jeudi 27 octobre 2016

Brèves du 27 Octobre 2016

Il est, je dois vous l’avouer bien amicalement, et sur le ton de la confidence, des maladies dont on ignore jusqu’à l’existence et qui, pourtant, sont très répandues…

Je ne vous parle pas, bien évidemment, des maladies orphelines, qui chaque année sont mises à l’honneur pendant le marathon télévisé des bons sentiments et de la main à la poche, parrainé par des artistes en chute libre dans le vedettariat mais qui gardent encore une certaines aura dans les consciences populaires.

Ce serait tellement facile de tirer sur les ambulances, ou sur les fauteuils roulants du Téléthon… Ils ne vont pas assez vite !

Je ne saurais pas plus vous entretenir de cette forme aggravée de crétinisme congénital qui se répand encore plus vite qu’une trainée de poudre parmi nos compatriotes qui ont la funeste idée de regarder une émission de téléréalité, de lire un bouquin de Marc Lévy ou d’écouter un extrait d’une chanson de Pascal Obispo (ah oui, là, c’est du concentré…).

Imaginez juste un instant la télé allumée sur « Le retour de la vengeance des Chtis à Mykonos », le dernier album du Chauve sur la platine et vous, plongés dans « L’horizon à l’envers », une somme assommante sur l’art et la manière de faire le poirier quand on porte une jupe, qu’on pue des pieds et qu’on néglige sa toilette intime  à un point tel qu’on vous surnomme Marée Basse…

Non, moi, je veux vous parler des maladies inconnues patibulaires, mais presque… Je ne ferai pas insulte à votre neurone, si tant est qu’il soit encore en fonctionnement à cette heure avancée, mais il me semble raisonnable d’avancer que vous connaissez la logorrhée, cette diarrhée verbale qui vrille les tympans et tirebouchonne les chaussettes de votre interlocuteur.

Mais je vous fiche mon billet de mille que vous ignorez tout de la constipation calvinopathique… C’est tout l’opposé de la logorrhée. Après le torrent de mots souvent inutiles et vains, survient souvent l’absence de défécation sur la page blanche, l’absence d gros étrons sur le clavier et nib question selles dans le domaine des idées.

C’est mon drame aujourd’hui, je suis complètement constipé clavinopathique. Bouché à l’émeri, obstrué comme la place de la Concorde à dix-huit heures, oblitéré tel quadrisomique profond… Rien, que dalle, nib de chez peau de zob… Inutilité d’une cure express et intense à Chatel-Guyon, inanité de l’intégrale de Lorie à pleins tubes et en 78-tours… Je n’ai pas d’idées, pas de matière (fécale ou journalistique) ; j’ai l’énergie d’un flan démoulé dans un frigo en panne dans un haut-fourneau sidérurgique, la vaillance d’une rondelle de sauciflard desséché abandonné sur le zinc du buffet de la Gare de Romorantin, et la vigueur d’esprit d’un partisan de Jean-Frédéric Poisson après un triple Get 27 et trois tonneaux dans la luzerne et la 404 de Tante Marthe…

Je n’ai rien de passionnant à vous dire, j’ai queutchi à recouvrir de mon mauvais esprit, je n’aperçois rien, ma sœur Anne, à l’horizon de risible ou d’indignant…

Oh oui, évidemment, si l’on veut bien se pencher à l’extrême au risque de basculer dans le grand n’importe nawak ou le vide depuis le sixième (quand je vous disais que vous vous mike-brantisiez), on pourrait ramasser avec des pincettes et un air dégoûté du mec qui tente de décoller la merde de clebs gluante qui a pollué ses Berlutti fait main à un demi-smic la paire, l’info du plan d’urgence de Cazenave pour la Maison Poulaga… Qui risque dans un délai dramatiquement court de se rabaptiser Maison Usher, question chute… Les hochets agités par le Sinistre de l’Intérieur à l’extérieur (des sousous, des belles tutures, l’assurance d’une belle médaille sur le catafalque une fois que des sauvageons vous auront dégommé comme des pigeons d’argile à la Foire du Trône) n’ont même pas amusé les condés qui lui ont presque respectueusement rétorqué de se les rouler en cône, de s’y asseoir dessus et d’aller en prime se balader incontinent du côté de la déchirure-pierre… à moins que ce ne soit l’Accroc-Paul… Enfin bref, d’aller se faire mirer chez les Hellènes…

A défaut, nos politocards préparent le terrain présidentiel, en commençant à nous beurrer la tartine dans le sens du poil. Première niche visée, les retraités, à qui l’on fait miroiter un coup de pouce s’ils perçoivent des retraites modestes. Ah oui, le Pepère’s Lonely Socialos Branquignol Band a oublié de préciser que le coup de pouce se situerait au niveau anal… Comme d’hab depuis quatre ans et demi, quoi…

Les prochains ? Ben nos amis les profs, quand ils rentreront de congés, de repos compensateur consécutifs à l’arrêt maladie post-grève ; nos poteaux les fonctionnaires avec un programme encore plus élargi que le trou de la Sécu et de Vincent Mc Doom de pause clope-café, minutes syndicales, titularisation des stagiaires remplaçant les titulaires en stage ; et tout le panel des pompeurs d’aides sociales avec une généreuse rasade de promesses de relèvement du seuil des plafonds et de majoration des augmentations consécutives aux retraits des rajouts suite à radiation faute de l’imprimé cerfa en triple exemplaire sur papier timbré rempli à l’encore bleue turquoise…

Mieux vaudrait encore ce falbalas brillant mais creux que les déclarations déconnectées du Quart de Brie de Meaux, avec ses airs de Marie-Antoinette de la chocolatine. Ce qui permet toutefois à un boulanger libournois de lancer la copélatine à quinze centimes effectifs. Mais qu’on ne peut manger décemment qu’avec l’achat corrélatif d’un microscope à balayage électronique au tarif de mille huit cente trente euros… Et après, on s’étonne de l’affaire Bygmalion…

Si nos politocards nous jouent du pipeau, d’autres préfèrent la trompette… Une trompette qui pleure aujourd’hui le départ d’un des virtuoses modernes de l’instrument, Georges Jouvin, qui a déquillé lundi à l’âge de 93 ans. Musicien virtuose et compositeur, Georges Jouvin, fort de plus de soixante-dix albums et célèbre pour sa moumoutte en acrylique grand teint, a laissé un répertoire très varié, allant de la variété au classique en passant par le jazz et les reprises des succès de l’époque, un mode très appréciée des années 50 jusqu’au prémices des années 80. Titre prémonitoire de son répertoire, « Les larmes d’une trompette »…

Lui, il nous avait fait pleurer de rire mais aussi d’émotion, et ce n’est pas sa disparition le 27 octobre 1990, victime d’une hémorragie cérébrale qui va nous dérider. Injustement surtout connu en France pour son rôle de Renato Baldi, l’homosexuel viril qui se fade les sautes d’humeur du non moins génialissime Michel Serrault en Zaza Napoli dans « La Cage aux folles », Ugo Tognazzi n'en fut pas moins un comédien fétiche de tous les grands réalisateurs italiens des années 60 et 70. Sa popularité, immense, se fondait sur une capacité toujours renouvelée à porter à l'écran, avec justesse et naturel, les travers et les défauts dans lesquels les Italiens se reconnaissaient. N’est-ce pas, Renato ? Renatoooooo ???

mercredi 26 octobre 2016

Brèves du 26 Octobre 2016

J’en connais qui vont crier haro sur le baudet et ne plus attendre pour me vouer au Gémonies en me passant séance tenante sous leurs fourches caudines…

Ah si ! Ça risque fort de grincer des dents si fort qu’on va entendre péter les râteliers et les dentiers aux quatre coins de l’hexagone ce soir, organisant une ruée sur le Polident et les colles à dentier, et provoquant un engorgement chez les dentistes et autres réparateurs de ratiches…

Votre serviteur, qui généralement dédaigne certaines catégories de publications sentant le soufre, la couche trop pleine et le string de hardeuse roumaine après une journée de travail, a pêché…

Oui, j’ai pêché et j’avoue m’être donné du plaisir coupable en solitaire, dans l’intimité toute relative d’une salle d’audience, sous le couvert d’un bureau et d’une interminable plaidoirie d’un confrère qui devait être payé au mot vue son inextinguible logorrhée.

Mea culpa, mea culpa, mea culpa Dominus meum ! Gloria in exclesis Deo et sic transit gloria mundi, en un parfait latin de garenne…

J’en aurais presque le rouge qui poindrait aux joues, le fard qui se pique aux bajoues, de vous l’avouer tel l’enfant de chœur qui confesse que M’sieur le Curé qu’est pourtant ben gentil se faire reluire le cierge pascal pour un Bounty (eh oui, un goût de paradis, surtout si l’on avale pas tout de suite…).

J’ai acheté un torche-cul du lundi pour tromper mon attente…

Ah ! Comme ça fait du bien, comme ça soulage ! Un peu comme lorsque vous entendez votre pêche de trois cent grammes fendre l’émail du Jacob et Delafon du fond du couloir à droite dans un « plouf » libérateur…

Quand j’ai l’esprit torturé par trop de soucis et d’interrogations, rien de tel que de se vider l’esprit (que je n’ai pas dans le slip, comme certain socialo qui tache la moquette des Sofitels) en feuilletant d’un doigt discret et aventureux (faut oser mettre le doigt dans un tel ramassis de merde sans craindre de schlinguer pour le restant de la matinée) les derniers scoops éventés de la galaxie pipolesque.

Rassurez-vous, je ne vais pas jouer à la minette indignée genre « Josiaaaaaaaaaaaaaaaaaane ! Dis-moi que c’est pas vrai ! Mais Arlette enfin, tu sais bien que je sais pas lire, je me suis arrêté en deuxième année du Journal de Oui-oui » face aux racontars balivernesques et aux bidonnages pseudo-bluffants remplissant la quarantaine de pages vendues au prix du quintal de caviar sevruga chez Petrossian de Fils ou du « pschitt » de laque chez les Carita…

Je ne vais pas vous refaire le coup du reportage sur la fiancée de Cyril Féraud, alors que toutes les hystériques falbalatesques de la chose eurovisuelle qui l’ont croisé durant la Semaine Sainte savent parfaitement qu’il slame à grand coup de démonte-pneu sa copie du vélo-club Laurent Luyat, lequel le supplie tous les soirs de lui remplir la grille de la finale…

Mais toute de même, il y a des nouvelles qui vous font un petit quelque chose, surtout quand vous voyez les consoeurs tomber comme des mouches prises dans une tornade de Flytox et que vous allez devoir les ranimer avec le bouche-à-bouche, même celles qui ont une haleine à décoller le papier-peint de la pièce à côté…

Camille Lacourt et Valérie Bègue divorcent. Eh oui, l’armoire normande épilée de haut en bas et l’ex-Miss France lascive lécheuse de yaourt se sont officiellement envoyé leurs alliances à la tronche, après trois ans d’union sans gamins. Quand on lui disait que les moulebites par trop comprimés ne favorisaient pas l’ensemencement de la frisée… Ou alors, son ex-manche à roustons préfère se faire siphonner l’asperge à mousseline par ses copines mâles de son club de natation…

Vade Retro Satanas (et Diabolo à la menthe) ! Arrière Satan (l’habite) Et si il avance quand je recule… bref ! Revenons à des sujets plus sérieux, à des informations plus graves… Revenons à nos moutons, pour vous dire que la vache la plus chère du monde est une limousine… Oui, je sais, vous vous en contrecognez le coquillard sous-jacent à favouille orbiculaire monté sur brémouzard monobranche avec une demi-patte de schmilblick véritable fossilisé dans les boues rouges des calanques… Vous aussi…

Vous je ne sais pas, et j’avoue que là encore, je m’en anti-contrecogne le demi-coquillard anti-horaire à propulsion par glaptiche unifocal glissant sur une semi-crostiche post-branlouillée à la margarine mercerisée ; mais ce que je préfère dans ces torche-cul sur papier glacé, ce sont les pages de mode… ou comment vendre à des pouffiasses gavées de Coca et de paninis Nutella des tailleurs cintrés taille 36 alors que leur culotte de cheval n’entre que péniblement et avec un chausse-pied dans du 44 rectifié…

La dernière tendance chic pour ces messieurs qui veulent choper de la radasse de concours au mariage de Roselyne et Raoul ? La dicktie ! Une élégante et classieuse cravate en forme d’attribut masculin impair et médian… En forme de bite pour celles et ceux qui ont préférer rester pioncer le jour de la distribution de neurones. Quel raffinement que cette cravate-bite… A réserver aux têtes de nœud, évidemment…

Les têtes de nœud, ces publications en regorgent, à tel point qu’on pourrait presque en faire des planches hors-texte, ou plutôt hors-sexe car sans ça on ne pourrait par refermer la revue. A tous les niveaux : au niveau des pipoles avec Lorant Deutsch qui aurait crée un compte Twitter caché pour insulter ceux qui le critiquent (lui, il s’est pris le bras du métronome dans la tronche)… Au niveau des politiques, c’est évidemment notre Pétillant matignonnesque qui fait figure de mètre étalon de la tête de nœud, pratiquant une langue de bois éhonté sur Inter ce matin, et indiquant seulement que la candidature de Pépère relève d’une décision intime… Vous croyez que le culbuto de l’Elysée va se fister avant de se déclarer ? Remarquez, il nous la met bien profond depuis quatre ans, alors…

Et il va certainement procéder de la même manière avec les poulets en colère, auxquels il aurait d’ores et déjà promis le déblocage de 300 millions d’euros. S’il les prélève sur son compte épargne perso, je veux bien… Décidément, Flamby n’a de commun avec son prédécesseur socialiste à l’Elysée dont on fête aujourd’hui le centenaire de la naissance, que le prénom…

Puisqu’on en est à souffler les bougies, souhaitons un heureux anniversaire à Sven Väth, né le 26 octobre 1964 en Germanie. Comment ça, connais pas ? Il faut que vous sachiez, et pas dans mes bottes de préférence, bandes d’incultes, que Sven Väth est l’un des fondateurs du groupe de musique électronique OFF, qui vous fit danser avec son « Electrica salsa » en 1985. Ach, kolossal souvenirs ! 

mardi 25 octobre 2016

Brèves du 25 Octobre 2016

Si je n’étais pas naturellement doté d’une courtoisie inextinguible, d’une distinction naturelle et d’un raffinement qui ferait passer le plus prout-prout des délicats pour un immonde salingue tendance Morandini le casteur ; je serais assez tenté de vous confier in petto et à demi-voix que je me fais chier la bite à cent sous de l’heure !

Non mais sérieux ! A part un sadique ou un amateur de séries déprimantes façon Walking Dead ou l’incontournable « Game of Thrones » (littéralement, le jeu du trône, un titre à chier, véritablement), je ne vois pas qui pourrait sensément me refiler une audience à neuf heures du matin avec la mission impossible d’assister une dérangée de la cafetière qui n’a pas refermé une seule seconde son robinet à conneries pendant les quarante-cinq minutes d’attente au Juge des Tutelles…

Ah si, je sais ! Mon associé…

Et qui qui c’est qui se coltine l’audience de l’après-midi, où les horaires postprandiaux sont nettement plus propices à somnoler en ronflotant les lippes entr’ouvertes avec un léger filet de bave dégoulinant sur votre col de chemise qu’à plaider violemment contre une antédiluvienne gorgone du barreau botoxée à l’excès qui lâche une caisse à chaque fois qu’elle plisse trop violemment les yeux ? Devinez…

Heureusement que pour tromper l’ennui, j’ai dans ma poche, non pas les extraits du Reader’s Digest (je préfère nettement plus le Raider digeste), mais un magazine cancanier appartenant au microcosme des torche-cul du lundi sur papier glacé et qu’une consoeur compatissante sur mon heure et demie d’attente attendue m’avait gentiment abandonné (pisque de toute façon, y avait pas de photos de Kit Harington à poil…).

C’est positivement effarant ce qu’on peut exhumer comme informations rigoureusement inutiles et comme scoops parfaitement éventés et intégralement inventés, de la grossesse de Line Renaud à la nouvelle fiancée de Cyril Féraud ! On y rajouterait un zeste de lyrisme et quelques fautes de prononciation qu’on croirait entendre un discours de campagne électorale…

Je dois des excuses à la consoeur m’ayant cédé le magazine, une évocation moderne des héroïnes des fils d’Eddie Constantine, qui doit bouillir : c’est plus la môme vert-de-gris, c’est la môme vert de rage… Son torche-cul qui fait flaquer les mamies à cheveux bleus et mouiller les garçon-coiffeurs à décoloration ratée, n’est pas aussi affligeant que la couverture affichant Kendji Girac, la gitane sans filtre, et une vulgaire dinde recrutée sur casting pour combler son mal de mâle. Je dois avouer avoir pris un certain plaisir à feuilleter d’une fesse discrète les pages informations générales…

Oui, je sais, j’aime me faire mal, mais que voulez-vous, certaines nouvelles sont tellement croustillantes… Et arrivent parfois à point nommé pour illuminer une journée trop grise…

Comme cette ménagère d’Echirolles qui trouve dans ses patates une grenade de la première guerre mondiale… Si elle voulait faire des pommes de terre sautées, c’était presque gagné. Surtout si elles étaient de la variété grenaille…

Toujours dans les pages cuisine de cet immarcescible torche-cul, entre un conseil pour faire réchauffer votre poisson à la bordelaise surgelé et une recette de sandwich au pain, une astuce mexicaine pour accommoder les restes. Ce restaurateur du cru qui avait zigouillé son épouse l’a hachée menu et à servi les restes de son corps dans ses plats… Avouez que l’on dégustera la prochaine enchilada avec comme un arrière-goût dans la gorge…

A moins que vous ne préfériez la dinde fourrée… Sans parler des performances sexuelles des candidates à Miss France, le volatile rempli de farce est un classique de la cuisine américaine. Et australienne visiblement puisqu’un wallaby de 27 ans s’est fait choper après avoir violé ses deux filles de trois et neuf ans (jusque là, rien que de très normal), son chien (là, on commence à se vautrer dans le bon goût) et tenté de sodomiser plusieurs poulets (comment croyiez-vous qu’ils étaient préparés, les volatiles de Thanksgiving ?). L’expert-psychiatre a indiqué qu’il était « détraqué sexuel »… Ben heureusement…

Ah tiens ! En parlant de détraqué et de maboules, voici les pages politique… Ah ! Manuel Valls ouvre la rubrique… Evidemment, avec ses airs de petit sous-préfet vicieux et pervers, ça excite la ménagère qui tâte le poireau aux Halles… Et le Pétillant matignonnesque cultive l’équivoque sur une éventuelle candidature élyséenne : s’il se présentait, Manu estime que Flamby lui collerait Ségolène dans les pattes… Mais pourquoi faire ? Une levrette en porte-cochère pour gagner deux centimètres ? Une gâterie bucco-pharyngée avec final en crème mousseline sous pression sur les amygdales ?

Encore faudrait-il que Manu soit sévèrement burné, comme l’illustre Nanard Tapie, que l’on ressort du saloir pour faire bicher les vieilles fumelles de la paroisse… Nanard balance sur Manu Macaron, le désosseur de vieux tableaux façon Amanda Lear revisitée par la seringue à botox de Sheila : un type qui écrit de très bons livres de cuisine mais qui ne fait pas encore la bouffe. En gros, qui n’a pas mis le doigt, ni le reste, dedans… Avec Brigitte faut vraiment avoir envie, ou aimer les chefs d’œuvre en péril…

En péril également la popularité de notre Président Normal, qui réduit comme peau de chagrin congelée au chaud cagnard aoutien… D’après le Cavipof, seuls quatre pour cent des français seraient satisfaits de Pépère, dont un pour cent « très satisfaits ». On a d’ores et déjà une évaluation des fous à lier… Pour ce qui est des compatriotes à entuber, ils sont soixante et quelques millions auxquels on prépare consciencieusement le trou de balle, en affirmant que le chômage baisse, ce qui permettra la représentation du culbuto à cravate de traviole…

Les choses sont décidément rudement bien faites, non ? Le Tout Mou national joue les Pierre Frolla sondagiers, et on sort du chapeau une providentielle baisse du chômage… Pensent-ils les français aussi cons ? Ben oui…

Ah, et pour finir, avant de tirer la chasse, un rapide coup d’œil sur la page « confessions intimes », le fourre-tout inutile et bien voyeur. Avec cette semaine ce qu’on fait de moins viril au FN, loin derrière Marinette et Marion Maréchal-Nouvoila-Le Pen ; Mademoiselle Philipopo, qui la joue cash à propos de ses penchants pour les films de gladiateurs et les grosses lances (à eau) des pompiers ; assurant que son homosexualité n’est pas un problème… Pour lui peut-être… Pour les caciques de parti, ben si, quand même un peu…

Et le 25 octobre 1931 naissait à Paris Annie Girardot, actrice française que l‘on ne présente plus au plus de vingt ans car elle fut l’une des actrices françaises les plus populaires au cours des années soixante et soixante-dix, alternant rôles sérieux (Mourir d’aimer) ou drôles (Tendre poulet). Et la nouvelle génération la connaît surtout comme une vieille dame décatie, le visage mouillé de larmes, se demandant un soir de Césars si elle avait manqué au cinéma français qui lui avait manqué à elle follement... éperdument... douloureusement. Non, madame, vous n’êtes pas encore tout à fait morte dans la mémoire collective…Heureusement.

lundi 24 octobre 2016

Brèves du 24 Octobre 2016

« Tous les matins il achetait
« Son p’tit pain au chocolat aïe aïe aïe… »

Excusez-moi bien platement, et encore plus civilement, mais j’avais encore la tête dans la poussière des bacs de vieux vinyles défraîchis où je me suis régalé de plonger ce weekend avec une amie… Vous savez ce que c’est… On tombe sur une vieillerie, un jour ; on se prend d’affection pour la chose ; on ne peut plus se passer de ces machins empoussiérés et hors d’âge, on s’inscrit au fan-club de Régine, on mouille sa culotte aux concerts de Line Renaud… Bref, on est atteint par le virus !

Et pendant qu’on se bousille les reins à farfouiller les 45-tours en vrac dans des bacs placés trop bas, des ritournelles s’instillent dans notre tête au vu des pochettes… Comme l’entêtante mélodie de « Luglio », qui chantait Riccardo del Turco en 1969, que vous connaissez sous le titre sans aucun rapport et francisé par Joe Dassin, « Le petit pain au chocolat »…

Le petit pain au chocolat restera vraisemblablement la madeleine de Proust d’un condidat à la primaire de la dextre, grâce à l’énormissime boulette qu’il commit, en direct à la radio… Le genre de truc parfaitement inrattrapable, l’explosion en vol, le cramage intégral, bref, le chant du cygne politico-médiatique.

Jean-François Copé n’avait pas besoin de ça, franchement… Déjà que la face de rascasse défraîchie de la droite décomplexée s’était déjà largement grillé la réputation avec les flammes de l’affaire Bygmalion, Jeffounet nous a offert un de ces moments de radio cultes ; de ceux qu’on rediffusera dans dix ans en demandant aux auditeurs où ils se trouvaient au moment de la diffusion originale…

Pour Copé, le pain au chocolat, ou chocolatine dans certaines régions désertées par la civilisation moderne et le langage évolué, s’achète dans les 10-15 centimes… Soit, il y a trèèèèèès longtemps qu’il n’est pas descendu chez M'âme Michu acheter sa baguete pas trop cuite et ses viennoiseries du petit matin ; soit il est complètement déconnecté de la réalité ; soit il a un souci avec les chiffres…

Y aurait-il longtemps qu’il n’aurait pas flatté sa boulangère sur ses belles miches ? A reluquer sa trombine, Copé n’est pas le genre de type à se beurrer la tartine le matin…Se graisser la patte dans des affaires louches, ça oui !

Déconnecté de la réalité ? Mais non, voyons ! Il l’a confié en off, Jeffounet sait parfaitement que le journal est à deux francs vingt, le kil de gros rouge à un peu moins de dix balles et le paquet de clopes flirte avec les quinze francs nouveaux…

Souci avec les chiffres ? Estimant le pain au chocolat au dixième de son prix réel, Copé prépare en réalité sa défense dans le procès Bygmalion : M’sieur le Président, ils m’ont parlé de 100.000 euros le menu sans la boisson, j’me suis dit que c’était correct, cent euros pour bequeter…

Mais non, on ne se moque pas de vous ! Mais non, on ne vous enduit pas d’erreur et de vaseline pour mieux vous l’enfourner par la suite ! Je ne sais ce qui me retient de coller une perruque Grand Siècle sur la tronche du chafouin de Meaux, réincarnation moderne de l’Autrichienne : « Ils ne peuvent pas acheter du pain ? Qu’on leur donne des chocolatines »…

Oh ! Tiens, regarde ! Le premier disque de Sheila ! On la reconnait à peine sur la photo de pochette… Tu m’étonnes ! Avec la tronche de morue Findus transgénique revisitée par Picasso période « Demoiselles d’Avignon »… Mais elle ose quand même affirmer à Ruquier « Oui, je sais, je ne fais pas mon âge »… Non, effectivement… Deux fois plus, au bas mot…

Ah non, j’ai mieux ! « L’anthologie de la chanson cochonne »… Ça me fait penser à Jean-Marc Morandini… Heureusement que Itélé a eu un sursaut de lucidité en suspendant son émission pour la durée de la grève. Une grève qui se passe au mieux, puisque la direction a jeté des effets personnels des journalistes à la poubelle… Ils ont rejoint la conscience professionnelle de Bolloré…

Puisqu’on en est à fouiller dans des trucs dégoutants qui puent leur race, un mot de la Manif Pour Tous, le ramassis de pétasses emperlouzées à serre-tête en velours et de moines semi-défroqués à la ville, et totalement défroqués dans la sacristie devant les enfants de chœur. Ludovine de la Malbaize, ou un tuc dans le genre : de la Rochelle, de la Crochette… Enfin un nom qui avoue qu’elle ne se fait pas démonter tous les soirs… Vu les frais énormes engendrés par la dernière sortie des grumeleux du bulbe (je vous raconte pas lesupplément dimanche des infirmières en charge des trisomiques et des quadrisomiques), la Manif Pour Tous est dans le rouge (même avec une aménorrhée). Pour y remédier, la coincée du derche appelle aux dons… Je veux contribuer, en leur offrant une gerbe…

S’y rajoutera celle, en fleurs et en forme de couronne mortuaire, que Jean-Christophe Cambadélis, l’adipeux de la Rue Solférino, a offert ce matin à Pépère, en direct à la radio, avouant à demi-mots à peine couverts qu’il était très réservé quant à une nouvelle candidature hollandouillesque en 2017. La nuance polie pour l’envoyer se faire lanlaire avec un billet de première classe… Et en même temps lécher la poire du Pétillant qui se sent pousser de plus en plus des habits de candidat…

Valls Président ? Il ferait presque passer Marinette pour une adepte de Meluche…

Oh ! Un enregistrement rare de la « Tribune de Paris », cette antédiluvienne émission radio de critique de l’actualité où tout le monde s’engueulait copieusement en restant farouchement sur ses positions… Un peu comme l’échange d’amabilités entre Hondelatte et Morandini… C’est le blondinet qui a ouvert les vannes en lâchant que le casteur hardeur était un gros dégueulasse (ce qui n’est pas du niveau d’un traité de mécanique ondulatoire en hongrois médiéval, on l’avait tous remarqué…). Ce à quoi le Père Dupanloup du casting répond qu’Hondelatte est connu pour ses crises d’hystérie… Certes, mais il ne se fait pas sucer par des mineurs, lui…

Tiens, je vais aussi m’acheter le EP d’Henri Salvador avec « Le lion est mort ce soir »… Mais si vous connaissez « Dans la jungle, terrible jungle, le lion est mort ce soir »… L’évacuation de celle de Calais signifie-t-elle que le problème des migrants est mort ? C’est ce que Flamby va nous faire gober…

Et le 24 octobre 1927 naissait Jean-Claude Villeminot dans une famille de riches industriels du textile, qui sera plus connu sous le nom de Jean-Claude Pascal, tour à tour styliste, acteur écrivain et chanteur. C’est lui qui donne sa première victoire au Grand Duché de Luxembourg au Grand Prix Eurovision 1961 avec la chanson « Nous, les amoureux ». Si, au sens premier, les paroles de la chanson s'entendent comme le combat de deux amoureux contre les préjugés de la société de l'époque, en réalité elles dénoncent, sans que le grand public ne s'en doute, la répression des amours homosexuelles et prédisent une évolution prochaine des esprits à leur égard, ainsi que le chanteur lui-même devait le reconnaître plus tard. L’anti-Manif pour Tous, cinquante ans avant !