Non mais… Mais c’est quoi ce
Chabannais moderne, ce One Two Two du vingt-et-unième siècle, ce Panier Fleuri
réactualisé, ce Sphinx des temps nouveaux ? En un mot comme en cent, non
mais c’est qui ce bordel ?
Sérieux, c’est le boxon
généralisé en ce moment au sein des futilités de notre actualité quotidienne… Alors
que l’époque plaiderait avec toute la conviction d’un ténor du Barreau devant
un dossier de Juridiction de Proximité pénale à l’AJ pour une trêve des
confiseurs des plus souhaitées et méritées, nos politocards et les têtes d’affiche
prennent un malin plaisir à se foutre sur la gueule avec une régularité et une férocité
qui force le respect du plus pacifiste des paresseux chroniques…
Non mais c’est quoi ce
merdier qui empeste le lisier fermenté à cent lieues à la ronde ? C’est
quoi cet arène politique où l’on ne rêve que de baiser profondément la gueule
de l’autre et de la lui mettre jusqu’à ressortir par les amygdales ?
Enculer cet enculé de Wauquiez, ça peut être le fantasme ultime de certains,
mais comme tout fantasme, il faut qu’il ne se réalise jamais !
Et dans ce but, raison
garder je dois… Puisque le nouveau film voir je n’irai pas… Comme Monsieur
Jourdain qui maniait la prose sans le savoir, le tas décrépi vert de la série
cinématographique pratique l’anastrophe sans le savoir… Et Star Wars pratique
le cassage de couilles consciencieux, en toute connaissance de cause !
Depuis le début de la
semaine, on ne nous parle plus que du septième épisode de la sage Star Wars,
septième volet qui est chronologiquement le premier puisque les précédents
étaient les derniers de la série et que les premiers du péplum galactique s’intercalent
comme un string en beau milieu. Vous avez compris ? Ah oui, c’est clair
comme un tas de boue ou un discours sur la transsubstantiation intergalactique
des athées eunuques équatoriens abonnés au gaz en période de jeûne
eucharistique récité en allemand médiéval par Michel Rocard un jour où il était
enroué…
Ah ! Petits padawans incapables
de contrôler la Force, mais imbattables sur le côté obscur, surtout dans le
noir ! Vous en avez ruiné, des slips à l’effigie de George Lucas ;
vous en avez phosphoré, des nuits blanches à imaginer comment l’autre grande
gigue noire s’est fait introduire dans le côté obscur ; vous en avez
dessiné des cartes de France à la Mousline maison en repensant aux téléphones
capillaires de la Pincesse Leïa !
Et depuis ce matin, vous
pouvez assouvir votre passion dévorante pour les grands baraqués hypervelus…
Mais la question lancinante est : parle-ton vraiment d’un film, ou n’est-ce
qu’un assemblage de séquences dignes d’une série B, sans idée de cinéma, ni
rebondissement surprise, uniquement produit au minimum syndical pour satisfaire
la gloutonnerie Star-Warsique des groupies de la saga, noyée sous des déluges
de marketing orchestré au millimètre…
J’ai dans l’idée qu’on veut
nous vendre des vessies pour des lanternes, et que ce fameux réveil de la
Force, à l’instar du duo comique gouvernemental depuis dimanche soir, ne soit
en fait que le côté obscur de la farce…
En gros… Non mais c’est quoi
ce bordel ?
Non contents de nous pomper
près de dix euros pour voir un film qu’on pourra télécharger gratos dans trois
mois depuis n’importe quel site, entouré par des spectateurs qui hurlent comme la
plus vulgaire pisseuse devant un poster en position gynécologique de Kendji
Girac dès les premières notes du générique et qui restent en transe tout au
long du film en partageant copieusement leurs miasmes et leur virus de la
grippe, on compte nous aspirer jusqu’à la dernière pièce rouge avec leur
catalogue de merchandising de produits dérivés longs comme dix poteaux de
Potard, avec l’opiniâtreté d’une Bernadette Chirac avec ses pièces jaunes…
Non mais c’est quoi ce
merdier intégral ? On a pété les plombs, les padawans qui vont craquer
leur PEL pour des sous-merdes graphées Star Wars produites à la chaîne pour dix
centimes l’unité à Taïwan ou Hong-Kong ?
Rassurez-vous, vous n’êtes
pas les seuls… A péter les plombs s’entend, à fondre les fusibles, à accuser
une descente du cervelet dans les semelles des bottes cloutées… Marinette, qui
ne s’est pas encore parfaitement remise de son sextuple AVC électoral de
dimanche et qui depuis récite Lili Marleen en allemand en aboyant « das
was eine victorieuse défaite, ya mein General ! », a littéralement
dépassé les bornes avec un tweet révulsant, figurant un corps décapité par les
bons soins de Daesh avec la légende « Daesh c’est ça », en réaction à
Jean-Jacques Bourdin, la pelle à merde de RMC, qui comparait le FN aux
enturbanés…
Je vous préviens, mais la
prochaine fois qu’on me chie dans les bottes à propos de l’Eurovision, je vous
tweete le résultat du dernier frottis de Gigliola Cinquetti, et la sex-tape de
Sakis Rouvas commentée par Karim Benzéma…
Non mais c’est quoi ce
bordel ? Et j’allais presque dire, non mais allô quoi… Mais la greffe de
cerveau continue à échouer chez Nabila, qui trouvé très spirituel de se payer
le tête de la blonde, qui elle tweete des têtes sans corps, d’un « non
mais allo quoi, vous passerez jamais nanananère »… Après ça, Jean-Michel
Apathie et Bernard Guetta sont bons pour prendre leur retraite d’analystes
politiques…
Non mais c’est quoi ce
bordel, quand on apprend que les menaces terroristes contre le Bataclan étaient
connues depuis le mois de février 2009, et que rien n’a été fait ?
Vraiment, nos politocards sont en dessous de tout !
J’en veux pour exemple
Claude Bartolone, battu aux Régionales, qui se fait porter pâle au perchoir de
l’Assemblée Nationale pendant dix jours pour surchauffe… Ce que la droite
qualifie de désertion… Connards de gauche, connards de droite…
Et connards télévisuels,
itou ! La direction de France Télévisions est prise d’une irrépressible
crise de jeunisme aggravée puisqu’après les rumeurs très insistantes de
déboulonnage de la remuante Statue du Commandeur Lepers, c’est la trombine
boucanée et mal peignée de Gérard Holtz qui tombe dans le panier de sciure…
Fini ses commentaires insipides et excités sur le Paris Dakar… Si en plus, ils
nous virent les somnifères des Chiffres et des Lettres, promis je repaye ma
redevance !
Non mais c’est quoi ce
bordel ? Quatre millions et demis d’euros pour une vente aux enchères d’effets
personnels de Margaret Thatcher ? Y a bien que des anglais pour se ruiner
à acheter de vieux chemisiers en polyester et à lavallière, se crêper le
chignon pour une vielle moumoutte choucroutée à mort avec deux bombes de
laques, ou se mordre l’œil à posséder le célèbre dentier proéminent de la Dame
de Fer…
A défaut de le mordre, il a
dû se mettre le doigt dedans, Tariq Ramadan (l’oignon) en affirmant que les
musulmans de France devaient tenir un discours très clair sur l’islam en
condamnant les extrémismes… C’est fou comme il y croit lui-même…
Et le 16 Décembre 1968, la
première chaîne de l’ORTF mettait à l’antenne le premier épisode de « L’homme
du Picardie », une série dramatique de quarante épisodes de quinze minutes
relatant les aventures d’un artisan marinier, Joseph Durtol, patron du Picardie,
un automoteur de 38 mètres où il vit avec sa femme Thérèse et sa fille Yvette,
parcourant les canaux et les fleuves au gré des chargements qu'il obtient. Mais
la condition des bateliers dans ces années 1960 est dure. L'histoire de la
famille Durtol, mariniers de père en fils, s'inscrit dans les problèmes
quotidiens d'une vie professionnelle montrés à la manière d'un reportage
documentaire, avec autant de swing et de peps qu’un bol de yaourt avarié…. La
série remporta pourtant un incroyable succès d’audience… Non mais c’est quoi ce bordel ?
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