mercredi 16 décembre 2015

Brèves du 16 Décembre 2015

Non mais… Mais c’est quoi ce Chabannais moderne, ce One Two Two du vingt-et-unième siècle, ce Panier Fleuri réactualisé, ce Sphinx des temps nouveaux ? En un mot comme en cent, non mais c’est qui ce bordel ?

Sérieux, c’est le boxon généralisé en ce moment au sein des futilités de notre actualité quotidienne… Alors que l’époque plaiderait avec toute la conviction d’un ténor du Barreau devant un dossier de Juridiction de Proximité pénale à l’AJ pour une trêve des confiseurs des plus souhaitées et méritées, nos politocards et les têtes d’affiche prennent un malin plaisir à se foutre sur la gueule avec une régularité et une férocité qui force le respect du plus pacifiste des paresseux chroniques…

Non mais c’est quoi ce merdier qui empeste le lisier fermenté à cent lieues à la ronde ? C’est quoi cet arène politique où l’on ne rêve que de baiser profondément la gueule de l’autre et de la lui mettre jusqu’à ressortir par les amygdales ? Enculer cet enculé de Wauquiez, ça peut être le fantasme ultime de certains, mais comme tout fantasme, il faut qu’il ne se réalise jamais !

Et dans ce but, raison garder je dois… Puisque le nouveau film voir je n’irai pas… Comme Monsieur Jourdain qui maniait la prose sans le savoir, le tas décrépi vert de la série cinématographique pratique l’anastrophe sans le savoir… Et Star Wars pratique le cassage de couilles consciencieux, en toute connaissance de cause !

Depuis le début de la semaine, on ne nous parle plus que du septième épisode de la sage Star Wars, septième volet qui est chronologiquement le premier puisque les précédents étaient les derniers de la série et que les premiers du péplum galactique s’intercalent comme un string en beau milieu. Vous avez compris ? Ah oui, c’est clair comme un tas de boue ou un discours sur la transsubstantiation intergalactique des athées eunuques équatoriens abonnés au gaz en période de jeûne eucharistique récité en allemand médiéval par Michel Rocard un jour où il était enroué…

Ah ! Petits padawans incapables de contrôler la Force, mais imbattables sur le côté obscur, surtout dans le noir ! Vous en avez ruiné, des slips à l’effigie de George Lucas ; vous en avez phosphoré, des nuits blanches à imaginer comment l’autre grande gigue noire s’est fait introduire dans le côté obscur ; vous en avez dessiné des cartes de France à la Mousline maison en repensant aux téléphones capillaires de la Pincesse Leïa !

Et depuis ce matin, vous pouvez assouvir votre passion dévorante pour les grands baraqués hypervelus… Mais la question lancinante est : parle-ton vraiment d’un film, ou n’est-ce qu’un assemblage de séquences dignes d’une série B, sans idée de cinéma, ni rebondissement surprise, uniquement produit au minimum syndical pour satisfaire la gloutonnerie Star-Warsique des groupies de la saga, noyée sous des déluges de marketing orchestré au millimètre…

J’ai dans l’idée qu’on veut nous vendre des vessies pour des lanternes, et que ce fameux réveil de la Force, à l’instar du duo comique gouvernemental depuis dimanche soir, ne soit en fait que le côté obscur de la farce…

En gros… Non mais c’est quoi ce bordel ?

Non contents de nous pomper près de dix euros pour voir un film qu’on pourra télécharger gratos dans trois mois depuis n’importe quel site, entouré par des spectateurs qui hurlent comme la plus vulgaire pisseuse devant un poster en position gynécologique de Kendji Girac dès les premières notes du générique et qui restent en transe tout au long du film en partageant copieusement leurs miasmes et leur virus de la grippe, on compte nous aspirer jusqu’à la dernière pièce rouge avec leur catalogue de merchandising de produits dérivés longs comme dix poteaux de Potard, avec l’opiniâtreté d’une Bernadette Chirac avec ses pièces jaunes…

Non mais c’est quoi ce merdier intégral ? On a pété les plombs, les padawans qui vont craquer leur PEL pour des sous-merdes graphées Star Wars produites à la chaîne pour dix centimes l’unité à Taïwan ou Hong-Kong ?

Rassurez-vous, vous n’êtes pas les seuls… A péter les plombs s’entend, à fondre les fusibles, à accuser une descente du cervelet dans les semelles des bottes cloutées… Marinette, qui ne s’est pas encore parfaitement remise de son sextuple AVC électoral de dimanche et qui depuis récite Lili Marleen en allemand en aboyant « das was eine victorieuse défaite, ya mein General ! », a littéralement dépassé les bornes avec un tweet révulsant, figurant un corps décapité par les bons soins de Daesh avec la légende « Daesh c’est ça », en réaction à Jean-Jacques Bourdin, la pelle à merde de RMC, qui comparait le FN aux enturbanés…

Je vous préviens, mais la prochaine fois qu’on me chie dans les bottes à propos de l’Eurovision, je vous tweete le résultat du dernier frottis de Gigliola Cinquetti, et la sex-tape de Sakis Rouvas commentée par Karim Benzéma…

Non mais c’est quoi ce bordel ? Et j’allais presque dire, non mais allô quoi… Mais la greffe de cerveau continue à échouer chez Nabila, qui trouvé très spirituel de se payer le tête de la blonde, qui elle tweete des têtes sans corps, d’un « non mais allo quoi, vous passerez jamais nanananère »… Après ça, Jean-Michel Apathie et Bernard Guetta sont bons pour prendre leur retraite d’analystes politiques…

Non mais c’est quoi ce bordel, quand on apprend que les menaces terroristes contre le Bataclan étaient connues depuis le mois de février 2009, et que rien n’a été fait ? Vraiment, nos politocards sont en dessous de tout !

J’en veux pour exemple Claude Bartolone, battu aux Régionales, qui se fait porter pâle au perchoir de l’Assemblée Nationale pendant dix jours pour surchauffe… Ce que la droite qualifie de désertion… Connards de gauche, connards de droite…

Et connards télévisuels, itou ! La direction de France Télévisions est prise d’une irrépressible crise de jeunisme aggravée puisqu’après les rumeurs très insistantes de déboulonnage de la remuante Statue du Commandeur Lepers, c’est la trombine boucanée et mal peignée de Gérard Holtz qui tombe dans le panier de sciure… Fini ses commentaires insipides et excités sur le Paris Dakar… Si en plus, ils nous virent les somnifères des Chiffres et des Lettres, promis je repaye ma redevance !

Non mais c’est quoi ce bordel ? Quatre millions et demis d’euros pour une vente aux enchères d’effets personnels de Margaret Thatcher ? Y a bien que des anglais pour se ruiner à acheter de vieux chemisiers en polyester et à lavallière, se crêper le chignon pour une vielle moumoutte choucroutée à mort avec deux bombes de laques, ou se mordre l’œil à posséder le célèbre dentier proéminent de la Dame de Fer…

A défaut de le mordre, il a dû se mettre le doigt dedans, Tariq Ramadan (l’oignon) en affirmant que les musulmans de France devaient tenir un discours très clair sur l’islam en condamnant les extrémismes… C’est fou comme il y croit lui-même…

Et le 16 Décembre 1968, la première chaîne de l’ORTF mettait à l’antenne le premier épisode de « L’homme du Picardie », une série dramatique de quarante épisodes de quinze minutes relatant les aventures d’un artisan marinier, Joseph Durtol, patron du Picardie, un automoteur de 38 mètres où il vit avec sa femme Thérèse et sa fille Yvette, parcourant les canaux et les fleuves au gré des chargements qu'il obtient. Mais la condition des bateliers dans ces années 1960 est dure. L'histoire de la famille Durtol, mariniers de père en fils, s'inscrit dans les problèmes quotidiens d'une vie professionnelle montrés à la manière d'un reportage documentaire, avec autant de swing et de peps qu’un bol de yaourt avarié…. La série remporta pourtant un incroyable succès d’audience… Non mais c’est quoi ce bordel ?

 

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