« Silas, la vie est une
folie,
« Mais elle vaut bien les
pleurs et les cris
« Silas, tiens bon,
comme tu l’as promis
« Tu n’es pas le
premier à chanter sous la pluie »…
Vous souvenez-vous de cette
appétence toute particulière qu’avaient les responsables jeunesse d’Antenne 2
dans les années 70 et 80 pour les séries historiques venant de l’est, tournées
avec des moyens dignes du pire film de boules albanais de la fin des années
trente, des acteurs semblant tous droit sortis d’une greffe ratée du visage et
des costumes hésitant entre le positivement dégueulasse et l’intégralement
salingue ?
Jacqueline Joubert, la
papesse des programmes jeunesse qui a importé Goldorak et autre japoniaiseries
de type Candy pour son mythique programme Récré A2, devait faire une fixette
inexpliquée sur ces scénarii de dramatiques qui méritaient assurément leur nom,
mêlant dans une époque généralement floue mais variant entre la fin de la mode
des sorcières réutilisées en torchères et le début des adieux de Line Renaud,
des enfants crasseux, orphelins et soumis aux injustices tout aussi crasses d’adultes
peu scrupuleux, des haillons que même Emmaüs n’oserait plus vendre pour
serpillères, des aventures rocambolesques et des coups de théâtre finaux en
forme de happy-end à l’amerloque qui fleuraient bon la patte de la RTV Ljubjana
ou de la ZDF période est-allemande…
Ah ! Quelle génération
de traumatisés du panard sale, du dessous de bras qui renifle et du visage
nettoyé au fusain ces séries provoqua !
La seule évocation du nom de
Branko Babic (à prononcer Babitch) vous renvoie instantanément dans la
chevelure de feu (mais peignée comme un dessous de bras et crapoteuses comme
une Zaz sans eau courante) de Zora la Rousse…
Et celle de Patrick Bach ?
Non, ce n’est pas une cousin du petit-fils du concierge de la tante du voisin
de l’illustre compositeur sur les préludes duquel la grosse Maurane a l’habitude
de pleure en couinant ses chansons… Cet acteur allemand, depuis spécialisé dans
le doublage choucroute-bière, fut découvert en France à l’occasion de la
diffusion en 1983 de la mini-série d’aventures « Silas », dont la
chanson du générique a nettement plus marqué les mémoires que les
rebondissements mous du scénario…
Silas, la vie est une folie,
et je pourrais à loisir reprendre cette affirmation à mon compte… Je ne sais si
c’est l’approche des fêtes, les résultats des régionales avec l’appel d’air
vers les costumes de la Wermacht, le climat politique général ou le contexte
social délétère depuis les flingages du vendredi treize, mais on cumule les
dingos, les sociopathes, les mabouls et les siphonnés qu’ont mis les doigts
dans le générateur EDF interrégional…
Des mabouls, on en reçoit quasi-quotidiennement
dans le cadre de notre boulot, de la pétasse hystérique qui s’est mis dans la tête
de repeupler la France avec la plupart des tiges mâles capables de raidir en
balançant l’eau bénite, et de réclamer postérieurement au coup de rein un autre
versement de liquide consistant en une pension alimentaire au moins aussi généreuse
que ses faux seins et aussi épaisse que la couche de maquillage, à la ménagère
cocufiée à tour de bras pendant quarante-cinq ans qui décide d’en faire baver
des ronds de chapeaux à son Don Juan en provoquant un divorce aux côtés duquel
les coups de pute de Dynasty ne sont que pure roupie de sansonnet asthmatique…
Mais là, je crois que j’ai
eu cet après-midi la palme du summum du Grand Prix du pinacle de l'Over-the-Top…
Je passe sur l’apparence faramineusement dégueulasse du mec, ses mains
recouvertes de plaies purulentes et d’un demi-centimètre de noir de fumée
compacte, son haleine de momie décongelée à décoller le papier-peint de la
pièce à côté, sa puanteur corporelle oscillant entre le cendrier dégueulant de
mégots de Gitane sans filtre, le fond de cuve de Margnat Village et l’absence de
toute ablution depuis plus d’une quinzaine… L’heure du diner est proche, et je
ne voudrais pas vous fusiller l’appétit…
Que vous dirais-je alors de
son babil complètement chtarbé où en comparaison les meilleures zlataneries
récitées de tête par Ribéry prendraient allure de discours lacanien sur les
digressions psycho émotionnelles de Spinoza après son traité de mécanique
ondulatoire… Surtout quand il vous pond qu’il veut en plus de vos services s’adjoindre
ceux d’une autre sommité du barreau… et de Ricou Dupont-Moretti… Vous imaginez
comment Acquittator n’en a strictement rien à braire de ce siphonné de première
bourre qui ferait mieux de finir l’année à Sainte-Anne…
Vivement que l’année se
termine, parce que les mabouls sont partout !
En politique, où Robert
Ménard rejoint en cela par Gilbert Collard et sa mèche graisseuse, propose un
changement de nom du Front National, symbole très fort selon Bobby le Maire
biterrois d’ouverture du Parti… A mon avis, la seule ouverture qu’il va voir, Bobby,
c’est la porte de sortie…
Dans les vestiaires moites
et remplis d’odeurs légères de slips souillés et de savonnettes vaselinées frénétiquement
utilisées par les connasses en short, où José Mourinho, l’entraineur portugais
de Chelsea s’est fait démettre de ses fonctions… Se faire démettre c’est bien,
encore eût-il fallu qu’il se fasse mettre à l’origine… Vous me direz, dans un
club anglais, mieux vaut fréquenter les mecs dos au mur et avec des slips
blindés…
Dans les prétoires, où le
polémiste Eric Zemmour, la pelle à merde des ondes qui s’enivre au Vichy, a été
condamné jeudi à 3.000 euros d'amende pour provocation à la haine envers les
musulmans, qu’il accusait entre autre de nous entraîner vers le cahos… On ne
nous a pas dit s’il était allé mangé un couscous pour fêter la décision pénale…
Dans les conciliabules de l’Assemblée
Nationale, où Claude Bartolone, visiblement fort marri de s’être pris une
branlée dimanche dernier, a préféré démissionner de son mandat de conseiller
régional… P’tite bite va !
Sur les antennes, enfin,
avec la décision loufoque du CSA d’autoriser la diffusion gratuite de LCI, chaîne
d’info de TF1, alors que Paris Première et Planète + resteront payantes… Comme
si on avait besoin d’une énième chaîne info anxiogène… C’est tellement mieux
les directs électoraux de douze heures où les envoyés spéciaux interviennent
toutes les dix minutes pour vous dire qu’il ne se passe strictement rien, en
lieu et place de reportages potentiellement instructifs, ou de retransmissions
de pièces de théâtre possiblement distrayantes…
Et le 17 décembre 1986, Le
Nom de la Rose, un thriller franco-italo-ouest-allemand réalisé par
Jean-Jacques Annaud, et adapté de l’œuvre éponyme d’Umberto Eco, arrive sur les
écrans français. Guillaume de Baskerville, accompagné du jeune novice Adso de
Melk confié par son père au clergé, mènent l’enquête en 1327 dans une abbaye bénédictine
du nord de l’Italie, où des moines sont retrouvés morts dans des circonstances
suspectes…. Brillante adaptation avec un Sean Connery lumineux et un Christian
Slater encore jeune fille, c’est un film à revoir souvent… Mais pas en écoutant
la lamentable et couinante chanson éponyme, chantée par Moos, adaptation fatigante
de Love Story… Y a des mabouls partout, décidément…
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