Les starlets et starlettes qui pullulent au Festival de
Connes tous les mois de mai devraient se méfier lorsqu’ils font des pieds et
des mains, jouent du croupion à l’endroit de photographes qui s’en fichent pas
mal de gâcher de la pellicule à immortaliser des boudins innommables ou des
folles hystériques depuis qu’ils sont passés au numérique… Même si au final ils
se ramassent, ils savent s’étendre, ne serait-ce que pour jouer les doublures
lumières des figurants dans une obscure série B qui quittera l’affiche avant
même que la colle sèche…
Ils
devraient prendre garde à ce que les sirènes des sunlights et des décors de
carton pâte ne sont pas toujours bonnes conseillères, et que s’ils se rêvent
toutes et tous les nouvelles Bardot ou les nouveaux Clooney, ils risquent
souvent de finir leurs carrières à doubler des films cochons, quand ils n’y
joueront pas les premiers rôles, à se faire démonter la rondelle par des
armoires à glace surdimensionnées ou à beugler des dialogues réduits au strict
minimum dans des productions dont au final, tout le monde se branlera.
Et
s’ils n’échouent pas dans ce monde vaseliné où l’usage du rétroviseur est
fortement recommandé pour connaître l’identité des autres acteurs, ils
pourraient alors tomber encore plus bas, et peupler des sitcoms qui
endormiraient des insomniaques chroniques par l’inanité du scénario et du jeu
d’acteurs…
Prenez
garde, apprentis acteurs, et gardez toujours en mémoire qu’il n’y a pas loin du
Capitole à la Roche Tarpéienne…
La
Roche Tarpéienne, dans le milieu cinématographique, tourne à plein régime en ce
moment, et les fins de semaine sont décidément tragiques pour le monde des
salles obscures…
La
série noire continue avec le décès ce dimanche de l’acteur irlandais Peter
O’Toole, 81 ans aux papillotes à pétard mais qui en paraissait dix de plus et
ressemblait presque au petit fils de Régine, l’immortel et pourtant bien mort
désormais Lawrence d’Arabie, qui était blond, qui était beau, qui sentait bon
le sable chaud… Après quelque temps dans le désert, je doute qu’il sentait la
lavande anglaise, le faux touareg !
Si,
par hasard, une chaîne de télé venait à rediffuser ce chef d’œuvre de 1962,
Marine Le Pen irait de sa diatribe en se plaignant de la présence sans cesse
croissante des arabes à la télé…
Série
noire cinématographique avec le clap de fin pour France Roche, critique de
cinéma réputée, qui hantait les plateaux télé depuis les temps héroïques de la
RTF en noir et blanc et chaîne unique… Ex-épouse de François Chalais (lui aussi
critique de cinéma acerbe), France Roche avait à son actif de nombreuses
interviews de personnalités du cinéma, des scénarii et des rôles dans quelques
daubes des années 50. Ne reste plus aujourd’hui comme critique de cinéma de la
grande époque Henry Chapier…Vous parlez d’un cadeau…
Cadeau
empoisonné que les centrafricains auraient offert à Pépère lors de son
déplacement à Bangui, ces ex-rebelles Séléka armés jusqu’aux dents qui auraient
réussi à s’approcher de l’avion présidentiel… Si ça peut leur faire plaisir, on
est prêt à payer la rançon pour qu’ils le gardent…
Cadeau
non moins empoisonné du peuple ukrainien à leur Président, avec cette nouvelle
démonstration de force ce dimanche où plus de 200.000 personnes ont manifesté
contre le régime. A ce train-là, Poutine va finir par avoir la vodka mauvaise
et nous faire un caca nerveux…
Caca
nerveux prévisible, mais qui va être évité de justesse par les évènements, avec
l’inhumation de Madiba dans la terre de ses ancêtres, après une nouvelle
cérémonie d’adieu interminable où l’on pu voir les mines réjouies d’Alain Juppé
et Lionel Jospin. C’est sur qu’en ce genre de circonstances, les deux pitres de
la politique française sont parfaitement à leur place. Enfin, on va pouvoir
laisser reposer en paix Nelson Mandeplula…
Et
l’on va pouvoir embrayer sur les fêtes de Noël… Avouez que ça vous manquait,
ces reportages insipides sur les hit-parades des jouets que nos bambins
plébiscitent sous le sapin, pour les retrouver inutilisés après huit jours, sur
les meilleurs moyens de passer un réveillon sans gueule de bois (conseils
avisés que vous aurez complètement oublié après trois martini-gin et huit
coupes de champagne), sur la technique infaillible pour ouvrir sans risques les
huîtres (et qui vous coûtera une visite aux urgences en costume cravate et des
points de suture), ou sur le gavage des oies précédant la préparation du
foie-gras (un truc à vous faire préférer de brouter le carré de pelouse de
votre pavillon de banlieue)…
Ne
me dites pas que vous vous passeriez des courses de Noël un samedi après-midi
où les allées du supermarché grouillent de gamins braillards, de mousmés
enrubannées comme Miss Burqa 1975, de mères de famille les bras chargés de
victuailles qui achèveront de flinguer leur régime jockey patiemment suivi
depuis septembre, où les rues commerçantes du centre-ville ressemblent à des
fourmilières où vous aurez les plus grandes peines du monde à trouver le cadeau
idéal pour ce chameau de Tante Marthe qui de toute façon tentera de refourguer
la chose dès le 26 décembre sur Ebay, où vous ferez des heures de queue pour
payer et faire empaqueter les présents que vous oublierez en partant faire le
réveillon chez vos parents…
Il
faut croire qu’on aime se faire mal, à l’époque où les dindes se font fourrer
et où les sapins sont orner de boules qui, comme chez les curés, ne servent
qu’à faire joli… Fête éminemment commerciale depuis quelques lustres et
plusieurs candélabres, Noël a été privée de sa signification religieuse
première… N’oublions pas qu’un petit enfant naissait sur la paille (un peu à
l’image des français après un an et demi d’Hollandisme) avant de finir accroché
au clou (à l’instar de son cousin lyonnais…)
N’oublions
pas non plus de fêter les anniversaires de ce 16 décembre, puisqu’en 1944
disparaissait Glenn Miller (dont le splendide Moonlight serenade fut massacré
en 1975 par le Hollandais Chantant Dave) ; en 1955 sortait sur les écrans
La Belle et le Clochard ; en 1959, Henri Verneuil nous régalait de La
Vache et du Prisonnier ; en 1968, l’ORTF programmait « L’Homme du
Picardie », série déprimante ; et qu’en 1982 paraissait Corsica Sera,
un journal en langue corse.
Et
le 16 décembre 2003, sous les ors et la pompe solennelle de la Cour d’Appel de
Nîmes, vingt-deux corbeaux à bavettes juraient d'exercer leurs fonctions avec
dignité, conscience, indépendance, probité et humanité, en levant la main
droite (gauche pour certains) sous les regards émus de leurs parentèles
respectives. Dix ans que le sacerdoce de la robe noire les a happés dans les
bonheurs et les contrariétés de la profession, deux lustres que l’avocature est
leur pain quotidien, une décennie que malgré tout, nous sommes, et je suis,
attaché à ce mot simple mais si chargé de sens et de responsabilités :
« Défendre ».
Bon
anniversaire Pierre, Laetitia, Alexandre, Camille, Alek, Géraldine, Béatrice,
Cécile, Céline L., Marie-Camille, Cristelle, Céline S., Cathy, Florence,
Frédéric, Jean-François, Christine, Hélène, Sylvie, Pierre-Henry, Matthieu…
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