jeudi 17 décembre 2015

Brèves du 17 Décembre 2015

« Silas, la vie est une folie,
« Mais elle vaut bien les pleurs et les cris
« Silas, tiens bon, comme tu l’as promis
« Tu n’es pas le premier à chanter sous la pluie »…

Vous souvenez-vous de cette appétence toute particulière qu’avaient les responsables jeunesse d’Antenne 2 dans les années 70 et 80 pour les séries historiques venant de l’est, tournées avec des moyens dignes du pire film de boules albanais de la fin des années trente, des acteurs semblant tous droit sortis d’une greffe ratée du visage et des costumes hésitant entre le positivement dégueulasse et l’intégralement salingue ?

Jacqueline Joubert, la papesse des programmes jeunesse qui a importé Goldorak et autre japoniaiseries de type Candy pour son mythique programme Récré A2, devait faire une fixette inexpliquée sur ces scénarii de dramatiques qui méritaient assurément leur nom, mêlant dans une époque généralement floue mais variant entre la fin de la mode des sorcières réutilisées en torchères et le début des adieux de Line Renaud, des enfants crasseux, orphelins et soumis aux injustices tout aussi crasses d’adultes peu scrupuleux, des haillons que même Emmaüs n’oserait plus vendre pour serpillères, des aventures rocambolesques et des coups de théâtre finaux en forme de happy-end à l’amerloque qui fleuraient bon la patte de la RTV Ljubjana ou de la ZDF période est-allemande…

Ah ! Quelle génération de traumatisés du panard sale, du dessous de bras qui renifle et du visage nettoyé au fusain ces séries provoqua !

La seule évocation du nom de Branko Babic (à prononcer Babitch) vous renvoie instantanément dans la chevelure de feu (mais peignée comme un dessous de bras et crapoteuses comme une Zaz sans eau courante) de Zora la Rousse…

Et celle de Patrick Bach ? Non, ce n’est pas une cousin du petit-fils du concierge de la tante du voisin de l’illustre compositeur sur les préludes duquel la grosse Maurane a l’habitude de pleure en couinant ses chansons… Cet acteur allemand, depuis spécialisé dans le doublage choucroute-bière, fut découvert en France à l’occasion de la diffusion en 1983 de la mini-série d’aventures « Silas », dont la chanson du générique a nettement plus marqué les mémoires que les rebondissements mous du scénario…

Silas, la vie est une folie, et je pourrais à loisir reprendre cette affirmation à mon compte… Je ne sais si c’est l’approche des fêtes, les résultats des régionales avec l’appel d’air vers les costumes de la Wermacht, le climat politique général ou le contexte social délétère depuis les flingages du vendredi treize, mais on cumule les dingos, les sociopathes, les mabouls et les siphonnés qu’ont mis les doigts dans le générateur EDF interrégional…

Des mabouls, on en reçoit quasi-quotidiennement dans le cadre de notre boulot, de la pétasse hystérique qui s’est mis dans la tête de repeupler la France avec la plupart des tiges mâles capables de raidir en balançant l’eau bénite, et de réclamer postérieurement au coup de rein un autre versement de liquide consistant en une pension alimentaire au moins aussi généreuse que ses faux seins et aussi épaisse que la couche de maquillage, à la ménagère cocufiée à tour de bras pendant quarante-cinq ans qui décide d’en faire baver des ronds de chapeaux à son Don Juan en provoquant un divorce aux côtés duquel les coups de pute de Dynasty ne sont que pure roupie de sansonnet asthmatique…

Mais là, je crois que j’ai eu cet après-midi la palme du summum du Grand Prix du pinacle de l'Over-the-Top… Je passe sur l’apparence faramineusement dégueulasse du mec, ses mains recouvertes de plaies purulentes et d’un demi-centimètre de noir de fumée compacte, son haleine de momie décongelée à décoller le papier-peint de la pièce à côté, sa puanteur corporelle oscillant entre le cendrier dégueulant de mégots de Gitane sans filtre, le fond de cuve de Margnat Village et l’absence de toute ablution depuis plus d’une quinzaine… L’heure du diner est proche, et je ne voudrais pas vous fusiller l’appétit…

Que vous dirais-je alors de son babil complètement chtarbé où en comparaison les meilleures zlataneries récitées de tête par Ribéry prendraient allure de discours lacanien sur les digressions psycho émotionnelles de Spinoza après son traité de mécanique ondulatoire… Surtout quand il vous pond qu’il veut en plus de vos services s’adjoindre ceux d’une autre sommité du barreau… et de Ricou Dupont-Moretti… Vous imaginez comment Acquittator n’en a strictement rien à braire de ce siphonné de première bourre qui ferait mieux de finir l’année à Sainte-Anne…

Vivement que l’année se termine, parce que les mabouls sont partout !

En politique, où Robert Ménard rejoint en cela par Gilbert Collard et sa mèche graisseuse, propose un changement de nom du Front National, symbole très fort selon Bobby le Maire biterrois d’ouverture du Parti… A mon avis, la seule ouverture qu’il va voir, Bobby, c’est la porte de sortie…

Dans les vestiaires moites et remplis d’odeurs légères de slips souillés et de savonnettes vaselinées frénétiquement utilisées par les connasses en short, où José Mourinho, l’entraineur portugais de Chelsea s’est fait démettre de ses fonctions… Se faire démettre c’est bien, encore eût-il fallu qu’il se fasse mettre à l’origine… Vous me direz, dans un club anglais, mieux vaut fréquenter les mecs dos au mur et avec des slips blindés…

Dans les prétoires, où le polémiste Eric Zemmour, la pelle à merde des ondes qui s’enivre au Vichy, a été condamné jeudi à 3.000 euros d'amende pour provocation à la haine envers les musulmans, qu’il accusait entre autre de nous entraîner vers le cahos… On ne nous a pas dit s’il était allé mangé un couscous pour fêter la décision pénale…

Dans les conciliabules de l’Assemblée Nationale, où Claude Bartolone, visiblement fort marri de s’être pris une branlée dimanche dernier, a préféré démissionner de son mandat de conseiller régional… P’tite bite va !

Sur les antennes, enfin, avec la décision loufoque du CSA d’autoriser la diffusion gratuite de LCI, chaîne d’info de TF1, alors que Paris Première et Planète + resteront payantes… Comme si on avait besoin d’une énième chaîne info anxiogène… C’est tellement mieux les directs électoraux de douze heures où les envoyés spéciaux interviennent toutes les dix minutes pour vous dire qu’il ne se passe strictement rien, en lieu et place de reportages potentiellement instructifs, ou de retransmissions de pièces de théâtre possiblement distrayantes…

Et le 17 décembre 1986, Le Nom de la Rose, un thriller franco-italo-ouest-allemand réalisé par Jean-Jacques Annaud, et adapté de l’œuvre éponyme d’Umberto Eco, arrive sur les écrans français. Guillaume de Baskerville, accompagné du jeune novice Adso de Melk confié par son père au clergé, mènent l’enquête en 1327 dans une abbaye bénédictine du nord de l’Italie, où des moines sont retrouvés morts dans des circonstances suspectes…. Brillante adaptation avec un Sean Connery lumineux et un Christian Slater encore jeune fille, c’est un film à revoir souvent… Mais pas en écoutant la lamentable et couinante chanson éponyme, chantée par Moos, adaptation fatigante de Love Story… Y a des mabouls partout, décidément… 
 

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