Le premier qui me traite
inconsidérément de poule mouillée risque fort de se prendre une mandale
tendance bourre-pif à la Fernand Naudin qui risque de lui déchausser le
dentier, et des imprécations fort peu civiles destinées à aller pratiquer avec
ses coreligionnaires des pratiques en vogue à Athènes, au Cap d’Agde et dans
les salons de coiffure du Marais, qui permettent très rapidement de s’asseoir
sur un petit suisse sans l’écraser…
Poule mouillée ?
Namého, eussiez-vous proféré insidieusement « poulet mouillé », mon
ire courroucée eût été moindre et je vous aurais épargné d’aller vous faire
dilater la rondelle par un pripapique surdimensioné… Avec les quantités de
flotte que je me suis reçu sur le paletot ce matin, j’aurais pu me faire de la
soupe pour une quinzaine non-stop…
Evidemment, il se trouvera
toujours de beaux esprits pour me dire que j’aurais mieux fait de ne pas
m’aventurer sous le courroux céleste, ou que je devais me munir d’un parapluie,
nonobstant mon risque zéro question brushing…
Croyez-vous vraiment que je
me serais désolidarisé de ma couette en ce matin d’apocalypse météorologique si
je n’avais rien eu à faire dehors ? Surtout avec l’insomnie que m’a causé
ce putain d’orage à deux heures du matin… Imaginez-vous un instant que je me sois
risqué sans mon pébroque sous la pluie battante ?
Bref, pour résumer la chose,
sans vouloir paraitre sec (ce que je n’étais plus bien que contrairement à ces
dames, je ne mouillasse point), je me trouvais dehors au moment d’apogée de
l’orage, et je me suis trouvé trempé comme une culotte zahiesque à la vue de la
merguez ribérienne…
Pratique, quand vous avez le
jeans collé aux cuisses, les chaussettes qui marinent dans les godasses et que
votre crâne en peau de fesses ruisselle comme une boule de glace placée dans un
hammam… Et qu’il n’est que onze heures du matin et que vous n’avez pas prévu de
revenir chez vous avant le soir…
Ah, tout de même, comme
dirait M'âme Jeanssen, si c’est pas malheureux de voir c’qu’on entend et
d’entendre c’qu’on voit ! Et je précise aux sodomisateurs de diptères,
ressasseurs de banalités météorologiques et autres bécasses patentées que je
mordrai au sang celui ou celle qui me servira la moindre approximation sur le
changement climatique…
On est à deux jours de
décembre, on se prend des décalitres de flotte sur la poire et il fait
quasiment vingt degrés… Pas la peine de me seriner qu’il n’y a plus de saisons…
Va plus y avoir de poudre de riz sur ta vilaine face de mémère à clebs
ménopausée tellement je vais te claquer la gueule si tu continues…
Du laquage de beignet, il y
en a pas mal à l’ANPE, enfin, au Pôle Emploi selon la nouvelle dénomination du
ramassis de feignasses à cheveux gras et glandeurs professionnels, où il aurait
été dénombré pas moins de 89 millions d’euros de fraude sur neuf mois… Je sais
que le chômage est une fatalité qui peut nous toucher toutes et tous un jour ou
l’autre, mais j’ai comme dans l’idée que certains abusent, non ?
Abus également dans le
domaine des intempéries… Je ne sais pas qui a l’idée géniale d’ouvrir les
vannes célestes aussi généreusement, mais faudrait voir à diminuer le débit… Et
je parie qu’il se trouvera encore des pétasses météorologiques tendances
Dhéliat ou Souami pour venir vous assurer avec le sérieux d’un Pompidou annonçant
la mort du Général que nous manquons d’eau…
Manque d’eau, mais pas de
manque de culot chez notre Pape pop, qui après avoir rendu visite aux saucisses
de Strasbourg, s’en va prêcher les tinettes à la turque d’Istanbul… C’est chié,
quand même comme posture… En plus, avec ses grandes jupes blanches, si jamais
il lui prend l’envie de tester les chiottes du kebab du coin, il va en
ressortir moucheté marron et trempé jusqu’aux hanches… Rappelez-vous la
puissance des chasses d’eau…
Laissons couler encore un
instant la flotte pour se plonger avec les délices d’un naturiste qui exécute
un saut de l’ange dans une piscine à 3 degrés, avec la dernière déclaration
fracassante du Pétillant. Jamais avare d’une platitude qui en mettra plein la
vue au pékin moyen, surfant sur la vague boueuse des inondations, Manu, son
rictus de grand brûlé à vif qui rôtit sous une lampe à souder et sa voix de
gros fumeur de Gitanes sans filtre, a annoncé, sans rire, que le climat serait
« grande cause nationale » en 2015… Si le gouvernement lui réserve le
même traitement que le chômage, on n’a pas fini de tremper dans la gadoue…
Gadoue toujours, avec la
décision du Tribunal de Commerce dans l’affaire à rebondissements de la
SNCM : redressement judiciaire avec période d’observation jusqu’en mai
prochain. Combien vous pariez qu’il n’y aura plus une seule grève jusqu’à cette
date butoir, et que le bordel cégétiste reprendra après… Ah ça, ils se seront
appliqués à la couler, l’entreprise…
Mais tant que le Roi n’est
pas mort, le Roi ne coule pas… Et Pelé, hospitalisé depuis lundi dernier pour
une infection urinaire, va mieux. Le Roi Pelé, 74 ans, aux arrêts de jeu
supplémentaires, ne pouvait pas décemment annoncer qu’il avait chopé la
chtouille en récurant le four à cake d’un travelo brésilien…
Allez, si le bruit incessant
de la pluie vous permet d’écouter de la musique, pourqoi ne passeriez-vous pas
un bon vieil album de chansons des années soixante ? Rappelez-vous cette
chanson que Frank Alamo avait adapté sous le titre « Le chef de la
bande »… Eh bien, les créatrices en furent les Shangri-Las qui publièrent
le 28 novembre 1964 « The leader of the pack ».
Et le 28 novembre 1956,
Roger Vadim, se prend pour Dieu et crée B.B. … Avec la sortie du film « Et
Dieu… créa la femme », le jeune réalisateur propulse Brigitte Bardot,
Christian Marquand et Jean-Louis Trintignant au rang de stars internationales.
Le scénario est banal, une jeune orpheline allumeuse enflamme tout les slips de
Saint-Tropez et trois bonshommes se disputent son amour, mais l’explosion sur
pellicule de la sensualité de la pulpeuse Bardot déchaîne une hystérie
médiatique qui fait voler en éclats le mariage Vadim-Bardot, submergé par les
torrents de réactions positives ou haineuses…
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