vendredi 4 décembre 2015

Brèves du 04 Décembre 2015

« So you gotta vote (vote), vote (vote)
« Vote for the winners
« Vote (vote), vote (vote)
« Vote for the winners »

Parfois, nos politocards fument la moquette, la pelouse, et même de temps à autre leur directeur de campagne, dès lors qu’il s’agit de pondre un slogan de campagne accrocheur et attrape-gogos… Alors qu’il est si simple d’aller à l’essentiel et de donner en pâture aux électeurs la substantifique moelle du Graal politique : « Votez pour moi » !

C’est tout bête, simple et même simpliste… Et l’on s’étonne que quasiment aucun politique n’ait osé ce slogan nombriliste… Il faut voter, oui, mais bien voter… Voter pour les meilleurs, pour les vainqueurs !

C’est sur ce postulat évident que les lituaniens du groupe LT United ont grappillé une sixième place au Concours Eurovision 2006, avec une chanson au titre opportuniste « We are the winners »… Ah, c’était culotté, mais il fallait oser !

Eh bien pour les Régionales de dimanche, c’est plus ou moins la même limonade : on est tout prêt à montrer son string, à faire des saltos arrières avec double lutz piqué, à promettre monts et merveilles en plaqué-or pour gagner un siège de dépité, de conseiller régional, ou même de porte-flingues accessoire de la doublure du remplaçant du suppléant…

Et lorsque, décidément, ils n’ont rien pour eux, un nom qui fait fuir les électeurs (Sarkozy, Balkany, Ptizizy…), un bilan cataclysmique (tous les sortants…), un programme d’un vide intersidéral (les Chasse-Pêche-Nature-Traditions et tous les micro-partis comiques) ; on sort la grosse caisse, et les ficelles grosses comme des cordes à nœuds et on prophétise sur la peur du FN…

On est bien peu de choses, et mon amie la rose est morte ce matin… Qu’est-ce que je raconte moi ! On est bien peu de choses, lorsqu’on en est réduit à dire pis que pendre sur ses adversaires dans l’espoir d’être élu à leur place…

Et pendant ce temps, les Drôles de Dames rigolent… Elles en seraient presque à flaquer sur place, mis à part Tata Florian qui lui tâche son string en lamé rose fuchsia, à la vue de l’autoroute électorale qui s’ouvre dans l’intimité des urnes nordiques et provençales…

Et pour faire bonne mesure, le Pétillant vient dénoncer les « supercheries » du FN pour se faire élire… Euh, c’est quand même limite l’hôpital qui se fout de la charité… Tu veux qu’on énumère les supercheries socialos, Manu ? J’ai huit heures devant moi, ça devrait être suffisant…

J’aurais mille ans devant moi que je n’arriverai pas à comprendre pourquoi et comment on peut être aussi aveugle devant l’évidence même… Dans le dernier numéro du magazine de propagande de Daesh, en français, s’il vous plaît, Marc-Edouard Nabe refait le crépi de sa chambre tant il déclare une flamme ardente et un amour inconditionnel aux enturbanés qui conchient notre système de civilisation… Dommage qu’il n’ait pas vécu au temps du communisme glorieux, il serait parti à Moscou rouler des pelles à Staline… A enfermer dans les douves de Saint-Anne, et dissoudre la clé ensuite…

Ou alors, jetez-la dans le cratère de l’Etna, qui est à nouveau entré en éruption, la plus importante et la plus violente depuis vingt ans… Serait-ce un signe que la Terre en a plus que ras la croute de nos conneries ?

Des conneries, pourtant, il s’en fera et il s’en dira encore des mégatonnes dans les jours, les semaines et les années qui viennent…

Il s’en dira, et notamment dans les quinze jours qui viennent, où les tourments électoraux seront la principale cause de débitage de conneries… On commence déjà fort en Languedoc-Roussillon avec un « no pasaran » balancé par Carole Delga, qui n’hésite pas à mélanger allègrement guerre civile espagnole et reviviscences allemandes à odeur de chambre à gaz…

Il s’en est déjà dit, avec notre incontournable Nanard le sévèrement burné, qui après la décision de justice le condamnant au remboursement de 404 millions d’euros, se dit évidemment ruiné… C’est marrant, mais on n’est pas forcément tentés de le croire…

Il s’en est déjà dit, et pas des moindres, avec Cécile Duflot, la verte pénible qui n’a pas hésité un instant à pondre que l’état d’urgence était appliqué avec démesure… Cette inutilité publique de premier rang sera la première à venir se plaindre d’un trop grand laxisme de l’Etat si par malheur ça venait à sauter quelque part en France dans les semaines à venir…

Il s’en fera aussi, puisque la Russie semble être particulièrement bien informée des prochaines cibles de Dash, les Omo qui Skip les tâches. La Thaïlande serait sur les starting-blocks, puisque la saison touristique va battre son plein. Pensez-donc ! Des masseuses pratiquant la finition manuelle ou buccale, des éphèbes qui se font décapsuler l’usine à Toblerone par de vieux cochons adipeux, tout ce que les coincés du slip adorent !

Et si jamais, à l’instar de Frédéric Mitterrand, les jeunes boxeurs thaïs de moins de quarante ans vous émeuvent au point de balancer la purée non pas dans les rideaux mais sur votre smartphone ; cette innovation japonaise est pour vous : les bridés viennent de créer le premier téléphone lavable… Comme ça, plus besoin d’essorer votre iphone quand vous vous faites jeter tout habillé dans la piscine…

Et comme un pied de nez à la barbarie aveugle des connards sans foi ni loi, la Bonne Bière à Paris a rouvert des portes… Cinq personnes étaient mortes à sa terrasse le vendredi treize novembre… Heureusement que le patron n’a pas souhaité renommer son établissement… Passer de La Bonne Bière au Cercueil Confortable…

Et le 4 décembre 1981, sort au Etats-Unis ce qui sera le dernier film d’Henry Fonda (mort moins d’un an après), tourné avec sa fille Jane, ce qui permit de pacifier les relations houleuses entre père et fille. « La maison du lac », comédie dramatique pas forcément inoubliable, permet de revoir Katharine Hepburn, encore racée malgré les années. Et là, pas besoin de voter pour désigner les gagnants… 

 

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