Bon ! On va pouvoir
faire la lessive ! Parce que les petites odeurs tenaces et olfactivement
déplaisantes, ça commençait à bien faire… D’autant plus qu’avec la chaleur des
projecteurs, ça fermentait à vitesse grand V et les dernières interviews des
quatrièmes couteaux des suppléants hypothétiques aux remplaçants des renforts
complémentaires des doubles des têtes de liste se sont faite en apnée…
Depuis quinze jours, les
journalistes de la presse écrite, radio-télévisée, et tout ce que la mediasphère
peut compter de pigistes, envoyés spéciaux, scribouillards qu’on dépoussière
pour la soirée et stagiaires tétanisés devant la caméra, n’ont plus un seul
sous-vêtement de sec ni de propre…
Pensez donc ! Une telle
campagne électorale dont le résultat du premier tour était certes des plus
prévisibles mais qui devait être traitée avec la même intensité que si une
nouvelle attaque terroriste s’était déclenchée sur Paris, on ne pouvait
assurément pas garder un moulebite de propre et une culotte qui ne soit pas
cartonnée…
Depuis le 6 décembre au
soir, on ne comptait plus les lascives fellations de micro à France Inter quand
les invités politiques dévoilaient leurs atouts cachés devant un Patrick Cohen désinhibé
qui repeignait les dessous de table pendant la chronique d’Alex Vizorek ou de
Vincent Dedienne (qui lui, nettoyait le tour à grands coups de langue
gourmande)…
Anne-Claire Coudray, le
réfrigérateur en mode dégivrage de la première, était toujours si
impeccablement coiffée parce qu’elle modelait son brushing après ‘être
frénétiquement fourragé l’entrejambes… Et le Playmobil à moumoutte en crin de
lama andin de la Deux avait gagné trois centimètres en hauteur tant son falzar
était amidonné par les projections incontrôlés suite aux déclarations de la
Peste blonde…
Après l’orgasme final d’hier
soir, suite aux dernières déclarations fracassantes qui déjà ne cassaient plus
rien, on a essuyé les outils dans les rideaux, le sopalin ou la robe de madame,
on a reboutonné les braguettes, remonté les fermetures-éclair des robes et
remis les strings dans l’axe de la raie ; et l’on a ressenti ce vide
post-orgasmique…
Ça n’a duré qu’un temps, car
à peine la pression commençait à descendre à l’instar de la cocotte-minute dont
la pastille de sécurité vient de lâcher, on recommençait à nous abreuver des
sempiternelles billevesées faribolesques de nos politocards…
Quand j’ai vu suite aux
résultats des élections, TF1 proposer le Diner de cons, j’ai pensé qu’ils
faisaient comme sur ARTE, des soirées à thème… Manque de bol, ce n’était pas
que le dîner de cons, mais le petit-déjeuner de cons, l’apéro de cons, et je
prévois même une tisane de cons comme bouillon de onze heures…
Au lieu de balancer un grand
coup de lave-vitres dans leur miroir, tous nos irresponsables politiques ont
continué leur danse du ventre en se regardant intensément le nombril…
Et vas-y que je me
congratule d’avoir rabaissé le caquet du candidat FN, que je me cire les
godasses en affirmant avec toute l’immodestie dont je peux être capable que je
suis le rempart ultime de la démocratie…
Ah c’est typiquement gaulois
tout ça ! N’oubliez pas, chers compatriotes, que la France à pour emblème
un coq, le seul animal capable de chanter avec les pieds fièrement enfoncés
dans la merde…
Et question merde, c’est
impressionnant comme les élus ont évacué la question des Drôles de Dames avec
une facilité qui frisait la diarrhée… A croire qu’ils étaient contents de
constater que la fuite des chiottes était contenue et qu’ils n’avaient de la
merde que jusqu’aux genoux…
Tous nos politocards ont
repris leurs petites et déplorables habitudes… Gilbert Collard qui arrive à
trouver le culot de qualifier la branlée des Drôles de Dames de « défaite
victorieuse » (j’ignorais qu’il se fumait ses champignons plantaires)…
Sarko qui aboie sur tous et tout le monde et fait régner sa terreur
personnelles (NKM qui se fait lourder parce qu’elle a critiqué le Grand Mini
Manitou)… Hollande qui a dû tremper le croissant avec son uniforme de
scooteriste…
Le seul qui a su dire les
choses et faire preuve de clairvoyance, c’est Raffarin, qui malgré sa pente
rude de la route droite et de son yes qui fight le no to win against the yes of
the no, a compris qu’il fallait enterrer la hachette de guéguerre entre
politiques pour en mettre plein la gueule aux fachos…
Ne croyez pas qu’il sera
entendu, hélas ! A droite, le Nabot-minable fait vrombir la tronçonneuse
pour faire tomber les têtes qui de toute façons, ne lui reviennent pas. A
gauche, Le Drian bafoue la promesse socialiste du non-cumul des mandats en
affirmant qu’il serait Président de Région et ministre, et le Pétillant se
branle en s’écoutant parler, promettant encore une fois d’agir plus vite contre
le chômage pour contrer le Front National…
Mais quel rapport avec la
choucroute ? A ce train-là, Valls va nous promettre de gagner l’Eurovision
pour faire chier Marine, Marion et Florian…
A croire qu’on nous prend
définitivement pour des cons… Nous, une génération saine, avec un cervelet à
peu près intact, élevée dans le respect des codes familiaux, des signaux
tricolores et de la poire après le dessert… Alors, que feront les politocards
de demain avec les gosses d’aujourd’hui, dont un sur deux jouerait au primaire
à s’asphyxier, non pas en pétant dans leur col roulé, mais avec le dangereux
jeu du foulard ?
Si, dans les cours de
récréations, c’est la course au jeu le plus débile, alors que de notre époque,
on avait des jeux plus sains qui ne finissaient pas toujours en touche-pipi ou
au urgences ; la révolution est semble-t-il aux portes des hospices… Julien
Lepers pourrait être remercié de la présentation de Question pour un Champion,
l’inamovible jeu qu’il anime depuis 1988 et qui fait office de séance de cinéma
de minuit dans les maisons de retraite…
Trop âgé pour la Direction,
le survolté animateur hystérique de 66 ans risque de ne pas faire long feu mais
pourra compter sur une horde de cheveux bleus, de dentiers et de couches
Confiance pour le soutenir…
Et si jamais les hanches en
plastique, les anus artificiels et les lunettes triple foyer ne suffisent plus,
il faudra avoir recours au célèbre docteur Knock, pour qui toute personne bien
portante est un malade qui s’ignore… Le célèbre toubib fumiste de Jules Romains
voit le jour le 14 décembre 1923 sur les planches de la Comédie des Champs-Elysées,
sous les traits de l’immense Louis Jouvet, qui reprendra le rôle plus de 2.000
fois avec son inimitable « ça vous gratouille, ou ça vous chatouille ? »…
Pour ce qui est de la politique, en ce moment, ça nous irrite assurément…
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