lundi 16 décembre 2013

Brèves du 16 décembre 2013



Les starlets et starlettes qui pullulent au Festival de Connes tous les mois de mai devraient se méfier lorsqu’ils font des pieds et des mains, jouent du croupion à l’endroit de photographes qui s’en fichent pas mal de gâcher de la pellicule à immortaliser des boudins innommables ou des folles hystériques depuis qu’ils sont passés au numérique… Même si au final ils se ramassent, ils savent s’étendre, ne serait-ce que pour jouer les doublures lumières des figurants dans une obscure série B qui quittera l’affiche avant même que la colle sèche…

Ils devraient prendre garde à ce que les sirènes des sunlights et des décors de carton pâte ne sont pas toujours bonnes conseillères, et que s’ils se rêvent toutes et tous les nouvelles Bardot ou les nouveaux Clooney, ils risquent souvent de finir leurs carrières à doubler des films cochons, quand ils n’y joueront pas les premiers rôles, à se faire démonter la rondelle par des armoires à glace surdimensionnées ou à beugler des dialogues réduits au strict minimum dans des productions dont au final, tout le monde se branlera.

Et s’ils n’échouent pas dans ce monde vaseliné où l’usage du rétroviseur est fortement recommandé pour connaître l’identité des autres acteurs, ils pourraient alors tomber encore plus bas, et peupler des sitcoms qui endormiraient des insomniaques chroniques par l’inanité du scénario et du jeu d’acteurs…

Prenez garde, apprentis acteurs, et gardez toujours en mémoire qu’il n’y a pas loin du Capitole à la Roche Tarpéienne…

La Roche Tarpéienne, dans le milieu cinématographique, tourne à plein régime en ce moment, et les fins de semaine sont décidément tragiques pour le monde des salles obscures…

La série noire continue avec le décès ce dimanche de l’acteur irlandais Peter O’Toole, 81 ans aux papillotes à pétard mais qui en paraissait dix de plus et ressemblait presque au petit fils de Régine, l’immortel et pourtant bien mort désormais Lawrence d’Arabie, qui était blond, qui était beau, qui sentait bon le sable chaud… Après quelque temps dans le désert, je doute qu’il sentait la lavande anglaise, le faux touareg !

Si, par hasard, une chaîne de télé venait à rediffuser ce chef d’œuvre de 1962, Marine Le Pen irait de sa diatribe en se plaignant de la présence sans cesse croissante des arabes à la télé…

Série noire cinématographique avec le clap de fin pour France Roche, critique de cinéma réputée, qui hantait les plateaux télé depuis les temps héroïques de la RTF en noir et blanc et chaîne unique… Ex-épouse de François Chalais (lui aussi critique de cinéma acerbe), France Roche avait à son actif de nombreuses interviews de personnalités du cinéma, des scénarii et des rôles dans quelques daubes des années 50. Ne reste plus aujourd’hui comme critique de cinéma de la grande époque Henry Chapier…Vous parlez d’un cadeau…

Cadeau empoisonné que les centrafricains auraient offert à Pépère lors de son déplacement à Bangui, ces ex-rebelles Séléka armés jusqu’aux dents qui auraient réussi à s’approcher de l’avion présidentiel… Si ça peut leur faire plaisir, on est prêt à payer la rançon pour qu’ils le gardent…

Cadeau non moins empoisonné du peuple ukrainien à leur Président, avec cette nouvelle démonstration de force ce dimanche où plus de 200.000 personnes ont manifesté contre le régime. A ce train-là, Poutine va finir par avoir la vodka mauvaise et nous faire un caca nerveux…

Caca nerveux prévisible, mais qui va être évité de justesse par les évènements, avec l’inhumation de Madiba dans la terre de ses ancêtres, après une nouvelle cérémonie d’adieu interminable où l’on pu voir les mines réjouies d’Alain Juppé et Lionel Jospin. C’est sur qu’en ce genre de circonstances, les deux pitres de la politique française sont parfaitement à leur place. Enfin, on va pouvoir laisser reposer en paix Nelson Mandeplula…

Et l’on va pouvoir embrayer sur les fêtes de Noël… Avouez que ça vous manquait, ces reportages insipides sur les hit-parades des jouets que nos bambins plébiscitent sous le sapin, pour les retrouver inutilisés après huit jours, sur les meilleurs moyens de passer un réveillon sans gueule de bois (conseils avisés que vous aurez complètement oublié après trois martini-gin et huit coupes de champagne), sur la technique infaillible pour ouvrir sans risques les huîtres (et qui vous coûtera une visite aux urgences en costume cravate et des points de suture), ou sur le gavage des oies précédant la préparation du foie-gras (un truc à vous faire préférer de brouter le carré de pelouse de votre pavillon de banlieue)…

Ne me dites pas que vous vous passeriez des courses de Noël un samedi après-midi où les allées du supermarché grouillent de gamins braillards, de mousmés enrubannées comme Miss Burqa 1975, de mères de famille les bras chargés de victuailles qui achèveront de flinguer leur régime jockey patiemment suivi depuis septembre, où les rues commerçantes du centre-ville ressemblent à des fourmilières où vous aurez les plus grandes peines du monde à trouver le cadeau idéal pour ce chameau de Tante Marthe qui de toute façon tentera de refourguer la chose dès le 26 décembre sur Ebay, où vous ferez des heures de queue pour payer et faire empaqueter les présents que vous oublierez en partant faire le réveillon chez vos parents…

Il faut croire qu’on aime se faire mal, à l’époque où les dindes se font fourrer et où les sapins sont orner de boules qui, comme chez les curés, ne servent qu’à faire joli… Fête éminemment commerciale depuis quelques lustres et plusieurs candélabres, Noël a été privée de sa signification religieuse première… N’oublions pas qu’un petit enfant naissait sur la paille (un peu à l’image des français après un an et demi d’Hollandisme) avant de finir accroché au clou (à l’instar de son cousin lyonnais…)

N’oublions pas non plus de fêter les anniversaires de ce 16 décembre, puisqu’en 1944 disparaissait Glenn Miller (dont le splendide Moonlight serenade fut massacré en 1975 par le Hollandais Chantant Dave) ; en 1955 sortait sur les écrans La Belle et le Clochard ; en 1959, Henri Verneuil nous régalait de La Vache et du Prisonnier ; en 1968, l’ORTF programmait « L’Homme du Picardie », série déprimante ; et qu’en 1982 paraissait Corsica Sera, un journal en langue corse.

Et le 16 décembre 2003, sous les ors et la pompe solennelle de la Cour d’Appel de Nîmes, vingt-deux corbeaux à bavettes juraient d'exercer leurs fonctions avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité, en levant la main droite (gauche pour certains) sous les regards émus de leurs parentèles respectives. Dix ans que le sacerdoce de la robe noire les a happés dans les bonheurs et les contrariétés de la profession, deux lustres que l’avocature est leur pain quotidien, une décennie que malgré tout, nous sommes, et je suis, attaché à ce mot simple mais si chargé de sens et de responsabilités : « Défendre ».
Bon anniversaire Pierre, Laetitia, Alexandre, Camille, Alek, Géraldine, Béatrice, Cécile, Céline L., Marie-Camille, Cristelle, Céline S., Cathy, Florence, Frédéric, Jean-François, Christine, Hélène, Sylvie, Pierre-Henry, Matthieu…

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