981.
Et le 2 décembre 1983, la
chaîne américaine musicale MTV diffuse pour la première fois le clip « Thriller »
de Michael Jackson. D’un budget faramineux d’un million de dollars, d’une durée
démesurée de 14 minutes, Thriller révolutionne le monde du clip, et va filer la
trouille à des garnisons de garnements, avec sa célèbre danse des zombies… En France,
aujourd’hui, ça s’appelle la tournée AgeTendre…
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