Allez, on se connaît
suffisamment bien et je sais au surplus que vous n’êtes plus de jeunes
damoiseaux à peine déniaisés ni des rosières ayant coiffé Sainte-Catherine sans
avoir vu le loup dans la bergerie ; donc je me permets de vous poser
brutalement la question :
Est-ce que vous la
sentez ?
Non, mais je veux dire,
est-ce que vous la sentez bien ? En êtes-vous tout entièrement
pénétrés ? L’avez-vous laissé entrer totalement en vous et cheminer
jusqu’aux replis les plus intimes de votre anatomie secrète afin d’y répandre
en cataractes la substantifique moelle de son suc ultime ?
Evidemment, j’en connais qui
en sont déjà à s’essuyer dans les rideaux en ayant lu ces quelques lignes qui
siéent plus à Régine Desforges qu’à Jean Cau ; mais quitte à les ébranler
(encore une fois) dans leurs convictions profondes, mes propos sont tout ce qu’il
y a de plus pur !
Est-ce que vous la sentez,
la délicieuse odeur de Noël ?
Humez-vous la fragrance
parfumée des sapins de Noël croulant sous les guirlandes et les boules
multicolores qui emplissent les salons, des pains d’épices et des massepains
qui n’attendent que le feu vert parental pour se faire dévorer, des mets de
choix qui vous rempliront la panse en faisant pétiller vos papilles d’un
plaisir s’apparentant à l’orgasme alimentaire ?
Reniflez-vous la senteur particulière
de ces jours de fête, où l’air semble plus léger malgré les emmerdements et où
l’on est presque contraints de faire risette à cette empaffée du service
comptabilité parce que c’est la trêve des confiseurs ?
A moins d’être un Morgan
Bourc’his ou un Pierre Frolla capables de se filer en apnée pour des périodes
qui vont de quelques minutes à « punaise la vache c’est trop trop long ! »,
vous n’avez pu faire autrement que d’en prendre plein les poumons…
L’esprit de Noël est en
train de nous tomber dessus, même si c’est cette année un Père Noël en bermudas
et tongs qui viendra déposer les cadeaux dans les souliers… Foin des querelles
intestines qui nous pourrissent le quotidien, fi des petits tracas journaliers
qui nous mettent le ventre en capilotade et l’esprit en haut-fourneau
sidérurgique !
Allez ! Pressez-vous d’aller
faire l’emplette des derniers présents à offrir à vos proches, des ultimes
cadeaux qui feront bouillonner les récipiendaires et votre carte bleue… Les
récipiendaires d’un légitime bonheur et votre carte bleue d’un échauffement
cramoisi qui tend vers l’évaporation définitive…
Cadeau… ou pas cadeau ?
Telle est la question cruciale… Cadeau ou pas cadeau à votre tante Marthe qui
vous empeste à chaque visite avec ses robes chasubles qui schlinguent la
naphtaline ; à votre nièce hystérique qui hurle à la mort dès qu’on hausse
les sourcils en signe de vague réprobation ?
Qu’importe, puisque perso,
je sais à qui j’offrirai des cadeaux, et qui en sera privé…
Cadeau, au parlement grec
qui a largement approuvé l’union civile pour les homosexuels… Vous me direz, si
la maison-mère ne légalisait pas les couples où le tambourinage de
couscoussière par des merguez juteuses est de mise, c’était comme si Nabila ne
reconnaissait pas la connerie et si les époux Balkany ne toléraient pas la
fraude fiscale…
Pas de cadeau, à Neunœil de
Montretout… Déjà parce qu’il est bourré aux as, avec ses fausses déclarations
de patrimoine… Mais aussi parce que malgré ses boulons qui se dessoudent de
plus en plus, le vieux conducator ne veut pas en louper une pour savonner la
planche inclinée de sa fille… Il a prévenu que si le FN abandonnait le nom
actuel, il était prêt à le récupérer… Le meilleur moyen pour que Marinette et
ses Drôles de Dames ne lâchent jamais le morceau…
Pas de cadeau non plus à
Flamby-Danette… On le sait, ce mec calamiteux n’est pas un cadeau pour la France,
mais ses dernières décisions chafouines mettent définitivement en lumière un
type intégralement mû par des raisons électoralistes et se contrecognant le
coquillard avec une demi-patte de ptérodactyle enfariné des idéaux socialistes…
Notre Tout Mou national a maintenu
la déchéance de nationalité au nombre des modifications constitutionnelles, contredisant
les annonces de la Garde des Sots, bafouant ses prétendues convictions
politiques, adoptant l’idéologie frontiste… Ce mec n’est plus une girouette, c’est
un ventilateur lancé à vitesse maxi qui ne sait strictement plus quoi faire
pour garder sa place…
Quant à notre tata des
tatas, avec l’énième tarte dans le gueule qu’elle vient de prendre, si elle n’avait
conservé qu’un iota de dignité, elle si prompte à ululer contre tous les
racismes, elle devrait d’ores et déjà avoir démissionné, flanqué douze bombes à
l’Elysée, et transpercé la poupée vaudou de Pépère de dix-huit-mille deux cent quarante
six aiguilles enduites de curare…
Pas de cadeau pour Jawad, le
logeur qui ne savait pas, qui de toutes manières n’était pas un cadeau… Devant
les accablantes preuves, notamment les SMS carbonisants qu’il a envoyé aux
flingueurs, le pseudo-benêt de service reconnaît qu’il « se doutait »
qu’il logeait des terroristes… Nous, on ne se doute absolument pas qu’il se
fout de notre gueule à cent sous de l’heure…
Pas de cadeau non plus pour
Yassin Salhi, le ravagé du bulbe qui avait attaqué un site gazier voici
quelques mois et décapité son patron… Il s’est pendu en prison aujourd’hui…
Sans doute parce qu’on avait « Salhi » sa réputation… ou alors parce
que les matons lui avaient offert un sauciflard pur porc et le disque de Louane
pour Noël…
Cadeau, absolument, pour
Rocco Siffredi, qui après des milliers de four à lasagnes garnis à la sauce
béchamel sous pression, a rangé son démonte-pneu mais pas ses propositions plus
ou moins salaces… Rocco Qui-se-raidit offre ses services pour enseigner la
sexualité à l’école… Enfin, à l’école primaire, puisqu’en secondaire, c’est
déjà trop tard et les gamins sont assidus en cours uniquement pour pouvoir
prendre en temps et heure la pilule du lendemain… Initiative heureuse de Rocco…
Enfin, si ça ne concerne pas les travaux pratiques…
Et enfin, je vous offre en
cadeau, cet inoubliable morceau, « She’s like the wind », la chanson de la bande
originale du film Dirty Dancing, qui depuis le 23 décembre 1987 fait mouiller
des quantités industrielles de petites culottes et de strings fluos avec la
danse lessive… euh, lascive de Patrick Swayze et Jennifer Grey…
Mesdames, Mesdemoiselles,
Messieurs, Guy-Louis, Amélie Mauresmo, Conchita Wurst, Josiane Saucisse, ainsi
se terminent, en conclusion d’une année chargée en péripéties, en émotions et
en cataclysmes d’actualité, ces chroniques en forme de brèves de presque pour l’année
2015. J’espère que vous aurez pris autant de plaisir à les lire que j’en ai
ressenti à les écrire… Le temps qui m’est imparti touchant à sa fin, je vous
souhaite tout bêtement de passer d’excellentes fêtes de fin d’année, remplies
de bonheurs, de joies et de moments complices en famille, en couple, ou comme
il vous plaira !
Je vous embrasse
chaleureusement en remerciement de votre attention et de vos commentaires, et
vous retrouve bientôt ; à vous Cognacq Jay, à vous les studios !
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