Si nous voulons que tout
reste tel que c'est, il faut que tout change…
Sage, et lucide, constat de
Tancredi, dans l’unique roman de Giuseppe Tomasi di Lampedusa, « Il
Gattopardo », que les cinéphiles et Alain-Delonomanes aigus connaissent
sous son adaptation cinématographique du « Guépard »…
Tout doit changer pour s’assurer
le statuquo, la révolution étant bien souvent un retour sur soi-même…
Vous proposerais-je tout de
go un verre d’eau sucrée avec deux aspirines fortement dosés, après cet exposé
dont la haute teneur philosophique ridiculise dans les grandes largeurs les
bavasseries matinales de Raphaël Einthoven sur Europe n° 1 qui encule
consciencieusement les idées reçues avec la maestria particulière à ceux qui n’ont
strictement rien d’intéressant à dire mais qui ne se gênent pas pour le répéter
partout ?...
Eh oui, ça pulse, ça envoie,
ça dégage du steak, ça dépote le moutard avec l’eau du bain, ça ramone les
sinus comme un olisbos XXL dans un conduit auditif…
SI l’on veut garder les
choses en l’état, il faut donc donner l’impression de vouloir tout changer, de
remuer ciel, terre, et le reste pour y parvenir, avec évidemment le secret
espoir qu’on en reviendra à l’état antérieur…
Ne vous y trompez pas !
L’agitation quasi-épileptique de nos politocards depuis les résultats de
dimanche ne résulte évidemment pas d’une prise de conscience soudaine, de
doigts imprudemment laissés dans la prise ou d’un soudain sentiment de
culpabilité, le politocard de base étant livré à la votation publique dépourvu
de couilles, de sens civique et de la moindre once de scrupule…
A tous les niveaux, ils ont
senti, outre l’odeur de fumée consécutive au feu dans la baraque, l’odeur de la
vase remuée bien en profondeur par les Drôles de Dames, et se sont dit qu’il
fallait aérer la maison Politique France si l’on ne voulait pas que les
électeurs se rendent compte qu’on les baisait jusqu’au trognon dans toutes les
positions, sur tous les tableaux, et sans le moindre soupçon de vaseline…
Et depuis dimanche soir, les
moulins de leur cœur tournent comme des ventilateurs géants modèle « Jean-Pierre
Foucault » afin de brasser le maximum d’air, et donner l’illusion d’une
prise de conscience des dangers courus par la Démocratie Française…
Rassurez-vous, rien de
véritablement capital ou révolutionnaire ne sortira de cette agitation ! Mais
on aura occupé les foules, on aura donné le change, et le tour sera joué jusqu’aux
érections pestilentielles de 2017…
Ah ! ces élections !
Autant la droite que la gauche se font dans les frocs façon diarrhée aigue de
devoir affronter la grosse blonde… Souillage de moulebite inutile ! La
prochaine Présidente de la République, telle une Conchita Wurst républicaine,
ce sera Amanda Lear, qui nous a posé sa candidature comme d’autre posent une pêche
dans la porcelaine au fond du couloir à gauche…
Elle se prend pour Coluche, mémé ?
Je veux bien qu’on essaie tout , le reste et son contraire, sans pour autant s’aventurer
dans le Marineland, un domaine mal famé, peuplé par des rascasses vulgaires,
des raies gluantes et quelques phoques aimant la queue de morue, mais Amanda
Lear… Même à être un fanatique du changement…
Et le changement, si c’est
maintenant comme le martelait Flotte Mec, ce n’est pas au programme élyséen…
Fidèle à ses promesses de ne pas les tenir, le culbuto élyséen entend bien ne
pas changer une équipe qui perd, et s’emploiera à conserver les mêmes
incompétents colériques mouillant leur chemise pour des prunes…
Et croyez-moi, si vous avez
jeté un œil sur Canal Plus hier soir, vous aurez comme quoi constaté que le
changement n’a rien de bon… A la suite de la campagne publicitaire d’envergure
déployée pour l’occasion, on pouvait espérer que le retour de Guignols allait être
à la hauteur de leur sulfureuse réputation passée…
Las ! Le pétard était
mouillé, l’humour passé à la ponceuse gros grains, les imitations poussives et
les textes si éloignés des scuds de la grande époque qu’on croirait presque le
cerveau de Ribéry perdu dans la stratosphère… Révolutionnaires, les Guignols ?
En 1912 peut-être…
Tout change, mais rien ne
change… Exit NKM qui a eu l’audace extravagante de critiquer la toute-puissance
de sa Sainteté intergalactique Nabot-Minable 1er… Exit la blonde
incendiée, bienvenue en qualité de numéro deux, et lustre-pompes officiel, aux
tempes cendrées de Laurent Wauquiez, tout fraîchement élu à la tête de la
Région Auvergne… Un lèche-cul professionnel, ne serait-ce que par son appétence
toute particulière des soirées très gays données par une hystérique du falbalas
qui fait courir tout Paris…
Mais non, je ne vois pas des
tantes partout ! Je constate, comme le faisait Titine Broutin, la gazée à
distance, que les gays sont partout ! Et quand vous zyeutez bien Wauquiez
dans le fond de l’œil, vous serez vite convaincus qu’il est assurément du genre
à aimer se faire tambouriner la couscoussière par une merguez bien juteuse, à en
faire jaillir la semoule sous pression un mardi soir entre deux portes… Le
genre vite fait sur le gaz, « j’écarte, tu bourres à fond, on s’essuie
dans les rideaux »…
Lui, il a dû oublier son
cerveau en s’essuyant dans les rideaux… Lui, c’est l’enseignant d’Aubervilliers
qui a inventé une agression au cutter par un supposé enturbané évoquant Daesh,
et qui au final, dort depuis hier dans une chambre insonorisée et toute capitonnée,
avec un joli lit fixé au sol et un pyjama blanc à longues manches nouées dans le
dos…
On a connu le film, navet
intercosmique, « Elle voit des nains partout » ; on nous pond
désormais le remake « Je vois des djihadistes partout »…
Le modèle courant du bas de
plafond prêt à se faire sauter façon puzzle pour arriver la bite à la main
devant les soixante-douze vierges goudoues à la puissance dix doit tout de même
se répandre plus que de raison, puisque l’Arabie Saoudite, pas vraiment un
modèle pour les droits de l’homme et la largeur de vue panoramique, a lancé l’idée
d’une coalition avec trente-quatre autres pays musulmans pour combattre le
terrorisme militairement et idéologiquement…
Combattons aussi le
terrorisme de l’augmentation automatique et incessante des salaires, avec comme
mascotte Myriam Et Les Conneries qui a annoncé que le SMIC ne bénéficiera pas
cette année d’un coup de pouce… Mais au contraire d’un bon gros doigt bien
dressé profondément dans le fondement des salariés…
Et le 15 décembre 1966, il n’aurait
pas eu l’indécence de nous faire un dernier doigt d’honneur, ce n’était pas son
genre, mais il nous laissait tout marris par sa brusque disparition. Walt
Disney partait au paradis des dessins animés après avoir crée tout un univers
de fantaisie et re rêveries où l’on aime venir se lover quand rien ne va à l’extérieur ;
retrouver Mickey, Minnie, Donald et sa clique… Tout ces personnages qui font
que, même quand tout change, rien ne change, heureusement…
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