On ne dira jamais assez tous
les bienfaits de l’enregistrement sonore, qu’il soit sur bandes magnétiques
(ces fameux bobinots que les reporters d’un autre temps plaçaient en quête de
scoop sur leur magnétophone Nagra), sur cylindres de cire (l’ancêtre du disque,
ce qui nous a permis de recueillir les adieux de Sylvie Vartan à la fin du 19ème
siècle), sur microsillons (les 33 et 45-tours que nous avons tous eu entre les
mains ou sous le tee-shirt quand on essayait de chouraver le dernier Stones ou
le nouveau Chantal Goya (chacun sa came) au sous-sol des Galeries
Farfouillette), ou sur ces enregistreurs numériques tellement farcis de boutons
qu’on dirait un fan de Juste Imbibé (et dont on ne sait jamais se servir, mis à
part pour l’envoyer valdinguer à l’autre bout du bureau, dans l’auguste geste
du discobole lançant avec la dernière des énergies le dernier 33-tours de duos
Mireille Mathieu-Guy Béart)…
On ne le dira jamais assez,
et c’est bien pour cela que je vous l’écrirai… D’autant que ces enregistrements
sonores, qui permettent parfois de pêcher des perles musicales proches de l’attentat
auditif puisqu’on a osé faire chanter Daniela Lumbroso ou Patrick Timsit
(autant vous dire que je peux sans complexe me lancer dans le mannequinat…) ou
encore des maquettes de chansons eurovisuelles sur acétates (déjà que les
versions définitives vous donnent envie de vous balancer par la fenêtre façon
Mike Brant, alors vous imaginez les versions d’origine…), ces enregistrements
sonores ne sont d’aucune utilité aujourd’hui puisque c’est un instantané capté
à la boucherie du coin que je vous propose d’écouter… Ce qui ne sera pas facile
puisque conservé dans mon cerveau fécond… Et comme je n’ai pas de prise casque…
- Ah la la la la la ! Ma
pauv’ Lucette ! Si c’est pas malheureux de voir ça de nos jours qu’il y a
des moments que je préfèrerai être morte pour pas entendre ce qu’on voit et
pour que je retrouve mon Raymond qu’il me manque tant depuis qu’il a fait son
cactus du bio-crade…
- Quoi c’est-y qu’il vous
arrive Gisèle ? C’est vot’ petit-n’veu qui a encore été surpris dans les
cabinets avec le fils de la Lopez du 5ème en train de fumer du
hachis ?
- Si ce n’était que ça… le
Hachis, c’est d’la viande et des pommes de terre, ça peut pas faire mal… Le
souci c’est qu’hier, ils étaient en train de se préparer mutuellement la
béchamel…
- Rhooooo mais dites voir
Gisèle, puisque vous me parlez de sauce blanche, faites-moi penser à acheter
des poireaux, j’ai comme une envie de gratin…
- Du gratin, parlons-en !
Vous z’y avez vu ce qu’il a dit, le présentateur de la Deux, vous savez çui qui
a une moumoutte en crin de lama et une haleine qui sent le dessous de bras ?
Qu’y aurait un gars qui serait mort à force de se faire secouer le nourson… Si
y a pas des dingues de nos jours…
Eh oui ! Nos cœurs d’enfants
et d’adulescents vont se serrer en apprenant le décès de deux fondateurs de
maisons prisées… Les créateurs de Haribo et d’Orangina sont partis vers des
horizons meilleurs… Faut croire que le nourson de guimauve n’a pas réussi à se
décoller la pulpe alors qu’il chantait « Secouez secouez-moi »…
Gardons quelques instants
nos habits de grand-deuil, le goût de la bière et le goupillon à la main en
mode Jean-Claude Brialy (que le métier -à tisser- surnommait La Mère Lachaise…
probablement à cause de son barreau) pour évoquer une autre disparition qui,
pour le coup (de jus) ne laissera pas couler des rivières de larmes… Le Général
Aussaresses est remonté à la Maison Mère, s’expliquer devant le grand Barbu sur
sa conduite assumée pendant la Guerre d’Algérie, puisqu’il a toujours reconnu
avoir pratiqué la torture dans le bled, mêlant les joies de l’apnée en
baignoire et l’électrostimulation à visée autosatisfactoire… Comme il disait,
la merguez à la main avant de farcir la couscoussière d’un loukoum local :
« Là où y’a de la gégène, j’ai du plaisir »…
Et je vous parlerai
également du mimétisme, décidément très à la mode en cette fin d’année… Et la
personnalité qui s’y adonne avec délices, gourmandise et volupté, c’est notre
Tout-Mou national, Pépère Premier, Hollandouille…
Flamby fait décidément tout
comme Tonton, un autre François… Comme Tonton, Flamby veut se faire passer pour
socialiste… Bon, Tonton ne l’était pas et Flamby est soupçonné de l’être…
Comme Tonton, Flamby a été
élu alors que tous les sondages ne donnaient pas cher de sa peau… Comme Tonton,
Flamby multiplie les décisions hasardeuses, couteuses et désastreuses pour l’économie…
Comme Mitteux, Hollandouille prétend avoir trouvé la France dans le ruisseau
après des années de gouvernement de droite… Comme Tonton, Pépère prétend la
relever pour la mettre très vite sur le trottoir…
Et comme Tonton, Tout-Mou
nous fait des cachotteries sur sa santé ! Opéré en 2011 de la prostate
(une intervention bénigne nous assure-t-on comme on nous avait assuré à l’époque
que Pompidou avait une mauvaise grippe persistante…), Pépère s’était bien gardé
d’en faire état… Alors que Tonton savait dès octobre 1981 qu’il avait un cancer
de la prostate, Pépère nous fait dans le soft avec juste une opération de
tapette, histoire de profiter d’un toucher rectal… Vu que ça lui fut agréable,
il cherche depuis par tous les moyens à la mettre aux Français…
Après ça, on devra apprendre
que Pépère a une fille cachée, fruit des amours illicites avec Nadine Morano…
Alors qu’on attendait, avec
une ferveur digne de Lourdes quand les pèlerins sont dans la grotte jusqu’au
cou ou d’une finale de Danse avec les Stars lorsque Grégoire Lyonnet est dans Brahim
Zaibat jusqu’aux couilles, le tweet ravageur qui allait mettre le feu aux
poudres, la blondasse de l’UMP n’a pas bronché le moindre faux-cil… Pas
possible, ils l’ont bâillonnée et balancée en fond de cave…
Bon, que Pépère se soit fait
enlever la prostate, ce n’est finalement pas si grave… Pour lutter contre le chômage,
il faut plus de couilles au cul (de préférence les siennes) que de prostate…
Pour les anniversaires du
jour, pas besoin de couilles au cul (je remercie les impétrants à un bonjour à
la grecque de s’en retourner…) puisqu’en 1642 meurt Richelieu : en 1953
débarque le Cinémascope en France ; en 1971, incendie pendant un concert
de Franck Zappa à Montreux (les réchauds à fondue suisse étaient trop chauds) ;
et en 1980, « La maison du lac » réconcilie les Fonda père et fille…
Et le 4 décembre 1968, la
sortie en Amérique de « La Nuit des Morts-Vivants » démontre que le
cinéma fantastique joue de plus en plus la carte de l'horreur absolue et sans
limites… Avec des moyens modestes le réalisateur va faire pisser les
spectateurs de peur : telles de monstrueuses créatures sorties des
tréfonds de nos plus horribles cauchemars, les protagonistes du film sont des
morts qui à la suite d'expériences atomiques, sortent de leurs tombes pour
dévorer des vivants, finalement barricadés dans une maison isolée… On parie que
vous laissez la lumière allumée cette nuit ?
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